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 Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété.

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Edgar Rowell

3ème année
Edgar Rowell
Âge : 14 ans
Nature du Sang et Ascendance : Sang-pur
Libre expression : Astronomie - Optimal
Botanique - Effort Exceptionnel.
Défense contre les Forces du Mal - Piètre
Histoire de la Magie - Effort Exceptionnel
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Message(# lien) Sujet: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyMer 26 Juil 2023 - 23:32

@Émile McRaven

Edgar ignorait ce qu'il devait faire. Son compas moral était pris dans un étau. Quel choix devait-il faire, lequel serait le bon ?
Emile lui avait fait promettre de ne jamais recommencer. Il lui avait clairement fait comprendre, par la violence, ce qui l'attendait s'il reprenait à leur insu des photos d'élèves. Notamment d'Erin. Mais le Poufsouffle avait été naïf. Edgar était Edgar, et à ses yeux, ce qu'il faisait n'était pas mal. Il n'y avait aucune perversité dans ses clichés volés. A ses yeux, il capturait des instants fugaces, que personne à part lui ne voyait. Sauf que peu comprenaient sa vision, aucun pour ainsi dire. Et depuis la rouste sévère qu'Emile lui avait infligé, le Serdaigle avait agi au mieux pour rester discret sur ses activités artistiques.

Pas de chance, Amore s'en était mêlé. Et victime d'un odieux chantage, Edgar avait brisé la réputation de son meilleur ami : Evan Wheeler, devant tous les élèves de Poudlard. Suite à cela, le garçon avait pu récupéré son appareil et un certain silence d'Amore. Quoi qu'en vérité, le semeur de chaos n'avait pas hésité une seconde à désobéir à son serment et à trahir Edgar. Ainsi, il ignorait à ce moment comment cette histoire allait finir. Phinéas savait tout, et bientôt, Winston saurait qu'il savait. Tout devenait si compliqué, trop compliqué.

Et il y avait ce cliché, cette foutue photographie qu'Edgar avait pris avant de comprendre le poids de ce qu'il avait capturé. Comme toujours, Erin. Elle ne se doutait jamais de rien, probablement parce qu'elle ne prêtait pas attention à la présence du Serdaigle. Lui, faisait mine de prendre le décor, les alentours, et lorsqu'il savait qu'elle ne regardait pas dans sa direction, il dérobait un moment d'elle : une photographie. C'était ce qu'il avait fait. Edgar avait capturé un moment intense dans la vie d'Erin. Un baiser. Un moment intime qui n'aurait jamais dû être volé par un quelconque petit photographe. Mais Edgar ne voyait là que la beauté. N'importe qui aurait vu la photo le lui aurait dit. Il avait capturé la sensualité, l'affection, ce moment incroyable où les lèvres se touchaient et où tant de choses se partageaient à cet instant. Un cliché digne de gagner un concours amateur, ou de finir dans un recueil à thème.

Le problème, c'était la personne qui se trouvait avec Erin sur ce cliché. Javier Stein. Quand Edgar avait abaissé son appareil, il avait pris conscience de l'identité du heureux amant de la cinquième année. Javier, pas Emile ? Edgar ne comprenait plus. Emile lui avait révélé pourtant : il avait confié son amour à Erin, il lui avait finalement dit la vérité. Un acte de courage qu'Edgar respectait énormément. Il avait tenté de le lui dire, avec ses mots. Hélas, au pire moment possible, si bien que le Poufsouffle n'avait rien partagé de plus. Pourtant, et même après avoir été passé à tabac, Edgar continuait d'avoir de l'admiration pour celui qui n'était que d'un an son ainé. Emile avait du cran, surtout depuis le temps où il subissait cet amour à sens unique. Il avait osé. Edgar aussi aimerait oser. Aller voir Erin, lui révéler la fascination que le photographe avait d'elle, et lui demander, officiellement, d'être son modèle. Jamais au grand jamais il ne le ferait, persuadé d'un refus, ou pire, d'une humiliation.

Pourquoi Javier ? Edgar avait entendu les bruits de couloirs. Emile et Erin étaient ensemble. Ils s'étaient vus à Pré-au-Lard, ils sortaient ensemble ! Oui, c'était là la fin d'une parfaite histoire d'amour. Edgar en félicitait Emile et espérait un jour, avoir un cliché des deux tourtereaux. Ce serait là mission impossible hélas. Le Poufsouffle était aux aguets dès qu'il apercevait le Serdaigle. Edgar n'essayait même pas, baissant les yeux lorsqu'il apercevait Emile, et cachant immédiatement son appareil. Il avait eu des hématomes au ventre et à la jambe pendant une semaine après sa rouste. Et pire, cette histoire était arrivée aux oreilles de Balthazar, son frère ainé. Si bien qu'il avait daigné venir le voir pour l'interroger à ce sujet. Balthazar avait beau ignoré son frère, il était hors de question qu'il soit victime d'une quelconque brute. Les échos ne faisaient pas mention d'Emile, autrement, l'ainé des Rowells, qui partageaient ses classes avec le Poufsouffle, l'aurait pris entre quatre yeux immédiatement.

Edgar renia tout. Il insista sur le fait que tout était faux, que ce n'étaient que des rumeurs. Il clamait savoir se défendre, et qu'il n'en avait d'ailleurs pas besoin. Car personne ne voulait lui faire du mal. Balthazar fit mine de le croire. Mais il connaissait son frère mieux que personne. Il savait exactement toutes les mimiques et intonations qu'il pouvait avoir quand il cachait une vérité. Après tout, il l'avait tellement fait pour lui. Mais soit. Peut-être n'était-ce qu'un accident sans suite. Edgar avait quatorze ans, il pouvait se débrouiller seul. Et Balthazar préférait cela. Il avait déjà un frère auquel s'inquiéter, il n'en avait pas besoin de deux.

Que faire de cette photo ? Erin et Javier, cela ne pouvait pas être. Edgar se sentait trahi. Comment diable Erin pouvait-elle faire cela à Emile ? Et le pauvre qui ignorait tout. Que faire ? Tout cacher ? L'idée d'effacer la photographie et de faire comme si de rien n'était effleura l'esprit d'Edgar. Mais il en était hors de question. Cette photo appartenait à sa collection, comme toutes les autres. Il ne pouvait la supprimer à cause de la vérité qu'elle contenait. Les photographies existaient pour révéler, dire la vérité. En effacer une était un acte lâche. Edgar avait subi pour ces images, il n'était pas question de se trahir ainsi. Non, il ne l'effacerait pas.

Il la développa. Le Serdaigle avait pris sa décision, du moins il le pensait. En aurait-il le courage ? Oui. Parce qu'Emile comprendrait. Certes, il n'avait pas compris les intentions d'Edgar la première fois. Il n'avait pas saisi ses raisons, ses motivations et l'avait jugé. Mais il l'avait pris sur le fait et s'était fait des idées fausses. Et après tout, c'était Edgar qui avait donné le premier coup, avec son appareil. Emile avait eu raison de se défendre, de le frapper. Ce n'avait pas été agréable, mais c'était mérité. La violence appelle la violence. Mais tous savaient que le Poufsouffle était l'un des garçons les plus gentils du monde. Il avait agi aussi ardemment avec Edgar pour défendre Erin. Voilà pourquoi il ne méritait pas d'être traité ainsi, d'être trompé. Il méritait de connaitre la vérité.

Cette fois, il comprendrait. Il recevrait un corbeau avec une lettre brève, manuscrite, et la photographie. Erin et Javier, s'embrassant. Ainsi, il saurait, c'était son droit.
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Émile McRaven

5ème année
Émile McRaven
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyJeu 27 Juil 2023 - 11:13

Mon fils,

Ta dernière lettre m'inquiète. Il y avait bien longtemps que je ne t'avais pas senti aussi nerveux, aussi soucieux. Cette missive sera brève, je préfère que nous parlions en face à face, il est temps que nous ayons une discussion. Tu as quinze ans, désormais, tu traverses une période difficile, je pense que de simples lettres ne suffiront pas pour t'apaiser.
Je vais écrire à ton directeur de maison, je vais lui demander une autorisation pour que tu viennes passer le week end à la maison. Cela te fera du bien, et, je dois l'avouer, tu me manques beaucoup trop.

En attendant nos retrouvailles, reste digne, garde ton calme, ceux qui te provoquent ne méritent pas tes coups, garde les pour une cause plus noble, mon fils. Ce ne sont que des querelles d'adolescents.


Prends soin de toi, je t'aime de tout mon coeur.

Andrew McRaven
.


Émile reposa la lettre et il soupira. Il se sentait libéré d'un immense poids. Il allait voir Andrew. L'adolescent caressa machinalement l'écriture fine et délicate de son père. Depuis son arrivée à Poudlard il y a de cela cinq ans, il échangeait très régulièrement avec Andrew et il avait gardé chacune de ses lettres. Cela commençait à en faire un paquet et il avait réussi à se procurer une sorte de porte document magique où il pouvait stocker et relire toutes les lettres sans encombrer sa chambre. Il lui avait écrit peu de temps après avoir corrigé ce pauvre Edgar. Il s'en était voulu, malgré le fait que ce sale gosse l'ait mérité. Prendre des photos des gens à leur insu, et puis quoi encore ? Il avait fait part de ses doutes à son père, et ce dernier, plutôt que de lui répondre par écrit, préférait le voir et lui parler... Ou plutôt signer, en face à face.

Il avait hâte, tellement hâte. Le sourire aux lèvres, il resta encore quelques secondes les yeux rivés sur la lettre, à se rappeler le sourire d'Andrew, ses yeux bleus pétillants de joie, ses mains habiles signant une plaisanterie qui avait toujours pour effet de le faire rire aux larmes. L'adolescent était impatient oui, il n'allait pas bien depuis sa dernière rencontre avec Erin, pas bien du tout. Il était dépassé, n'avait plus envie de rien. Il s'était même dit qu'essayer de se rattraper n'en valait pas la peine. A quoi bon après tout ? Si Erin avait choisi Javier cela ne servait à rien d'espérer. Émile devait se concentrer, ses Buses approchaient et il devait obtenir les meilleurs résultats possibles, il devait faire honneur à son nom et prouver à ces sangs pur arrogants qu'un né moldu était tout aussi capable de réussir.

Un corbeau vint taper à la fenêtre. Émile rangea sa lettre, se demandant pourquoi ce n'était pas Bouldeplume qui venait lui apporter son courrier, puis il se rappela que son hibou était encore convalescent après une attaque de faucon. Il avait failli perdre une aile. Il ouvrit donc la fenêtre et récupéra la missive du corbeau. Une photo et une lettre. Pas difficile de deviner d'où venait la photo, c'était un coup d'Edgar. Il reconnaissait son talent rien qu'en observant le cliché. En revanche, il se raidit en reconnaissant les deux modèles. Erin, Javier, en train de s'embrasser langoureusement. Émile sentit les larmes monter et il serra les dents. Andrew lui avait dit de garder son calme. Mais c'était difficile, beaucoup trop. Il devait en avoir le coeur net. Il se leva, lettre et cliché en main et il marcha d'un pas rapide vers la salle commune des Serdaigle. Après avoir interrogé quelques aiglons, il sut que Edgar se trouvait à la volière. Il s'y dirigea donc, et, une fois arrivé en haut, il trouva son camarade, occupé à caresser le ventre d'une chouette. Il lui dit alors, en s'approchant de lui : Je
.. J'ai reçu ton corbeau. Tu peux m'expliquer ?
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Edgar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyJeu 27 Juil 2023 - 15:56

@Émile McRaven

La volière, un lieu qui déplaisait à beaucoup d'élèves, si bien qu'il était rare d'y croiser quiconque. Seuls y allaient ceux qui avaient une lettre à poster en urgence, ou souhaitait vérifier que son oiseau s'y reposait bien. Pour Edgar, cependant, ce lieu avait quelque chose de mélancolique, et de paisible. Certes, l'odeur n'était pas des plus plaisantes, mais on finissait par oublier. Il y avait dans ce lieu quelque chose de sauvage mais aussi d'apaisant. Tous ces oiseaux au repos, se tenant sur des dizaines et des dizaines de perchoir disséminés de bas en haut de la tour. La plupart dormaient du sommeil du juste, certains n'étaient qu'à demi-endormis, lorgnant d'un oeil les quelconques visiteurs qui s'aventuraient jusqu'ici. Parfois, un bruissement d'ailes venait perturber un instant le "brou brou" constant en bruit de fond. Edgar y venait souvent pour prendre des photographies. De bas en haut, le cercle volatile, où il se plaçait au centre de la tour de la volière, pointait son appareil vers le sommet, et capturait ce lieu de paix. Parfois, il s'abandonnait au songe, se posant près de l'une des fenêtres qui donnaient sur les toits de Poudlard et ses environs. La vue était magnifique, et il était si facile de s'oublier.

S'oublier, une tentation si forte. Edgar ne cessait de penser à ce qu'il avait fait à Evan, combien il l'avait trahi. Il revoyait la scène et avait envie de pleurer rien que d'y songer. Il avait pourtant toujours su, au fond de lui, que cela finirait de la sorte. Leur amitié se rompant. Mais tout ce temps, il se l'était caché, cette vérité lourde à confronter. Il ne pouvait être un oiseau de proie, et être ami avec un énergumène comme Evan. C'était incompatible. Pourtant, il ne cessait d'avoir le coeur lourd, avait du mal à se regarder dans la glace et se sentir fier. Phinéas l'avait félicité ... ses photos de Winston, c'était une preuve magnifique, un moyen de le faire tomber de haut cette fois-ci. Apparemment, il avait bien joué dans le jeu du septième année pour obtenir des preuves de ses malfaits. C'était bien ? Edgar avait-il vraiment berné Winston ? C'était ce que Phinéas s'efforçait à lui faire croire. Tout était si compliqué, trop compliqué.

Il caressa l'un des oiseaux, d'un geste machinal. L'hibou se laissa faire, appréciant d'être dorloté ainsi. La vie de cet animal semblait si simple, elle, si paisible. Il n'avait qu'à faire ce qu'on lui disait, et ne pas réfléchir au sens de ses actes, à leur portée. Edgar, lui, ne cessait de se demander où était le bien, où était le mal.

Il se retourna brusquement lorsqu'il entendit une voix. Etre là, à la volière, à cette heure, n'était en rien interdit. Pourtant, le Serdaigle se retourna comme s'il avait quelque chose à se reprocher. Il ne reconnut Emile que lorsqu'il le vit.

"S... Salut."

Fit-il, rapprochant déjà son appareil de son torse et le tenant à deux mains, comme pour le protéger, ou se protéger. Un geste machinal d'auto-défense, alors qu'en vérité, il se sentait ravi de voir Emile le trouver.

Comment l'avait-il trouvé d'ailleurs ? Se demanda Edgar en premier lieu. Puis, tout de suite, comprit que le Poufsouffle venait le trouver à cause de la photo. C'était la seule explication. Probablement voulait-il des éclaircissements. C'était vrai qu'un simple cliché et une phrase ne voulait pas dire grand chose, et tout dire à la fois. Peut-être Emile voulait savoir ce qu'Edgar savait d'autre. Rien de particulier, mais il le lui dirait, pas de souci pour ça. Le Poufsouffle parla, apparemment troublé. Oui, il voulait des explications.
Le Serdaigle appréciait Emile, avait de la compassion pour lui. Il l'aiderait, aucun problème.

"Je ... j'étais dans le parc et je prenais des photos ... quand j'ai vu Erin avec ... avec ce gars. J'ai cru au début que c'était toi, mais non. Alors ... j'ai pris une photo ... pour que tu saches, pour que tu vois."

Il changeait un peu la vérité. Il n'avait pas pris la photo pour prouver à Emile du malfait d'Erin. Non, il avait pris la photo, puis avait compris ce qu'il se passait. Mais Edgar se souvenait des avertissements du Poufsouffle. Il n'aimerait pas savoir que le Serdaigle n'avait pas écouté. Il valait mieux changer un ou deux détails dans sa version.
A ses yeux, ce qu'il avait fait été un acte de compassion. Mais en pensant ainsi, il ne saisissait pas que ses mots, ses tournures de phrase, pouvaient être mal interprétées par son interlocuteur. Infliger cela à Emile pouvait être vu comme une vengeance, pire, une façon narquoise de lui dire qu'il ne l'avait pas écouté et que pire encore, il était cocu.

"C ... comment est-ce que tu m'as trouvé ?"

Demanda alors Edgar, pour faire la conversation, et paraissant se détendre petit à petit, ne prenant pas encore conscience du véritable problème, et des lourdes émotions d'Emile.

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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyJeu 27 Juil 2023 - 22:33

L'adolescent était partagé.

À la fois déçu, peu étonné mais également furieux et fou de désespoir, autant d'émotions qui se bousculaient en lui et qui le rendaient aussi stoïque qu'une statue de marbre. Émile montait les marches de la volière, jetant des regards méfiants aux oiseaux et évitant prestement les fientes et les pelotes d'os et de poils qui jonchaient le sol. C'était un coup à se rompre le dos tout ça, il devait se montrer prudent. Le jeune homme monta rejoindre son camarade et il l'accosta. Ce dernier était surpris de le voir ici et il le salua. Émile rougit et répliqua : Désolé. Heu... Salut, j'en viens à oublier la plus simple des politesses...

Il s'en voulait un peu, Andrew ne l'avait pas éduqué comme ça. Émile ne se reconnaissait plus depuis quelques semaines. Il se montrait impoli, impétueux, méchant, cela ne lui ressemblait pas. Il oublia ces pensées quand Edgar lui répondit, lui expliquant qu'il avait surpris Erin et Javier dans le parc et que, pour le montrer à Émile, il avait pris une photo. L'adolescent fronça les sourcils, mais pas de colère. Il était peu étonné mais il était surtout attristé. Triste qu'on lui remette sous le nez sa défaite sa déception. Edgar avait cru bien faire, il ne devait pas lui en vouloir. Émile répondit, avec un petit rire jaune : Tu sais... C'était noble de ta part de vouloir me prévenir... Mais ça sert à rien tu sais, il y a que dalle entre Erin et moi... Faut pas écouter les bruits de couloir..
Elle ne m'aime pas. C'est ainsi.
Le jeune homme tenta de caresser le ventre d'un hibou qui manqua de lui pincer le bec.

Il se tourna ensuite vers son camarade et, lorsque ce dernier lui demanda comment il l'avait trouvé, il répondit : C'est Ross qui me l'a dit. T'inquiète, je dévoilerais ta cachette à personne, j'en vois pas l'intérêt... Émile toussota et reprit un air plus sérieux, demandant cette fois ci : Tu continues à prendre les gens en photo, n'est ce pas ?
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyVen 28 Juil 2023 - 15:12

@Émile McRaven

Emile se confia, révélant ce qu'était la vérité à Edgar. Ils n'étaient pas amis, loin de là. Le Poufsouffle avait clairement fait savoir que le comportement du Serdaigle le révulsait. Pourtant, à ce moment, il lui laissa savoir ce qu'il se passait. Lui, Erin, Javier, où tout cela en était, de la bouche des vrais intéressés.

"Oh ? Ooooh ..."

Fit Edgar, comprenant une chose après l'autre, chaque pensée faisant le lien avec une autre. Si Erin et Emile n'étaient pas ensemble ... alors cette photo n'avait rien de révélatrice. Elle avait plutôt quelque chose de ... destructrice. Une manière de retourner le couteau dans la plaie.

" ... Mais ... je pensais ... je croyais ... que tu lui avais dit ce que tu ressentais ?"

Dans la tête d'Edgar, c'était difficile à concevoir. Emile avait beau le lui dire par A + B, le Serdaigle avait encore du mal à réaliser. Le Poufsouffle avait eu le courage de révéler à Erin ce qu'il éprouvait pour elle. Comment donc ne pouvaient-ils pas être ensemble alors ? Pourquoi donc Erin avait-elle éconduit Emile mac Raven, celui dont on ne présentait plus pour sa gentillesse et sa prévenance envers les autres ?

"Désolé pour toi..."

Fit-il enfin d'une voix timide, baissant un peu les yeux. C'était un peu comme avoir un ami qui appartenait à un club de laissés-pour-compte et venait de revenir. Un club dont Emile ignorait qu'il appartenait probablement.

Le Poufsouffle lui révéla que c'était Ross qui avait dit où il se trouvait, mais qu'il ne révèlerait à personne où il se cachait. Edgar releva les yeux, avec un petit sourire sympathique :

"Ce ... ce n'est pas un secret tu sais, ni une cachette. Je viens ici, juste ... parce que c'est calme, et agréable. C'est juste que personne ne s'en rend compte."

Si on surpassait l'odeur et les fientes d'oiseaux qui trainaient un peu partout, peut-être oui, que cet endroit pouvait avoir du charme. Difficile de jeter la pierre aux étudiants qui préféraient trouver un lieu plus accueillant pour s'isoler. Edgar se détendit, pensant que tout allait bien, ou mieux, entre lui et Emile à présent. Lorsque ce dernier lui posa l'ultime question, le Serdaigle ne se braqua pas. Presque au contraire.

"... Uh ... Hmmm ... oui..."

Fit-il, malgré tout un peu gêné de devoir avouer cela. Il avait beau croire qu'Emile ne lui en voudrait pas, il se souvenait de leur dernière altercation. La peur, la violence, et la douleur. Il avoua continuer de prendre des photos, d'un air un peu coupable d'abord, avant de se détendre à nouveau.

"Tu veux que je te montre ?"

Fit-il alors, relevant la tête. A croire qu'il n'avait rien écouté de leur dernière fois. Il s'approcha, ôta la sangle d'autour de son cou et alluma son appareil photo qu'il présenta à Emile, sans le lâcher. Le petit écran s'illumina et Edgar commença à appuyer sur le bouton directionnel afin d'afficher chaque photo, une à une. D'abord les plus récentes ... celles qu'il venait de prendre dans la volière, ou à travers la fenêtre. Puis celles d'élèves, dehors, dans le parc, marchant dans la neige. Ils riaient, chahutaient, incapables de voir qu'ils étaient pris en photo furtivement. Une photo durant les cours de Divination, l'on pouvait reconnaitre la professeure et la salle chatoyante. Une autre photo, d'Evan Wheeler, dont la mine semblait afficher tristesse et colère. Edgar eut un rictus de douleur en revoyant cette photo. Puis d'autres encore, d'une biche près des bois, d'une créature magique volant au-dessus de la forêt interdite qu'Edgar avait capturé par chance. Puis une photo d'Erin, et une autre, et encore une autre, à des moments rapprochés, un instant où elle ne se doutait de rien et où le Serdaigle avait enchainé les captures. Puis soudain, la photo avec Javier. Celle du baiser, mais d'autres. Leurs retrouvailles, l'avant, la complicité qu'ils pouvaient avoir, puis après le baiser, et ce moment où ils se regardaient, touchés l'un l'autre par ce moment.

"Erin est belle ... je ne peux pas m'empécher de la capturer sous tous les angles que je peux quand je la vois ... prise sur l'instant."

Fit-il enfin, ne comprenant pas que les dernières photos qu'il venait d'afficher devaient être une véritable torture pour Emile. Le Serdaigle s'était persuadé que le peu de gentillesse que le Poufsouffle lui avait montré signifiait immédiatement qu'il tolérait à présent ses activités, voir les comprenait.
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyVen 28 Juil 2023 - 22:12

Edgar était un gamin sympa.

Il ne pensait pas à mal, après tout, il avait juste besoin qu'on le remette sur le droit chemin et Emile s'en voulait de l'avoir frappé la dernière fois. Il était vrai qu'il l'avait cherché, mais il aurait du se montrer plus indulgent à son égard. Il aurait du lui laisser une chance. Mais il n'avait pas pu s'empêcher de le corriger, après tout, Edgar avait frappé en premier, et ce geste était clairement voulu... Non, tout compte fait, Edgar n'était pas un gamin sympa, c'était un petit vicieux, un petit pervers qui prenait son pied en photographiant les filles. Emile se dit alors que, finalement, il ne devrait pas s'en vouloir, au contraire, il devrait être fier d'avoir tenté de remettre ce garçon sur la bonne voie. Mais il se rendit compte bien vite qu'il avait échoué, il s'était trompé.

Non seulement il n'avait pas effacé les photos, mais il avait aussi pris d'autres clichés, redoublant d'ardeur dans ses procédés, allant jusqu'à capturer des moments intimes. Le baiser entre Javier et Erin n'était qu'un douloureux exemple et Emile souffrait de voir qu'Erin avait finalement choisi Javier, malgré ce qu'elle lui avait dit. Elle avait donc bel et bien menti, pour le protéger certes, mais surtout pour continuer à rouler des pelles à cet enfoiré en paix. C'était tout simplement ignoble et Emile en avait le coeur brisé. Il s'y attendait, cependant, il s'était douté qu'Erin lui mentait mais il avait choisi de fermer les yeux, de laisser couler, de voir où le temps les mèneraient... Elle avait donc fait son choix et Emile allait donc tout simplement être écarté de la partie. Edgar paraissait étonné de la réaction de son camarade, et il s'excusa. Emile haussa les épaules et répondit : Je m'y attendais... Je vaux rien face à Javier, et Erin vient de me le rappeler... Moins beau, moins intelligent, plus pauvre, plus inutile, plus insignifiant.  Il ne faisait clairement pas le poids face à l'excellentissime Javier.

C'était douloureux, oui, et Emile avait beaucoup de mal à le digérer. Il restait calme, cependant, car ce n'était pas tellement la faute d'Edgar, enfin, si, mais bon... De manière indirecte plutôt. Il demanda alors au garçon s'il continuait à prendre des gens en photos. L'autre hésita avant de répondre par la positive. Il proposa même de lui montrer ses clichés. Emile resta silencieux, observant en silence les photos, retenant sa rage en reconnaissant les visages de ses camarades. Il dit cependant, en voyant la photo de la créature : Bien joué pour celle ci... Elle est très réussie. Un compliment qui tentait en vain de calmer sa fureur naissante. Fureur qui explosa dans on être lorsque le visage d'Erin apparut. Edgar lui avoua qu'elle était tellement belle, qu'il ne pouvait s'empêcher de capturer son image à tout instant. Emile lâcha un soupir et recula d'un pas, serrant les poings. Non seulement il voyait Edgar comme un petit pervers,  mais il le voyait maintenant comme un danger pour Erin et sa vie privée. Erin lui avait fait du mal en lui mentant, certes, mais il était encore son ami, jusqu'à preuve du contraire, et il devait la défendre.

Il dit alors, en soupirant une nouvelle fois : Je t'ai dis quoi la dernière fois, Edgar... ?
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyVen 28 Juil 2023 - 23:02

@Émile McRaven

Emile était au plus mal, et c'était triste de le voir ainsi. Il avait toujours un air mélancolique sur le visage, pour sur, mais il était rare de l'entendre se plaindre ainsi. En extérieur, devant ceux qu'il ne connaissait pas, il paraissait toujours sur de lui, inébranlable : une véritable force tranquille. Oui, il aurait été parfait avec Erin, et Edgar le pensait. Il le lui dit :

"Je ... je ... je. Je ne pense pas que tu ne vaux rien."

Ce n'était pas son genre de dire de telles choses, ou plutôt, il était rare qu'Edgar parle à des personnes qui lui confiaient ce genre de choses. Habituellement, il trainait avec des crâneurs, des fortes têtes, des mecs assurés à l'avenir brillant. Que ce soit son frêre ou Phinéas, Ross ou Judith, ainsi que Boyle, aucun ne semblait douter de leur excellence. Quand à Evan ... non, il ne voulait pas y penser, pas maintenant. Tout ce qu'Edgar savait, c'est qu'il comprenait ce sentiment. Cette impression de ne pas être à la hauteur, qu'un autre serait toujours mieux. Ce qui était vrai pour lui, ne l'était pas pour Emile cependant. Edgar voulait qu'il le sache. Il ne valait pas moins que Javier.

Il lui montra alors ses photos, trop heureux de pouvoir les partager. Emile semblait comprendre, du moins, son silence fut ainsi que le Serdaigle l'appréhendait. Il aurait dû saisir que c'était tout le contraire, mais il ne put s’empêcher de croire, avec grande naïveté, que le Poufsouffle le comprenait. Emile était intelligent, bien sur qu'il avait compris son erreur. Bien sur qu'il s'intéressait à son travail d'artiste, de photographe. Edgar était fier de lui montrer ses clichés. Jusqu'ici, le seul à s'y intéresser, c'était Phinéas. Le seul à lui demander parfois de lui laisser tel, ou tel cliché. Cela lui serait utile pour en discuter avec le dit intéressé. Et bien sur, Edgar avait obéi.

Emile le félicita pour celle de la créature magique. Edgar en fit un grand sourire :

"Tu as vu ? Je traversais le parc et elle a surgi. Au début, je voulais prendre la nuée d'oiseaux que tu vois là. Mais alors que je cadrais, elle est apparue de nulle part avant de s'envoler. Je n'en ai pas cru mes yeux, mais ce cliché est là pour le prouver."

Il était fier, et lorsqu'il parlait de ses photos, il perdait son ton hésitant et balbutiant. A croire que prendre ces clichés, c'était l'essence même de ce pourquoi il existait. La passion résonnait dans sa voie et son visage semblait même plus assurée, plus éclaircie. Il était un garçon différent dans ces moments, le jeune homme que seul Evan Wheeler connaissait vraiment jusqu'ici.

Le photographe en herbe était sur un petit nuage, lorsqu'une phrase le fit retomber au sol lourdement. Emile lui demanda, d'un ton sérieux et soupirant, de lui répéter ce qu'il avait dit la dernière fois. Edgar le dévisagea, d'un air incrédule, comme s'il avait mal compris, ou comme si Emile le taquinait. Mais le visage du Poufsouffle n'avait rien de taquin, bien au contraire. Il était impassible. Le bredouillement revint aussitôt :

"Je ... tu ... tu ... je ... de ... d'arrêter de prendre des photos des élèves ? ..."

Les derniers mots furent presque murmurés, comme s'il eut un mal fou à mettre ces mots les uns après les autres, et une crainte démesurée à faire la moindre erreur. A croire qu'un sort fatal lui tomberait dessus s'il donnait la mauvaise réponse, ou faisait une seule erreur de prononciation. La joie et le bien être qu'il ressentait avaient totalement disparu, remplacée par un lourd pressentiment. Le lourd silence qu'Emile lui imposa pendant les quelques secondes pressentaient un retournement qu'Edgar regretterait. Il pouvait reconnaitre ces instants, le calme avant la tempête. Il dévisagea Emile, presque recroquevillé sur lui-même, seule ses deux mains étaient tendues, tenant l'appareil qu'il continuait à présenter devant le Poufsouffle. Dernier espoir qu'il se trompait.
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptySam 29 Juil 2023 - 21:42

Le jeune Edgar était décidément bien gentil, mais tout ceci n'était bien entendu qu'une façade.

Emile, le regard sérieux, neutre, cachait bien sa colère, préférant rester le plus calme possible. Il avait risqué la retenue voir même le renvoi avec ce qu'il avait fait la dernière fois, il ne voulait pas s'attirer plus de problèmes, même si Edgar cherchait clairement la merde. Emile restait donc calme, car Andrew comptait sur lui. Lors des vacances de Noel, il lui avait demandé d'apprendre à controler sa colère, d'apprendre à passer au dessus des remarques blessantes et des insultes. Emile le lui avait promis, avec une nuance cependant : tant que cela ne concernait pas Andrew lui même, il resterait calme. Son père avait été forcé d'accepter, en lui demandant toutefois d'essayer de faire de son mieux. L'adolescent avait échoué, pour le moment. En corrigeant Edgar, il avait failli à son devoir, mais il avait une excuse : Edgar l'avait frappé en premier.

Ils observèrent les photos, et Emile le complimenta même sur l'une d'entre elle. Le sourire innocent d'Edgar lui fit chaud au coeur et étouffa un centième de sa fureur. Le garçon lui expliqua les circonstances de la prise d'un tel cliché et Emile répondit, avec un petit sourire qu'il parvint à rendre sincère : Tu as eu de la chance, c'est rare d'en apercevoir à cette période de l'année... Il se rembrunit ensuite et lui posa la fameuse question, lui demandant ce qu'il lui avait dit lors de leur dernière rencontre. Emile lui avait fait un avertissement, et Edgar ne l'avait pas pris en compte. Il allait devoir sévir, une nouvelle fois. Edgar se mit à bredouiller, à bégayer, à hésiter, et, enfin, il lui répondit.

Emile laissa échapper un soupir. Il passa une main dans ses cheveux et rétorqua : Bon sang, Edgar, tu as visiblement une bonne mémoire, alors pourquoi tu continues ? Tu sais que ça va t'attirer des ennuis à l'avenir ? Tu ne me laisses pas le choix, je vais te balancer à Erin. Elle doit savoir qu'elle est prise en photo à son insu. Il se retourna vers lui et écarta les bras, laissant éclater sa colère : Merde, Edgar, tu fais chier ! Je t'aime bien tu sais, tu es passionné par ce que tu fais, et tes clichés sont magnifiques, mais tu vas t'attirer des emmerdes en prenant des photos des gens dans leur dos. Demande leur avant, si tu veux continuer à les photographier, y'a rien de sorcier tu sais ! Mais merde, tu t'obstines à faire ça, c'est pour ton bien que je te dis ça, mais t'écoutes pas ! T'a quoi dans le crâne ? Il était furieux mais déterminé. Si Edgar ne changeait pas d'avis, il le balancerait à sa directrice de maison, il n'avait pas le choix. Il devait être sanctionné.


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Edgar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptySam 29 Juil 2023 - 21:55

@Émile McRaven

Des ennuis ... si Emile savait. Edgar avait déjà eu de nombreux ennuis à cause de sa passion. Son mois de janvier avait été un enfer. Emile en avait fait parti, bien sur, mais Amore avait été le pire de tous. Le Serdaigle avait compris, dès lors qu'il avait mis la main sur l'appareil, du pouvoir que cela lui donnait sur son cadet. Avec ces clichés, il pouvait lui faire faire n'importe quoi. Saute, et Edgar aurait demandé à quelle hauteur. Amore lui avait fait sauter plus loin que le jeune photographe ne l'aurait cru. Tout ça pour le faire trébucher à l'atterrissage. Oui, Edgar savait qu'il ne s'attirerait que des ennuis, et pourtant. Il ne pouvait s'en empêcher. Il ne répondit pas, ayant finalement relâché son appareil, et se tenant le bras avec son autre main. Il ne savait pas quoi dire. Car il savait qu'Emile avait foncièrement raison.

Puis vint la menace, de façon à faire réagir le jeune Serdaigle enfermé dans sa timité et son mutisme. Emile révèlerait tout à Erin. C'eut l'effet d'un boulet de canon :

"Non fais pas ça !"

Lui supplie t'il immédiatement, pris de panique. Emile le menaçait d'une des pires choses qu'il pouvait lui faire. Emile se mit finalement en colère, laissant éclater ce qu'il retenait de dire tout ce temps. Il essayait de lui faire comprendre qu'il fallait demander avant de prendre des photos, que ce qu'il faisait été mal. Edgar baissa les yeux, ne sachant quoi dire. D'un coté, Emile avait raison. Mais il ne comprenait pas.

"Tu ... tu ... tu ... tu ne peux pas comprendre."

Fit-il, se frottant le bras et détournant le regard.

"T ... toi ... tout le monde t'aimes bien, tout le monde te respecte. Bien sur que ça semble facile pour toi. Mais ... si moi, je leur demandais ... ils diraient non ... ils me trouveraient bizarre ... tout le monde me trouve bizarre."

D'un coté, sa timidité maladive et son attrait pour prendre des photos en douce ne le rendait pas forcément attachant.

"Et puis ... ce ne serait pas pareil ..."

Fit-il enfin, relevant les yeux, enfin. Sa voix prit une nouvelle assurance :

"Si je prends les gens à leur insu, c'est pour qu'ils restent naturels. Jamais un cliché ne serait aussi beau si le sujet prend la pose."

C'était ça qu'il voulait : prendre ses sujets au naturel. Même s'ils acceptaient de poser, l'effet ne serait pas le même. Edgar ajouta, sachant qu'il touchait un point sensible à nouveau :

"Erin ne serait pas aussi belle."

Il réfléchissait, conscient qu'Emile mettrait ses menaces à exécution. Que pouvait-il faire, que pouvait-il dire, pour se tirer de ce mauvais pas. Il refusait d'être encore la victime d'un autre, de subir ce qu'Amore lui avait fait subir. Mais Emile avait son appareil. Quelle folie, de lui avoir confier, de lui avoir fait confiance.

"Tu ... tu ... tu ... tu peux me rendre mon appareil. S'il te plait."

Fit-il enfin, tendant la main.
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyDim 30 Juil 2023 - 21:30

Ne pas s'énerver, il ne devait pas s'énerver...

Aaaah... Trop tard. Désolé pour ce pauvre Edgar, mais il avait été trop loin, une fois de plus.
Emile était obligé, une fois de plus, de le menacer, de le pousser à prendre conscience de son erreur. Mal lui en prit, le garçon chercha une fois de plus à se défendre, il lui demanda de ne pas tout dévoiler à Erin, de ne pas le balancer.Emile n'avait pas le choix, il devait le faire, sinon Edgar allait continuer encore et encore et Erin verrait sa vie privée d'autant plus bafouée un peu plus chaque jour. Emile lui répondit, furieux : Tu me laisses pas le choix, Edgar, ce que tu fais est immoral, Erin doit être au courant. Je suis désolé.

L'appareil photo entre les mains, Emile se demandait à présent quoi faire. Edgar lui dit qu'il ne comprenait pas car tout le monde l'appréciait et que, lui, on le trouvait bizarre. Emile rétorqua : Parce que tu crois que prendre des photos des gens dans leur dos est quelque chose de normal ? Tu passes pour un mec bizarre à leurs yeux oui, mais c'est de ta faute, Edgar, sors toi les doigts du cul et arrête de faire ça en secret, c'est juste dégueulasse. Le droit à l'image, tu connais ? Tu risques plus qu'une baffe d'Erin si je te balance à ta directrice de maison. Edgar lui avoua que prendre les gens à leur insu permet de les capturer au naturel et que même Erin ne serait pas aussi belle. Emile soupira et serra les doigts sur son appareil photo. Il répondit, dépité : Contente toi des animaux alors, laisse les élèves en paix, tu bafoue leur vie privée, tu te prends pour un photographe mais tu passes pour un voyeur, c'est tout. Arrête, c'est tout ce que je peux te conseiller, le monde est suffisamment beau pour que tu puisse en photographier chaque partie sans avoir à espionner les élèves.

Edgar lui demanda alors de lui rendre son appareil. Emile hésita puis, avec un soupir, il répondit : Tu m'as prouvé que je ne pouvais pas te faire confiance, Edgar. Je vais rien lui faire, à ton appareil. Juste supprimer les clichés et je le rendrais à ton frère. Tu comprends que je peux pas te le rendre et te laisser repartir comme ça, tu es allé trop loin... Il était dégouté par ce qu'il s'apprêtait à faire, mais c'était pour le bien des élèves de Poudlard, pour celui d'Erin


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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyDim 30 Juil 2023 - 22:41

@Émile McRaven

"C... c'est pas immoral !"

Fit-il, bien qu'en vérité, il savait au fond de lui que ce qu'il faisait, était mal. Mais l'entendre de la bouche d'un autre, que cela lui soit exposé, Edgar ne pouvait pas l'admettre.

"Ce ... ce qui est immoral ... c'est de s'en prendre aux plus faibles que toi ! Comme ... comme toi la dernière fois ..."

Son visage se renfrogna, devint plus sombre.

"Tu fais ça ... parce que tu le peux ... parce que t'es plus fort ... t... t'es qu'une brute."

Edgar perdait son calme. Emile prenait alors un tout autre visage à ses yeux. Cela lui revenait, ce qu'il lui avait fait la dernière fois. Les insultes, les moqueries narquoises, le faire passer pour un pervers. Ce qu'il n'était pas. Edgar n'avait jamais pris de photos de gens qui méritaient d'être considérées comme perverses. Jamais il ne se le serait autorisé. Mais certains ne faisaient pas la différence. Pour Emile, le Serdaigle n'était pas mieux que ceux qui prenaient les parties intimes de leurs proies en photo. Et il considérait être en droit de les frapper pour cela. Pourquoi ? Parce qu'il le pouvait tout simplement. Comme toutes les brutes de ce foutu collège, qui faisaient la loi car ils étaient plus forts.

"Je ne suis ... pas ... un ... voyeur."

Fit-il, toujours la main tendue pour récupérer son appareil.

"Si ... si ... si ... les autres voyaient mes clichés ... si Erin voyait les photos que je prends d'elle ... ils les trouveraient belles ... ils me remercieraient pour les immortaliser ainsi."

Mais jamais il n'oserait les montrer. Car Emile lui montrait clairement ce qui l'attendait. La violence, les insultes, l'incompréhension. Il savait que ce qu'il faisait n'était pas mal. Il agissait pour opérer de la beauté, l'immortaliser. Mais personne ne comprenait ... personne ne voulait accepter que si la réalisation paraissait douteuse, la fin en valait les moyens.

"Me ... me contenter ? ... T...... parle pour toi !"

Fit-il, exaspéré par les conseils d'Emile qu'il trouvait vide de sens. Il ne comprenait pas, car cela ne l'affectait pas.

"Toi ... tu te contentes de ce que tu as ?"

Il n'eut pas besoin de le dire ... Emile savait avant qu'Edgar ne prononce les mots ce qu'il signifiait par là. Mais pensant ne pas être assez clair, le Serdaigle les prononça alors :

"Tu te contentes qu'Erin t'ignore ? Ne te vois pas pour ce que tu es ?"

Une brute ou un mec formidable ? Edgar se contredisait un peu. Il ne savait plus lui-même où il en était. La colère rendait Emile détestable ... ce même garçon qu'il respectait de loin, que beaucoup trouvaient admirable.

Le Poufsouffle le menaça d'effacer les photos, pire, de ne rendre l'appareil qu'à son frère, pas même à lui. Cela ne fit qu'embraser d'avantage le Serdaigle habituellement éteint. Impliquer son frêre ? Et puis quoi encore ? Emile dépassait les bornes.

"Rends-moi-mon-appareil !"

Répèta Edgar, sans crier, mais sa voix trahissant la frustration, et la colère. Ses yeux, son nez, et sa bouche se crispèrent, les dents serrés par l'émotion. Il était hors de question qu'Emile ne touche qu'à une seule de ses photos. Il n'en avait pas le droit, ce n'était pas sa propriété. Edgar n'avait pas subi tout cela, les coups, les humiliations, les trahisons, pour que cela finisse ainsi.

Il approcha d'Emile les mains tendues pour lui reprendre l'appareil des mains, de force. Et même si le Poufsouffle le repoussait, Edgar reviendrait à la charge encore et encore pour récupérer son bien, sauver son art des mains d'Emile.
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyLun 31 Juil 2023 - 21:58

Emile était sincèrement désolé de devoir faire cette chose aussi horrible.

Il passait pour une brute, désormais, et il laissa échapper une moue triste quand Edgar lui en fit la remarque. Il lui rappela que c'était immoral de s'en prendre à plus faible que soi, comme la dernière fois. Il n'avait pas tort et Emile s'en voulait encore pour ce qu'il avait fait, mais il y avait une circonstance atténuante. Il s'était défendu. Il répliqua donc : Rappelle moi qui a frappé en premier, Edgar, on verra alors qui est la brute. Edgar s'enfonçait, peu à peu, Emile était dans son droit. Il défendait Erin, les élèves, toute l'école en quelque sorte. C'était un peu un genre de sauvetage un peu nul, qui ne serait remarqué par personne, mais, au moins, il aurait la conscience tranquille. S'il ne sanctionnait pas Edgar, personne ne le ferait.

Edgar répliqua que si les autres voyaient ses clichés, ils le remercieraient et ne le traiteraient pas de voyeur. Emile rétorqua, le sourire au lèvre, brandissant l'appareil : Allons leur montrer alors, t'en penses quoi ? Pour une fois que tu as une bonne idée.. Il commençait même à faire un pas vers la sortie, le sourire aux lèvres. Puisqu'Edgar était déterminé à montrer à tous qu'il n'était qu'un voyeur, autant répondre à sa volonté tout de suite, non ? Quand Emile lui dit qu'il ferait mieux de se contenter des animaux fantastiques, Edgar lui demanda si lui se contentait du fait qu'Erin lui tournait le dos pour aller embrasser Javier. Il est vrai que ce constat lui faisait mal, mais il y avait plus important à traiter pour le moment. Emile répondit alors : Oui, je m'en contente, car la vie m'a appris qu'on ne peut pas tout avoir. Ca sert à rien de courir apr-s des choses qui nous sont soit inaccessible, soit porteur de problèmes. Réfléchis à ça, Edgar.

Edgar lui ordonna alorss de lui rendre son appareil, tout en s'avançant vers lui pour le récupérer. Emile répondit, en secouant la tête : Non, Edgar, je te l'ai dis, tu as dépassé les bornes, tu es allé trop loin et...Arrête, dégage ! Le garçon revenait sans cesse à la charge, essayant de récupérer son appareil. Emile entrevit une solution, mais refusa de l'envisager jusqu'à ce que... Bon sang ! Edgar avait presque réussi à le récupérer, bousculant Emile au passage. L'adolescent soupira et, d'un geste précis, il lança l'appareil par l'ouverture de la volière, l'envoyant s'écraser au sol une dizaine de mètres plus bas. Il serra les dents et dit, tout en serrant les poings : Voilà, j'ai fait ce qu'il y avait à faire. Désolé Edgar, mais c'était ça, ou je le donnais à ton frère, tu ne m'as pas laissé le choix.. C'était horrible, il se voyait comme un monstre en faisant cela, mais, au moins, les photos étaient détruites.
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Edgar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyLun 31 Juil 2023 - 22:51

@Émile McRaven

Emile ne se laissait pas faire. Il savait qu'il était dans son droit, qu'Edgar usait de tout ce qu'il avait sous la main pour le faire changer d'avis. Le Poufsouffle resituait ses mots dans leur contexte. Le coup, c'était Edgar qui l'avait donné le premier. Au final, qui était la brute ? Emile n'avait fait que se défendre.

Tout cet échange était une torture, à un point qu'Edgar commença à croire qu'Emile y prenait un plaisir malsain. A sa remarque sur le fait que tout le monde apprécieraient les photos, Emile proposa d'aller les montrer à tous. Si Edgar avait raison, cela ne poserait aucun souci. Mais il n'en était pas question.

Même l'argument d'Erin ne fit pas d'effet. Emile avait trouvé son rythme, sachant qu'Edgar ne cesserait de chercher pour une faille pour obtenir ce qu'il voulait. Désespéré, le Serdaigle usait de la moindre interstice qu'il pouvait trouver. Emile, lui, les refermait à mesure que son camarade tentait de s'infiltrer. Erin ne serait pas le point faible escompté, Edgar ne le toucherait pas en référant à son histoire.

Conscient qu'il n'arriverait à rien, le Serdaigle n'eut qu'une seule issue : reprendre l'appareil de force. La force, le lourd point faible d'Edgar. Il était du genre à être celui qu'on tapait. Mais Emile ne lui laissait plus le choix. Il le tenait, comme la dernière fois, dos au mur. Si Edgar ne réagissait pas, alors il finirait par tout perdre. Ses photos pour lequel il s'était tant battu à préserver. S'il parvenait à récupérer l'appareil, alors c'était tout bon. Il se sauverait, et cacherait l'appareil, de manière à ce que jamais Emile ne le retrouve. Jamais il n'obtiendrait ce qu'il voulait de lui. Ces images étaient son trésor et ça, il ne le comprenait pas.

Jamais Edgar ne s'était rebellé ainsi pour obtenir ce qu'il voulait. Il revenait à la charge, et ce même lorsqu'Emile, pourtant un peu plus grand, et surtout pus fort, ne le repoussait. Le Poufsouffle n'y allait pas méchamment. S'il l'avait voulu, il aurait pu, comme la dernière fois, le mettre au tapis sans grand effort. Le but n'était pas de violenter le garçon, juste de le décourager, de l'amener à abandonner. Mais le Serdaigle n'abandonnerait pas tant qu'il n'aurait pas récupéré son bien. Son appareil photo était son trésor, une partie de lui, et les images à l'intérieur étaient une partie de son âme.

Lorsqu'il tendit le bras, se jetant complètement sur Emile, manquant de tomber tous les deux à la renverse, Edgar toucha du doigt le métal de sa convoitise. Un instant très court, son visage s'emplit d'allégresse, persuadé de toucher au but. C'était comme son père lui avait toujours dit. Pour obtenir ce qu'on voulait, il fallait parfois se battre jusqu'au bout, sans se laisser marcher sur les pieds. Il aurait fier de lui aujourd'hui, s'il savait. Pour une fois, Edgar avait réussi à suivre ses conseils, à écraser les autres pour mettre sa main sur son bien.

Mais il fut vite rappelé à la réalité. Emile effectua un geste qui brisa Edgar de l'intérieur, remplaçant toute sa fougue, son désespoir, son moment de réussite, sa colère, en un profond néant intérieur. Cela ne dura qu'un instant mais la scène s'immortilisa dans les yeux du garçon. Non pas l'appareil tombant, mais Emile soupirant et effectuant un geste. Ils chutèrent finalement tous les deux dans les fientes et la paille. Edgar se releva immédiatement, remarquant très vite que ce geste n'avait pas été anodin. Emile s'était débarrassé de l'appareil. Un bruit à l'extérieur, de fracas, lui fit savoir où il était. Se relevant et se jetant à la fenêtre, le Serdaigle regarda en contrebas et se pétrifia instantanément.

En contrebas, sur l'un des toits du collège, il parvint à apercevoir son appareil : broyé. Après avoir été jeté, l'objet n'avait eu aucune chance, se brisant sous l'impact avec les épaisses pierres de Poudlard. Edgar s'immobilisa, n'en croyant pas ses yeux. Il le voyait d'ici, l'objectif brisé et ressortant de la base centrale qui elle-même, était déformée par l'impact. Non, il n'avait pas réussi à atteindre son objectif. Emile lui avait arraché cela, jetant son bien par la fenêtre plutôt que de lui concéder la victoire.

"AAAAAAAAAAAAAAH !"

Se mit-il à hurler, comme si on lui arrachait à l'instant les organes hors du corps, ses mains posées sur ses joues, pire que s'il avait perdu un membre de sa famille. Si Emile n'avait pas saisi combien ces photos et leur survie étaient importantes pour le Serdaigle, il le savait à présent. Ce qu'il venait de faire, c'était aux yeux d'Edgar d'une cruauté sans nom. La pire chose qu'on aurait pu lui faire.

Il hurla d'hystérie pendant quelques secondes. C'en était presque effrayant, à croire que le garçon était possédé par un fantôme. Et si ce n'était le cas, il n'avait rien à leur envier. Il criait comme un diable qu'on aurait enfermé dans une boite. Chacun de ces cris étant une exclamation qui rejetait la réalité, qui espérait encore s'être trompé et qui réalisait ce qu'il venait de se passer. Un cri, deux, trois, le troisième fut plus long jusqu'à ce que la voix d'Edgar s'enroua, s'étouffant presque dans un dernier éclat qui se noyait dans un chagrin intérieur.

Il se retourna vers Emile, brusquement, le visage lacéré par la rage.


"Qu'EST-CE que TU as FAIT !? Qu'EST-CE QUE TU AS FAIT ?! Qu'est-CE que TU as FAIT !!!?"


Hurla Edgar, en répétant, qui, s'il avait paru plus ou moins inoffensif tout ce temps, était devenu effrayant à ce moment. Sa voix avait du mal à suivre ses émotions, peu habituée à hurler à ce débit. Il semblait être une toute autre personne, un démon qui n'était pas habitué à ce nouveau corps. Son visage avait pris des couleurs pourpres et déjà, ses yeux larmoyaient de cette rage qui ne demandait qu'une chose : trouver le coupable, et lui faire payer. N'importe quoi pour qu'il répare ce qu'il venait de faire. Edgar s'approcha, ou plutôt, se jeta sur Emile. Que lui ferait-il ? Il ne le savait même pas ? Le frapper ? Lui faire manger des fientes d'oiseaux ? L'étrangler ? Impossible de le savoir car de toutes manières, le Poufsouffle n'aurait aucun mal à maitriser le Serdaigle s'il le souhaitait. Quelque fut la rage qui poussait le garçon, le Poufsouffle restait plus robuste, plus grand et plus fort. Il lui suffirait de calmer le jeu jusqu'à ce qu'enfin, la rage ne s'étouffe d'elle-même.
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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyMar 1 Aoû 2023 - 21:48

Qu'avait il fait ?

Emile laissa échapper une petite moue triste et dépitée devant les cris d'Edgar. Il était désolé, sincèrement et il aurait voulu avoir un retourneur de temps pour revenir en arrière et sauver l'appareil. Mais qu'aurait il fait alors ? Il l'aurait sans doute rendu a Edgar, mais pas avant d'avoir supprimé les clichés. Cela n'aurait pas empêché le garçon de recommencer, de continuer à prendre les gens en photo contre sa volonté. Il se dit alors que, même si cela faisait souffrir son camarade, il avait peut être fait le bon choix. Au moins, les élèves seraient plus tranquille, Erin pourrait peut être rester dans l'ignorance... Quoique... Et, surtout, Emile pourrait dormir tranquille.

Quand l'autre se tourna vers lui, le visage lacéré par la rage, Emile garda son calme. Ce visage, il le connaissait bien, il l'avait vu chez bon nombre de gamins qu'il avait confronté par le passé. Emile répondit alors, sur un ton neutre, immobile et les bras le long du corps, lui donnant ainsi une posture non agressive : Tu refusais de comprendre, Edgar, tu refusais de voir la réalité en face... Je n'ai fait que ce qu'il fallait faire. Je suis sincèrement désolé, je sais que tu tenais à cet appareil, je sais qu'il représentait beaucoup pour toi, mais je ne pouvais pas te laisser continuer. C'était soit ça, comme je te l'ai dis, soit je le donnais à ton directeur de maison ou à ton frère. Tu as fait quelque chose de mal, certes, mais je ne veux pas que tu sois renvoyé, t'es un mec gentil, attentionné, et tu mérites d'avoir des amis, mais il faut avant te replacer dans le droit chemin... Il devait le calmer, il devait l'apaiser sinon il allait droit vers la confrontation. Emile reprit alors : Ecoute, je t'en payerais un, d'appareil, si tu me promets de ne plus prendre de gens en photo à leur insu. J'irais travailler le week end à Pré au Lard et, d'ici un mois, voire deux, tu auras un appareil, sans doute même un bien meilleur, je peux t'en faire la promesse, mais à toi de me jurer que tu feras plus de conneries, Edgar. Je ne vois aucun intérêt à te balancer aux adultes, n'es tu pas d'accord ? Encore un peu et il pourrait le calmer.... Quoique...


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Edgar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyMar 1 Aoû 2023 - 22:24

@Émile McRaven

Il aurait pu se jeter sur lui. Tendre les bras et le lacérer, le cogner, l'étrangler comme, durant un instant, il souhaitait faire du plus profond de son être. A cet instant, il n'y avait personne qu'il ne détestait plus qu'Emile Mac Raven. Il était la personnification de tout ce qui n'allait pas dans sa vie. Sans lui, et bien sans lui, Edgar pourrait continuer ce qu'il faisait tranquillement, et tous ses clichés n'auraient pas été réduit à néant.

Alors pourquoi ne l'attaqua t'il pas, alors qu'Emile ne se défendait pas. Tout ce qu'il fit, c'était parler. Ce ne fut qu'à deux pas que le jeune Serdaigle s'interrompit, le visage toujours lacéré par la haine, par la rage. Mais pourtant, il l'écouta. Sa respiration était bruyante, toujours comme si son corps ne parvenait à suivre les émotions si violentes qui le traversaient.

Emile avait changé de ton. Il disait que ce qu'il avait fait, il l'avait fait pour son bien, car l'alternative aurait été plus compliqué. C'était soit cela, soit l'implication de la direction et de sa famille. Le jeune Poufsouffle insista sur le fait qu'Edgar n'était pas une mauvaise personne. Emile ne le jugeait pas, ou plus, à lui de choisir. Mais selon lui, Edgar avait emprunté un chemin qu'il n'aurait jamais dû prendre. Le Serdaigle restait là, immobile, la haine toujours figée sur son visage. Il hésitait. Un rien pouvait faire ressurgir sa charge. Emile savait qu'à cet instant, il jouait un jeu risqué. Le mauvais mot, et cela finirait dans la violence.

Il lui promit un nouvel appareil, un meilleur encore. Il ferait ce qu'il fallait pour qu'Edgar puisse de nouveau prendre des photos. Emile était prêt à assumer une responsabilité qui, pourtant, n'était pas vraiment la sienne. Pourtant, c'était le genre de personne qu'Emile était. Celui que tous respectaient. Edgar le regarda, l'air méfiant, presque interrogateur. Puis soudain, il saisit à nouveau ce qu'il avait oublié un instant : Emile ne comprenait pas.

"Tu ... tu ne comprends donc pas ... "

Ses yeux larmoyaient, et la colère continuait de faire plisser ses traits. Mais peu à peu, le chagrin prenait place à mesure que les mots d'Edgar furent prononcés :

"Tu pourras me racheter un ou mille appareils, c'est fini ... tu ne comprends pas ? C'est fini ! Ce que tu as détruit ... c'était inestimable. C'était le témoignage, la trace des personnes qui ont foulé les couloirs de Poudlard à des instants qui ne seront plus jamais. Ce que j'avais capturé, c'était la mémoire. Jamais tu ne pourras pas réparer ça. Jamais."

Ses yeux s'embrumaient de plus en plus et il commença à réaliser également de plus en plus la difficile vérité :

"Ce que j'ai fait ... ce qu'on m'a fait faire ... pour protéger ces photos ... ce passé ... tout ça ... tout ça, c'était pour rien."

Il sanglotait, réalisant qu'il avait trahi Evan ou Winston, s'était trahi lui, déshonoré, renié, pour amuser Amore, servir Phinéas. Il avait tout mis de coté pour protéger son travail. Et à présent, Emile avait nonchalamment balancé son appareil, tout cela pour être, une nouvelle fois, le défenseur de l'ordre et de l'opprimé.

"A cause de toi, tout est réduit à néant !"

Ses doigts s'écartèrent, et il l'observait à travers, lui donnant un aspect effrayant, douteux. Sa voix avait une hargne qu'Emile n'aurait jamais cru possible chez ce garçon. Il ne bredouillait plus, toujours comme possédé par le démon qui l'avait amené à agir de la sorte.

"Jamais je ne te promettrai d'arrêter. Je peux jurer une chose : si tu me remets un appareil dans les mains, je recommencerai ce que je faisais. Car jamais tu ne comprendras ... jamais tu ne sauras combien c'était important. Et jamais je ne pourrais m'empêcher de capturer ce qui doit être conservé."

Et plus jamais, Emile ne parviendra à le surprendre dans cette activité.
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyJeu 3 Aoû 2023 - 20:31

Émile avait fait de la merde, il le savait, mais il ne parvenait pas à se le reprocher

Enfin, si, il s'en voulait, car cela rendait Edgar triste, mais il avait fait cela pour son bien et celui de la communauté. Poudlard dormirait plus tranquille maintenant qu'Edgar était débarrassé de son appareil photo. C'était douloureux, certes, cela le mettait en rage, mais le garçon s'en remettrait. Il avait également appris une leçon ce jour là, du moins, Émile l'esperait. Il lui promit alors de lui racheter un appareil, voire même un bien meilleur, en espérant que cela suffirait à le calmer et à le contenter. Mal lui en pris, cela ne fait qu'alimenter la fureur du garçon qui lui dit qu'il ne comprenait pas. Émile le regarda alors, en levant un sourcil, essayant de comprendre ses explications. Edgar était furieux, il le concevait, mais il ne parvenait qu'à voir le mal dans ce qu'Edgar avait fait.

Émile fronça les sourcils en voyant Edgar sangloter. Pour lui, ces photos étaient des témoignages, des traces du passé. Il avait tout réduit à néant. Bizarrement, Émile ne parvint pas à ressentir quoi que ce soit. Il se disait qu'il avait bien fait, ce qu'Edgar faisait était à l'encontre du principe même de la vie privée après tout, témoignage du passé ou non. Émile se demanda alors si Edgar avait pensé à demander ne serait ce que l'autorisation aux adultes pour prendre des photos des élèves au quotidien. S'il avait sorti cette excuse à Émile, du genre : c'est pour un reportage, Émile l'aurait laissé tranquille. Mais il avait choisi cette explication vague et quelque peu incompréhensible qu'Émile avait du mal à concevoir.

Edgar lui dit alors qu'il n'arrêterait pas, car Émile ne comprenait pas, car il ne saura jamais ô combien c'est important. Jamais il ne l'empêcherait de capturer ce qui peut être conservé. Émile alors réfléchit à un accord. Il repensa à son interrogation précédente et répondit : J'ai une idée pour qu'on soit tous les deux d'accord alors. Si ce que tu fais est aussi important pour toi, je veux bien te repayer un appareil photo, mais à une condition : demande l'autorisation, rends ton art officiel, rends le connu de tous. Si tu demande à la Directrice de capturer le quotidien des élèves, dans le but de faire une exposition ou un reportage, ce serait déjà moins... Glauque... Les élèves seront prévenus mais ne sauront pas quand tu les prendras en photo, donc tu pourras les capturer comme tu le fais d'habitude... T'en penses quoi ? Je pourrais t'aider à soutenir ton projet devant la directrice... Et cela évite qu'on finisse avec nos parents devant elle... Sauf si c'est ce que tu veux... Il voulait éviter cela, bien entendu, Andrew serait terriblement déçu...


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Edgar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. Fin Janvier 2010 - Un geste mal interprété. EmptyJeu 3 Aoû 2023 - 22:43

Emile tentait. A lui seul, il avait fait bien plus que très peu avaient tenté avec Edgar. Le seul autre à avoir fait autant était Evan. Et il avait payé cher cette amitié. Le Poufsouffle savait qu'il avait agi pour le bien commun, cependant, Edgar ne correspondait pas à ces maitres du mal que l'on se complaisait à punir. Le garçon en face de lui était bouleversé suite à la destruction de son bien, et de ses photos. Emile semblait réellement sincère quand il disait qu'il rembourserait l'appareil, soutiendrait le projet d'Edgar officiellement, serait derrière lui coûte que coûte. Il lui tendait la main.

Une main que le Serdaigle rejeta.

"Ne me parle plus jamais."

Fit-il sèchement, sa voix toujours emprunte de colère.
Il emboita le pas, refusant d'écouter plus longtemps Emile, regardant droit devant lui, sans adresser un regard au Poufsouffle, évitant ses yeux pourtant compatissants. Emile Mac Raven était un menteur et un excellent acteur. Il l'avait prouvé en arrivant dans la volière. En passant, il lui donna un coup d'épaule, qui fut plus douloureux pour lui, que pour le Poufsouffle. Edgar redescendit les escaliers de la volière à grandes enjambées, la colère, la rage renaissant petit à petit dans son être. Maintenait qu'il s'éloignait d'Emile et de ses mots doux, il pouvait réfléchir clairement à tout ce qui venait de se passer.

Comment pouvait-il donc faire confiance à ce type. Emile était comme tous les autres, il n'était pas celui que tous dépeignaient, il n'était pas le gentil gars sympathique comme il voulait le faire croire. Emile avait pris Edgar en grippe à partir du moment où il l'avait vu prendre des photos. Il l'avait pourchassé, coincé, insulté, humilié, frappé. Aujourd'hui, il avait abusé de la confiance du Serdaigle, lui avait fait croire qu'il pouvait se confier à lui, lui parler de son art, tout cela pour mieux le piéger, l'humilier encore d'avantage, le torturer jusqu'à finalement lui fracasser son bien le plus précieux, son appareil. Même Amore n'était pas allé jusque là. Mais Emile ne valait pas mieux.

Il était de ceux qui torturaient les autres et, lorsque le mal était accompli, voulaient se faire passer pour plus gentils qu'ils ne l'étaient. Lui faire confiance ? Jamais plus. Edgar avait fait confiance, encore, et encore, et encore. Il ne cessait de payer le prix de cette confiance. Avec Amore, avec Emile, avec Winston, et combien d'autres encore ? Phinéas l'avait pourtant prévenu, rare étaient les élèves à Poudlard qui valaient qu'on s'attarde sur eux. Edgar avait toujours douté de cela. Mais aujourd'hui, il voyait la vérité telle qu'elle était. Il lui avait fallu du temps pour comprendre.

En bas de la tour, il eut du mal à reprendre sa respiration, haletante à cause de la colère, mais également pour avoir redescendu la tour de la volière à une telle vitesse. Un nouveau sursaut de rage s'empara de lui alors qu'il revoyait encore la scène dans sa mémoire. Lui, se jetant sur Emile, le Poufsouffle, jetant son appareil. C'était réel. Cette pensée s'inscrivait en lui au fer rouge. Un sentiment si désagréable l'accompagnant, de ceux qui provoquait un profond mal-être dont on ne pouvait échapper. Celui de la réalité. Un nouveau cri étouffé de rage, alors qu'Edgar remit son visage dans ses mains. Jusqu'à aujourd'hui, la photographie avait toujours eu un effet thérapeutique pour lui, un moyen de s'échapper, de voir une beauté là où tout le reste n'était que souffrance et douleur. Emile lui avait retiré cela et Edgar ignorait comment gérer cela, confronter cet évènement.

Epilogue :

En parler ? Pas question. Et pourtant, même après s'être calmé et avoir, comme toujours, refouler toute cette hargne et cette haine au fond de lui, les conversations s'agiteraient au sein des oiseaux de proie. Emile était allé voir Ross. A son retour, Edgar, les yeux rouges et sale comme un poux après être tombé dans la volière, ne passa pas inaperçu aux yeux de son camarade.
Bien vite, le fait qu'il n'avait plus son appareil, le fait qu'il admit à demi-mot qu'il l'avait cassé, et non pas Emile, fut remarqué. Ross fit le lien. Des rumeurs disaient qu'Emile Mac Raven s'en était déjà pris à Edgar, qu'il l'avait pris en grippe. Même en pensant être discret, il y avait toujours une oreille attentive, un œil curieux pour voir ce qu'il se passait dans les couloirs. Voir un Poufsouffle poursuivre un Serdaigle quelques semaines plus tôt ne passait pas inaperçu. Surtout lorsque le Poufsouffle en question avait la réputation de ne pas être une brute, bien au contraire. Cela intriguait.

De Ross, le mot remonta jusqu'à Judith et aux oreilles de Phinéas. Avec lui, Edgar se montra plus bavard, plus loquace. Le septième année avait toujours les bons mots, la bonne question, le bon geste pour extraire la vérité. Il suffisait de montrer un peu de compassion et un semblant d'autorité pour qu'Edgar avoue tout. Et suite aux révélations d'Amore, le troisième année n'était pas prêt à cacher grand chose. Il avoua alors que oui, Emile lui avait brisé son appareil. Il ne donna pas les détails, ni les raisons. C'était inutile. L'important était qu'Emile avait commis l'irréparable. Il s'en était pris à l'un des protégés de Phinéas. Même si ce protégé était celui qui avait le moins de valeur, cela ne pouvait rester impuni.

Ainsi de Phinéas, le mot parvint aux oreilles de Balthazar, l'ainé des Rowell. Judith servit d'intermédiaire. Peu savaient que le Gryffondor était bel et bien le frère d'Edgar, tant il se complaisait à le cacher. Emile et lui avaient fait leurs classes ensemble, mais ils n'étaient pas amis. Ils se respectaient, car le frère d'Edgar était d'une nature sympathique. Mais ils étaient trop différents. Balthazar avait cette attitude du fils prodige, né dans une bonne famille, à qui tout réussissait. Il avait toujours la bonne attitude, le charisme, et savait s'entourer des gens qui lui ressemblaient. Envers Emile, même lorsqu'il lui adressait la parole, il y avait constamment cette barrière invisible qui les différenciait. Comme si à chaque mot, et même si jamais, il n'aurait eu l'impolitesse de le formuler, et même sans le vouloir, Balthazar rappelait à Emile ses origines, que jamais, il ne serait assez bien pour lui. Le Poufsouffle ne l'aiderait jamais à progresser en société, il était donc inutile de travailleur sur une quelconque amitié sincère et réelle entre eux.

Judith embarrassa Balthazar, en venant le voir et en lui demandant si Edgar était bien son frère. Il admit, oui, qu'ils étaient de la même famille. Il ne resouligna pas le terme "frère", comme si cela l’embarrassait de l'admettre. Mais il ne put contourner la question d'avantage. Ils étaient du même sang. Ce qu'expliqua la Serdaigle au Gryffondor le mit plus que dans l'embarras, cela l'irrita. Emile n'avait en rien le droit de toucher à son frère. Quand à Edgar, pourquoi donc ne pouvait-il se défendre seul ?

Mais Balthazar n'était pas là pour prendre en main les combats d'Edgar. Il avait cependant averti son frère la première fois. Si cela se reproduisait, il prendrait alors les devants. Hors de question que le nom des Rowell soient traduits par "faiblesse" ou "victime". Après que Judith soit venue le trouver, Balthazar n'eut qu'une parole.

L'ainé des Rowell n'était pas du genre de se confronter aux brutes directement. Et apparemment, Emile était une brute. Un lâche qui s'en prenait à plus jeune que lui. Il ne méritait guère d'être confronté avec honneur comme l'aurait fait Balthazar avec un quelconque rival. Ceux qu'il respectait, il les affrontait en duel. Mais Emile n'était pas un individu qui méritait son respect.
Pour son genre de cas, il existait l'administration. A Poudlard, lorsqu'un élève posait souci, on le faisait renvoyer. Balthazar fit donc ce qu'il fallu pour contacter son père et sa mère, leur exposant qu'un élève en cinquième année de la maison Poufsouffle avait brutalisé à plusieurs reprises Edgar, allant jusqu'à lui briser son appareil photo. Ni Emile, ni Edgar ne furent mis au courant de son initiative. Pourtant, bien vite arriverait le moment où la directrice les convoquerait tous les deux, ayant fait venir les parents de chacun pour résoudre cette problématique question de brutalité qui ternissait la réputation de Poudlard.

HRP : Je ne me voyais pas finir ce RP avec une enlassade et une belle amitié naissante. Trop tôt.
J'espère que cet épilogue te va ! N'hésites pas à me dire si tu veux que je change quoi que ce soit. Dis moi également si tu veux ajouter un dernier post, autrement, je demande une clôture. Merci en tout cas, vivement la suite !
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