Secret — The Pierces
@Kian Alvarez

Elle avait doucement poussé la porte, baguette en main et lumos une fois dans le couloir. Elle se faufilait jusqu’aux toilettes pour allez faire pipi et avant de retourner à sa chambre, elle jetait un oeil dans les couloirs. Elle avait un petit creux. Elle pourrait faire un saut rapide dans la salle commune pour grignoter quelque chose. Il y avait toujours à manger. Contrairement aux Poufsouffles c’était moins gras mais beaucoup de sucre pure et des choses à mastiquer. Des bonbons en gélatine en général. Le cerveau ne consomme que du glucide pur et la mastication aidait à la concentration.

Un arrêt dans les marches en voyant de la lumière, elle éteint sa baguette et s’apprêtait à remonter discrètement et sans un bruit, s’imaginant la présence d’un préfet. Elle ne préférait pas passer la tête pour voir et risquer de se faire prendre. Oh, on me dira quelque chose pour une petite poignée de bonbon ? C’est pas comme si j’étais la grande anarchiste des Serdaigle — hésitait-elle finalement puis cette petite toux mécanique, ce réclament léger de gorge. Un sourire. Elle avait reconnu Kian.

Elle descendit alors les marches et s’approchait de Kian posé à une table, silencieuse et gracieuse, c’était limite si on entendait le bruissement de son pyjama satiné d’un bleu nuit, bordé d’un liserait argenté, la robe de chambre ouverte. Elle se posait à ses côtés avec légèreté, une main tendre frictionnant son dos pour finir par lui masser la nuque. Elle cherchait son regard, son petit sourire pétillant relevait le coin de ses lèvres.

Elle se penchait brusquement pour attraper quelques bonbons dans la bonbonnière sur la table d’appoint à côté du canapé.

« Tu n’as pas sommeil ? » lui demandait-elle simplement avant de jeté un bonbon en l’air pour le rattraper directement dans la bouche.
« Moi mon corps m’a fait comprendre que je devrais me reposer et arrêter. » dit-elle en se penchant vers les parchemins et livre de Kian, à moitié sur lui, sa tête contre son épaule, attrapant un des parchemin du bout des doigts pour lire en diagonale.
« J’étais sur ma dissertation d’histoire de la magie. Ça m’a pris d’un coup, j’étais lancé et j’ai pas réussi à m’arrêter. » dit-elle en reposant le parchemin et jetant un oeil à l’horloge dans la salle. Il était tard.
« J’ai eu trop faim à un moment. J’ai besoin d’énergie… Tu devrais en faire autant. » glissait-elle alors innocement, levant son menton l’air tout aussi innocent et ce petit sourire d’enfant malicieux qui brillait aussi dans ses yeux.

« On pourrait… Allez se coucher… non ? » dit-elle en commençant à rassembler les affaires de Kian sur la table, très doucement. Elle l’y invitait mais ne voulait pas le braquer non-plus. Après tout, s’il ne voulait pas et y tenait… Elle laisserait faire mais elle tentait. Des fois ça marchait et des fois, il en avait terriblement besoin.

Ce serait pas pour cette fois et elle restait avec lui. Ce n’était pas pour lui mettre la pression et le faire bouger finalement ; c’était pas soutient et lui tenir compagnie. Elle s’adossait au canapé et avait repris ses papouilles, lui grenouillant les cheveux à l’arrière de la tête, revenant dans son nuque et grimaçait. Il était tellement tendu.

« Depuis combien de temps t’es assis là en vrai ? Faut que tu bouges un peu allez… » dit-elle en le poussant doucement mais insistant, quitte à l’allonger sur le canapé.
« Il faut que tu détendes ton corps, fait quelques pas. Ca te fera du bien, ne serai-ce que pour la tête. Allez ! Tu peux le faire en lisant après hein… Mais là tu vas te transformer en statue du pierre. »  

troublé dans la nuit mon esprit m'asservit
@Nyx Black

En ce moment, les cauchemars se font de plus en plus présent, plus intenses, plus violents que jamais, les images sont si nettes, si dures que je me réveil à chaque fois dans un sursaut de terreur, transpirant, le regard fuyant une ombre menaçante. Et plus j'y pense, plus je me dis qu'au final, peut être ai je été maudit durant l'une de mes expéditions. A force d'entrer dans des endroits étranges, remplis de magie noire, ou alors emportant avec moi certains objets trouvés, je me suis moi-même maudit avec l'une de ces choses.

Il faudrait peut être que je pense à les faire analyse d'une quelconque façon par un expert en cet art pour potentiellement me sortir de cette situation. Ou alors c'est juste moi qui suit beaucoup trop fatigué, qui me prend un peu trop la tête sur l'histoire concernant ma mère. Suis je obsédé ? Oui clairement et je le sais, j'en suis conscient mais je ne peux pas m'arrêter. Pas maintenant et surtout pas parce que c'est elle ... ma mère. Mon besoin profond de l'avoir à mes côtés, de la sortir de là où elle est, de la revoir me pousse à ne pas abandonner, à continuer et ceux malgré les difficultés ou les conséquences que ça peut avoir sur moi ... ou même sur les autres.

Bref, ça finit généralement par moi qui décide de ne pas aller dormir par ... peur de subir à nouveau une nuit terrible. Et puis, si c'est pour avoir Min-Ho sur le dos qui s'inquiète pour moi et tente d'être au petit soin, il est adorable, je ne dis pas et puis très beau garçon mais je déteste afficher mes faiblesses comme ça. Alors, je préfère plutôt choisir de ne pas aller dormir directement et m'occuper autrement plutôt que penser à l'angoisse de ma nuit, ça m'évite ainsi d'entrer dans les méandres de l'enfer de mes cauchemars.

Et c'est le cas ce soir, je me suis laissé plonger dans divers parchemins de magie vaudou, une magie que j'ai commencé à étudier il n'y a pas très longtemps grâce à l'aide et au soutien de @Mabel Cyr , je suis encore qu'un novice et je ne cherche pas forcément à pratiquer cette magie. Non, je travaille surtout sur l'aspect des connaissances, la compréhension et les possibilités que peut offrir ce type de magie. Je peux peut être y trouver une chance de faire revenir ma mère car c'est une magie très ancienne et puissante mais extrêmement dangereuse si elle est utilisé d'une mauvaise manière. Enfin, plutôt fait n'importe comment, de ce que je peux lire et ce que j'ai commencé à comprendre, c'est que les rituels sont très compliqués et que chaque étapes doit être réaliser à la perfection, sans le moindre écart au risque que le rituel ou le sortilège se retrouve contre l'utilisateur.

Ce qui est intéressant, ce sont les mythes et légendes autour de cette magie notamment le nom de Papa Legba qui ressort très souvent mais dont je n'arrive pas encore à saisir le véritable sens et importance dans notre monde, au sein de la véritable magie et pas dans les comtes des moldus. Mais c'est une discussion que je pourrais avoir avec Mabel pour la prochaine fois, il faut que je me le note quelque part tiens.

Je repris quelque peu mon souffle, la fatigue est présente mais l'envie d'aller dormir ne l'est pas, je me met alors un tousser un peu, sûrement le tas de parchemin poussiéreux qui me gratte la gorge. Et d'un seul coup, beaucoup trop concentré sur mes vieux bouquins, une main glissa dans mon dos. J'eus un léger frisson d'effroi avant de rapidement redescendre en pression en constatant que c'est Nyx. Mon visage se détendit vite, affichant un sourire heureux, comme à mon habitude quand mes yeux se pose sur elle.

Nyx, elle a se pouvoir de rapidement me faire oublier le monde qui m'entoure pour me concentrer sur elle, sur ce radieux visage envoutant et hypnotisant. Je secoue alors simplement la tête pour lui répondre, en vérité, mon corps réclame son sommeil qui lui doit être dû chaque nuit mais mon esprit n'en a pas envie. Je tentais d'une main de couvrir un peu tous mes ouvrages, elles savent très bien, Freya et Nyx, ce que je cherche, ce que je veux vraiment mais je suis toujours quelque peu gêner à l'afficher ouvertement, peut être une façon de me protéger pour éviter qu'on rentre trop dans mon intimité. Ou alors, pas l'envie de voir celle qui représente tout pour moi ici, me voir comme un monstre qui cherche à obtenir quelqu'un de ... contre-nature.

Mais elle ne semble pas prêter davantage attention à tout ça, ayant déjà relâcher ce qu'elle a pris dans ces mains pour se concentrer davantage sur les bonbons que mes parchemins. Elle commença même à rassembler et ramasser mes affaires pour m'inciter à aller dormir, un nouveau frisson d'angoisse me prend l'échine, ma peau frisonne également en pensant à l'idée d'à nouveau faire ces cauchemars. " Je n'en ai pas trop envie en vrai Nyx. " , dis je d'un ton léger, gardant toujours ce petit sourire que j'ai quand je m'adresse elle. Ce n'est pas la première fois qu'elle tente se genre de chose et il est vrai que d'habitude, je m'y plus, elles ont toutes les deux ce don sur moi de réussir à me plier à leur volonté, de manière saine bien entendu.

Elle compris vite et décida de rester, je lâchais un petit soupire de soulagement, je n'avais pas trop envie de m'expliquer et détailler mes angoisses du soir, elle s'inquièterait beaucoup trop. " Je ne sais pas ... quelques heures sûrement ... Enfin, je ne suis pas aller dans mon dortoir, je me suis directement poser pour travailler ici. Pas envie d'aller dormir. " , elle tenta à nouveau de me faire prendre un peu plus d'aise, de me détendre et de me relâcher un peu. Et j'en ai envie, après tout, je n'ai pas bougé de là depuis des heures, alors je me laisse tomber sur le côté pour venir m'allongé sur elle tranquillement. Un léger soupire de détente, " Je ne vais pas m'amuser à faire du sport à cette heure là, surtout que j'en ai pas besoin, c'est vrai qu'il est bon de se déplacer un peu pour la circulation sanguine mais ne t'en fait pas pour ça, de temps en temps, je fais les cent pas tout en lisant. " , précis et concis, comme à mon habitude, des explications claires sur la situation, un robot ... oui je sais que par moment je donne cette impression à cause de ma façon de parler. Et puis, je lève un regard inquiet et presque mouillé vers elle, la fatigue ? l'inquiétude ? le ras-le-bol ? " Je crois que je n'aurai pas tenu très longtemps, si je ne vous avais pas rencontrer, Freya et toi. " . Je ne sais pas pourquoi je me montre aussi émotif, ce n'est pas dans mon habitude, un petit craquage ? Ou est-ce vraiment le moment d'aller dormir pour moi afin d'éviter de dire trop de bêtise ?

Secret — The Pierces
@Kian Alvarez

Kian ne se laissait pas faire. Nyx ne s’attendait pas réellement à ce qu’il approuve de suite et se mette à ranger ses affaires pour aller se coucher. Après, elle ignorait un peu que son ami cherchait à fuir ses nuits, le désastreux monde des limbes lui coupant le souffle la nuit et le faisant frissonner à grosse gouttes. Elle ne voyait que l’obsession de son ami pour ramener un défunt qui lui était cher et… C’était honorable mais terriblement douloureux de se répéter à chaque fois qu’il tentait que c’était ainsi, ils ne pourront jamais les ramener à la vie. Il y a déjà eu une dispute. Nyx était devenu hystérique, lui hurlant à quel point tous ces projets et ses rêves étaient vains, que leur parents étaient juste entrain de pourrir sous terre ! Qu’ils n’auraient plus que leur souvenirs et leur portraits magiques au mieux. Cela s’était tassée, elle avait juste terriblement mal et n’était pas non plus prête à assumer ces phrases qu’elle avait scandée : plus jamais elle ne reverrait son père. Plus personne ne serait là pour prendre sa défense, pour la protéger des autres, des hommes, de sa mère, de son frère, plus personne pour lui raconter pour la millième fois la Guerre de Troie, son épopée antique préférée, l’histoire de la déesse Nyx, l’aimer comme il l’aimait…
Et avec ça, ce doux espoir que ça puisse marcher au fond, qu’il trouverait quelque chose… Oui, elle en avait un peu, même si elle n’est pas d’accord avec les magies dont on doit souvent faire usage pour quelque chose d’aussi contre nature que contrer la mort.

Elle ne dit rien, s’installant alors à ses côtés, laissant tranquille ces notes et ses ouvrages pour grignoter quelques bonbons. Elle baillait en portant délicatement la main à sa bouche. Elle, elle était exténuée et sa disserte d’histoire lui sortait par les yeux. Elle avait tout autant trainer à s’endormir pour bucher alors… elle n’allait pas non-plus insister pour l’amener au lit… Déjà d’être là, elle lui permettrait peut-être de décrocher un peu. Ils avaient chacun leur façon de faire le deuil mais elle n’aimait pas celle de Kian, toujours plongé dans la mort de sa mère.

« Hm oui, mais je… Enfin ça peut attendre, tes écrits ne vont pas disparaitre demain et faut vraiment que tu prennes soins de toi. Si t’es plus en état, tu ne seras plus bon à rien Kian. » lui dit-elle d’une voix douce et bienveillante, massant tendrement sa nuque et les muscles tendus de ses épaules. Sa main glissait alors doucement dans son dos et elle cherchait à le pousser de sa banquette. Il était là depuis des heures, il fallait détendre ses muscles, relancer un peu le sang dans tout son corps pour irriguer son cerveau.

« Oh mais exagère pas ! » dit-elle avec exclamation mais la voix restant le plus bas possible. Elle avait un petit sourire amusée et secouait la tête blasée.
« Je te demande pas de faire des pompes non-plus, juste de marcher un peu… faire les cents pas comme tu dis. Même si en vrai, quelques high-jack te ferais le plus grand bien. Tu sais qu’au Japon, j’en discutais avec Min-Ho, ils font des petits exercices physiques le matin avant les cours pour s’ouvrir l’esprit et se détendre. Cela accentuerait de meilleurs résultat et moins de stress. Je pense que je vais m’y mettre… Je vais essayer. » dit-elle en sachant à quel point elle pouvait manquer d’assiduité pour certaines choses.

Kian s’était replacé contre elle et elle l’entourait de ses bras, l’accueillant contre lui avec un naturel et une confiance aveugle. Ses doigts aux ongles parfaitement manucurés, décoré d’un vernis noir et de quelques dessins de couleur différentes à chaque ongles, elle trituraient les cheveux de Kian avec une grande tendresse. Son geste s’arrêtait brusquement. Kian avait relevé la tête mais ce n’était pas ça, elle ne le regardait même pas. C’était seulement ses paroles. Cela lavait touché en plein coeur et elle déglutit pour retenir un sanglot. Elle finit par glisser son regard ébène vers lui avec un sourire sincère et déposait chastement ses lèvres sur son front avant de passer ses bras autour de ses épaules et le serrer contre elle. Elle avait la tête contre la sienne, le menton qui reposait sur son épaule.

« On s’est trouvé. Tu étais la personne qui nous manquait. Tu nous complète… Elle est le soleil, moi la lune et t’es notre ciel. » lui glissait-elle. Il n’était pas que cette terrible et précieuse vérité. Il était tellement bien des choses. Ce ciel témoin de tous, leur monde, toujours là. L’endroit sécure où elles peuvent briller naturellement. Sans fioriture.

« Et donc tu sais à quel point nos conseils sont importants et bons… Ils nous faut des vacances Kian. Tu en as besoin. On fait ça en petit comité si tu veux. Juste nous trois, puis peut-être Balthazar. Par principe… » parce qu’il était son mari type et que par la pression sociale et familiale, elle se devait de lui proposer et lui d’accepter… Puis malgré leur relation si superficielle, il y avait quelque chose qui la rassurait dans la relation avec ce Gryffondor, jouant les futurs couples depuis leur jeunes années.

« On discutait avec Freya… » et Kian était là, mais toujours les pensées ailleurs. Il n'a même pas du entendre un seul bout de cette conversation. Pas des derniers détails proposés tout du moins.
« Sa famille a un beau bateau de plaisance » parlait-elle de Freya, en général si elle ne précisait pas c’était elle comme lorsqu’elle était avec Freya si elle ne précisait pas c’est qu’elle parlait de Kian.
« On s’était dit de faire une petite croisière le long des cotes italiennes. Bon… je suis pas fan de bateau certes mais y’a jamais eu de problème sur le sien et il est super grand, ça passe… » fit-elle allusion à sa peur de l'eau que tous connaissaient ou au moins leur trio. Elle n'en avait pas si honte, elle évitait simplement l'eau surtout si elle ne voyait pas le fond. Donc non, elle ne s'est jamais approché du Lac Noir.

« Mais je pouvais pas résister, j’aime trop les côtes italiennes, t’y es déjà allé ? C’est tellement beau et relaxant… Tu pourras potasser un peu… Mais au moins dans un paysage de malade ! » dit-elle en jetant un regard sur ces parchemins noircies de recherches et tous ces ouvrages ouverts les uns sur les autres.

« Au moins on change un peu de décor et on s’éloigne de ces pierre froides et du château… Allez… » tentait-elle de le convaincre, reprenant ses caresses sur son crâne.
« On en a vraiment besoin et sans toi ce ne sera pas pareil… » essayait-elle de le prendre par les sentiments avec son adorable petite voix. C’était un peu tordu mais il fallait ce qu’il faut et elle était sûre que ça lui ferait que du bien. Prendre le soleil, l’air marin, voyager et se vider la tête…