El Mundo es mi Familia — Coco (film pixar)

Un cri… étrange, pas réellement humain mais presque, un peu étouffé retentit brusquement dans la bibliothèque. Devant le bureau du bibliothécaire se figeait un jeune Serdaigle, de 5ème ou 6ème année. Le bleu de ses yeux, ses boucles brune (même si blonde de base, les teignant depuis cette année) et fatiguées ; son côté à part et pas à sa place où qu’il soit… Ce n’était pas difficile de savoir de qui il était le fils. Apollo-Jules Moreau. Il se tenait là, sans bouger, un baluchon par-dessus l’épaule et qui gigotait légèrement. Le cri bizarre venait de là.

« BÊÊêêê… » fit le baluchon avant que A.-J. ne le fasse passer dans ses bras et cherchait vainement à étouffer le bruit sans vraiment trouver la gueule de l’animal.

« J… » hésitait-il, dans ses grands yeux qui avaient l’air vide, mais le mensonge se tissaient à toutes vitesses dans sa tête. Enfin le panel de mensonge.
« Faut m’aider m’sieur ! Mon père… Mon père ! Il est … horrible avec moi » fit-il en sortant sa meilleure arme : ses yeux larmoyant et sa petite moue triste. Ce côté là, il le tenait de sa tarée et ivrogne de mère. La pire escroc du monde mais pas une flèche… Et A.J. n’avait pas toutes les tasses dans le même buffet.

« Il me frappe tout le temps… Genre, il me bat quoi ! Et là, je voulais juste garder ce petit chat égaré mais il ne veut pas, alors, alors ! Il va le tuer ! Lui dite pas que vous m’avez vu d’accord et promis j’disparais ! » fit-il en parlant tellement vite, ayant vite quitté son air meurtrie et de victime, regardant autour de lui pour trouver le meilleur chemin à choisir.

Bon peut-être qu’il a déjà vu Vael discuter avec Maithias mais il n’y pensait pas là. Oubliant que ce dernier connaissait que très bien son père… Et franchement, un professeur de Soin aux Créatures maltraiter et tuer des bêtes comme ça… Si, ça peut tenir debout, genre c’est une couverture ou juste pour se faire des sous ! Et en vrai, il n’aime pas les animaux. C’est un scénario possible. Déjà P’pa, il fait ça pour l’argent au final ! Il n’aime pas les gamins, et il préfère les dragons, j’vois pas ce qu’il fout là en vrai. Pour moi ?! Quelle bonne blague ! J’ai pas l’droit de l’appeler P’pa ici, ni de l’approcher, ni de l’emmerder en cours ou en pause, ou …

« Hey, j’rêve ou ce Serpentard brule un livre ! Ou c’est le livre qui le brule ! » dit-il l’air choqué en pointant derrière le bibliothécaire.

Et le gamin disparut, de son pas léger et rapide, le chat poussant un cri dans sa fuite — on aurait presque cru que ça venait de l’élève.

En même pas quelques minutes, Vael débarquait. Il avait l’air contrarié, enfin c’était subtil. Tout était dans le froncement léger de ses sourcils et ses traits tirés… Pas l’air d’être heureux d’être là — mais ça c’était tous les jours. Il resta un moment, figé comme son fils mais pas pris sur le fait. S’habituer à l’environnement et observer, scanner l’endroit d’un simple regard. En vrai, il aimait les bibliothèque comme l’infirmerie : peu de bruit, peu de monde ou trop occupé pour venir emmerder son espace personnel.

Il finit par s’approcher du comptoir où était Maithias et replaçait le name-tag en bois pour l’aligner, ainsi que la pile de livre qui trainait. Un long silence. Il avait quelque chose à lui demander mais il… ne sait plus. Il en avait marre d’A.J. Après la vie de Naine Folle était en jeu.

« T’as pas vu la tare de la portée ? » demandait-il le ton froid, lissant le léger rebord en bois du meuble.

acidbrain — titlequote.none — @Maithias F. O'Neill