Le pire de nous deux — Alice et Moi ; Dani Terreur
@Laĭko Lavandis

Ryland était dans la serre avec… devinez qui — Avery. Il savait très bien où le trouver son petit préfet et vice versa. Si ce n’était pas au club d’échecs, Ryland se trouvait souvent ici lui aussi… Pas autant que son camarade de maison mais les plantes, c’est là qu’ils s’étaient toujours retrouvés depuis … presque leur première année. Son partenaire de cours si jalousement gardé. Il ne partageait pas son binôme ou l’appréciait très peu. A eux d’eux, les notes étaient excellentes alors pourquoi changer et dernièrement sa possessivité vis à vis d’Avery avait pris plusieurs cran au-dessus.

Avery s’occupait des plantes comme d’habitude, gardant ses airs de princesses avec distance et détachement. Ryland lui, était accoudé à l’établi, proche de l’Asiatique, son petit rictus narquois et s’occupait de la seule plante qui l’intéressait ici. Leur rapprochement étaient plus… concret, toujours plus suave, et plus nombreux mais Avery se faisait toujours autant désirer. Ils n’étaient pas vraiment seuls dans la serre. Dans celle-ci oui, mais un ou deux élèves, trainaient pas loin, dans la serre adjacente. Ils pourraient débarquer à n’importe quel moment alors le Beresford se faisait discret mais ces prises de risques étaient excitantes. Il se tenait alors un minimum, une main discrète venant alors doucement chercher du bout des doigts la sienne tandis que le préfet prenait quelques notes dans son carnet. Il venait doucement effleurer la tranches de sa mains et glisser sous son petit doigt.

Mais très vite, l’échange à double sens, les rapprochements et attention discrète, Avery les avait repoussé en fuyant avec une certaine fierté. Il avait seulement fini son travail et il avait bien autre chose à faire que de laisser Ryland jouer avec lui, en jouant finalement avec ce dernier. L’agacement avait pincé son visage et il tentait de faire disparaitre ce sourire un peu trop satisfait. Il avait envie de se jeter sur lui… et lui tordre le cou. Son délicieux petit cou de cygne.

Ryland se retrouvait rapidement seul, toujours appuyé contre l’établi, laissant son arrogante frustration se décharger, le regard porté sur la plante, revoyant seulement Avery en prendre soin de ses petits doigts délicats, les deux coudes sur la vieille table en bois usée, légèrement penché en avant, finissant par attraper sa plume pour venir griffonner quelques fleurs dans un coin de son cahier de botanique. Et sans même s’en rendre compte, il avait ce petit sourire ravi sur les lèvres… Oh, Ryland était discret avec ses relations, au mieux… Sinon c’est que ça venait de ses partenaires et quand il était question de botanique, il n’était pas rare de voir ces deux là ensemble. Mais ce n’était pas difficile à comprendre vu comme Ryland avait tendance à chercher la compagnie d’Avery, même en dehors de leur passion commune pour les plantes. Par contre, personne ne devinait à quel point ce préfet là l’avait accroché, lui même l’ignorait. Ryland s’en méfiait comme de la dragoncelle mais c’était plus fort que lui… dès qu’il l’embrassait, le temps s’arrêtait et il lâchait prise. Lâcher prise. Il ne s’en pensait pas capable. Il ne se l’autorisait pas. C’était dangereux et trop exaltant, mais dangereux. Il n’arrivait plus à réfléchir dès que la moindre parcelle de peau était en contact avec la sienne.

Et il entendit des pas venir vers lui, ce sentiment attirant que lui provoquait Avery qui l’enrobait. Terriblement. Trop même. Ce n’était pas naturel…

« Finalement, tu te passes plus de m… » et sa voix s’arrêtait net en voyant la silhouette qui se tenaient face à lui, à quelques mètres. Pas du tout celle à laquelle il s’attendait. Son visage s’était brusquement fermé. De voir sa petite tête blonde, ses émotions étaient toujours accentué mais avaient changé du tout au tout. Un rapide regard autour de lui pour chercher … une issue de secours mais non personne si ce n’est lui. Cette créature bruyante et inssuportable. D’un geste de baguette il avait effacé ses esquisse de fleur dans son carnet et le claquait sèchement, s’apprêtant seulement à fuir partir.  

Le pire de nous deux — Alice et Moi ; Dani Terreur
@Laĭko Lavandis

Ses cours de botanique sous le bras, la tenue altière, l’expression froide et fermé, il comptait bien déguerpir au plus vite, contourner ce sale petit parasite et chercher l’endroit le plus loin, mais vraiment le plus loin d’ici. Aussi bien, il se méfiait et avait peur de l’effet que pouvait lui faire Avery que Laïko c’était la même. Différent. Peut-être moins… Ou pire. Il n’était plus du tout dans le contrôle à cet espèce d’hybride, moitié sorcier et moitié créature. Une sorte de monstre de foire au final. Des mots qu’il lui avait craché un bon nombre de fois, même durant leur petite relation secrète. Et c’était bien hypocrite de sa part, sachant qu’il tolérait très bien Misty. Il faut croire que Laïko lui fait beaucoup plus d’effet — lui faisait.

Il voulait juste partir avant qu’il ne l’hameçonne, qu’il ouvre sa sale bouche capable seulement que de ne vomir que des conneries dans l’excès d’émotions. Ryland était incapable de se rappeler quand datait leur dernier échange sans qu’il ait envie de lui arracher sa petite langue de pute ou de s’arracher lui même les cheveux, sans avoir les oreilles qui saignent ou retenir ses mains pour ne pas lui briser son petit cou de cygne.

Il levait les yeux au ciel à sa première remarque sur sa mine. Son sarcasme lui hérissait les poils. Il ne comprenait pas pourquoi ce gamin exubérant et hypersensible pouvait le faire bouillir de rage. Il n’a jamais eu autant d’envie de meurtre que face à lui. Posté devant lui, il lui barrait le chemin, laissant déferler le reste de ses paroles. Ryland s’était alors arrêté, les doigts qui grinçaient sur le bois de sa baguette. On ne pensait pas voir son visage et son regard plus froid mais d’un coup, un vent glacial venaient de traverser la pièce qu’on se serait facilement imaginer toutes les plantes autour d’eux se couvrir de givre. Ryland n’aimait vraiment pas ses sous-entendu.

Tout le révulsait chez lui, sa gestuelles, son air empathique. Il insinuait quoi au juste. Et pourquoi ça le dérangeait, Laiko savait très bien les attirances de Ryland, pas besoin de faire semblant mais… Il n’avait pas envie qu’on le voit aussi proche d’Avery, qu’on le devine et pourtant c’était de plus en plus flagrant. C’était sûr qu’il cherchait quelque chose au préfet peu importe les raisons, sans parler d’une quelconque attirance. C’était gênant parce qu’il en avait … honte. Honte de se faire avoir comme il a pu se faire avoir avec Laïko sauf que ce dernier avait une excuse, sa sale race de vélane. Avery n’était qu’Avery, un sang-mêlé de situation moyenne. Un simple et médiocre sorcier.

« Qu’est-ce que tu veux ?! Lâche moi. » sifflait sa voix, sèche et assassine.
« Fais moi plaisir… » commençait-il d’un ton mielleux et son sourire trop forcé pour être vraiment complaisant.
« Décale toi, reprit-il plus froidement. M’oblige pas à te pousser, rien que de penser à poser mes mains sur toi, ça me dégoute… » lui envoyait-il ses mots coupant et le regard tout aussi tranchant, se tenant proche de lui histoire de l’intimidé. Ses yeux clair parcouraient les mèches doré qui lui tombaient devant le visage, la finesse des traits de sa bouche, son regard à la fois innocent et si impertinent, créant un tumulte chaotique d'envie et de rage, une haine comme de l'acide parcourant ses veines.  

Le pire de nous deux — Alice et Moi ; Dani Terreur
@Laĭko Lavandis

De toutes façons Ryland ne lui avait pas demandé la raison de sa présence ici… Il s’en moquait et ne voulait pas savoir si c’était pour les plantes ou pour lui. Il espérait que ce n’était pas pour lui. Ça frôlait le harcèlement sa connerie et le harcèlement c’était son truc. C’est juste que l’autre à commencé à lui parler et il ne lui avait rien demandé. Déjà pourquoi il lui parlait, aucune raison, il ne lui avait pas autorisé. En quelle langue fallait lui dire de faire sa vie en dehors de la sienne, le château était assez grand pour s’ignorer.
Il ne s’attardait même pas sur les expressions de son visage, il en aurait roulé des yeux à les perdre à l’arrière de son crâne, non il avait seulement décortiqué son visage dans les détails. Il n’y avait plus rien d’intéressant à lire dans son language non verbale.

Ryland voulait qu’il dégage… Au moins de son passage. De toutes façons il n’y avait plus rien d’intéressant ici, qu’il reste là le monstre en mal d’amour. Quelle connerie… — ne cessait-il de se répéter dès que Laiko osait passer au-delà de simple regard échangé par inadvertance.

Il partait et se tournait brusquement vers Laiko avec la vivacité d’une vipère à l’évocation de leur dernier baiser échangé. Quelle connerie pu-TAIN ! Figé dans sa colère, il n’avait même pas passer le cadre de la porte. La voix chantante du vélane continuait de lui faire saigner les oreilles et grincer des dents, ne portant même pas attention à la sortie qu’il lui désignait. Elle était pourtant juste là. Il suffisait qu’il passe son chemin et l’ignore… Mais trop tard. Laiko avait ferré le poisson.

Ryland n’avait pas bougé et Laiko pouvait sentir d’ici son sang qui devait bouillir, toutes les images de la façon dont il aimerait le tuer qui défilait sous son crâne. Son regard étaient planté dans celui du Poufsouffle.

« T’es pas toute l’école ! » ne trouvait-il pas mieux à dire. Laiko lui faisait perdre ses moyens à sa façons. Il l’énervait tellement qu’il n’avait pas assez de vouloir le blesser avec des mots. Il avait besoin que ce soit physique, de faire couler son sang et voir s’il était rouge comme les sorciers. Il n’y avait pas à savoir avec qui il fricotait et encore moins avec d’autre personne. Encore moins avec Avery. Mais question blond, c’est vrai que même Freya Malefoy… Non, il était plus du genre asiatique. Réellement ? La discussion n’est pas là.

Il levait alors les yeux vers sa tignasse platine, l’air intéressé, presque sous le charme d’une telle pureté. Ouais, il les aimait bien ses petits cheveux blonds mais là encore n’était pas la question. Il levait alors doucement la main, venant perdre le bout de ses doigts dans sa mèche, effleurant la douce peau de sa tempe du dos de ses doigts et la timide caresse devint rapidement une douleur brulante et irradiante. Les serres de Ryland s’était refermé sur ses cheveux et il tirait dessus, l’obligeant à pencher la tête pour ne pas lui arracher une poignée de ses naturels et blonds cheveux.

« T’es jaloux ? C’est ça… ? T’es sûr que tu veux de l’attention. Tu le sais pourtant, mon désintérêt totale est bien plus doux que mon intérêt. Maintenant que j'ai ton attention, dis moi ce que tu comprends pas dans : m'adresse plus la parole ! » aboyait-il presque.

Le pire de nous deux — Alice et Moi ; Dani Terreur
@Laĭko Lavandis

Tout l’agaçait chez Laïko, le révulsait presque, même sa nonchalance, ce côté diva dans ses gestes gracieux et insolent et pourtant c’est ce qui l’avait toujours séduit même aujourd’hui… enfin si on part dans l’idée que l’envie de le saigner était une sorte de preuve d’affection de la part de Ryland. Peut-être. Il y avait toujours un sentiment si fort en sa présence, à peine différent… Moins d’excitation et de fascination peut-être, des… sentiments ? Un truc comme ça. Là, il ne restait que la haine. Putain de haine qui le dévorait dès que son regard de glacé se posait sur lui.

A son contact, son coeur battait. Il battait vite et fort, rendant sa respiration plus profonde, juste un temps avant de venir lui tirer sur les cheveux. Le besoin de lui faire du mal, de l’entendre gémir, le supplier… Lui cracher dessus, peu importait. Laïko l’espérait, avait forcé les choses en espérant qu’il le bousculerait simplement et créer ce premier contact. Pas besoin, il faut croire que Ryland le cherchait et avait répondu à la provocation avant même que son épaule ne vienne ébréché cette pauvre théière fêlée. Il avait réellement hésité, entre lui dévorer les lèvres et lui arracher la langue avec les dents où se rappeler la sensation du corps de Laïko se tortillant quand il l’empoignait de cette façon.

Il espérait que l’autre élève ploie tout simplement, qu’il s’avoue vaincu, au mieux lui plantes les ongles dans la peau de son bras et s’arrêteraient là. Une petite menace, une excuse pour le toucher et juste partir en l’insultant de tous les noms mais la fierté de Laïko les surprirent… Ou pas vraiment. Une nouvelle excuse pour se toucher encore mais sûrement avec bien plus de hargne et de haine. Ce n’était plus des ébats qui allaient en suivre, mais une bataille. Ryland avait déclaré le début des hostilités en se retrouvant avec une mèche de cheveux de Laïko entre les mains. Il avait observer les cheveux blonds entre ses doigts, scintillant avec les rayons printanier du soleil arrivait à traverser les vitre gâté par le temps. Ce n’était pas le but voulu et en remontant son regard sur la victime à qui il avait pris un trophée malgré lui, la monstre était de sorti. Ryland fronçait légèrement les sourcils, dégouté par l’image et se demandant comment il avait pu se laisser berner par un truc pareil.

Il avait sorti a baguette mais la colère du vélane lui explosait en pleine tronche et c’était peu dire, pas le temps d’invoquer un bouclier. Le Serpentard sentit son corps être propulsé, barrant son visage de ses bras pour éviter la gerbe de flamme qui avait échappé à Laiko dans la frénésie de sa colère.

Ryland s’était retrouvé par terre, rebondissant légèrement sur les tables qui grincèrent avec le choc. Il retroussait son nez et en louchant sur la flammèche sur ses cheveux, vint l’éteindre d’un mouvement de baguette maitrisé. Son regard s’était assombris brusquement, venant percuter le jeune Poufsouffle, plume et serres dehors. Des pots des fleurs s’étaient brisé en tombant des établi autour de Ryland. Il avait envie de l'éclater aussi. Que le meilleur gagne

« Je sais, t’as jamais su résister entre mes mains et mes mots… Mais est-ce que t’as gardé tes bons réflexes p'tite pute. » dit-il avant de lui balancer les débris de pot en terre d’un sort informulé, les morceaux suivant seulement le mouvement ferme de sa baguette pour foncer directement sur le blond. Ce n’était pas pas de l’esbrouffe, il espérait bien lui faire mal et pourquoi ne pas lacérer son visage. Il avait bien envie de voir comment il allait continuer à faire le beau et tourner les têtes après.

Ryland s’était relevé et deuxième salve, lui envoyant carrément les sac de terreau, espérant juste le clouer au sol et finir son oeuvre. Il avançait, un pas à chaque objets qu’il lui balançait, régulier, puissant et surtout déterminé.

« Débats toi comme si ta vie était en jeu... Parce que c'est le cas. Débats toi... Que ça en vaille la peine, que j'y trouve encore le moindre plaisir de porter la main sur toi.» lui murmurait-il d'une voix suave et dérangeante, le sourire mauvais.