Self love — Metro Boomin & Coi Leray
@Mabel Cyr

Ils étaient en plein Londres… C’était incroyable, comme voyager dans un autre pays mais avec le monde moldu… Tout était tellement nouveau. Bon, il a eu l’occasion de s’y sensibiliser un peu en Louisiane, le monde sorcier s’emboitaient dans les habitation moldus. Ils s’y mélangeait à la perfection, dont les sorcier vaudou qui avait leur échoppent partout en ville, pas forcément caché. Ils n’étaient pas rare qu’ils aident énormément de moldus en mal d’amour ou de confiance en eux… Mais Riley était resté quand même isolé. Il était tellement paumé dans ce monde et déjà le poids de ses esprits étaient difficiles à gérer, la fatigue permanente avec tous les rites pour tenter de le sortir de sa malédiction, ceux pour calmer ses maux, les traitements, les expériences… Donc là, la sortie avait un tout autre but mais sans grande surprise, Riley avait l’air plus intéressé de jouer les touristes. Il était déjà venu à Londres, l’ayant simplement traverser mais il était très jeune et Mabel encore plus, attaché dans un grand foulard contre son sein. Riley réclamait souvent à sa mère, quand il fut assez grand pour la porter, de faire de même. Il l’adorait la tenir en écharpe, la voir s’endormir tout emmitouflé par ce draps enveloppant et doux, bercée par les battements de son coeur.

Riley avait fini par accepter l’idée de … tenter l’expérience morbide de sa soeur. Prendre quelques années de vie à ceux qui en avaient une longue, des anonymes moldus… C’était horrible, ils en avaient reparlé et il l’avait un peu disputé en disant que c’était dégueulasse, qu’il avait l’impression d’entendre tous ces connards de sang-pur intolérant. Et pourquoi pas des sorciers hein ! Enfin, ce n’était que des excuses dans le fond… Puis à la fin de cet échange un peu trop passionné, celle où ils se sont forcés à arrêter de s’engueuler pour ne pas attirer l’attention, il avait fini par dire qu’il acceptait. Il voulait essayer. Ce dernier baiser échanger avec Hannah avait fini de briser toute cette armure pour accepter son sort et épargner autant d’innocent… Fichues nanas ! Sa première faille dans la muraille c’était Mabel et sa mère, puis… Hannah… Il s’était loger en lui, l’espoir de la retrouver, de profiter de ce temps perdus… De se marier pourquoi pas et avoir des gamins, et… Enfin, il s’accrochait parce que justement, il se voyait vieillir avec elle… Ou pas. Ce n’était qu’un moment de faiblesse et désormais devant le fait accomplis, il en avait toujours envie mais paniquait un peu… Pourquoi ne pas se détendre ce weekend et se balader un peu dans cette grande ville moldus.

Le pauvre enfant, il a été dé)u de ne pas avoir quelques monnaies de leur société pour acheter toutes ces perles de toues les couleurs au chocolat. La boutique était immense, magnifique et tout paraissait apétissant. Coeur de cacahuète, riz soufflé ou noisette, chocolat noir ou au lait. Et là ce qui l’avait attiré, attrapant sa soeur par le vêtement. Cela restait un contact quand même, mais il faisait au mieux et oubliait souvent. Il l’avait presque balancée sur la vitrine d’une boutique d’élctroménager. Il y avait une demi douzaine de télévision qui diffusaient toutes la même choses, plein d’étiquettes immense, écrit en majuscule et en rouge pour présenter les dernière promotion. Puis tout à un tas de mot bizarre. Genre cet écran plan ou était écris en gros LED.

Riley avait les mains contre la vitre, autour de son visage pour retirer les reflets, même si son souffle tout excité comme un gosse découvrant un autre monde lui brouillait la vue.

« C’est des télés, tu sais le truc que je te parlais avec l’étudiant chelou mais cute là ! T’as vu comment c’est dingue… Des photos magiques super, méga longue genre ! J’en veux trop une mais m’man acceptera jamais… Bon en attendant, je squatte la chambre de Hyun. »

Puis il était peut-être temps d’y aller. Ils n’ont rien trouvé de mieux que le métro… Ou finalement… Riley sentait comme un vertige en haut des escaliers de la bouche de métro.

« Je… »

Il avait l’impression de descendre dans le monde des morts, dans un monde qui l’attendait et il partirait l’âme éternellement condamné à vivre avec sa culpabilité.

« Et pourquoi pas un parc ? C’est plus sympa non ? J'veux pas descendre là-dedans... »

Riley ne faisait que gagner du temps, tout se lisait dans son attitude, son sourire légèrement moins confiant, son énorme bras qu’il adorait relever pour se masser la nuque et montrer ses gros biceps, mais là c’était vraiment un geste nerveux et gêné. Il stressait.

Ils marchaient alors en quête d’un parc. Il y avait plein Londres et aux premières rayons de ce soleil printannier, doux mais dont les rayons chauffaient la peau avec une chaleur agréable, ils étaient plein à profiter des endroits verts.

« Euh au fait… » et il relevait encore son bras pour se recoiffer et se masser la nuque avec nervosité. 
« Je suis partie en vadrouille avec des potes et… J’ai… Bah je me suis amusé à faire des inferi, toi même tu sais… » enrobait-il la mauvaise nouvelle. Qu’il joue avec la nécromantie, ça Mabel le savait même si leur mère le lui avait interdit… Après il ne faisait rien de mal. Tout se passait très bien, jusqu’à ce soir là.

« Et la BLAGUE ! Si c'est pas une preuve que je suis trop B.G. » dit-il en commençant à ricaner nerveusement.
« Un ou une des inferi a voulu me pécho, elle m’a roulé une pelle et… J’ai eu des visions… » et Mabel aussi surement depuis le temps et a bien du voir que la mort de son frère avait changé. Les symptômes étaient semblable à celle de Adrian qui avait récemment fini à l’hopital.
« Et… J’crois que je suis maudit… Je veux dire encore. J’en ai euh… bah deux. Et je crois… mais Am, Stram et Gram … » — référence aux personnage d’un film que Hyun-Su lui avait montré et il avait trouvé une sorte de similarité avec ses esprits. C’était leur nouveau petit nom.
« … me l’ont confirmer… Et euh… bah voilà. Héhé ! » et le rire lui avait échappé. Il s’inquiétait déjà de la réaction de Mabe et essayait de prendre ça avec légèreté… Au début ça l’était et puis finalement…  

Self love — Metro Boomin & Coi Leray
@Mabel Cyr

L’odeur, les lumières, les silhouettes qui défilent. Le monde va trop vite. Les visages paraissent flous, Mabel n’entend rien d’autre que son coeur battant qui tente de survivre. Londres ressemble à des abîmes : le moindre faux pas l’amèneraient à plonger sans jamais pouvoir remonter. La sorcière est sous l’eau, le regard rivé sur les moindres voitures qui passent, par crainte que l’un de ces monstres métalliques ne la découpe en deux. La Serdaigle retient un soupir entre ses lèvres, se sentant néanmoins étrangement à l’aise dans les vêtements que l’une de ses colocataires lui avait prêtée pour l’occasion : un cargo un peu large avec pas mal de poche. Et un large t-shirt qu’elle avait volé à Ivy.  Le métro… L’idée d’être enfermée dans une boîte de métal la terrifiait autant que ça l’impressionnait. Mais au moins, elle n'avait jamais vu personne mourir dedans, alors ça lui paraissait étonnamment safe. Comme les étranges oiseaux métalliques qui volaient dans les cieux. Mabel se laisse avaler par les vagues : le courant est fort, presque agréable. Elle se laisse guider par son frère et la cohue fredonnante ; fermant presque les yeux pour en apprécier l’écume.

Riley la tire vers une vitrine. C’est les sourcils froncés qu’elle porte ses prunelles incrédules vers les étranges boîtes plates aux images mouvantes. Des lueurs d’amusement vient s’attarder sur ses traits, voyant là une invention formidable et qu’il lui fallait : sachant pertinemment qu’un petit bédo et hop, elle pourrait passer plusieurs heures dedans à phaser et rien foutre. Définitivement, ça lui vendait du rêve. « Mais nan, j’en veux. Si on insiste tous les deux, t’penses qu’elle voudra ? » Avec une fille maudite et un fils prêt à crever, est-ce qu’elle aurait au moins le courage de dire non longtemps ? Probablement pas. Mais elle déchanterait probablement lorsqu’ils constateraient qu’il était nécessaire d’avoir de l'électricité pour la faire fonctionner et une belle antenne pour avoir quelques chaînes. « Au pire j’irais squatter chez Hyun. » Elle s’en fichait bien qu’il le veuille ou non. C’était un détail dérisoire, puis c’était un pote à Riley. Généralement ses potes se fichaient bien de sa présence tant qu’elle était pas trop étrange. Bien souvent elle était stone dans un canap et ça passait. Elle sort un joint de sa poche, avant de se raviser… d’habitude elle l’allumait avec sa baguette. « Du feu, mon joli ? » Petit hochement de tête, avec des petits papillons dans le torse. C’est là, comme une évidence sous ses yeux, mais ça s’illumine pas encore. Le joint s’allume : une taffe puis deux. Définitivement, Mabel en aura besoin.

Il s’arrêtent devant l’arrêt de métro et s’accordent très vite : Mabel a également l’impression de marcher vers sa tombe. Un parc fera définitivement l’affaire. Mais la sorcière commence à écouter sincèrement son frère en voyant que c’était sérieux. La manière dont il prend les choses à la légère l’agace, si bien qu’elle ne tarde pas à lui donner une tape à l’arrière du crâne, pile sur la nuque. Le simple contact suffit à ce qu’elle tombe dans une vision : voilà des heures qu’elle n’en a pas eu. Mais c’est ce qu’elle voulait : vérifier ses âneries par elle-même. Son regard s’écarquille en voyant que Riley ne se faisait pas avaler par la terre : il paraissait tout aussi jeune, si ce n’est plus… pâle. Sa mort était lente, il avait des cernes, un liquide noir lui sortant des oreilles et des lèvres. « T’es vraiment le premier des cons. » Elle n’avait pas d’autres mots que ça : la colère en redevient intempestive et vorace. Comme un immense dragon à qui on avait vol de l’or : Riley lui arrachait sous ses yeux ce qu’elle avait de plus précieux en faisant ses tas de trucs stupides. « Ca sert à quoi que je me pète le cul à tenter de te sauver si tu t’amuses à en faire une collection ?  » C’était idiot, mais à le voir se déchirer de cette manière et s’empêtrer dans des histoires, elle se demandait s’il n’avait pas vraiment envie de mourir. Si à force de l’avoir accepté, il n’était pas un peu excité à l’idée de sentir la morsure de la mort sur sa peau ? « Maintenant tu vas mourir de manière encore plus bête. » Se faire avaler par son élément, ça avait au moins un peu de gueule et d’honneur. Là, il allait s’éteindre de manière minable. Mabel prend une longue taffe, laissant la fumée envelopper ses pensées négatives. Bien évidemment, ça ne marche pas. Son aigreur résonne dans son crâne en de furieux battements. « Tiens, fais-le sur ce gars ! » elle pointe un trentenaire en train de jouer avec son gamin. Il avait suffit d’un seul regard visuel pour plonger vers sa mort : il mourrait vers quatre-vingt-dix ans. Le ton engagé ne laissait place à aucune fuite, lui imposant d’un regard sévère. « Maman a jeté le fœtus et élevé le placenta à la place. » Qu’elle maugrée dans sa barbe, des fourmis grignotant ses doigts.