WAR — Phix & Call me Kizuma
@Samael Oh

Bane était dans un coin du bar, sur une table un peu isolée sous une petite alcôve, dans un petit renfoncement, encadré de poutre en bois usées par le temps et le mauvais traitement de tous ces ivrogne qui s’y cognait, s’y accrochaient ou le prenait pour son plus grand ennemis. Ou son ami. Voir son amant…
Il portait pratiquement la même chose que Samael, un haut large et fin avec une capuche tirer bien devant son visage, le tissus mité, troué, tâché et sans aucune forme. Pareil pour son pantalon déchiré, c’était naturellement usé et déchiré. Il n’a pa du le changer depuis un bon moment. Pas de marque, ses frusques ressemblaient plus à des lambeau. Seul son long manteau en cuir de grapcorn et de dragon tenait mais le cuir pouvait éprouvé le temps et les mauvais traitement. Elle était quand même abimé à certain endroit, des impacts de sorts, des brulures, reprisé à certain endroit. Le seul truc qui lui donnait un peu d’allure car même ses bottes, c’était à se demander comment elles tenaient à ses pieds. L’une n’avait plus de lacet, l’autre les sangles étaient déchirée et pendaient sur le côté. Iron était dehors sous la forme d’un chat pour se confondre avec tous les chats de gouttières de la ville, puis Ashes, sous la forme d’un berger allemand à poils long, était allongé en sphinx sous la table, la tête entre ses pattes mais les oreilles qui ne cessaient de faire la girouette au-dessus de sa tête et gardait un oeil ouvert sur ce qui se passait tout autour.

Bane s’était un peu assoupi, la vieille chaise en bois grinçant sous son poids. Il s’était balancé avec et elle tenait en équilibre contre le mur derrière lui. Le menton sur ses clavicules, c’est limite si on ne l’entendait pas ronronner un tout petit ronflement. Sa pinte ne contenait plus qu’un fond de bière brun et son liseré de mousse caractéristique de cette bière irlandaise. Il avait tenté un cul-sec mais c’était un peu plus que sa bouche ne pouvait contenir. A côté, trois autres pintes vides, les dépôts d’écume séché le long du verre.

Puis soudain, le calme de la taverne, avec son brouhaha habituel, les grognements, les gens qui parlents, les crachats chercher au fond de la gorge, quelques rires parfois, le bruit des verres ou des bouteilles qui s’entrechoquent, le grincement de la porte d’entrée mal huilé, fut perturbé par un petit parasite. Bane l’avait senti rien qu’à son parfum de grande marque, celle de ses vêtements neufs, l’or qui encombraient ses poches, son odeur corporel… Ashes avait relevé la tête et observait l’élève qui venait de s’installer à table. Il n’avait pas senti de menace venant de Sam. Pas qu’il n’en était pas capable mais qu’il ne venait pas pour attenter à la vie de son alpha. Il avait malgré tout, relever légèrement les babines et eu un ronflement à peine audible, pas complètement confiant. Bane claquait sèchement sa langue et Ashes se tut, replongeant sa tête entre ses deux pattes, les oreilles basses et attentif à tout.

« Comme si ça t’intéressait vraiment » commençait-il à marmonné à moitié endormi, bras croisé, commençant à bouger légèrement.

« Si ça me dérang-…. » s’arrêtait-il dans son râle, relevant la capuche pour faire face aux deux pintes. Il n’avait vraiment pas envie de le voir mais le p’tit finissait par le connaitre. Il savait comment acheter sa compagnie et Bane ne put s’empêcher d’esquisser un petit rictus, admirant le détail de l’attention. Comme quoi, ils passaient beaucoup trop de temps ensemble.

« Oh c’est gentil, mais t’as rien pris pour toi ? » siffle t-il en se penchant pour attraper les deux pintes.

Il n’avait pas perdu de temps, commençant à boire dans une des pintes et si Sam cherchait à lui reprendre la deuxième, il allait vraiment lui faire comprendre d’aller en chercher une autre pour lui. Son intervention en méritait bien deux des pintes.

« Hm-hm… » lui fit-il signe de ne même pas penser à se pencher pour sa pinte de brune, posant une main devant le verre et l’autre le pointait de sa baguette. Il lui fit signe d’aller au bar.

« Ha…ha… ha. Trop drôle, c’pour ça, va t’en chercher une autre pour la peine. Pour payer tes conneries et que il me faut ça pour vous supporter. Comment ça on parle de moi ?! » aboyait-il plus qu’il ne parlait. Il en avait ras-le-cul de ces jeunes. Ils étaient de plus en plus nombreux à le coller, à venir l’emmerder même pour des missions à la cons. Comme l’autre petite qui cherchait son pauvre frère chéri. Une pauvre gamine qui n’a que ça à faire, désespérée… idiote et naive… Il s’en rappelle peu, même si elle ne manquait pas de cran mais… c’était plus le frigo qui l’accompagnait qui l’avait marqué. Mais en vrai ça le gavait… Ils avaient quoi ces mioches en vrai. Tellement à l’appelle d’une vraie vie qu’il ne trouvait rien de mieux qu’emmerder un loubard comme Bane… Leur donner l’illusion de vivre. Ou alors des gros viceux qui trouvaient rien de plus amusant que lui polluer on atmosphère. Il n’était déjà plus réellement crédible, lâche, peu fiable et voire ridicule… Ces jeunes autour de lui n’aidait pas à dorer son image mais ça encore… Bane s’en battait un peu les c… Lui, il les trouvaient juste terriblement chiant. Il aimait sa liberté, sa violation des règle et de limite et surtout n’avoir aucune responsabilité. Après Zélie… Bah c’était un peu comme Sam, ils n’ont pas eu assez peur de lui et on gratté un peu cette croute d’intolérance pour… dan le fond être apprécié par le loup solitaire. Il ne portait pas autant Sam dans son coeur que Zélie mais… Ce serait mentir de dire qu’il ne s’était pas fait à ce gamin et qu’il détestait vraiment sa compagnie. Tant que ça restait de temps en temps… Il était drôle dans ce genre le petit. Le petit badboy des romances sorcière, pensant clairement qu’ils faisaient parti du même monde. Tellement pas. Son insolence lui donnait souvent envie de le baffer mais… il se retenait parce qu’il était pété de thune. Bane restait ce qu’il était… Juste un peu, le but c’est pas de le déplumer d’un coup.

« S‘cuse mais t’es bien plus proche d’une cheerleader que moi… Tu transpose sur moi ta vie, je le sais… Alors raconte ? On a envie d’être cheer, porter de jupe et secouer des pompoms ? Ou y’en a un que t’aimerai t’faire ? » l’emmerdait-il, ayant déjà presque finis la première pinte.

« Tu racontes quoi de beau le caïd des grands palais ? T’as fais quoi de fou ? T’a pas de laissé de pourboire à Piedoddu, haaaaaan… un vrai rebelle » bavait-il avec sarcasme.  

WAR — Phix & Call me Kizuma
@Samael Oh

Sam tentait de récupérer sa bière avec une tentative puérile. Il aurait pu le faire, même là devant lui mais Bane le regardait d’un regard impassible, insensible à ça… S’il savait ce qu’il a fait dans sa vie, les choses qu’il a du ingurgiter, alors qu’un fils de riche crache dans sa bière c’était presque lui faire honneur. C’était gratuit de toutes façons, il n’allait pas… cracher là-dessus. Il finit par secouer la tête et bu dans l’autre pinte avec défi et insolence et lui fit un signe de tête d’aller en chercher une autre.

Un rictus amusé vint relever doucement le coin de ses lèvres alors que Sam lui confiait qu’on parlait de lui à l’école, voire même dans la ville. C’est vrai que question discrétion et dégaigne, il ne passait plus inaperçus et avec le temps ça devenait compliqué d’entrer dans certaine boutique ou d’être crédible quand il montrait patte blanche… Surtout dans le coin. Le domaine de Poudlard à longtemps été son terrain de jeu plus jeune et à l’âge de Samael, il alignait déjà les petits boulots ingrats et criminels.

Le Serdaigle n’avait pas la langue dans sa poche et de la répartie, Bane aimait ça chez lui. Il se mordit l’intérieur de la lèvre pour ne pas trop sourire… Non personne ne pouvait être plus cool que lui, le gars avec ses loups… Enfin, il s’en tapait carrément d’être cool ou pas au fond, mais c’était drôle. Lui, il survivait juste… et avec un peu de panache.

Bane lui lançait une oeillade étonné et surtout incrédule. Voler des enfants… Il ne s’en rappelait pas. Cela était carrément plausible mais il ne faisait pas de suite le rapport avec la petite Serpentard qui était venu avec son armoire à glace. Par contre, il se rappelait bien plus de Sven. Ce gamin était impressionnant. A quoi il allait ressembler adulte…

La bière coupait un peu l’échange en arrivant. Bane repensait au sienne, avant pratiquement fini la première et vidait le fond d’une traite avant de la claquer sur la table.

« Hm… toi non plus désolé, je préfère les vrais gens t’sais… Ceux qui ont vécu et on des trauma. Sexuellement, c’est plus intense… J’touche pas aux putes de luxe. Trop de froufrou et de manière et le prix qu’on débourse et devoir les respecter, franchement illogique. Puis… faut quelqu’un qui puisse me survivre, tu tiendrais pas deux secondes. » le provoquait-il à son tour et l’enchainait en lui rappelant sa place de petit prince qui voulait jouer au bandit.

Bane finit par ricaner, sincère.

« Gluten ? Un mot de richard ça… » crachait-il avant de se noyer dans sa deuxième pinte en levant les yeux aux ciel. Il ne comprenait même pas le mot. Il s’imaginait que ça devait être un ingrédient de luxe, ou nom pour des gâteaux de fragile aux ingrédient raffiné ou avec quelques effets magiques sur le dessus. Des paillettes peut-être ou des mini-feu d’artifices.

Puis soudain, Sam parlait de la fresque sur le mur de Gaichiffon. Il prit un moment avant de faire le lien, se rappelant doucement que Sam aimait repeindre les murs où il était interdit de peindre… Il tournait alors lentement la tête vers lui, la porte ouverte.

« Mais noaaaaaaan… C’est de toi ? Il est magnifique. J’ai cru que j’avais trop bu et elle était toujours là… Enorme en plein milieu malgré ma gueule de bois. » parlait-il de la verge cachée dans le dessin, pas seulement de la fresque.
« Putain t’as géré. Ça égaye un peu ce coin paumé en plus je trouve… » et pour la peine il en avait levé son verre pour souligner son admiration, un toast rapide et silencieux pour cette belle peinture.

Soudain, le barman arrivait à leur table et fit mine de savoir si tout se passait bien avant de glisser un petit morceau de parchemin à Bane. Ce dernier le prit discrètement et l’ouvrit sous la table pour le lire avant de le faire flotter dans les airs et le bruler. Les cendres virevoltèrent avec légèreté pour tomber doucement sur la table, s’éteignant contre le bois collant. Il avait eu un sourire satisfait en lisant.

Et les bières s’alignaient... Ils étaient revenus sur la fibre artistique de Samael. Cela allait tellement avec sa situation financière aisée, l’art… c’était un truc qu’on pouvait laissé qu’aux riches en vrai mais il aimait bien ses dessins et ses tags. Au moins le style était sympa et surement l’alcool qui lui avait donné un minimum d’intérêt à ça.

« Et tu fais ça que sur les murs … ou tu fais sur des tableau aussi, ou du papier… Et sur de la peau… ? » demandait-il, sa bouche commençant difficilement à articuler les mots. Bane dégoulinait déjà sur la table, la tête entre ses bras, les coudes sur la table.
« Genre ça te dirait pas… ? » rajoutait-il avec un lueur brillant dans son regard.

WAR — Phix & Call me Kizuma
@Samael Oh

« Bah jutement maggle, tu crois que j’ai d’l’argent pour ça. Des chichi et du respect à donner en plus. C’bien c’que j’dis. » soufflait Bane en roulant des yeux.
« T’es pas une grosse flèche pour un Serdaigle. » lui renvoyait-il pour la énième fois.
Quel petit prétentieux. Et franchement, il s’était regardé, il doit avoir l’âge de Zélie… Enfin, il a sa taille quoi. Il est fou. Il finit par secouer la tête avec un sourire amusé en regardant sa bière.
« Au final, c’toi qui t'paies des putes au rabais… » dit-il en prenant son verre pour le lever en direction de Sam. Il venait bien de lui payer à boire pour obtenir un peu de compagnie non. Il ne le prenait pas mal, il aurait du avoir un peu de dignité pour ça et avec ce tout jeune adulte, c’était drôle.
« Ah les gosses de riches, vous avez vraiment des problèmes… » renchérit-il après avoir fini la fond de sa pinte.

Finis les attaque, Sam s’était vanté de sa si belle fresque sur Pré-au-Lard. Comment la raté, bien visible sur la place, sur un des murs de Gaichiffon. Bane se rappelle encore ce moment en sortant de la taverne, ce long moment de contemplation, titubant même en restant immobile, ayant l’impression que les couleurs se mélangeaient sous ses yeux, passant de l’illusion du dessin globale et de cette énorme verge. Il avait mis ça sur le dos de la boisson, et le deuxième jour sur l’alcool, puis la gueule de bois… Non, il ne voyait que ça. C’était superbe. Les échanges furent plus complice, surtout moins agressif. Il ne lui dirait pas franchement mais il avait du talent le petit. Et le mettre en avant avec ce genre d’oeuvre, il ne pouvait qu’avoir son respect. Un peu.

Sam était lustré de compliment indirect et sous ses insultes comme des grosses claque dans la gueule et lui lustrait Bane sûrement pour qu’il continue de regarder l’élève sous un autre oeil que ce pauvre gamin issu d’une famille aisée qui voulait jouer les caïd parce qu’il trouvait ça coooool — alors que lui l’était pas simple survie et mode de vie, né la gueule dans la merde. Sam a du grandir de punition du genre on lui confisquait son super balai ou sans lui acheter ses supers belles fringues alors que Bane c’était à coup de torgnole dans la tronche à devoir taire sa rage juste pour que son père cesse de l’assumer des poings de pierre. Quelle connerie mais c’est vrai que Bane l’avait presque oublié. L’alcool surement ou de s’être habitué à ces sales gamins qui prenaient un malin plaisir à le coller. Encore que Zélie, c’était quelqu’un de « vrai » pour lui. S’il a fini par la laisser s’imposer dans sa vie et la prendre sous son aile, c’est bien pour la peine qu’il avait senti dans son attitude et son regard. Et t’être parce que je lui ai transmis ma malédiction.

Une idée venait de briller sous le crâne de Bane. Pas forcément une bonne, mais il était déjà un peu éméché. Il ne réagit même pas au verre qui se brisait, trop habituer à ce genre de bruit dans ce genre de pub Sam lui tirait l’un de ses bras qui jonchaient la table et relevait sa manche. Il restait un peu de place mais pas tant que ça. Bien assez pour laisser l’imagination de Sam y poser sa marque. Le petit avait bien compris et la lueur dans son regard avait arraché un rictus satisfait et plein de défi à Bane. Le petit s’emportait, balançant des esquisses d’idée et le sourire du lycan s’étirait toujours un peu plus. Et il explosait de rire aux thème lancé par le Serdaigle. C’était donc ça le lexique ui lui associait. La bonne blague… Entre le vol et l’asocialité… Après il n’avait pas forcément tord.

« Fais ce que tu veux en vrai… Je m’en tape. Si tu savais ce que j’ai de tatoué, crois moi que j’men tape. Bon j’ai déjà une teub en vrai alors… t’être pas. Elle porte même une cape... 'Fin j'crois… » dit-il en lui arrachant son bras pour venir soulever une des jambes de son pantalon. Il s’était trompé et découvrait son autre jambe et le lui présentait, un peu trop fier vu la merde qu’était le dessin.

« Viens, si tu veux je sais où trouver du matos… » dit-il avant de se lever de la table, se rattrapant à celle-ci. Il attendit de retrouver son équilibre et la stabilité avant de se lever, Ashes venant le suivre marchant au pas.

Ils quittèrent le centre bien animé de Pré-au-Lard et finirent par en sortir, se dirigeant vers le sud du la Vallée de Poudlard.

« Hey ! T’être genre… En trompe l’oeil ché pas mais… Tu pourrais me faire une patte de loup, style garou contre celle d’une main humaine… genre plus petite. Style. Enfant ? » proposait-il soudainement dans leur ascension, Bane le ramenant chez un ami tatoueur qui accepterait surement de leur prêter le matériel. Il pensait à Zélie… et il finit par faire une grimace qui lui fit forcer le nez et il secouait la tête.
« Ouais non oublie, ça m’saoule. Fais ce que tu veux. Je te laisse carte blanche. »