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Boa

Orme, ventricule de dragon, 31cm, rigide

Amelia se verrait entourée de sa fille et des personnes qu'elle aime le plus. Aux vivants s'ajouterait son Daniel.

Amelia verrait ses parents, menaçants face à elle comme avant.

Pseudo-Pronom: Kathleen - elle. Es-tu majeur? OuiComment nous as-tu trouvé ?: Je viens du melting pot de base. PL, scénario ou inventé ? : Inventé. Est-ce un DC ? Je ne veux pas que ce soit mon compte principal : ici. Un dernier mot? Une suggestion? autre? Je ferai bientôt encore un compte !.

Amelia est née de parents tous deux sorciers de Sang-pur, à Boston, aux Etats-Unis. Très tôt, elle a appris que son sang lui donnait à la fois un statut plus important que les autres, mais également des responsabilités non moins grandes. Elle apprit dès son plus jeune âge à se tenir et à respecter les convenances. Elle apprit aussi l’obéissance et le respect des traditions. Amelia n’avait jamais osé élever la voix en présence de ses parents. Les contredire était même impensable pour elle. Elle apprit très tôt à se taire, à paraître, à ne répondre que quand on lui posait une question et toujours à la perfection.

Les exigences de ses parents étaient élevées et les punitions en cas de manquement n’étaient pas enviables. Si Amelia avait un statut élevé, elle le payait sur son quotidien, à ses yeux. Le départ pour l’école d’Ilvermorny fut un soulagement pour la jeune américaine qui, si elle maintenait son image même à l’école, appréciait de se sentir enfin loin des yeux inquisiteurs de ses parents. Elle n’ignorait pas, cela dit, qu’il se trouvait parmi ses aînés d’autres yeux inquisiteurs qui remonteraient certainement tout manquement. Il ne devait donc pas y en avoir. Elle s’efforça donc qu’il n’y en ait pas.

Cette retenue l’empêcha de forger de réelles et profondes amitiés, se contentant de nouer des liens avec les personnes qui pouvaient servir ses intérêts. C’était généralement comme cela que les choses fonctionnaient dans sa maison du Serpent Cornu et cela convenait finalement bien à Amelia qui n’était pas trop obligée de se dévoiler. Si les bons résultats lui étaient dus, les mauvais se soldaient invariablement par des reproches et des punitions. Ne parvenant pas à exceller dans tous les domaines, Amelia se mit à craindre les retours à la maison, et plus encore, à craindre fondamentalement ses parents.

Mais à cette époque, encore, tout était possible pour la jeune femme, qui avait un cœur dissimulé derrière tous ses faux-semblants, un cœur peut-être même trop fragile pour une Sang-pure, un cœur qui serait une menace aux yeux de ses parents. Et un jour, Amelia fit cette erreur. Amelia tomba amoureuse. Et Amelia en paya le prix. Elle qui avait toujours voulu vivre loin de cette famille étouffante accepta pourtant de les suivre en Angleterre après ses études. Elle y fit la connaissance de cet homme.

Daniel était moldu. Amelia n’aurait jamais dû le rencontrer, mais il s’était perdu dans le quartier où elle habitait avec ses parents. Consciente qu’il valait mieux qu’il ne reste pas dans ce coin où les Moldus ne valaient guère plus que des rongeurs, elle le raccompagna à l’abri à quelques rues de là, où il put retrouver son chemin. Mais il revint. Le charme de la jeune femme avait séduit cet homme qui ne pouvait concevoir de ne jamais la revoir. Sa nature pure, sincère, entière, toucha Amelia qui ne parvint pas à lui refuser ces rendez-vous secrets qu’elle n’aurait jamais dû laisser se produire. Au fil des mois, leur relation devint de plus en plus profonde jusqu’à ce qu’ils devinssent amants.



Dans la nuit, alors qu’elle ne pouvait contenir sa douleur, celle-ci se propagea dans tous son être, se localisant au creux de son ventre. A la lueur de la lune, elle vit le sang tâcher les draps, le sang d’un enfant qu’elle était en train de perdre, le sang de Daniel qui mourait une seconde fois. Cette double perte la brisa complètement et elle se promit de ne plus jamais laisser à son père l’occasion de la blesser de cette façon.

Elle s’enfuit pour aller noyer son chagrin dans l’alcool dans une taverne où elle finit dans les bras d’un homme dont elle ne se rappela même pas le lendemain. Ils n’avaient pas dormi ensemble et ni l’un ni l’autre ne se rappela cette nuit, qui ne fut pourtant pas sans conséquences. Amelia retomba enceinte. Elle ne perdit pas cette enfant, mais ses parents ne la marièrent pas, et la cachèrent afin de dissimuler la honte de leur fille. A la naissance, ils prétendirent que l’enfant était mort-né mais en réalité, ils l’avaient vendu. Amelia ne l’apprit jamais jusqu’à présent. Mais désireuse de punir ses parents, et de ne plus jamais connaître la souffrance de la perte d’un enfant, elle se procura une potion de stérilité. Amelia n’aurait jamais d’enfant.

Une partie d’elle était morte dorénavant. Avant qu’ils ne la marient, ses parents avaient été arrêtés et envoyés à Azkaban, elle aurait dû en être soulagée, mais elle n’arrivait plus qu’à se sentir infiniment seule. Elle avait vingt-cinq ans et la seule consolation qu’elle avait était dans ce petit garçon de cinq ans, son cousin et son filleul, Jesse.
Elle tenait grâce à lui mais elle avait même envie de mourir, de fuir cette vie qui lui avait donné tant de peine.

Mais Amelia n’était pas femme à se tuer, et comme toujours, sa détermination et sa volonté de s’en sortir firent la différence.
Elle prit des cours du soirs, étudia durement et intégra le Ministère de la Magie au département des Langues de Plomb. Les recherches qu’elle mena là-bas étaient suffisamment passionnantes pour la maintenir en éveil, et lui redonner un certain goût à la vie. Jusqu’à ce que la solitude se fisse à nouveau sentir. Elle avait un vrai besoin de contact humain, ceux qu’elle avait eus auparavant étant aussi pitoyables que déplorables.

Et puis, il apparut. Celui qui réussit à faire battre de nouveau son cœur, même si elle n’aurait jamais osé l’avouer à quiconque. Il était sang-pur, il avait du charisme, du pouvoir, une force dans laquelle elle se reconnaissait. Le pouvoir qu’il aurait pu lui donner l’attirait, même si elle n’aurait pas su mettre ce désir en mots. Il l’attira indéniablement et ce ne fut que lorsqu’elle se demanda si elle l’attirait en retour qu’elle se stoppa net, interrompant les folies de son cœur instantanément, elle qui s’était promis de ne jamais replonger dans tout cela.

Mais il vint vers elle. Il ne lui proposa peut-être pas ce qu’espérait son cœur, mais il décela en elle ce qui lui manquait dans son travail, ces enjeux, cette envie d’aller plus loin. Il lui offrit un échange. Sa protection, la richesse, le pouvoir, en échange de services et d’une loyauté sans failles. Elle accepta. Quel que soit ce qui allait ressortir de cet accord, elle en sortirait grandie, elle en avait l’intuition. Plus forte, plus puissante, plus à même d’avoir tout ce qu’elle voulait. Il l’aida à fonder sa pension grâce à laquelle elle aurait un statut et lui envoya ses premières élèves, issues du monde des Sang-Purs.

Les années passèrent et Amelia commençait à se sentir un peu plus à sa place. Malgré ce qu’elle éprouvait, ils se cantonnèrent à cette relation d’échange mutuel et de pouvoir. Amelia se trouva d’autres partenaires pour combler le vide de tendresse dans sa vie et elle vit bien que lui serait toujours inaccessible pour elle, même si elle ne s’y résolvait pas.

Les années passèrent et lors de sa trente-deuxième année, Jesse eut besoin d’elle. Le jeune homme venait de se rendre compte qu’il était homosexuel, et la révélation n’était pas vraiment passée dans la famille. Evidemment, Amelia l’avait soutenu. Elle soutiendrait toujours son Jesse. Mais ses parents avaient vu les choses autrement et la jeune femme savait pertinemment comment ils risquaient d’essayer d’éradiquer ce mal.  L’été suivant, elle alla vérifier l’état du jeune garçon et ses craintes furent confirmées. Il n’y eut pas d’effusions, pas non plus de colère, simplement une menace. Amelia savait dire les choses pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle emmena Jesse et désormais, il fut son fils, ou ce qui s’en approchait le plus.

La complicité entre les deux était flagrante. Elle fut celle à qui il se confia sur ce qu’il vivait et il fut celui qui lui apporta une première vraie stabilité. Elle suivit ses études avec un vif intérêt et jamais ils ne s’éloignèrent beaucoup l’un de l’autre, même après qu’il eut pris son indépendance. Il était la personne en qui elle avait le plus confiance à ce jour et qu’elle appellerait si jamais elle avait le moindre problème.

En décembre 2009, un nouvel évènement vint bouleverser la vie d’Amelia. L’homme à qui elle avait offert sa loyauté avait de nombreuses maîtresses et l’une d’elle avait commis l’erreur de croire qu’un enfant pourrait lui permettre de le garder. Mais il était bien trop fidèle à sa femme. Un soir, il arriva à la pension avec un bébé dans les bras. Il ne dit pas grand-chose. La mère était neutralisée, elle ne poserait pas de problèmes, mais il fallait légitimer l’enfant. Amelia l’adopta. Il n’était pas question de dire la vérité et pour tout le monde, ce fut le bébé d’amis décédés qui lui en avaient laissé la garde, mais pour Amelia, Roselys était le trésor de sa fille, la fille de cet homme, la seule part de lui qu’elle pourrait jamais obtenir.

Au fil du temps, la volage Amelia gagna quelques personnes dont les sentiments lui étaient plus sincères. Thunder Wood fut la première. Malgré son départ pour l’armée qui sépara les deux femmes, Amelia lui garda une certaine tendresse et une certaine loyauté. Plus récemment, deux amants réguliers parvinrent à acquérir sa confiance. Adriano et Istvan. Ils étaient ceux qu’elle appelait quand elle avait besoin d’aide. Par ailleurs, elle accueillit à la pension une jeune femme, pour qui elle éprouvait quelque chose d’indéfinissable, mais qui était en danger. La femme qui refusait d’ouvrir son cœur était aussi en train de voir naître une famille.