I WANNA BE YOUR SLAVE — Måneskin
@Avery Chu

Javier tanguait un peu, profitant peut-être un peu trop de la soirée. Il avait bien bu, les verres s’enfilaient. C’était le deuxième soir du Spring Break à l’honneur lors de cette soirée étudiante. Le serpentard était déjà passé hier, il y avait à boire et il n’avait que ça à faire au final… Il ne savait même plus si on était mardi ou mercredi, perdu dans l’ennui de son renvoie et de cette semaine de vacance qui commençait. Il ne pouvait plus rester enfermé dans cet appartement avec sa tante et son ivrogne de petit-ami. Et comment dire que le courant entre l’auror et Javier ne passait pas du tout. Ce dernier avait perdu toute notion de… limite et de barrière. Son garde-fou s’est détaché de lui et il lui a arraché son coeur. Min-Ho à libérer les démons enfoui dans ce coeur. Il était son talisman pour éviter de laisser sortir ce mal en lui, ce connard qui cherche seulement à se complaire dans son rôle, à tout détruire autour de lui, à s’auto-détruire. Il commençait lentement. Il allait piétiner ce qui lui restait de bien et de bonheur. Enfin… D’après certain, elle lui faisait plus de mal que de bien. Son couple. Hier même. Il y a semé des braises et il allait le laisser s’enflammer et se consumer. Il en voulait à Min-Ho, à Erin, à cet école, au monde entier et plus grand chose lui importait.

Balam la vieille et aujourd’hui… Pourquoi pas… Avery ? Il venait de s’asseoir sur la grande banquette de plage, large, carré faisant bien la taille d’un lit king size, des voilages d’un crème transparent, retenu tout autour au baldaquin, et un autre pan recouvrait tout le cadre au-dessus. Javier s’était allongé un instant. Il avait la tête qui tournait, le souffle rapide, venant de se taper facilement une bonne session de danse sur la piste dans l’autre salle. Ici, c’était plus calme, moins assourdissant. Ils étaient dans la salle style couchée de soleil, avec a piscine aussi mais les lumière étaient tamisée et chaluereuse, la musique bien moins forte et moins agressive, bien plus caliente. Une bonne ambiance d’apéro en bord de plage. Après, il y avait une autre salle où ils avaient créer une fausse plage avec une illusion d’une mer s’étendant à perte de vue.

Javier s’était alors redressé sur un de ses coudes, jetant un oeil en sentant le matelas s’affaissait sous le poids d’Avery. Il eut un petit sourire amusé en le reconnaissant.

« Hey… » commençait-il déjà en se redressant, attrapant le baldaquin pour s’y aider, faisant rouler les muscles fins et nerveux de ses bras sous sa peau. Javier ne portait qu’un short de bain moulant noir, tout le reste de son corps à nu, mais rien réellement de plus qu’Avery n’aurait pas déjà vu. Comme ses petits tatouages ici et là qui parsemaient son corps. Il avait quitté son blond et des petites boucles avaient commencer à se former au-dessus de sa tête, laissant ses cheveux pousser pour le moment. Et pourtant ça n’enlevait rien de son coté tête à claque.

« Je te manque… ? Tu ne sais plus qui venir emmerder car il n’écoute rien… Pourtant, j’ai du t’enrager assez pour que ça te fasse ruminer jusqu’à la rentrée non ? » lui lançait-il avec un ricanement nerveux. Il ‘en voulait un peu en réalité — comme quoi Avery avait fini par l’éduquer et le sensibiliser à ça. Javier en avait fait perdre des points à Serpentard avec son attitude discutable. Il était venu complètement éméché à un cours ce qui lui a valut son renvoi temporaire. Il aurait du être définitif mais son père s’est montré convaincant en alignant un peu d’argent.

« Je veux pas croire que tu t’es assis là par hasard… » lui soufflait-il en venant lui prendre son verre pour juste le sentir et grimacer sceptique.
« Y’a de l’alcool là-dedans ? » lui demandait-il avec un sourire amusé, incapable de le sentir comme ça et il vint alors y tremper ses lèvres. Il avait eu cet air insolent de surprise, ne pouvant croire qu’Avery, lui si droit dans ses bottes et à chipoter dès qu’on ne suivait pas les règles, l’imaginer se lâcher c’était… incroyable et aussi intéressant. Il ne serait pas si surpris, ou agréablement si le petit coréen savait se lâcher.

Depuis… la salle de bain, la serre d’un coup tout s’était comme essoufflé. Javier s’est montré moins entreprenant même si toujours aussi impertinent, ces sourires auquel on souhaitait en secret qu’il continue de nous provoquer, pour vu qu’il continue. Juste, il gardait ses distances mais très vite en quelques jours c’était pas difficile de comprendre. Ce moment où Avery a du leur faire remarquer de se tenir un minimum Erin et lui, car on était dans une école et pas dans un hotel. Oui, Javier s’était rangé. Il était en couple et c’est Erin qu’il avait choisi, contre toute attente. Cela avait presque l’air d’arriver de nulle part mais c’est bien parce qu’il a été particulièrement discret avec elle depuis le début qu’il tenait à cette relation. C’était différent et il voulait la conserver jusqu’à finir par faire des choix et… l’officialiser.
Ce n’était pas si différent au fond entre Avery et Javier, juste qu’ils en étaient presque revenus au début. Javier arrêtait de jouer de ses charmes ou leur rappeler ce qu’ils ont pu faire pour essayer de le faire flancher, Avery se limitant à le couper dans son élan à lui faire un énième reproche sur ses façons de faire, et les points, et l’image de la maison, et… Javier pensait au fond de lui qu’Avery était seulement jaloux et lui en voulait au début. Si le danseur avait pris quelques distances, c’est pas forcément qu’il ne l’intéressait plus — cela aurait pu mais non… Avery était un de ses points faibles. Il avait ce quelque chose de craquant, ce gout d’inachevé, première fois coupé dans leur élan, deuxième fois où Avery s’est fait terriblement désirer. Au final… Il n’aura jamais réussi. Il avait ce petit gout de défi et surtout… flirter avec lui ça lui manquait, soit se chamailler avec lui. Ils le faisaient toujours un peu, en général à chaque échange qu'ils avaient mais... ce n'était plus pareil. Il n'y avait plus cette... saveur mais ce soir, elle était là, dans l'éclat de son regard.

« Je sais pas ce qui est le plus fou : de te voir à une telle soirée… J’savais pas que tu savais t’amuser… ou qu’il soit aussi tard et que tu dormes pas… T’as pas des gens à flicer demain, ou prendre de l’avance sur tes devoirs… »  

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Javier levait un sourcil, un peu perplexe face à la réponse d’Avery. Au contraire, il était toujours seul. Même en étant accompagné, il était seul. Enfin, s’il faisait allusion à Erin à qui il était collé et que bien plus d’une fois Avery les avait repris car ils étaient à la limite d’un comportement acceptable. Certes… Bah ça allait bien changé. Il n’y avait même plu Min-Ho, ni même lui-même à l’école, donc il allait être très seul, même dans les apparences. Il n’avait plus envie de prendre sur lui, de faire des efforts avec les autres, supporter leurs conneries. Heureusement, il lui restait Samael… Il aurait bien passé la soirée ici avec lui, un moment sur ses deux jours… mais là il était trop occupé à se voiler la face en allant glisser sa langue dans la bouche des autres. Hier c’était Balam et ce soir… Son regard parcourait Avery dans sa petite tenue, on petit short lui allant terriblement bien. Un soupir alors qu’il pris place à ses côtés. Un peu frustré, il en avait raté des occasion avec lui.

Javier s’étonnait de le voir l’approcher en réalité, si ce n’est pour venir lui faire des réflexions, le tout caché dans des politesses froides et de simples convenance. Avec son renvoi, il avait fait parlé de lui certes mais avait surtout fait perdre des points à leur maison.

« Non, justement pas par hasard parce que… Je t’ai connu bien plus pointilleux. T’as lâché l’affaire ? T’as fini par comprendre que ça servait à rien de me reprocher quoi que ce soit ? Qu’au contraire, ça me donnait envie de faire pire ? » finissant sa phrase, il lui prit son verre et jaugeait s’il contenait de l’alcool à l’odeur, puis finalement en y trempant les lèvres. Il avait tellement bu, même ur sa langue, il ne sentait même plus langue lui bruler légèrement la langue et le fond de la gorge.

Avery rouspétait et tout ce qu’il reçut de Javier, c’est son petit rictus narquois, buvant une autre gorgée de son verre pour la peine. Il avait levé un peu le bras empêchant Avery d’attraper son verre. En attendant, l’hispanique, s’amusait alors de cette image un peu retarde qu’il ne lui connaissait pas.

« Hm, j’avoue que souvent, ce sont ceux qui font le plus de zèles qui sont les pires en vrai. Vous ne respectez rien. » répondit-il avec sarcasme. Avery était si exigeant et méticuleux sur certaine chose, suivait les règles où en donnait la parfaite image, c’était difficile et surprenant de le voir sortir un peu de cette droiture dont il faisait si souvent preuve.

Avery s’était penché un peu plus et Javier reculait encore plus son bras, le verre toujours hors d’atteinte. Il était proche et Javier faillit lâcher son attention, laissant son regard se balader sur les traits de son visage, la lumière tamisée qui donnait des reflet doré à sa peau, le dessin de ses lèvres pleines, la douce arrête de son nez, puis se petites jambes nues dans son short.

« Ah ouais… tu m’intéresse… Des choses que je n'aurais jamais remarqué ?Impossible. » lui souffle t-il alors avec un sourire carnassier et un petit regard taquin.
« Et tu fais quoi si tu ne fais pas que dormir ? Tu penses à moi ?… Avec toi… Dans la serre. »
Son genoux glissait doucement contre le sien, sentir leur peau en contact et replaçant une mèche qui n'en avait besoin derrière l'oreille d'Avery.
« Moi, j’y repense souvent… Hey ! » râlait-il en sentant alors le verre d’Avery revenir à son propriétaire. Javier était bien trop dans les regrets d’avoir été coupé ce jour là, se refaisant un film de tous ce qu’ils auraient pu y faire dans cette serre et avait simplement baissé a garde.

« J’ai rien à boire moi ! J’voulais marchander ça contre un baiser. Et en plus je vais devoir me lever pour aller m’en chercher un autre… » jouait-il les pauvre garçon dans l’espoir qu’Avery se montrerait gentil et attentionné.   

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Javier avait du mal à se départir de son sourire insolent. Réellement, Avery lui avait manqué tout comme ses reproches. Au fond, il était un peu déçu de ne pas le voir arriver pour lui faire une remarque sur son comportement dernièrement et pourtant… Pourtant quand Avery s’en abstint, parce que simplement pas maintenant ça lui avait fait… du bien. Peut-être pas maintenant oui. C’était encore trop tôt et il était bien trop vulnérable pour être capable de réellement encaisser. Après de là à savoir si Avery n’en avait simplement pas la tête ou s’il faisait ça pour lui sans le dire, Javier avait apprécié. Son renvoie était du a Min-Ho et comme tout ce qui le touchait réellement, il ne voulait pas en parler.

Avery leur donnait seulement l’occasion de jouer un peu, de se laisser aller un peu à la légèreté et c’est tout ce dont il avait envie. Son rictus narquois s’étirait avec encore plus d’insolence alors que le préfet réclamait son verre, tendant encore un peu plus le bras et lui assurant que l’autre vert ne le connaissait vraiment pas. Javier se faisait une telle idée d’Avery mais c’est bien en lui collant ces étiquettes qu’Avery ouvrait un peu plus la vue sur ce qu’il était en sortant une à une des cases dans lesquelles Javier le rangeait. Après, bien sûr qu’il l’avait aussi jugé un peu trop vite. C’était intéressant ce que lui glissait l’autre vert. Ce petit préfet trop parfait et droit dans ses bottes, à faire régner le règlements et surtout amener sa maison à gagner la coupe des maisons à la fin de l’année.

« Vraiment ? » demandait Javier en arquant un sourcil, perplexe et surtout très intéressé. Les sous-entendus qu’ils laissaient planer pimentait le mystère qui se cachait derrière Avery.
« Pas dans le dortoir alors… Je te rappelle que je suis qu’à un lit du tiens… » lui soufflait-il, penchant la tête et le dévisageant comme s’il trouverait les réponses derrière ses yeux, ou cacher ailleurs, là quelques parts sur son corps.

« Hm, aah ? Pendant les nuits de garde… Tu fais pas que surveiller les couloirs du chateau, je vois… Petit rendez-vous secret. Ou des trafics peut-être ? » le taquinait-il. Il enchainait en disant que ce moment dans cette serre, il y repensait souvent et il se fit avoir si facilement. Avery en ressortait fier et surtout avait récupérer son verre. Pour l’instant, il gagnait tout les points. Javier était désarmé, marqué par le préfet et n’avait plus aucun moyen de pression pour tenter à nouveau d’avoir quelques faveurs du Serpentard.

« Hm… Faut croire… Je dirais pas que je regrette mais disons que j’ai souvent eu l’impression d’avoir miser sur le mauvais cheval… » lui avait-il glissé, perdant un peu de l’éclat de son sourire. Il y repensait encore plus maintenant que Erin venait de le larguer pour l’autre couille molle d’emile. Mais ça l’avait aussi traversé alors qu’il était encore avec elle. Ces courts moments où ils s’envoyaient des petites piques comme à leur habitude. De la façon dont parfois la lumière d’une pièce vacillait sur son visage si concentré. Ouais, il regrettait peut-être ses choix, regrettait de ne pas avoir pu pousser un peu plus loin avec lui. Il avait su le tenir dans cet état de frustration alors oui, Avery a eu la bonne réaction. Ce soir, il était encore plus désirable car il était clairement libre de se lancer et tenter quelque chose… Rattraper tout ce qu’il aurait aimé lui faire que ce soit dans cette Serre ou les bains communs.

Il rouspétait alors, lui annonçant son plan et surtout lui dévoilant clairement ses attentions à titre de taquinerie, s’attendant à un refus de sa part, de le voir même partir ou jouer encore les princes inaccessible et trop bien pour lui. Mais contre toute attente, alors que Javier cherchait déjà les arguments pour une nouvelle approche, c’est Avery qui marchandait. C’est lui qui avait le pouvoir et il aimait ça, dans ces conditions, il lui autorisait peut-être un baiser… Et même un verre. Javier eut l’air surpris quelques secondes avant d’ourler ses lèvres avec satisfaction et envie.

Sans attendre, ou juste un peu essayant de voir au regard de l’Asiatique si c’était seulement de l’esbroufe ou du panache. Il se penchait alors pour venir poser ses lèvres contre les siennes. Dans un premier temps simple, presque chaste mais il y retournait avec un peu plus de sensualité. Le petite baiser glisse rapidement en une bonne pelle comme il avait l’art de les faire. Ses doigts n’avaient pas non plus attendu pour venir se faufiler juste sous son short dans l’intérieur de sa cuisses. L’envie de flatter cette peau laiteuse le démangeait depuis tout à l’heure.

A l’autre bout de la pièce, pas du tout dans un endroit reculé ou discret… il aurait été devant eux qu’ils ne l’auraient pas vu. Ryland était déjà passé tout à l’heure juste devant Avery alors qu’il ne faisait que discuter avec Javier. Il avait traversé la salle avec un groupe de sang-pur et pas un seul regard. Il ne l’a pas remarqué une seconde. Il était beaucoup trop occupé par Javier… Il était revenu pour voir. Juste pour savoir si… Ryland restait impassible mais un regard tellement glaciale qu’il avait fait tomber la température malgré la touffeur de l’endroit. C’était difficile de dire ce qui le traversait à ce moment là, mais il y avait surtout des envies de meurtre. Il n’arrêtait pas de dire qu’il était content qu’il sorte avec Erin car au moins elle faisait moins chier son monde mais au fond c’était surtout pour que ça l’éloigne d’Avery. Et sa copine, il en faisait quoi… Il n’y avait donc aucun respect pour elle… Il ne s’attendait pas à moins de la part du fils d’un rockeur mais… S’il pouvait seulement avoir une preuve de ce qu’il venait de voir, dans le but de faire exploser ce couple, de faire payer ce sale petite arrogant entrain de tripoter leur préfet, là sans aucune honte et devant tout le monde. Un rage folle le dévorait de l’intérieur. C’était comme de l’acide qui attaque lentement chaque organe pour le mettre en pièce. L’envie de tout faire bruler sur son passage en espérant que l’autre succomberait dans son désir de chaos.

Javier se reculait parce qu’il avait besoin de reprendre son souffle seulement. Le verre pouvait bien attendre… Enfin pas trop. Il vint lui attraper encore une fois les lèvres des siennes avec malice, ses doigts formant des petites cercles au-dessous de son genoux dénudé.

« T'as conscience que c'était pas le verre en soit la récompense. Allez viens… Je veux danser avec toi… » dit-il avant de se lever et lui prendre la main. Il fit un détour par le bar pour reprendre un verre à chacun et le tirer sur la piste de danse.   

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Clairement, il était bien moins dangereux que l’autre serpent qui veillait dans le coin sombre d’une pièce. Ses yeux brillaient d’un rage silencieuse, foire et brutal. Et pourtant de l’intérieur il bouillonnait. Que lui trouvait-il ? — cette phrase tournait en boucle sous son crâne, en voix off de toutes les scènes où il s’imaginait torturer et tuer Stein. Plus il l’embrassait, le touchait et plus Avery y répondait et c’était une terriblement sensation qui lui faisait remonter la bile dans la gorge. Il a toujours été jaloux, depuis toujours presque. C’était surtout en cours de botnaique, Avery était son meilleur partenaire de paillasse et finalement… plus encore. Plus encore depuis qu’il a compris que ce crétin de sang-mêlé, ce crétin de petit préfet l’attirait. Il était déjà possessif et jaloux mais là ça allait être pire. Oh oui, depuis ce baiser dans les couloirs qui lui a presque donné un vertige, il avait décrété que cet Asiatique là lui appartenait.

Javier avait trainé Avery sur la piste de danse. Ryland les avait suivit du regard et Avery a du sentir ce frisson lui mordre la nuque et descendre le long de son échine. Javier lui sortait alors le grand jeu de séduction. Comment contrer ce connard en danse, il était formé pour ça depuis sa tendre enfance et c’était sûrement l’un de ses meilleurs moyens de draguer. Dans une curiosité malsaine, il les avait suivis, seulement pour les observer. Voire jusqu’où ces deux bâtards iraient. Il situait lentement entre les danseur, voyant les deux silhouettes se trémousser sur la piste, proches, complices… beaucoup trop. C’était comme des images en rafales entre les autres étudiants et les lumières stroboscopiques. Que des flashs de sa bouches dans son cou, ses mains sur sa peau, son corps collé au sien. Ryland avait envie de vomir tellement il se contenait, la baguette dégaine malgré lui et agrippée dessus pour une bouée tout comme il cherchait à tenir ses gestes. Un feu de rage et de colère le consumait littéralement. Il lui en voulait, de pouvoir le toucher aussi librement. Il aurait aimé être les mains de Javier, sa bouche, être seulement à sa place mais il ne le pouvait pas. C’en était presque douloureux. Son visage se décomposait de secondes en secondes, à chaque gestes toujours un peu plus intime que l’autre avait avec Avery. Ryland avait alors l’impression de se retrouver dans un labyrinthe sensorielle, entre les odeurs, les lumières, les deux qui se tripotaient sans gêne en plein milieu de la piste de danse, la musique, et les gens en mouvement, dans un brouillard d’émotion qui le détruisait toujours un peu plus.

Javier finit par faire une pause, glissant qu’il allait pisser et revenait vite, qu’il l’attende. Il n’en aurait pas pour longtemps… Qu’il dit mais c’était sans compter sur le prédateur vicieux qui comptait bien profiter de cette occasion pour l’évincer… enfin juste assez pour l’éloigner d’Avery. Il ferait au mieux pour ne pas l’égorger.

Dans les toilettes, Javier se lavait les mains et vérifiait sa tête dans le miroir, croisant alors le regard de Ryland dans le reflet. Il se tenait à un bras de lui, derrière, figé, cette étrange aura qu’il dégageait presque constamment. Javier ne lui avait pas trop cherché d’emmerde depuis la dernière fois où le Serpentard est intervenu avec Edgar. Il avait compris que ce gars là risquait de lui apporter beaucoup d’emmerde. Mais y’avait pas à le provoquer comme ça. Ce regard, cette façon de faire, il l’a que trop connu à Mahou.

« Qu’est-ce t’as ? »
« T’es bourré à quel point… ? » lui glissait alors Ryland après un long silence à l’étudier de son regard perçant.
« Pourquoi ? » aboyait Javier avant de voir Ryland s’approcher d’un pas lent.
« Savoir si tu te rappellera de ça. » et l’autre 6e année posait juste une main sur son torse, la descendant lentement, le défiant du regard. Un peu perturbé par cette approche qu’il ne soupçonnait pas du tout, Javier finit par esquisser un sourire en coin et se penchait pour l’embrasser mais Ryland le retenu et se reculait. Il tentait de garder son visage intéressé mais il rageait de voir à quel point ce connard n’avait aucun scrupule pour passer d’une bouche à l’autre alors que lui aurait tué pour que quelques secondes de ce qu’il a pu vivre avec Avery sur la piste de danse. C’était comme River, il n’y avait que lui pour faire souffrir et manquer de respect à Avery.

« Pas ici… » lui susurre t-il, un regard vers la cabine des toilettes.

Javier partait devant et le sourire de Ryland, suffisant et malveillant brillait au coin de ses lèvres.

« T’as vraiment cru que j’étais qu’une grosse pédale comme toi. » lui dit subitement Ryland avant de le pousser au fond de la cabine et Javier n’eut même pas le temps de se retourner qu’il fut assommer par un confundo, gisant sur le sol des toilettes, la tête reposant contre la cuvette. Il prit un moment à l’observer. Une envie fugace de le tuer, moins fugaces de le défigurer pour ne pas traiter avec le respect que des merdes comme lui doivent à Avery. Ryland, c’était autre chose, il était au-dessus d’Avery, c’était à lui de le mériter… même si jusqu’à maintenant c’est lui qui courrait derrière le préfet. Non, c’est juste que je joue et que je compte bien le détruire, rien à voir…

Il finit par se pencher, prendre la baguette de Javier et la jeter dans les toilettes, puis fermais la porte et la verrouillait. Au cas où il se réveillerait trop tôt, qu’il galère un peu.

Il était brusquement arrivé derrière Avery, sans un bruit, sans prévenir.

« Tu attends quelqu’un… ? » lui murmurait-il au creux de l’oreille. Il se reculait alors les poings fermés pour se retenir de laisser ses mains se balader. Il le contournait d’un pas lent et se penchait à l’autre oreille.

« Si tu veux savoir, il prends du bon temps dans les toilettes… » ce qui n’était pas entièrement faux, c’était bien ce qu’il comptait faire.
Il était désormais face à lui et le dévisageait avec ce qu’on pourrait interpréter comme du dégout, mais il ne repensait qu’à l’autre, collé à lui. Il avait encore ses boucles fines, légèrement humides d'avoir piqué un saut dans la piscine il y a un moment. Sa chemise ouverte et de très bonne manufacture, sombre, était fermée de quelques boutons.

« Il t’as vite oublié… Ou tu ne lui as pas assez … donné envie et pourtant… J’ai vu que t’y a mis du tiens… » dit-il avec un rictus amer, son regard descendant entre ses jambes juste pour vérifier si l’autre aurait pu autant l’excité, et portant un faux intérêt sur le monde qui s’amusaient autour d’eux.

« Un peu trop même. »
Oui, à son humble avis Avery avait un peu trop mis du sien et sans aucun effort.
« J’espère que t’es déçu. » lui glissait-il alors, comme il l’a été tout à l’heure. Après ce baiser dans les couloirs, plus rien. Ryland avait tenté des approches discrètes mais Avery avait toujours une bonne excuse pour se replacer en classe, décaler sa main, et des moments en tête à tête, Avery ou la vie mais ils n’en ont pas eu l’occasion jusqu’à maintenant. Ryland jouait, mais faut croire que Avery aussi. Il ne lui donnait que plus de défi et ça lui allait mais ça n’empêchait pas d’envier les autres et leur liberté sur certaine chose.  

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« Fais pas l’innocent… » lui glissait-il seulement alors que son regard ne cessait de glisser sur lui, desserrant et serrant le poing pour retenir encore ces violentes pulsions de ses mains de ronger cette distance acceptable entre eux et sentir sa peau sous ses doigts.
Peut-être que le préfet était innocent, il n’en avait pas profiter un peu en sachant que Ryland l’observait, qu’il n’avait pas chercher à le rendre jaloux. Ryland préférait se dire qu’il jouait et peut-être que lui jouait en retour et n’éprouvait pas réellement de jalousie… Mais la vérité : il n’aimait pas qu’on touche à ses affaires.
Le regard qu’il remonte dans le sien est dédaigneux.

Son sourire traduisait un certain désaccord sur le fait qu’il ne lui devait rien. C’était un rictus comme un petit pincement d’une douleur sourde.

« C’est ce que tu crois, mais l’autre soir dans le couloir, t’as pactisé avec le mal… «  lui répliquait-il avec un air presque amusé et inquiétant sur le visage. Cela devait ressembler à une boutade mais il n’était pas si loin de la vérité. Avery était à lui. Ça s’était inscrit sous son crâne maintenant.

Avery jouait et il jouait bien. Ryland resta un moment silencieux, son regard qui se voulait toujours aussi tranchant mais on pouvait voir une lueur d’amusement et de surprise. Le préfet venait de lui renvoyer ses phrases en pleine tronche. Vu comme ça, c’est vrai qu’il aurait aimé qu’il ne soit pas aussi déçu mais… De toutes façons qu’est-ce qu’il pouvait faire là. Rien. Ni l’approcher, ni le toucher, même si… a bien y regarder, les gens dansaient autour d’eux et buvaient sans vraiment faire attention à eux… Trop risqué. Dire que c’est River ? C’était dans le pire des cas s’il se faisaient prendre ou que les élèves avec qui il avait un peu dérapé l’ouvrait… mais là comme ça.
Et son sourire s’étirait.

« Si tu savais… » avait-il dit du bout des lèvres.

Oui, il avait un sacré rapport avec la douleur mais il n’aimait pas quand c’était la sienne et il souffrait terriblement. Avery était tellement mignon dans sa tenue, l’alcool lui donnait l’air d’être si fragile et vulnérable mais aussi plus joueur et piquant. Ryland ne savait plus où poser son regard sur lui. Ses longs doigts fins autour de ce verre, sa bouche qui se posait au bord, son regard plein de défi, cette étrange lueur dans le regard, et ce short. Il n’en pouvait plus de voir ses petites jambes nues le narguer comme ça.

« Toi aussi… à venir me provoquer comme ça. »

Ryland s’humectait les lèvres, se délectant même de cette petite boucle d’oreille qui pendait avec élégance à son oreille. Son regard et son sourire se faisait plus lubrique, charmé par le Avery qui lui faisait face. Ryland avait bu aussi, juste un peu pour garder un minimum de contrôle. Et comment se contrôler face à ça, même sobre… Avery ce petit côté peste, juste assez pour faire vibrer Ryland. Il avait envie de le remettre à sa place, enfin qu’il se débatte encore un peu quand même pour venir le punir encore et encore, lui montrer qui dominait mais c’était bien plus excitant quand il fallait faire ses preuves. Obtenir les choses trop facilement finissait par avoir un gout un peu fade.

Et en le reluquant encore, il ne vit que les mains de Javier se balader sur le corps d’Avery, sur chaque parti qu’il aimait regarder chez lui, sa bouche qui avait souillé son cou de cygne et ses lèvres pleines. Son regard se durcit alors, fronçant les sourcils et levant sa baguette pour éteindre la lumière dans la salle, la main attrapant Avery à la gorge dans un même mouvement. Il fallait qu’il essuie les traces de l’autre connard de Serpentard sur son préfet. Il avait osé, au milieu de tout le monde, plongé dans le noir. C’est avec une brutalité sauvage qu’il avait collé ses lèvres contres les siennes, la main un peu serrée autour de son cou. Elle était remonté vers sa mâchoire, y enfonçant ses doigts et donner plus de profondeur à son baiser.

Il était tout autant effrayé qu’exulté par cette sensation de saut dans le vide à chaque fois que leur lèvres se touchaient dans les premières secondes. Avery finit par heurter la table juste derrière lui ou reposait un bon nombre de cadavre de bouteilles et de gobelets vides. Ryland le dévorait avec un appétit féroce. Il dut se forcer à arrêter pour les laisser reprendre leur souffle.
Il était si proche de lui, Avery légèrement penché en arrière par la passion avec laquelle Ryland lui avait sauté dessus. Leur souffle se mélangeaient et la musique continuait de tourner. Quelques lumos s’allumèrent dans la salle comme des lucioles, autour d’eux mais restaient les amis des ombres.
« J’avais envie de lui arracher un à un les ongles pour avoir osé poser ses sales mains sur toi… » lui avait-il murmurer la voix rauque de désir et d’une frustration soulagée.

Un main passait sous la chemise d’Avery, sur son ventre et glissait lentement dans son dos. Juste encore quelques minutes. Il jouait avec le feu. La lumière pouvait se rallumer à tout moment. Quelques cercles du bout du doigts avant de finalement y coller ses ongles pour le griffer légèrement tout le long du dos.

Puis il reprit quelques baiser, plus mutin, rapide et la lumière avait inondé la pièce, plein phare. Ryland s’était reculé avec une telle vivacité, reprenant ses distances avec Avery. Il regardait Avery avec une telle envie, la respiration haletante et encore embuée par l’excitation du moment et la salle reprit ses lumières sombres, néons et fluo, laser et stroboscope psychédélique. Ryland était toujours là. Il n’avait pas envie de partir. Il n’avait pas envie de s’arrêter si vite encore une fois et d’un autre côté, il y avait quelque chose de plaisant. Il n’a jamais pris de telle risque jusqu’à maintenant. Il aurait toujours moyen de s’en sortir en se cachant sous la couverture de son jumeau mais… Il faisait toujours un minimum attention. C’était exaltant.

Son sourire et son regard brillaient sous les faibles lumières quand elle balayait son visage, et cet air qui disait clairement à Avery qu’il n’avait pas à jouer avec lui comme ça. Ryland se mordit la lèvre en se faisant la réflexion qu’il n’était jamais aller jusque là. Il fallait que Avery parte le premier, il n’en aurait pas la force. Il n’avait fait que sentir le fruit défendu et il avait cruellement envie de mordre dedans à pleine dent.

 

I WANNA BE YOUR SLAVE — Måneskin
@Avery Chu

La chaleur de ses lèvres, de sa peau sous sa main, imaginé les traces qu’il aurait pu lui laisser dans le dos… Il n’y avait même pas de mot pour dire à quel point ça l’exaltait… Ryland aurait pu le dévorer, là maintenant… mais la lumière vint les éblouir et il s’était échappé comme un lâche. Il avait reculé et Avery avait tenté de ronger cet espace, un pas vers lui, suivant son mouvement, leur souffle qui se mélangent encore un instant, réclamant un dernier baiser et Ryland brulait d’y céder. Sa raison, ces regards autour d’eux lui avait donné la force de rester à distance et de la grandir encore un peu. Son regard étaient encore voilé du désir que ce court instant avait suscité dans tout son corps et son être tout entier. Son coeur lui faisait mal à la poitrine tant il se contractait avec puissance et rapidité. La dernière fois qu’il avait ressenti quelques chose d’aussi fort, c’est en sentant la peur de Jun-Ho, sous lui, plongé dans le noir de leur chambrée. Mais c’était sa peur qui lui avait fait cet effet, là… C’était juste lui, l’interdit, le risque. La jalousie.

Le visage de Ryland était tendu, il tentait de retrouver le calme dans sa respiration et s’obligeait à se contenir, à ne pas montrer cette faille et c’en était douloureux, sentant sa poitrine le tirer à chaque insufflation bien trop lente et sereine, allant à l’encontre de la détresse de son corps à ce moment. Il tentait aussi de façonner son masque facial mais rien à faire, l’impassibilité montrait ce trop plein d’émotion qui l’envahissait et ne faisait qu’accentuer son regard carnassier, affamé et ébranlé. Il était seulement resté là, planté devant lui. Son cerveau ne cessait de lui dire de partir sans plus de cérémonie mais son corps était bloqué. Attiré comme un aimant à celui d’Avery. Le préfet était frustré, mais Ryland aussi… Il n’avait vu que la surface de ce qu’il pouvait explorer, entendre, sentir, mordre, griffer, ….

Il était… paumé. Il n’arrivait même pas à sortir une phrase assassine, une remarque acerbe… C’est alors Avery qui attaquait, lui ayant laissé toute la place de le faire. Il avait abaissé un sourcil, perplexe à sa comparaison avec les vampires et la lumière… Encore les créatures, il comprenait mais le rapport avec les moldus… Avait-il vraiment besoin d’ajouter ce détail inutile et à vomir… De la provocation… Il se payait tellement sa tête, Avery savait très bien pourquoi il agissait ainsi. Et en parlant de provocation, pour Ryland c’était bien l’autre qui le provoquait avec sa tenue. Les yeux d’Avery était sur la bouche de Ryland mais ceux de ce Serpentard là était sur ses jambes.

Le préfet s’avançait d’un pas, plus franchement que tout à l’heure et Ryland avait retenu sa respiration, soutenant son regard mais l’envie de détourner la tête était pourtant bien là, pour ne pas céder… Ils étaient si proches et à la fois beaucoup trop éloigné. Et il détournait la tête, se pinçant les lèvres avec un petit sourire amusé. Très discrètement, il avait relevé une main pour l’attraper par la poche avant de son short et le rapprocher légèrement et tout aussi discrètement, il avait laissé le bout de ses doigts effleurer la peau de sa cuisse découverte. Son attention revenait sur Avery, une fois qu’il était sûr de garder le contrôle. La tension était tellement là. C’était une invitation et de la provocation totalement assumé ce qu’il venait de lui dire. Avery avec ces simples paroles avaient envoyer une vague de désir qui venait lui fouetter le sang, espérant qu’il n’allait pas converger au même endroit… ça allait être gênant mais clairement il avait l’impression de se consumer de l’intérieur. Ryland s’en mordait la lèvre, les yeux sombre et dilaté, complètement drogué par les images que l’autre vert lui avait envoyé indirectement.

« Tu oses vraiment… Tu oses jouer avec moi. » dit-il la voix rauque. » et d’un geste vif il l’avait attrapé par le col de sa chemise légèrement transparente. C’était pour brouiller les pistes de l’extérieur et tirer sur la chemise pour qu’on ne voit pas où il allait ficher sa main. Il avait délaissé sa cuisse pour son ventre. Sa peau était d’une douceur et d’une pureté qu’il n’avait qu’une envie, la souiller. Son pouce venait doucement flatter sa lèvre inférieur, cherchant encore leur humidité et Ryland le ramenait à sa bouche pour le suçoter avec une insolence mutine.

« T’as cru que t’avais ce pouvoir… C’est mignon, mais tu vas le payer cher… Crois moi. Et la soirée n’est pas fini…. »

Il repoussait alors sèchement Avery, lâchant sa chemise avec un geste plein de dédain.

« C’est moi qui décide cette fois… » lui soufflait-il, connaissant bien le côté un peu princesse qui se faisait désirer d’Avery. Il s’en mordrait les doigts mais ça lui apprendrait. A son tour de se languir et il s’éloignait avant de disparaitre dans la foule de danseur. Il avait vraiment hésité à passer par les toilettes pour se passer de l’eau froide sur le visage ou piquer une tête dans une des piscines histoire de se libérer de cette emprise et cette excitation qui abrutissait son corps et son esprit… mais cette tension était tellement délicieuse qu’il a préférer se la garder un peu et pour mieux nourrir son envie de petite vengeance.