Je suis née à Londres le 12 Avril 1987. Ma mère, Fiona, est styliste. C’est une femme très occupée, comme mon père cela dit. Enfin est... Etait, pour ce que j'en sais maintenant... Elle doit l'être encore plus. J'en sais rien... Bref. Jung, mon père, coréen expatrié en Angleterre depuis son enfance est Maître d’un Dojang. Il enseigne le Taekwendo avec son associé. Une pratique qui m’a toujours fascinée. Ma grand-mère vivait et vit toujours sous le même toit que nous. C’est elle qui s’est occupée de moi lorsque j’étais petite. On peut dire qu’elle m’a élevée et que c’est grâce à elle que je suis celle que je suis devenue, et celle que je vais devenir.

Je n’ai jamais été une enfant modèle, au grand désespoir de ma mère. Pourtant, elle n’était pas celle qui avait les principes les plus rigides. En tant qu’asiatique et Maître d’art martiaux, mon père espérait me mener à la baguette. Mais j’ai hérité de son caractère de feu, de son côté borné et battant. J’avais de l’énergie à revendre. Mes professeurs s’en plaignaient souvent, et peu arrivaient à gérer mon hyperactivité. Oui, une enfant que tu dois envoyer courir parce qu'elle a fini ses exercices en moins de dix minutes et qu'elle ne tient pas en place, ça dérangeait un peu. Et ma mère avait beau me punir, elle n'a jamais su gérer mon hyperactivité. Le reste non plus d'ailleurs.

J’ai très vite commencé à m’intéresser au Taekwendo. Mais mes parents refusaient catégoriquement que je pratique un art martial quelconque. Ma mère a essayé de m’inscrire à la danse ou au dessin. Mais il était hors de question pour moi de faire une chose que je ne voulais pas faire. De la danse, non mais sérieusement ? La seule chose qui me distrayait vraiment, c’était gratter sur la guitare de ma mère. J’ai appris à en jouer seule avec les années. Mais cela ne résolvait pas le problème du Taekwendo. J’ai finalement demandé à mes parents pourquoi ils refusaient que je pratique… Et ma mère m'a répondu : je suis une fille, et une fille, ça ne pratique pas d'art martial. Mon père s'était pliée à cette décision. . J’avais pourtant vu des femmes apprendre avec mon père. Mais j’étais leur fille. Ils avaient le pouvoir de la décision.

Je ne pouvais pas pratiquer parce que j’étais une fille… Alors j’ai décidé de devenir un garçon. Du haut de mes cinq ans, j’ai coupé mes cheveux et je me suis présentée au Dojang, prête à commencer la pratique. Touché par ma volonté de fer, mon père m’a acceptée comme élève. Une décision que ma mère n’a jamais acceptée. Enfin, pour peu qu'elle accepte quoi que ce soit... C’est la première chose qui nous a séparée, elle et moi. Ma grand-mère me soutenait, comme elle l’a toujours fait. Elle a tenté de trouver les mots pour convaincre ma mère, mais rien à faire.

Le Taekwendo m’a grandement aidée à canaliser mes énergies. J’étais plus calme à l’école et ça s’est vu sur mes notes, en progrès considérable. Mais rien n’a fait plier ma mère.

Mes pouvoirs sont apparus à l’âge de huit ans. J’ai fait une lourde chute sur les tatamis, mais j’ai rebondi. Ridicule certes, mais effrayant quand on ignore que la magie existe. Bien entendu, on s’est chargée de nous expliquer. Merci le Ministère… Et voilà la seconde chose qui m’a éloignée de ma mère. Dès l’apparition de mes pouvoirs, elle m’a considérée comme un monstre de la nature, refusant même de me préparer le moindre repas ni même de me parler et de me regarder. Heureusement, la bonne ne savait rien et qu’elle faisait à manger à tous les repas.

Je suis rentrée à Poudlard à mes onze ans. Seul mon père m’a accompagnée à la gare, forcément. Je découvrais alors vraiment la magie, et tout ce qui l’entoure. La plupart des cours me fascinaient (et me fascinent toujours). J'étais aux anges. Mon père m’envoyait chaque semaine des exercices à faire. Car oui, je continuais le Taekwendo et participais aux compétitions pendant les vacances. Ma mère a quitté mon père cette année là... Je l'ai vécu comme un abandon et je me suis repliée sur moi-même pendant un moment. Pour palier a ma douleur, j'ai fait du mal... Je le sais et je le regrette aujourd'hui.

En seconde année, j’ai tenté pour la première fois d’entrer dans l’équipe de Quiddtich et j'y suis rentrée en tant que remplaçante. J'ai été titularisée l'année suivante.

Au fur et à mesure des années, Poudlard est réellement devenu une seconde maison, pour moi. J’y ai mes amis, qui sont comme une seconde famille. Bon, y’a toujours des chichis et gnagnans, mais c’est chez moi. Mon père a commencé à fréquenter une autre femme, qui a aussi un fils, de quelques mois mon cadet : Alexander. Ca a été difficile, mais il est devenu un vrai frère pour moi. Je l'aime mais punaise qu'il est relou parfois... Oui bon, d'accord, je l'aime.

Mes amis sont devenus comme une seconde famille. En cinquième, je suis devenue Préfète puis Préfète en chef en début d'année scolaire. Je vis un peu au jour le jour, étudiant avec assiduité. Je profite de la fin de ce cycle d'études, me prépare pour les ASPICS et me prépare à intégrer l'université l'an prochain.