Avril 2010 - Retenue du Pitiponk piégeur (Edgar, Zélie, Evan)

**Date d'inscription :** 30/05/2023

Avril 2010, dernier mercredi avant les vacances d'Avril, 18h30

Ca faisait plus d'un mois qu'Emelyn revoyait ces trois têtes tous les mercredis soir : @Zélie Twig @Edgar Rowell et @Evan Wheeler. Suite au cours sur les Loup-garou, les trois élèves s'étaient adonnés à un spectacle des plus irrespectueux, dont Emelyn n'avait pas voulu savoir qui en avait été l'auteur. Chacun se renvoyait la balle. Bien entendu, elle n'avait pas écrit aux parents des concernés, jugeant que les points en moins et un mois de colle suffisait à calmer leurs ardeurs. Et ça avait fonctionné. Zélie, Edgar et Evan ne bronchaient plus pendant les heures de cours de Défense Contre les Forces du Mal. D'ailleurs, elle forçait les trois élèves à s'installer à bonne distance, les uns des autres, pour éviter tout dérapage possible.

Ils venaient tous avec une heure d'intervalle pour ne jamais se retrouver ensemble en colle. C'était devenu comme une sorte de rituel. Zélie venait tous les mercredis soir après les cours à partir de 18h, dans le bureau d'Emelyn. Elle avait des tâches plus ou moins ingrates à effectuer. Classer des documents, nettoyer les cages des Lutins de Cornouailles, recopier des lignes, ou bien tout simplement faire des devoirs supplémentaires sur le programme de 3ème année en DCFM. Ensuite venait Evan, à partir de 19h et puis Edgar à partir de 20h.

Mais pour cette dernière heure de colle, Emelyn n'avait pas le temps de consacrer 3h à ces élèves indisciplinés. Elle convoqua donc Zélie, Evan et Edgar à 18h30 dans les souterrains du château, devant la salle de retenue. Elle attendait là, droite, dans une longue robe noire en velours et une grande cape de fourrure grise sur les épaules. Ses cheveux étaient tirés en un chignon strict, laissant apparaitre un visage anguleux et creusé, dont les traits du visage montrait clairement de l'agacement constant. Emelyn avait tout de même hâte que cesse tout ce cirque, dans l'espoir que ces trois là ne recommencent plus jamais.

Quand ils arrivèrent, la professeur les darda d'un regard pesant, les mains jointes, tenant un énorme trousseau de clés.

- Bien, vous voilà. Je vous ai fait venir tous les trois à la même heure pour cette dernière retenue. Cette fois-ci, je ne vous demanderai pas de recopier des lignes ou de nettoyer des cages, mais d'aider un ami.

Elle se retourna, tourna l'une des clés du trousseau dans la serrure et poussa l'épaisse porte en bois pour entrer dans la salle de retenue. Sur une vieille chaise branlante se tenait un Elfe de Maison qui sauta à terre en voyant Emelyn entrer.

- Miss Riopse ! Quelle joie de vous voir ici ! Miss Riopse a trouvé des volontaires pour m'aider ?
- Bonsoir Molpey, oui je t'ai trouvé trois jeunes sorciers volontaires. Ils t'aideront à retrouver ce que tu as perdu.

La professeur se retourna vers les trois élèves, un sourire torve se dessina sur ses fines lèvres pincées.

- Voici Molpey, un Elfe de Maison qui nettoie vos salles communes. Il a perdu son amie Seely hier soir, alors qu'ils revenaient dans leurs compartiments après le nettoyage de la salle commune des Serpentards. Ils ont suivi un Pitiponk dans les couloirs, n'est-ce pas Molpey ?
- Oui, c'est cela ! Le Pitiponk avait une grosse lanterne jaune et ... et Seely le trouvait mignon. Puis soudain, y'a eu un gros brouillard et POUF ! Elle a disparu !
- Je serais bien partie à sa recherche, mais j'ai une urgence et je dois me rendre à Pré-Au-Lard dans moins d'une demi-heure. Donc je vous confie cette mission. Seely ne doit pas se trouver bien loin, et un Pitiponk ne devrait pas vous poser trop de soucis. Je reviendrais dans une heure. Cela permettra de tester vos capacités d'adaptation en situation réelle. Si vous n'y mettez pas du votre, sachez que cette fois-ci j'écrirais à vos parents. Suis-je bien clair ?

Elle fit un signe de la tête à l'Elfe de Maison, puis quitta la pièce en laissant Edgar, Zélie et Evan. Molpey s'avança vers les trois étudiants, les oreilles tombantes, ses grands yeux humides et un petit sourire timide sur ses lèvres inexistantes.

- Molpey est très heureux de voir trois jeunes sorciers l'aider à retrouver Seely. Seely est très gentille vous savez ! Venez, je vais vous montrer où elle a disparu et où le Pitiponk se promène à la tombée de la nuit.

Molpey claqua des doigts et disparu dans un PLOP sonore. Il réaparut dans le couloir, juste derrière les trois étudiants. D'un signe de la main, il les invita à le suivre.

- Venez, par ici !

Objectif : Vous devez retrouver Seely. Elle a disparut après avoir suivi un Pitiponk piégeur situé dans les souterrains de Poudlard. Suivez bien Molpey, il se déplace très vite et n'a pas conscience que vous n'avez que des jambes ... J'interviendrai en fonction de vos actions, avec Molpey et le Pitiponk piégeur. Bon jeu à vous trois !

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
♛ by wiise

**Date d'inscription :** 30/05/2023

@Emelyn Riopse @Evan Wheeler @Zélie Twig

Il pouvait être difficile de croire Edgar comme l'instigateur de la bagarre qui avait eu lieu durant son cours. Le troisième année avait obéi au doigt et à l'oeil à chacun des ordres de sa professeure pendant ses heures de colle. Avec une perfectionnisme et une attention aux détails particulière, Edgar s'était affranchi de chaque corvée que lui avait imposé Riopse. Avec une attitude soumise, certes, mais il avait toujours eu ce comportement avec elle, et ce depuis la première année où Riopse avait su imposer son autorité. Edgar craignait les figures d'autorité, préférant leur obéir platement afin de ne pas s'attirer leur courroux. Il ne répondait qu'avec des : "Oui madame", ou des "J'ai terminé madame" de sa voix timide et craintive, sans pour autant se plaindre un seul instant. Peut-être fut-ce ce comportement exemplaire qui amena Riopse à abandonner l'idée d'écrire aux parents. Elle avait pourtant été catégorique, malgré les suppliques d'Edgar à cet égard. Mais son frère ainé, Balthazar, avait su la convaincre, lui assurant qu'il se chargerait de sermonner son frère et de le remettre dans le droit chemin. Et apparemment, il n'avait pas menti. Edgar ne faisait plus de vagues. Même pendant les cours, Riopse n'avait observé ou entendu dire de la part de ses confrères d'un manquement dans le comportement du Serdaigle. Il se contenait de venir en cours, se faisait le plus petit possible, et notait toutes les leçons avec le plus d'attention dont il était capable.
Quand à Evan ou Zélie, il ne leur adressait pas la parole, ne les regardait pas dans les yeux, et s'évertuait à rester éloigné d'eux, quitte à s'esseuler de ses camarades. Edgar avait toujours su se faire oublier, mais depuis peu, il était devenu une ombre au sein même de sa classe.

Mais aujourd'hui, il ne pourrait jouer au jeu de l'évitement. Riopse avait convoqué les trois élèves dans les souterrains. Un lieu inquiétant, le plus lugubre de tout le château, sans compter la forêt interdite. Pour Edgar, ce fut à une époque un lieu privilégié. Celui qu'Evan et lui avaient choisi pour leurs réunions cinématographiques secrètes. Mais aujourd'hui, c'était fini. Le Serdaigle ne s'y risquait que pour les heures de cours, ou les sessions de révisions sous la tutelle de Ryland. Il était fini pour lui de s'y aventurer seul, n'ayant pas oublié ce que Javier Stein lui avait fait subir.

Il arriva à l'heure, fut le premier même. Exemplaire, qu'il était, même dans sa ponctualité.

"Bonjour professeur."

Fit-il de sa voix intimidée, évitant de regarder Riopse dans les yeux, comme s'il craignait que des lasers n'en sorte et ne le désintègre. Bien vite, Evan et Zélie arrivèrent, permettant à leur professeur d'expliquer ses intentions. Edgar regarda à peine ses deux camarades, ne leur accordant qu'un regard en coin effrayé et intimidé, se massant le bras par inquiétude. Il était inquiet de ce que cette heure de colle avec eux lui réservait.

Le petit groupe pénétra dans l'une des salles souterraines, où attendait un elfe de maison. Edgar était intrigué, ne sachant à quoi s'attendre. L'elfe semblait ravi de voir leur professeure, ce qui était rare comme réaction devant Riopse. Après une brève interaction, l'enseignante se tourna vers ses trois élèves, expliquant ses consignes. Leur heure de colle serait une enquête et une mission afin de retrouver un elfe de maison disparu après sa rencontre avec un Pitiponk. Edgar eut un petit tremblement et ne put s'empêcher d'échanger un regard avec Evan. Ils s'étaient déjà imaginés un scénario de films avec des Pitiponks, une œuvre d'horreur où un monstre dressait ces petites créatures pour attirer ses proies. Un monstre ou un tueur, n'ayant su trouver ce qui fonctionnerait le mieux dans une telle histoire. Le Serdaigle détourna le regard aussitôt, refusant de s'accorder un seul heureux souvenir avec son ancien ami.

"Oui madame."

Il avait relevé la tête un instant, visiblement surpris, presque enjoué. Riopse n'avait pas envoyé de lettre ? Il ne l'apprenait que maintenant. Voilà pourquoi il n'avait encore reçu mots de ses parents. Il ignorait ce qui avait pu ainsi faire changer l'avis de sa professeure. Il rabaissa sa tête immédiatement lorsqu'il lui répondit. Evitant le regard de Riopse, préférant regarder le bas de sa robe et les dalles du sol. Edgar n'attendait qu'une chose, que leur professeure ne s'en aille comme elle annonçait le faire. La moindre interaction avec elle le terrorisait. Ses heures de colle avaient été une torture, simplement en partageant sa présence. Edgar crut pouvoir se sentir mieux lorsqu'enfin, elle s'en alla. Mais il prit conscience qu'il allait devoir passer l'heure entière avec Evan et Zélie. Une torture tout aussi similaire, peut-être même pire. Car Riopse leur avait donné une tâche qui nécessitait probablement de s'entraider, et non pas de travailler chacun de son coté. Et elle avait prévenu, s'ils ne parvenaient pas à travailler ensemble, cette fois, la lettre serait envoyé. Edgar ne pouvait laisser passer cela.

L'elfe se rapprocha, parlant d'une voix ravie, mais un peu servile. Il était difficile de savoir qui entre lui et Edgar était le plus pathétique des deux. Edgar l'écouta, mais resta silencieux. Evan et Zélie étaient probablement plus actifs que lui pour faire la conversation. L'elfe les guida, se téléportant, jusqu'au point où s'était passé la rencontre avec le Pitiponk. Edgar suivit, sachant que le temps était compté et qu'ils avaient du pain sur la planche.

Ils retrouvèrent l'elfe un peu plus loin, toujours dans les souterrains. Edgar agitait sa baguette d'emprunt, répétant difficilement :

"L...l...lu...Lumos ..."

La lueur brillait faiblement, réduisant et augmentant sa luminosité aléatoirement. Ce lieu l'angoissait, ses camarades l'angoissait, et cette mission l'angoissait. Rien de plus n'était nécessaire pour le faire balbutier et perturber sa magie, même pour exécuter un sort aussi facile.

Ils se trouvaient à présent sur le lieu où tout s'était déroulé. Edgar tenait sa baguette d'une main et engouffrait son autre bras autour de son corps, les épaules serrées. Il bougeait son bras à gauche et à droite de la pièce pour essayer de révéler un quelconque indice. Ce qui serait probablement inutile, car les Pitiponk n'avait qu'une chose à faire, passer sous le nez de quelqu'un pour lui induire de le suivre. La seule chose à faire était de trouver un moyen pour pister Seely. Mais sans idée véritable, ou n'osant rien proposer, incapable d'adresser la parole à Evan ou Zélie, Edgar se contentait de cette recherche peu propice.

**Date d'inscription :** 22/08/2023

@Edgar Rowell & @Evan Wheeler (@Emelyn Riopse)
« Tu crois qu’il sera là aussi ? » elle questionne, d’un ton pincé. « Riopse n’est qu’une vieille chèvre si c’est le cas. » elle argue en se tournant vers Evan alors qu’ils étaient en train de rejoindre le lieu de la retenue.

Zélie avait passé le plus clair de son temps à éviter consciemment Edgar depuis qu’elle s’était jetée sur lui. Elle ne souhaitait pas s’attirer davantage de problèmes, elle était déjà bien heureuse qu’elle n’ait pas prévenu Bane pour ce petit écart… si bien qu’elle s’était tuée à la tâche dernièrement sans trop râler. Dernièrement, elle s’était fait toute petite pour ne pas attirer l’attention et ça marchait plutôt bien… même si la plupart des professeurs avaient été surpris par autant de silence dans leurs cours. Elle n’écoutait pas particulièrement, mais au lieu de bavarder et déranger ses camarades, elle dessinait des pièges qui attrapaient Amalia pour lui faire regretter d’être une salle peste.
Lorsqu’ils avaient appris avec Evan qu’ils allaient avoir une retenue ensemble, Zélie s’était montrée d’autant plus méfiante : il faut dire qu’ils étaient placés à trois opposés en DCFM depuis quelques semaines, et maintenant elle décidait de les accueillir comme une fleur ? Quelque chose de louche se tramait et elle n’aimait pas particulièrement ça. Mais au moins, elle serait pas toute seule cette fois-ci, y aurait son meilleur ami pour l’accompagner et elle croisait secrètement les doigts pour qu’ils soient dans la même salle… peut-être même qu’ils pourraient parler si jamais la professeure les laissait quelques secondes.

« S’il est là, qu’est-ce qu’on fait ? » pas sûre qu’elle résiste à se retenir de lui casser la gueule. « Et si on lui parlait juste pas, et qu’on faisait comme s’il n’était pas là ? »

Sa proposition ferait forcément plaisir à Edgar… mais Zélie ne pouvait plus entendre sa petite voix désagréable ou voir sa face de trouillard imberbe. Tant pis si le Serdaigle ne recevrait pas à nouveau ce qu’il méritait… mais au moins els problèmes s’éloigneraient d'eux. La Serpentard n’avait pas envie de devoir faire de nouvelles retenues à son retour de vacances, elle en avait assez de se triturer la tête sur les devoirs en plus que lui donnait Riopse. C’est dans un reniflement indigné qu’elle découvre qu’Edgar est bel et bien là ; la jeune sorcière porte un bref regard d’agacement vers Evan pour voir ce qu’il en pensait. Mais consciemment, elle vient se mettre entre les deux, au cas où Edgar ait un nouvel accès de folie et se jette sur le Gryffondor. Là, au moins, la bagarreuse aurait le temps de l'interpeller avant qu’il ne fasse davantage mal à son meilleur ami. Les explications ne tardent pas à être donnés, même si sincèrement, demander ça à des premières années ? Ils avaient pas des employés pour ça ?

« Elle nous prend pour des esclaves, ou quoi ? Comme si on avait que ça à faire… » elle râle entre ses dents une fois la professeure partie et eux qui commençaient à suivre l’elfe.

En toute sincérité, la gamine était particulièrement enjouée, un sourire était inscrit sur ses lèvres, préférant de loin cette petite aventure plutôt que d’avoir à faire de nouvelles corvées. Là au moins y avait un peu d’adrénaline, donc c’était forcément un truc pour elle… et elle ne doutait pas qu’Evan pensait de même surtout maintenant qu’ils étaient dans les cachots. Les lieux étaient terrifiants le soir, les ombres volubiles pouvaient indiquer un danger qui s’apprêtait à leur tomber dessus à n’importe quel moment… c’était le début parfait d’un film d’horreur. Et les deux gamins étaient fans de ce petit frisson d’angoisse qui venaient parcourir leur colonne vertébrale.

« Lumos ! »

Une lueur jaillît de sa baguette, pourlèche les couloirs du château. Ouais, l’ambiance était parfaitement glauque, pourtant il n’était pas si tard… mais l’ambiance de recherche et kidnapping augmentait l’air dramatique de la situation. C’en était grisant pour la louve, qui de toute manière avec ses sens augmentés, savait qu’ils ne craignaient rien pour le moment.

« Imagine Evan… peut-être qu’il y a un braconnier dans le coin.. dans le genre tatoué et tout, qui va venir nous tuer… En tout cas si ça arrivait, ça serait vraiment un comportement de vraie merde que de faire un malaise… »

Elle l’avait dit suffisamment fort pour qu’Edgar l’entente… certes elle ne lui portrait pas de regard et ne lui parlait pas, mais la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de le torturer un peu en faisant référence au braconnier qu’ils avaient croisés dans la forêt interdite, qui était d’ailleurs son tuteur… Petit sourire en coin, elle espérait qu’Edgar ne fasse pas un malaise comme la dernière fois.. histoire qu’ils n’aient pas à le traîner sur le sol. Remarque l’abandonner était aussi une idée.

« Hé, l’elfe ! Celle qu’on cherche, elle avait pas un truc sur elle reconnaissable ? Hé, mais va pas si vite ! »

Cet elfe était tout bonnement stupdie : ils étaient là pour l’aider, pourquoi était-il en train de les semer en transplanant incessamment. C’était pénible d’avoir l’oeil et de tenter de le suivre du regard tout en maintenant le pas.

Timidity creates nothing.

**Date d'inscription :** 29/05/2023

Evan était toujours tellement dégoûté. Chaque fois qu'il devait faire une de ses heures de colle avec Riopse ça le ramenait à sa frustration. Il n'aurait pas dû être là, ce n'était pas juste. Il ne s'était pas battu lui ! C'était Edgar qui s'était jeté sur lui ! Il n'avait fait que se défendre ! Mais il avait été puni au même titre que ce dernier, entraînant Zélie aussi au passage qui pareil avait tenté de le défendre, mais pire que ça il avait perdu l'estime de Riopse et ça le tuait de lire la déception dans ses yeux. Tout ça c'était la faute d'Edgar, tout ce qui avait mal tourné dans sa vie avait été de la faute d'Edgar, Edgar en qui il avait une confiance aveugle et pour qui il était prêt à tout à l'époque. Mais il s'était bien foutu de sa gueule... et même quand il pensait sortir des malheurs qu'il lui provoquait il le replongeait dedans illico. Alors oui il détestait ces heures de colles, elles lui donnaient envie de hurler à chaque fois ! Mais aujourd'hui allait être pire que tout car aujourd'hui leur prof lui avait infligé le coup de grâce en lui faisant passer cette dernière heure avec Edgar...

« Bien sûr qu'il sera là... Tu te doutes bien qu'elle nous aurait pas mis en duo pour nous faire plaisir... » le regard sombre, ayant plongé ses mains dans ses poches au point de tendre le tissu de sa robe. Il fulminait, tentant vraiment de faire descendre cette rage qui bouillonnait en lui. Il ne pouvait pas déraper, il ne devait pas... autant pour ne pas déshonorer son titre de chef du club de duel que pour ne pas encore s'attirer les foudres de Riopse. Mais la vérité c'est que là dessus il ressemblait beaucoup à John, il avait une énergie en lui qui pouvait aisément se transformer en colère et en violence si il ne la contrôlait pas, raison pour laquelle il avait survécu a une enfance à grandir avec John et même à créer ce lien étrange en eux. Mais jusqu'à maintenant il avait toujours réussit à canaliser cette énergie en quelque chose de créatif ou de réglementé comme avec les duels, afin de ne jamais devenir une personne qu'il ne supporterait pas. Pourtant Edgar à l'heure actuelle était en train de ronger tous ses freins... « Ouais compte même pas sur moi pour lui parler de toute... sinon je sens que je vais faire une connerie... » la colère lisible dans son regard alors que son pas s'accélérait. L'ignorer serait le mieux ouais. Puis ce serait facile ! Il aurait juste à pas l'approcher, pas lui adresser la parole et hop, tout irait parfaitement. Mais malheureusement rien n'était aussi simple et même lui le savait.

Mais pour le moment Evan s'y tenait, restant le plus loin possible de Edgar en arrivant, même si son regard aurait bien été capable de lui lancer un incendio. Après avoir marmonné un « Bonjours madame... » il avait tenté de se concentrer sur les paroles de Riopse, sur cet elfe de maison qu'ils devaient aidé, mais c'était à peine si il arrivait à décrocher son regard de son ancien ami. Ses poings se serraient dans ses poches, si fortement qu'il se plantait ses ongles dans sa peau. Sa rage était tellement intense... il fallu la mention d'un Pitiponk pour que son regard quitte Edgar, se tournant vers Riopse avec à la fois curiosité mais aussi tristesse, se rappelant les intrigues qu'avec Edgar ils avaient inventé. Son regard s'était alors tourné vers Edgar, croisant rapidement son regard, avant de détourner la tête avec déception et tristesse. Punaise c'était tellement du gâchis tout ça... sentant ce trop plein d'émotions et de souvenirs aujourd'hui douloureux et se forçant à ne plus y penser, fermant les yeux et s'enfermant dans une bulle pour faire taire toutes ces pensées parasites qui l'assaillaient si facilement.

C'est dans un sursaut qu'il revint à la réalité en captant le son étouffé de la voix de Zélie, se rendant compte que Riopse était partit et qu'ils n'étaient plus que tous les trois... Même l'elfe venait de disparaître « Hein ? » tournant la tête dans tous les sens, comme ci il tentait de capter combien de temps s'était écoulé et où était partit leur professeur « Ouais... peut être... en vrai j'ai rien écouté, pardon... » les deux le connaissaient assez pour savoir que ce n'était pas car il ne s'y intéressait pas, mais car son esprit avait dérivé, encore. De base l'esprit de Evan réfléchissait souvent plus vite qu'il ne pouvait gérer les informations qui entraient, il avait cette manière de perdre le fil bien malgré lui, ce qui engendrait son terrible manque de concentration. Mais dans des situations où ses émotions étaient plus instables que jamais, cette manie avait tendance à s'accentuer. « Je te laisserais m'expliquer au fur et à mesure... » avait-il ensuite ronchonné en commençant à suivre d'un pas rapide l'efle qui avait transplané plus loin.

Evan avait jeté un regard à Edgar en l'entendant buter sur son sort. Au fond ça lui faisait mal au cœur, car il savait que quand il bégayait comme ça c'était qu'il était mal. Mais sa colère était encore si forte qu'il s'était contenté de roulé des yeux, lâchant un « Pfff... » pour finalement sortir sa baguette et lui aussi lancer un « Lumos » C'est quoi qu'ils devaient faire au final ? Aider l'elfe a en retrouver un autre... à cause d'un pitiponk, oui ! Ça au moins ça lui était revenu. Il s'était alors tourné vers l'elfe, mais vis son attention encore attirée par Zélie. De là un sourire s'était dessiné sur ses lèvres « Au oui, j'imagine bien en effet. » pouffant de rire avant de lancer un regard mauvais à Edgar. Car oui, Zélie lui avait raconté. Mais l'elfe à côté semblait ne pas attendre, sautant de point en point « Attends ! Nous on transplane pas ! » oubliant Edgar et avançant au petit trot pour essayer de suivre le rythme « Où est-ce que tu nous emmènes ? T'as des infos sur le dernier endroit où était ton ami ? Ou a été aperçu le Pitiponk ? D'ailleurs c'est étrange un Pitiponk dans les cachots... c'est pas vraiment où on en trouve... C'est plutôt les marais et autres leurs trucs. C'est bien ce qu'on avait vu il me semble... on avait lu quoi d'autre sur eux Ed.... ? » par réflexe Evan s'était tourné vers Edgar, lui posant la question en se souvenant de leurs recherches, avant de se rendre compte de son erreur et de se stopper net dans sa phrase, détournant d'un coup la tête avec un air sombre. Evan prit alors une grande inspiration avant de demander à l'elfe « Il y a une zone qui est inondée dans le coin ? Ou avec beaucoup d'eau en tout cas ? Tu peux nous y mener ? »

@Edgar Rowell @Zélie Twig @Emelyn Riopse

HRP : Pardon pour le terrible retard !

**Date d'inscription :** 30/05/2023

@Zélie Twig @Evan Wheeler

Edgar aurait souri, amusé et complice, si sa relation avec Zélie n'avait pas été aussi mauvaise. Il était d'accord avec elle dans le fond. Riopse les abandonnait complètement à ses obligations. Il était toujours troublant d'entendre quelqu'un dire tout haut ce que tous pensaient tout bas. Parfois, cela pouvait être gênant, que quelqu'un ose le dire, pour les mêmes raisons que les autres n'osaient pas. Par peur, par politesse. Mais généralement, permettait un tant soit peu d'évacuer la frustration pour tout le monde, un peu par procuration. Et Edgar vivait énormément par procuration. Mais il retint son sourire, et repoussa avec violence ce bref sentiment de complicité qu'il se reprochait d'avoir avec Zélie. Il la détestait, elle le détestait, et c'était ainsi que cela devait être. En sa présence, il ne devait jamais relâcher sa garde, jamais.

Mais le plus dur était d'être en présence d'Evan, dans ces cachots. Edgar faisait mine de ne rien dire, lui adressant un regard fermé, sans un sourire, ni autre émotion de complicité. Il lui en voulait encore énormément pour le coup de la potion. Mais malgré tout, une part de lui ressentait encore de l'affection pour son ami, et une grande part de culpabilité qui ne cessait, à intervalles irréguliers, de lui répéter dans son esprit : "C'est de ta faute, c'est de ta faute." Une pensée qu'il ne cessait de chasser, ne voulait plus porter toute la responsabilité de sa situation. Et ces tourments intérieurs faisaient que porter son regard sur Evan était douloureux. Pour Zélie, il détournait le regard car il se remplissait de haine, n'avait envie que de lui adresser des yeux plissés par l'agressivité morale qu'il avait pour elle. Mais pour Evan, c'était bien plus compliqué. Il avait envie de pleurer de colère, de tristesse et de regret à chaque fois qu'il l'avait dans son champ de vision, ou qu'un seul mot ou expression était échangé entre eux.

Voilà pourquoi il faisait mine de faire bande à part, restant dans le groupe, mais essayant de se débrouiller tout seul. Pourtant, alors qu'il marchait un peu en avant, il fut pris d'un tremblement nerveux alors qu'il entendit la voix de Zélie. Elle évoquait la possible présence de braconniers dans les sous-sols. De quoi le faire réagir à la seconde, après ce qu'il avait vécu avec elle. Il n'était déjà plus à l'aise dans les souterrains à cause de Javier. Voilà que la louve en remit une couche.

"C....c....c'est débile ...."

Fit-il, hésitant totalement à prendre la parole, avant de se retourner, avec ces fameux sourcis froncés qu'il avait toujours en direction de Zélie.

"Il ... n'y a pas de braconniers dans le château."

Articula t'il dans un ton sec, qui n'avait rien d'amical, si ce n'était de rétablir une vérité qu'il voulait comme absolue. D'autres auraient cru qu'il aurait pu vouloir être rassurant. Il l'était. Mais c'était lui-même qu'il rassurait en reprenant le contrôle de cette idée absurde. Il échangea un regard bref avec Evan alors, et se retourna aussitôt, sans ambiguïté, refusant de le regarder en face.

Heureusement, toute cette affaire avec l'elfe permettait de se focaliser sur autre chose, de ne pas cette relation déjà bien mal en point, se dégrader d'avantage. Evan et Zélie s'avancèrent devant le Serdaigle, cherchant à rattraper l'elfe qui transplanait pour aller plus vite. Edgar hésita à les suivre au même rythme, se massant son bras encore douloureux. Et s'il y allait tout doucement, lui ? Cela lui permettrait de respirer. Cette ambiance l'asphyxiait déjà. Plus, il regarda autour de lui, et les catacombes de Poudlard, leur obscurité, prenaient des allures encore plus effrayantes qu'habituellement. De jour, le lieu était déjà glauque. Mais de nuit, c'était un pavillon du cauchemar. Probablement qu'Evan devait exulter d'évoluer dans un tel endroit. Lui qui adorait tant les films d'horreur. A cette pensée, Edgar se mordilla la main un instant, plantant ses dents dans sa peau, l'aidant à chasser cette idée. Il refusait de penser à une quelconque pensée d'Evan en bien.

Il accéléra également le pas, pour ne pas perdre la trace de ses deux camarades qu'il dépréciait tant. Evan posait des questions à l'elfe, cherchant à en savoir plus. Et alors qu'il était parti sur sa lancée, il se tournant une seconde à peine vers Edgar avant de s'interrompre, à temps ... pensa t'il. Car le Gryffondor, dans cette situation particulière, devenait un peu un objet central pour le Serdaigle. Le moindre fait et geste était entendu et observé avec attention de sa part. Ce très bref instant de faiblesse, ou plutôt, d'oubli, ne lui avait pas échappé. Edgar se remordit la main alors que les deux ne le regardaient pas. Avant de répondre sans émotion réelle :

"Ils ... sont pas très grands, faciles à transporter. Peut-être .... peut-être que ... quelqu'un en a emmené ici."

Son frère avait raconté que pendant un cours, il y a deux ans, un professeur avait transporté un Pitiponk dans une lanterne pour pouvoir l'étudier. Un court récit raconté au cours d'un repas familial. Mais ce souvenir était remonté dans la mémoire d'Edgar. Il avait eu un peu de tristesse pour cet être enfermé et emmené à Poudlard afin d'être étudié.

Il détourna le regard aussitôt, restant en arrière, évitant de croiser les yeux avec Zélie ou Evan s'ils le regardaient. Il se massait frénétiquement le bras, toujours aussi mal à l'aise. Il s'en voulait d'avoir participé. Mais il le fallait. Il s'en félicitait, car pour une rare fois, il arrivait à apporter une pierre à un édifice. Et à nouveau, il se détestait d'être aussi minable, à devoir considérer comme du courage le simple fait de dire trois mots, parce qu'il craignait autant ses deux camarades.

Hrp : C'était dur de me remettre dans le bain (et de retourner à l'ambiance Edgar pré-mai). Mais j'espère que ça ira. Je vous laisse développer le plus que vous pouvez, quitte à ce qu'on aille vitesse grand V pour donner une fin à ce rp =) (ou pour que ça devienne plus relationnel, quitte à ce que la mission se déroule en trame de fond).

**Date d'inscription :** 22/08/2023

@Edgar Rowell & @Evan Wheeler (@Emelyn Riopse)
En même temps de marcher, Zélie ne tarde pas à expliciter la situation à Evan qui avait eu le malheur de ne pas écouter. D’habitude, lorsqu’il lui réclamait, elle était incapable de le lui dire, préférant griffoner des âneries sur ses parchemins plutôt que d’écouter. Mais avec la présence austère de Riopse qui donnait trop facilement des colles, la gamine avait fait un peu d’efforts. Bwarf, c’était quoi cette soirée de merde avec un elfe qui ne prend pas la peine de les attendre et qui reste muet face aux questions du gryffondor ? Leur généreuse professeure avait certainement fait ça pour encourager une pseudo coopération. La vanne Seul un petit sourire réveille son état de léthargie lorsque le Serdaigle bredouille de navrantes phrases. Mais Edgard parle tellement dans sa barbe qu’elle n'entend que la moitié. L’idée seule d’humilier davantage le concerné la faisait vibrer : la nuit serait moins longue si elle pouvait s’amuser encore un peu à le voir s’étouffer dans ses larmes. Oeil pour oeil.
Le silence suit les questions d’Evan : visiblement trop inquiet pour son ami, l’elfe n’écoute pas. Il est dans son monde, enfoncé dans son inquiétude : ils n’auront pas les réponses souhaitées.

« Il sert à quoi cet elfe, s’il ne répond pas à nos questions ? »

Secouant la tête, Zélie ne tarde pas à rouler navrement des prunelles, forcée de constater qu’ils n’avanceraient à rien si elle ne prenait pas les devants. Et pour cause, l’elfe à force de transplaner à tout va finit par ne plus jamais réapparaître. Les trois jeunes se trouvaient au milieu d’un couloir, confrontés à eux-même, avec une situation qu’ils allaient devoir régler. La troisième année profite de ce laps de temps particulièrement bref pour éveiller ses sens : sa vue ne lui sert à rien, mais elle tente de se servir de son ouïe et de son odorat pour suivre la piste de l’elfe. L’odeur de vieilles chaussettes et de peau de grand-mère n’est pas difficile à reconnaître. Zélie prend alors le rôle manifeste de guide, le menton bien relevé pour capturer toutes les effluves environnantes.

« Je crois qu’il est passé par là… Son odeur est éparpillée d’partout. »

Et ça la dégoûte franchement : mais au point la piste est fiable. Mais d’un seul coup, une odeur similaire et appartenant à une personne différente réveille son attention. L’oeil vif, les sourcils froncés, l’odeur mène vers une porte du couloir. Un vieux placard à balais poussiéreux.

« Attends, je crois que j’ai une piste. »

Zélie ne prend pas la peine d’échanger un semblant de discussion avec le Serdaigle : elle fait comme s’il n’y avait qu’Evan. De toute manière, sa présence est tellement effacée et inutile qu’il n’est pas bien difficile de faire comme s’il était absent. La troisième année se dirige alors vers le placard pour l’ouvrir. Sauf que ce n’est pas des seaux et des étagères de rangement qu’elle trouve. Une pièce sombre semble s’étendre à l’infini, avec petite lueur lointaine. L’odeur est prenante : la jeune louve peine à comprendre ce qu’elle sent. Mais ses yeux se voilent soudainement : Zélie est désormais muette, attirée par les ténèbres des lieux. Si les deux l’appelaient, elle n’y répondrait pas et continuerait son ascension encore et encore. Elle continuerait à marcher : ses pas claqueront bientôt sur le sol, preuve de la présence d’un peu d’eau.

Timidity creates nothing.

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