Catherine rangea quelques fioles de potion sur les étagères. Elle avait réalisé aujourd’hui quelques préparations en utilisant la proportion d’ingrédients qui étaient mis à sa disposition pour cela. Elle était reconnaissante à Monsieur Crowley de lui laisser cette opportunité. En échange, elle prenait soin des plantes qui lui permettaient de préparer les ingrédients pour lui de la manière qui lui convenait. Elle savait qu’il n’en avait pas le temps à l’école, et elle s’en chargeait avec plaisir. Elle allait sûrement lui faire un envoi sous peu avec ses dernières préparations. Elle attendrait que les feuilles d’orties ait pu parfaitement sécher.

Soupirant d’aise d’en avoir fini avec cette partie de son travail, Catherine fit le tour de la maison pour s’assurer que tout était en place. En tant que gouvernante de la maison, elle avait autorité sur les employés et les elfes de maison pour que tout soit bien en ordre. Elle n’avait pas besoin d’être trop sévère. Les elfes se comportaient bien et prenaient soin de fournir un travail de qualité, mais elle faisait toujours un petit tour quand-même pour s’assurer que tout avait été fait comme son maître l’aimait. Catherine tenait à ce que la maison soit toujours impeccable, même quand il n’était pas là.

« Miki ! As-tu aéré et nettoyé la chambre de Monsieur Crowley aujourd’hui ? »

L’elfe lui confirma que cela avait été fait et elle le congédia après l’avoir félicité avec chaleur. Même si les elfes n’avaient pas besoin de cela pour faire leur travail, Catherine trouvait cela très important de leur offrir de la considération et de la bienveillance. Après tout, elle n’était pas tellement placée au-dessus d’eux dans sa condition, et elle n’aimerait pas qu’on la traite mal. Dans tous les cas, la chambre était propre si son maître venait à rentrer et désirait passer la nuit ici. Catherine finit son tour dans le hall principal où tout était impeccable. Elle allait pouvoir passer un moment à la bibliothèque avant de se coucher.

Le week-end, enfin.

La semaine a été longue, j'ai tenté en vain de faire rentrer dans la tête des troisièmes années comment extraire le venin d'un Doxy. Ce n'est pourtant pas compliqué. Ils ont l'esprit obnubilés par leurs hormones, le Quidditch, leurs cadeaux obtenus à Noël. L'un d'entre eux a même essayé de faire fonctionner une sorte de bombe à fumée rose pendant le cours. J'ai mis deux heures à tout nettoyer, même en étant aidé par l'élève en question. Épuisé, j'ai préféré ôter quelques points à sa maison plutôt que de le coller. J'aime mon travail, mais disons que j'ai bien envie de profiter de mon samedi. Cela fait deux semaines de suite que je reste pour surveiller des élèves en retenue. Il y a eu @Milhouse Trelawney par exemple, qui a été le premier à être mis en retenue après la rentrée. Un exploit en soit. Même si cet élève est insupportable, il a le mérite d'être... Divertissant. Mais aujourd'hui, c'est repos ! Je me dirige donc vers Pré au Lard une fois la fin des cours et transplane jusqu'au manoir. C'est sans aucun remords que je laisse mes enfants à Poudlard, ils sauront bien se débrouiller sans leur paternel. J'ai du travail au manoir, Catherine est revenue de sa dernière expédition.

Depuis que les enfants sont grands, la gouvernante n'en est plus vraiment une. Je l'ai cependant gardée pour qu'elle puisse veiller sur le manoir, diriger nos deux elfes de maison et, surtout, pour récupérer des ingrédients rares. Mon métier m'impose de rester à Poudlard, par conséquent, je ne peux pas voyager pour me fournir en matériaux et ingrédients. Elle et moi communiquons désormais plus souvent, souvent une à deux lettres par semaine. Cela reste du travail cependant, le ton est cordial, les demandes sont précises, je ne cherche pas à m'étendre en lui demandant sa journée bien que je devine que ces dernières sont solitaires. Lorsque j'arrive à la maison, il fait nuit et, sans chercher à réveiller qui que ce soit, je monte dans ma chambre, prends une douche et me réfugie entre mes draps. A peine allongé, je m'endors pour dormir d'un sommeil profond jusqu'au lendemain.

Léthée me réveilla en douceur, en glissant sur mon torse, et elle darda sa langue sur mon menton en me sifflant : Le jour est là. Rien de tel qu'un réveil comme celui là pour être de bonne humeur. Je caresse sa petite tête de l'index et gratte son menton en la saluant. Après une rapide toilette, j'opte pour une tenue plus détendue, troquant mon éternel costard contre un pantalon en velours, une chemise recouverte d'un pull en laine et une paire de mocassins en cuir. Je descends dans la salle à manger et sourit à Catherine qui est déjà présente. Je lui dis : Bonjour Catherine. Comment allez vous ?

Catherine se réveilla au son d’un oiseau qui avait décidé de pépier juste à sa fenêtre qu’elle avait ouverte la veille au soir car elle avait un peu chaud. Elle s’assit tranquillement et sourit à l’oiseau. L’arbre qui avait poussé juste à-côté de sa fenêtre était un endroit prisé par toutes sortes d‘oiseaux et cela lui faisait de la compagnie quand le manoir était trop silencieux. Elle en venait à les considérer comme des amis. Elle mit ses bras autour de ses jambes et adressa un sourire à l’oiseau qui pépiait à la fenêtre. C’était le genre de réveil en douceur qu’elle aimait.

« Bonjour, toi. Je te souhaite aussi une bonne journée », dit-elle avec un petit sourire.

Elle s'habille est descendit tranquillement pour prendre son petit déjeuner. Malgré de nombreuses années en Angleterre, la jeune fille avait toujours l'habitude de prendre un petit déjeuner bien français. Elle déjeunait donc de pain beurrée avec une bonne tasse de chocolat quand une voix familière la surprit. Elle ne s’attendait pas à voir Gaïus Crowley ce matin étant donné qu'elle ne l'avait pas aperçu la veille au soir. Il avait dû arriver dans le courant de la nuit. Malgré sa surprise, elle lui offrit un grand sourire.

« Bonjour. Je me porte bien, et vous-même ? Je ne savais pas que vous étiez rentré, j’espère que votre chambre était à votre convenance. »

Il savait qu’il ne s’offusquerait pas de la voir déjeuner à cet endroit. Ce n'était pas la grande salle à manger réservée à l'usage exclusif de la famille et aux grands événements, et elle était globalement seule à vivre ici en dehors des moments où il revenait à la maison. Mais elle se considérait comme une employée et c'est le rôle qu'elle reprit immédiatement. Elle pouvait parfaitement aller jusqu'à interrompre son petit déjeuner pour le bien-être de son maître. En ce qui concernait sa façon de se comporter, elle mettait toujours la famille Crowley sur le devant de la scène.

« Désirez-vous que j’aille chercher votre petit-déjeuner ? »

Je connais Catherine depuis de nombreuses années. Elle a vu mes enfants grandir et les a soutenus quand ma femme est partie. Malgré cela, elle n'a jamais perdu son sourire et sa bonne humeur, toujours droite et volontaire, jamais à court d'idées pour nous faire rire et nous satisfaire.

C'est pour cela qu'elle a mon entière confiance, c'est pour cela que je lui ai confié le soin de veiller sur ma demeure quand je ne suis pas là, ainsi que le réapprovisionnement en ingrédient pour mes potions. Je suis heureux de la revoir, elle compte beaucoup pour moi. Plus les années passent et plus je me rends compte que je ne peux plus me passer d'elle. Elle est devenue un membre à part entière de notre famille. Depuis quelques temps, cependant, je la regarde différemment. Avant, je ne la voyais que comme une employée, une gouvernante, et pas comme... Non, je ne dois pas y penser, je ne dois pas la voir comme une potentielle amante. Ce n'est pas convenable, autant vis à vis d'elle que vis à vis de mes enfants. J'imagine bien leur réaction, leur déception, si je venais à remplacer leur mère pour les bras et les lèvres de Catherine. Mais... Allez dire cela à mon coeur.

Elle est vraiment belle. Elle est intelligente, réactive, et elle est très douée dans la conception des potions. Elle a tout pour me plaire, et elle me plait. Je souris lorsqu'elle me salue. Je lui réponds : Je vais bien, Catherine, je vous remercie. La chambre était parfaite. Je ne m'offusque pas de la voir déjeuner ici, elle en a parfaitement le droit. Je m'assoie et, lorsqu'elle me proposa d'aller chercher mon propre repas, je lui réponds : Ne bougez pas, Micky va s'en charger. Oui monsieur ! Répondit elle. Elle revint quelques secondes plus tard avec le repas et je la remercie. Tout en me servant un thé, je demande à Catherine : Comment se passe vos journées sinon ? Vous ne vous ennuyez pas trop ?

Catherine était toujours particulièrement heureuse de revoir son cher maître. Il ne passait pas souvent à la maison, malgré tout. Poudlard impliquait un investissement important et il dirigeait une maison. La logique voulait donc qu’il passe beaucoup de temps là-bas et c’était normal. Mais elle ne pouvait pas nier qu’il lui manquait. Elle ne pouvait complètement se cacher à son propre cœur, et elle se contentait donc de repousser loin d’elle ces pensées perturbantes et de se consacrer à son devoir. Il serait plus simple de ne pas penser à lui plus que ne le ferait une simple gouvernante. A défaut de le pouvoir, elle faisait comme si.

Aussi avait-elle été enchantée de découvrir qu’il avait passé la nuit chez lui ce soir-là et qu’il était là, auprès d’elle, ce matin. Une part d’elle ne pouvait s’empêcher de rêver qu’il serait venu la rejoindre durant la nuit dans sa propre chambre. Mais elle laissa échapper cette pensée avec un léger et doux sourire qui ne trahirait pas ces pensées qui n’avaient pas le droit d’être. Elle était amoureuse mais ça ne devait pas se voir, ça ne devait pas s’entendre. Elle devait rester simplement cette employée loyale et fidèle qui servait bien son maître.

« Tant mieux, ça me rassure. Micky s’en occupe chaque soir avec soin. Elle est très consciencieuse », affirma la jeune femme avec un regard doux envers le petit elfe.

Un jour comme celui-là où il était en visite et que les enfants n’étaient pas là était un des seuls où elle pouvait déjeuner en sa compagnie. C’était un doux moment. Il n’était jamais tendre ou n’allait au-delà de son simple statut de maître de maison, mais il était cordial et bienveillant à son égard. La preuve, il lui demanda si elle ne s’ennuyait pas trop, seule à la maison. Ce n’était pas évident de ne jamais socialiser ou presque, évidemment. Mais elle avait choisi et accepté cette vie et être auprès de lui était suffisant pour compenser la solitude.

« Je trouve toujours de quoi faire. Le jardin est si joli à cette époque de l’année. Et je ne suis pas encore venue à bout de toute la bibliothèque », reconnut-elle avec un petit rire. « Comment est la vie à Poudlard, dites-moi ? »

Catherine a toujours été très contentieuse, que ce soit quand elle faisait ses études ou quand elle travaille. Elle a toujours fait preuve d'un grand sérieux, d'une grande disponibilité et d'une grande rigueur. Je suis heureux de l'avoir à mes côtés, je sais que je peux lui faire confiance et lui laisser la maison les yeux fermés. Elle s'occupe également de l'approvisionnement en ingrédients pour mes potions et pas une seule fois elle ne m'a fait faux bon. Elle me soulage d'un sacré poids. Aujourd'hui, elle a par exemple organisé la préparation du petit déjeuner. Elle et mon elfe de maison forment une bonne équipe. Micky l'apprécie et sait qu'elle peut se reposer sur elle en cas de besoins. Elle me dit que l'elfe avait préparé la chambre avec soin et je souris, hochant la tête. Je dis alors : Oui, j'ai de la chance de l'avoir, elle est dévouée. Parfois même trop... Sauf lorsque je détenais Loup Emrys dans ma cave. Elle a refusé d'obéir à mon ordre, elle n'a pas pu se résoudre à le tuer. Je ne lui en ai pas voulu, même si sa décision risque de me causer des ennuis. Moi non plus je n'aurais pas pu le faire.

Je lance un regard à Catherine. Elle est vraiment belle, et je prends conscience que jamais une femme ne m'avait regardé comme elle le fait actuellement. Ce serait presque... De l'adoration. Mon ex épouse ne m'a jamais regardé ainsi. Nous sommes seuls dans la maison, il n'y a personne mis à part nous. Tout invite à... Bon sang. En serais je capable ? Bien sur que oui, je suis en pleine possession de mes capacités. Mais est ce qu'elle l'accepterait ? Et qu'est ce que je ressens pour elle, mis à part de l'envie et un profond respect ? Je me dis que, si elle me repousse, cela gâcherait le peu que nous avons construit ensemble. D'un autre côté, son regard même est une invitation. Sa posture, ses mots si flatteurs, sa dévotion. J'avale une gorgée de mon thé tout en la regardant. Elle me demanda comment se passait la vie à Poudlard, je réponds distraitement : La routine. Les cours... Les examens... Les heures de colles... Il n'y a guère de changements. Je suis cependant satisfait de constater que mes enfants travaillent durs et leurs résultats sont excellents. 

Je lève la tête à nouveau, croisant son regard. Bon, allez, Gaïus, c'est le moment où jamais. Elle m'attends, elle n'attends que ça. Cela se voit, cela se sens. Je me lève, avance vers elle et, posant ma main sur la table, je me penche et plaque mes lèvres contre les siennes. Advienne que pourra, la vie souris aux audacieux...

Catherine avait toujours eu une opinion assez controversée en ce qui concernait les elfes de maison. Elle savait que leur nature les poussait à cette soumission, mais elle n'était pas vraiment d'accord avec le fait de l'accepter sans condition. Mais ici, elle savait que la demoiselle avait de la considération et que monsieur Crowley la traitait tout particulièrement bien, du fait qu'il était satisfait de son travail et de sa dévotion. L’elfe aimait beaucoup son maître et la jeune femme avait pu acquérir une grande complicité avec elle, simplement parce qu'elles aimaient la même personne de tout leur cœur. Le fait que la jeune femme cherche à faire plaisir au maître des lieux était un constat qui amenait toujours un sourire sur le visage de l'elfe. Elle n'était donc pas surprise d'entendre son maître reconnaître qu'elle lui était très dévouée.

Mais elle n'était pas la seule. C'était aussi le cas de Catherine et non seulement elle avait pour lui de la dévotion, mais un grand amour. Malheureusement, il n'était pas homme à profiter avec une jeune femme des sentiments qu'elle avait pour lui. Elle le savait respectueux et bienveillant à son égard. Et évidemment, elle n'aurait pas voulu qu'il en soit autrement et qu'il en vienne à la contraindre à faire des choses qu'il souhaitait, simplement parce qu'elle était à son service. Si elle était touchée de voir à quel point il avait du respect pour elle, elle se demandait tout de même s'il serait capable de nourrir pour elle les mêmes sentiments que ceux qu'elle avait à son égard. Elle n'osait croire, mais le regard qu’il fixait sur elle était quand même particulièrement intense.

« Monsieur Crowley… », murmura-t-elle, en sachant que quelque chose était en train de se passer sans qu'elle ne puisse définir exactement ce que c'était.

Mais il ne répondit pas, pas par des mots en tout cas. Son cœur manqua un battement quand il se jetait sur elle en écrasant ses lèvres sur les siennes, comme s'il fallait que leurs lèvres se touchent pour qu'il puisse respirer. Surprise et le cœur battant la chamade, la jeune femme ne put que fermer les yeux et s'abandonner à cette sensation si douce de la proximité de cet homme qu'elle chérissait tant. Elle aurait bien voulu le toucher, ou le caresser, mais elle ne l'osait pas. Elle osa pourtant mettre sa main dans ses cheveux. Ils étaient si doux, passer sa main dedans la faisait frémir jusqu'au bout d'elle-même. Elle entrouvrit la bouche, comme une invitation à plus d'intensité. Une pensée la traversa qu’elle devrait peut-être le repousser avant qu'il ne soit trop tard, qu'il regretterait peut-être de s'être laissé aller avec sa servante, mais elle n'eut pas la force de l'éloigner d'elle. Seul un gémissement parvint à sortir de son gosier alors qu'elle était rendue muette par ses lèvres chaudes.

Que m'arrive t'il ? Je suis plus raisonnable d'habitude, je ne me laisse en aucun cas dicter par mes émotions et mes pulsions.

Même avec mon ex épouse, je me contenais. J'affichais de jour comme de nuit une attitude exemplaire, digne de mon sang et de mes ancêtres, à savoir une expression impassible, froide et sans faille. Même lors de nos ébats, je me contentais de faire mon travail, et je n'ai jamais tenté une quelconque fantasy. J'étais un époux, un père, un chef de famille et cela suffisait à mon épouse... Du moins je le croyais, car elle m'a quitté sans un mot et sans un regard en arrière, pas même pour ses enfants qu'elle a abandonné sans aucun scrupule. Je lui en veux terriblement pour cela.

Cela fait donc douze années que je suis maintenu par la chaîne de l'abstinence. Je n'en ressentais que peu de frustration, tant mon travail et l'éducation de mes enfants m'occupait. Mais aujourd'hui, maintenant qu'ils sont tous à Poudlard et que je me retrouve seul dans la maison quand je suis de repos, je me rends compte à quel point la solitude peut peser sur mes épaules. Ce n'est pas une solitude dans le sens où je suis vraiment éloigné de toute vie sociale, non, car je suis bien entouré mais plus dans le fait où tenir une femme dans mes bras me manque terriblement.

Alors que mes lèvres découvrent celles de Catherine, je peux sentir chez elle une certaine retenue puis un total abandon. Sa main vient se glisser dans mes cheveux et cela m'encourage à aller plus loin, je m'abaisse à son niveau et entoure son dos de mes bras, la rapprochant de moi pour prolonger et approfondir notre baiser. Ses lèvres s'entrouvent dans une muette invitation et j'y réponds d'abord timidement, puis avec plus de confiance. Comme je le disais, ce genre de fantasy m'est inconnu, je me sens tout aussi novice que la toute première fois. Après plusieurs minutes, je romps notre échange et la regarde dans les yeux, encore haletant. Je caresse ses cheveux, puis son visage du bout des doigts puis, dans un soupir, je lui dis : Viens...

Catherine n'avait absolument pas prévu que ce matin-là, les choses en viendraient à ce point avec le maître de maison. Elle aurait presque pu croire qu'elle n'était pas réveillée et que tout ceci n'était que l'un de ses rêves, comme elle en avait fait si souvent depuis qu'elle était gouvernante ici. Elle s'était toujours efforcé de ne pas se sentir coupable. Un rêve n'était jamais que cela et il était dépourvu de la moindre conséquence. Mais lorsqu'il l'enlaça, lorsqu'il la serra contre lui, lorsqu'elle sentit la chaleur de son corps contre le sien, il lui sembla que ça ne pouvait pas être un rêve.

Il l'invita à le suivre et elle déposa sa main dans celle de son maître avec une confiance absolue, attitude qui démontrait qu'elle pouvait lui confier sa vie sans aucune hésitation. Elle avait une confiance absolue en lui et elle était prête à le suivre au bout du monde et à le laisser faire tout ce qu'il voudrait sans penser une seconde à le retenir ou à le priver d'elle. Elle se laissa faire tandis qu'il l’entraînait vers sa chambre à coucher, un endroit où elle était toujours entrée avec une certaine déférence, principalement pour s'assurer que les elfes de maison avaient bien fait leur travail. L’idée de s'allonger sur son lit, entièrement dévêtue, avait forcément traversé son esprit, mais elle n'aurait jamais osé l'avouer à haute voix, et voilà qu'elle s'y trouvait.

« Je suis à vous, Monsieur Crowley… » murmura t-elle alors qu'il se glissait dans la chambre, dans une attitude pleine de promesses.

Catherine avait un peu de mal à prendre des initiatives. Elle avait encore le sentiment d'être à lui et de devoir se soumettre à toutes ses volontés sans se soucier aucunement des siennes. Était-ce un désir inavoué qu'elle éprouvait dans ce domaine précis envers lui, en plus de tout le reste ? Il était difficile de le savoir exactement. Mais ce dont elle était certaine, c'était qu'elle n'attendait qu'une consigne de sa part pour se donner entièrement et sans aucune limite de la façon qui lui plairait le plus. Elle osa l'entourer de ses bras et capturer à nouveau ses lèvres, dans un baiser plein de promesses.