Chers parents,

Je regrette tellement. Je vous assure que ce n'est pas la finalité que j’avais espéré. Si cela était à refaire, je crois que je tenterais de faire différemment. Non, pas que je cacherai le fait que vous soyez un mangemort père, vous méritiez amplement que je vous fasse traduire en justice, mais j’aurais voulu que vous coopériez avec la justice afin de faire amende honorable pour vos crimes. Hélas, vous avez préféré vous obstiner à garder le silence et l’on n’eût d’autres choix que de vous envoyer à Azkaban. Comme si cela ne suffisait pas, il a fallut que vous, mère, vous vous joignez au force de Voldemort lors de la bataille de Poudlard. Le plus désolant dans tout cela c'est que vous avez entraîné Jordan avec vous… Il a toujours été si docile, le fils que vous avez toujours rêvé d’avoir… Contrairement à moi.

Du plus loin que je me souvienne, vous avez toujours voulu m'inculquer une discipline et une perfection qui n’était pas mienne. Pourtant, j'ai tout fais ce qui était en mon pouvoir pour vous plaire, mais ce n’était pas suffisant, même que c’était pire. Plus je m'appliquais à atteindre la perfection, plus je merdais et plus je merdais, bah plus virulente était la correction. Si les premières, huit, neuf, années de ma vie, je restais sans voix et profondément blessé par votre autorité, il vint un temps où je ne pouvais plus me taire. Vous le savez aussi bien que moi, j’ai toujours été une forte tête, trop forte pour votre goût père, et ce qu'il devait survenir arriva.

D’enfant mal-aimé, je suis devenu le mouton noir de la famille, accumulant les affronts et les punitions. Vous ne le saviez peut-être pas, mais tout ceci n’avait qu’un seul et unique but. Vous détourner de Jordan, car je savais que ce n’était qu'une question de temps avant que celui-ci subisse les mêmes choses que moi. Jordan n’est pas moi… Il… Il est différent… Plus doux et il ne saura pas gérer la pression que vous nous faites subir, jour après jour. Je me devais de le protéger et la meilleure façon pour moi de le faire était de garder constamment votre attention sur moi. De vous faire croire qu'il était exceptionnel, tandis que moi je n’étais que déception.

Et les choses ne se sont pas améliorées avec mon entrée à Poudlard, puisque le choixpeau m’a envoyé à Serdaigle. Comment qualifiez-vous les étudiants de cette maison déjà, père? Ah oui!!! De vulgaires coucou, qui ne font que gamberger sur l’état du monde au lieu d’y prendre part. Charmant!!! Bref, le fossé n’a fait que s'agrandir toujours plus entre nous, si bien que les événements cités en début de lettre et survenus à l’aube de ma majorité jusqu'à mes vingt ans, étaient inévitables.

Je me doute bien que cette lettre ne vous parviendra jamais, mais je peine à garder cela pour moi-même. Il me faut écrire afin de me libérer un temps soit peu. Je vous demande sincèrement pardon pour toutes les offenses que j’ai pu commettre. Malgré, nos différences vous étiez mes parents, vous m'avez donné la vie, logé, nourri. Jamais, Jordan, ni moi-même ne manquions de rien et pour tout ceci je vous en remercie.

Votre plus grande déception, Bill.


***


Petit frère,

Où es-tu? Par pitié où es-tu!!! Si tu savais à quel point j’aimerais te serrer dans mes bras en ce moment… Voilà bientôt six mois que je te recherche désespérément. J’ai fouillé, en vain, les décombres de Poudlard après la bataille, aucune trace de toi. Pas de corps, ni quoique ce soit qui t’appartient et qui aurait pu m’éclairer sur ce qu'il t'est advenu après notre confrontation. Absolument rien!!! Je te jure que je n’ai jamais voulu lever ma baguette contre toi. Jamais, je n’aurais dû faire cela. Jamais!!! Tu es mon petit frère, ma famille, la seule que j’ai et que je chérie.

Non, je me souviens très bien des événements, j’ai tenté de te raisonner et je t’ai sommer de te rendre sans histoire. Ce fût une erreur, je n’aurais pas dû me montrer aussi pompeux avec toi. J’ai beau être un Auror, je n’en reste pas moins ton frère d’abord et avant tout. Tu étais toujours en colère contre moi et tu avais bien raison de l’être, car c'est de ma faute si notre père croupi à Azkaban. C'est également de ma faute, si notre mère à trouver la mort dans la bataille, je n'ai pas su la protéger… Je… Je ne le pouvais pas. Il y a des règles que je ne peux transgresser, s’il me fut aisé de profiter du chaos pour prendre quelques sortilèges à ta place et de dévié subtilement quelques sortilèges plutôt néfastes, je ne pouvais pas ouvertement m'interposer entre toi, ma famille, et mes collègues. Cela aurait été de la trahison pure et simple.

Je t’imagine bien, en ce moment, me cracher au visage que j'ai préféré trahir ma propre famille… J’aimerais que cela soit le cas, que tu sois réellement en face de moi à me crier toute ta haine, ta colère. Je crois bien que j’en pleurerais de joie… Je te rassure petit frère, je ne suis pas masochiste, c'est simplement que tu me manques… Tu me manques atrocement. J’aimerais tant pouvoir te demander pardon de vive voix.

Pardon pour avoir divulgué les manigances secrètes de notre père, tu m’avais fait promettre de ne rien dire et je n’ai pas respecté ma parole. Pardon d’avoir persévérer dans mon entêtement à faire comparaître notre père devant le magenmagot, tu as essayé de me raisonner, je me souviens même qu’en dernier tu me suppliais de ne pas faire cela, que cela détruirait notre famille et je ne t’ai pas écouté. Je me souviens même de t’avoir rabroué un peu sévèrement en te montrant une photo de ma véritable famille, celle qui a du prix à mes yeux. Tu as regardé cette photo de nous deux un moment avant de la chiffonné en boule rageusement. Il y avait tant de haine dans ton regard que j’en éprouvais une profonde tristesse… Je venais de perdre la seule personne qui avait du prix à mes yeux… Toi!!!

Je te fais cette promesse petit frère, je retournerai chaque pierre de cette bonne vieille Angleterre jusqu'à ce que je te retrouve. Je veux faire la paix avec toi et tenter de réparer ce que j’ai brisé. Jusqu'à mon dernier souffle je te fais cette promesse. Tu es ma seule et unique famille, petit frère et pour toi je serai prêt à tout pour te retrouver.

Ton grand frère Bill


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Ma douce Alex,

Plus que quelques mois et tu seras officiellement ma femme. Moi qui rêve de cet instant depuis si longtemps et voilà que celui-ci va bientôt se réaliser. Je ne sais que dire… Ma joie est si profonde que les mots me manquent pour l’exprimer. Qui l’aurait cru, moi Bill Jugson, le serdaigle peu loquace et beaucoup trop sérieux, j’ai demandé en mariage la jolie et pétillante Alexia. Je crois qu'on en a bluffé plus d’un sur ce coup-là, mais c'est bel et bien réel. Je me souviens encore de notre première rencontre, comment pourrais-je l’oublier.

Cela fera bientôt six ans, une année venait de s’écouler depuis la grande bataille de Poudlard et il flottait un air des plus vivifiant sur le monde des sorciers. Nous étions jeudi, il était précisément 16h41 minutes et quarante-sept secondes et il faisait un temps splendide. Je venais tout juste de sortir des bureaux du ministère et je faisais un petit crochet par le petit café du coin afin de savourer une glace avant de retourner chez moi. C'est à ce moment que je vis cette jolie et pétillante demoiselle. Celle-ci portait une sublime robe, d’un beau bleu royal qui s’agençait à merveille avec son sourire, ses magnifiques mèches blondes et ses jolies prunelles d’un brun des plus doux qui soit.

Cette splendide déesse, d’une grâce et d’une beauté sans pareil, c’était toi. Comme nous étions sensiblement de la même cohorte à Poudlard, nous avons eu le bonheur de nous connaître quelque peu. Enfin pas beaucoup, car je n'ai jamais été quelqu’un de très loquace et encore moins du genre à avouer à une jolie demoiselle que j'éprouve des sentiments pour elle. Bref, depuis la fin de notre septième année, nous nous étions perdu de vue et quand mes yeux se sont posés sur toi en cette belle fin d’après-midi, je constatais que mes sentiments à ton égard ne s’étaient point éteints avec le temps.

M’attardant alors volontairement dans le petit café, je cherchais une quelconque raison pour venir te saluer, mais les minutes passèrent et je ne trouvais toujours pas. C'est alors que je remarquai que tu semblais attendre quelqu’un et que visiblement cette personne ne se présentait pas. Plus le temps passait et plus ton merveilleux sourire se dissipait tout doucement. Je ne sais trop ce qui m'a poussé, peut-être le désir de revoir ce magnifique sourire sur tes lèvres, mais je sortis de l’anonymat et vins me présenter à toi. J’ai dû compter trois bonnes secondes avant que tu me reconnaisse et m’invite à me joindre à toi. S'ensuit alors une magnifique soirée à discuter de tout et de rien, comme deux bons amis qui se retrouvaient après plusieurs années. Oui, le destin se jouait de moi dès notre première rencontre, car j’étais bel et bien en retard sur mon planning de la soirée et tu en étais la cause, mais je ne le regrette pas du tout. J’avoue aussi que tu as beaucoup plus parler que moi, mais tu semblais ne pas t’en plaindre puisque tu as volontiers accepté que nous nous rencontrions de nouveau.

Et puis après ce second rendez-vous, survint un troisième, puis un quatrième et finalement un cinquième rendez-vous. Pour l’occasion je t’avais invité à une soirée théâtre, mais malheureusement je ne me souviens plus de la pièce à l’affiche. Il faut dire que j’ai très peu écouter, trop occupé que j’étais à te dévorer des yeux. Chose qui à en juger par tes subtils petits sourires ne semblait point te déplaire. Une fois la pièce terminée, je t’ai galamment reconduite jusqu'à ton domicile et c'est là sur le seuil de ta porte que nous échangions notre premier baiser.

Nous étions tellement bien ensemble, se complétant à merveille, que la suite des choses déboula très rapidement. Après quelques mois de fréquentation, nous décidions finalement de cohabiter ensemble. Cette dernière étape demanda quelques ajustements, surtout de ma part, car j’ai des habitudes de vie particulière disons, mais comme tu es pour moi ma priorité numéro un j’ai accepté d’assouplir énormément ma fixation sur la ponctualité. Prendre quelques minutes de plus, pour échanger des bisous et prolonger des moments agréables ce n'est pas si néfastes que ça finalement. Moi, qui me pensais incorruptible, j’avais tout faux. Jamais je ne pourrai me passer de tes doux baisers et si j’ai l’occasion d’en avoir plus et bien je les prends avec plaisir.

Enfin bref, tout cela pour te dire que je suis le plus heureux des hommes et que je suis très heureux d’avoir osé te demander ta main finalement. J’ai très hâte d'être de retour de cette mission en Amérique et de planifier notre mariage avec toi. Depuis le temps que je bosse, sans prendre de réel congés, je suis très heureux que mes patrons me donnent des vacances plus que méritées afin de célébrer avec toi le plus beau jour de notre vie. Enfin, il me reste une dernière mission à faire avant. Nous devons trouver des mangemorts en cavale quelque part en Amérique, cela ne sera que l’affaire de quelques semaines, un mois tout au plus. Je sais qu'il nous est désormais pénible d’être séparé l’un de l’autre trop longtemps, mais je te promets de revenir le plus tôt possible et de te couvrir de tendres baisers comme jamais.

Ton cher et tendre Bill


***

À qui de droit,

Qui suis-je? Quel est mon véritable nom? Que m’est-il arrivé? Quelle est mon histoire à moi? Je vous en supplie, qui que vous soyez, si vous avez une quelconque information concernant l’une ou l'autre de ces différentes questions je vous serais gré de m’en faire part. Mon nom à moi est Samuel Smith, mais ce n'est qu’un nom d’emprunt puisque j’ai tout oublié de ma véritable identité.

Je ne sais pas ce qui m’est arrivé exactement, mais du plus loin que je me souvienne, je me suis réveillé d’un long sommeil il y a de cela cinq ans. J’étais dans un sale état, brûlures, contusions, lacérations et j'en passe. Selon le sorcier qui m’a recueilli chez lui, j’ai été chanceux de m’en sortir, sauf que je ne suis pas totalement indemne puisque je souffre d’une amnésie passablement sévère. Il est possible que mes souvenirs me reviennent petit à petit comme il se peut qu'ils ne me reviennent jamais. Seul le temps nous le dira… Quelle merde!!!

Depuis ce temps, je roule ma bosse un peu à gauche et à droite et voici ma petite histoire de ces cinq dernières années. Car oui je garde une trace écrite de ce que j’ai vécu jusqu'à présent. J’aime bien écrire et le fait de tenir un petit journal me fait un bien fou. C'est un peu mon exutoire, car je n'ai jamais été très bavard, ni expressif, du moins c'est ce que j'ai remarqué durant ces cinq dernières années.

Mais revenons à nos moutons, j’ai été trouvé, inconscient et salement amoché dans une forêt du Maine par un sorcier du nom de Jeff Wilkinson. Quand celui-ci m’a trouvé, on m’avait laissé en pâture aux bêtes sauvages au pied d’un immense chêne, ligoté et bâillonné. De mes vêtements, il ne restait que des lambeaux, déchirés en plusieurs endroits sous lesquels on pouvait apercevoir ma chair mise à nue et mutilée. De mon portefeuille, de mes cartes et tout autre effets personnels qui auraient pu permettre de m’identifier il n'y avait aucune trace nulle part. Le brave homme, découvrant ma baguette brisée en plusieurs morceaux à mes côtés, compris que j’étais un sorcier tout comme lui et après avoir effectué les quelques sortilèges de bases nécessaires à ma survie, il me conduisit chez lui afin que je puisse récupérer en toute tranquillité.

Ce n'est que quelques jours plus tard quand je me réveilla enfin que l'on découvrit que je n’avais plus aucun souvenir de qui je suis, ni de ce qu'il m’était arrivé dans cette forêt. Désormais sans papier, ni souvenir et complètement paumé au milieu de nulle part dans un coin reculé du Maine je me désespérais de renouer avec moi-même. Afin de me permettre de me débrouiller en sol américain et de me retrouver tout doucement, mon bon samaritain me donna une identité temporaire qui me permit de faire toutes les démarches nécessaires pour être en mesure de travailler et gagner ma vie.

C'est ainsi que je réponds désormais au nom de Samuel Smith, cousin éloigné, britannique, de Jeff Wilkinson. Comme j’ai naturellement l’accent british et que le vrai Sam ne risque pas de venir demander des comptes, celui-ci étant mort depuis longtemps, je suis tranquille pour un temps. C'est ainsi que pendant les trois premières années, je cherchais à garder la tête hors de l’eau en cumulant divers petits boulots passablement minables et ingrats, mais qui me permettaient au moins de vivre et de me familiariser avec la culture américaine.

Puis, il y a deux ans, ma vie changea du tout au tout prenant alors une tournure inattendue. Profitant d’une de mes rares journées de congé, j’étais venu donner un coup de main à mon ami Jeff pour faire quelques courses. Nous avions fait une halte à la banque des sorciers, car mon ami devait faire quelques transactions importantes avant toute autre chose, quand nous fûmes victimes d’un hold-up. Je ne sais pas qui est le génie, qui a eu la brillante idée de menacer de sa baguette des gobelins en se disant que cela était suffisant pour qu'il vous donne tout le contenu de leur coffre-fort, mais clairement ce n’était pas l’idée du siècle. Nul besoin de vous faire un dessin pour vous dire que la situation à très vite dégénéré et que nos vies à tous étaient en péril.

Heureusement pour Jeff et moi-même, nous nous en sommes sortis sans égratignures. Sauf que je ne passa pas inaperçu durant cette altercation, même que je me démarqua du lot, par mon sang-froid, ma ruse, ma rapidité d’action et aussi mon désir de protéger les innocents. Bref il devenait clair pour mon meilleur ami que j’avais un réel talent pour gérer des situations de ce genre et il n’hésita pas à me faire rencontrer l’une de ses vieilles connaissances, Matthew Barnett de l’agence Barnett & Co. Celui-ci se trouvant être le fondateur d’une petite agence de détective privé qui travaille de concert avec les forces de l'ordre magique, tout en conservant une certaine indépendance et autonomie par rapport aux services du ministère magique.

C'est ainsi que, grâce aux très fortes recommandations de mon ami Jeff, je devins détective privé et que je m’établis de façon permanente à New York. Faisant très vite mes marques, je montais rapidement en estime auprès de mon chef supérieur Matthew, de mes collègues, mais aussi des forces de l’ordre. Une familiarité s’installant peu-à-peu, on me surnomme amicalement Sam ou Sammy, mais beaucoup désormais me connaissent surtout sous le sobriquet de Fox.

Dernière petite chose à noter sur ma courte vie de cinq années, tout récemment j’ai fait la connaissance d’une très jolie demoiselle. Enfin “faire connaissance” est un bien grand terme, car en l’occurrence je n’ai pas eu le loisir de lui parler, ni même de la saluer réellement. En fait, je devrais plutôt dire que je l’ai très rapidement croisé. Je sortais tout juste de mon restaurant où je prends mes petits déjeuners régulièrement lorsque mes yeux tombèrent sur ce doux sourire et ce fût instantané. Ce fût comme un choc, une sensation étrange, mais très agréable de connaître cette demoiselle. Qui est-elle? Et ce sourire… Ce sourire… Je me rappelle d’avoir déjà rêvé de lui par moment. Pourquoi donc? Le temps que je sorte de ma torpeur, la demoiselle avait déjà tourné le coin de rue et disparut de mon champ de vision.

Dès lors, savoir et connaître l’identité de cette demoiselle devint une obsession, car impossible pour moi d’effacer de ma mémoire son doux sourire, ses magnifiques yeux ébahis en arpentant l’une des plus belles artères de New-york. Jamais auparavant je n’avais vu de visage aussi lumineux et rayonnant de joie… Exprimant avec force une certaine candeur naturelle et devant laquelle on ne peut qu’être subjugué. Il y a si peu de chose dans ma mémoire justement que c'est difficile de ne pas laisser cette demoiselle occuper toutes mes pensées.

Mettant alors mes talents de private à profit, j’effectua de subtiles et brèves recherches sur cette mystérieuse demoiselle. Toutefois, mon enquête s’avéra peu fructueuse, car la dite demoiselle n’était que de passage dans la Grosse Pomme. Si bien que je n'eus tout juste le temps de connaître son prénom et sa nationalité avant que celle-ci ne retourne dans ses douces contrées lointaines.

Que faire quand une femme occupe toutes vos pensées et que celle-ci ose fuir avant que vous ayez le loisir de vous présenter convenablement à elle? L’oublier et continuer sa vie… Est-ce que je veux vraiment l'oublier, moi qui ai si peu de souvenirs, justement? C'est donc sans surprise que je fis mes bagages et traversai l’Atlantique pour me retrouver en Angleterre. Tout cela pour une simple femme que je ne connais pas, mais qui hante mes rêves inlassablement depuis que mes yeux se sont posés sur elle. Est-ce mon âme sœur, comme se plaît à le croire ce cœur qui bat dans ma poitrine? Ou bien est-ce que je me trompe et que mes sentiments me laissent fabuler des choses? Il est fort probable que la deuxième option soit plus proche de la vérité, mais en même temps comme je n’ai jamais ressenti cela de ma vie… Enfin pas depuis les cinq dernières années, celles dont j’ai encore le souvenir, autant aller au fond des choses.

Puis qui sait, comme je suis moi-même britannique, peut-être que ce petit voyage en sol Anglais me permettra de trouver quelques petits morceaux de mon passé oublié. Peut-être tomberais-je sur vous aussi justement, cher destinataire inconnu et alors… Alors vous pourrez m’aider à me retrouver… Du moins je l’espère du plus profond de mon cœur.

Sam