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 10 mars 2010 - A window to the past

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Loup Emrys

Londres
Loup Emrys
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Message(# lien) Sujet: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty27.10.23 12:26



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Feat Loup & Rowena


Monsieur Emrys, il faut vous lever maintenant.

L'infirmière passe une main derrière ma tête pour la redresser. Elle essaya de croiser mon regard et, lorsqu'elle y parvint, elle secoua la tête. Je l'entends murmurer :Par la barbe de Merlin, il fait une rechute... Depuis quelques jours, je ne me sens pas très bien. J'ai des hauts, beaucoup de hauts, mais quelques bas de temps en temps. Le médecin a planifié ma sortie pour dans cinq jours, car il estime que, si je prends quotidiennement mes potions calmantes  et beaucoup de repos, je devrais pouvoir m'en sortir sans trop de dommages. Mon esprit est certes fatigué, mais cela ne justifie en rien un internement. Mes crises se font plus rares qu'à mon arrivée, mais elles sont plus violentes qu'avant la confrontation. Ce combat face à Gaïus Crowley ne va pas me laisser que quelques cicatrices supplémentaires. En laissant ma frustration, mon désespoir et ma colère éclater, ce soir là, j'ai donné un grand coup de pied dans les barrières qui protégeaient mon esprit. Si la coupe est déjà plus vide qu'il y a quelques semaines, elle va cependant pouvoir en contenir beaucoup moins qu'avant. Je vais devoir me montrer prudent, me ménager et surtout, apprendre à faire la part des choses et ne plus garder mes émotions pour moi.

Si hier tout allait encore pour le mieux, aujourd'hui est une autre paire de manche. Je me suis réveillé avec une migraine effroyable qui m'a empêché de trouver le sommeil, et toutes les potions que l'on m'a fait boire n'ont fait que me rendre plus nerveux et plus fébrile. Pris de tremblement, j'ai refusé d'avaler quoi que ce soit. Je voulais qu'on me laisse tranquille, qu'on me laisse seul. Le médecin a refusé et a demandé à ce qu'on vienne me voir toutes les demi heures. Il craint une nouvelle crise de panique, ces dernières sont toujours précédées d'un flot de larmes et d'une migraine. Ce matin, il n'y avait que la migraine, mais il joue la prudence. L'infirmière est donc passée, très souvent, trop souvent, et à un moment j'allais même mieux, j'ai pu échanger quelques phrases avec elle, demandant des nouvelles de ma famille. Cela n'a duré que quelques heures.

Vers midi, j'ai de nouveau refusé de manger ou de boire. Le médecin est venu, et, voyant mon regard, il a veillé à ce que mes poignets et mes chevilles soient attachés au lit, afin que je ne blesse personne. La crise de panique est arrivée quelques dizaines de minutes après, et a duré une bonne demi heure. Epuisé, abattu, j'ai fini par me relâcher, entièrement. L'infirmière est donc passée pour prendre mes constantes et c'est à ce moment là qu'elle a constaté que, au lieu de retrouver un état d'esprit normal, j'avais fait une rechute. Je suis désormais incapable de bouger, de parler, de faire quoi que soit. Mes puzzles et mes casses têtes, qui sont là pour m'empêcher de trop penser, ont été posés sur la petite table de la chambre. Mes chevilles ont été libérées mais mes poignets sont toujours attachés, par mesure de précaution. Depuis le couloir, j'entends le médecin dire que, si demain je ne vais pas mieux, il repoussera ma sortie d'une semaine encore. J'aimerais bien réagir, mais j'en suis incapable.

Que je hais la catatonie, cela me rends tellement vulnérable, tellement faible. Une aide soignante profite de cet état de calme presque morbide pour faire ma toilette et me donner de la soupe. C'est au moment où elle essuie mes lèvres avec une serviette que Rowena entre. Je ne la vois pas, mon regard est rivé droit devant moi. Mais j'entends l'aide soignante dire : Oh mais quelle ravissante jeune fille ! Vous devez être la petite Rowena ? N'est ce pas ? Votre papa va être tellement content de vous voir. Elle me jeta un regard et, voyant que je ne réagissais pas, elle repris : Ne vous inquiétez pas mon enfant, cela passera d'ici quelques minutes, voire une petite demi heure, vous retrouverez ensuite votre papa. En attendant, n'hésitez pas à lui parler, à le toucher, cela stimulera ses sens, il en a grand besoin. Elle termina d'essuyer une goutte de soupe sur mon menton et sortit après avoir salué Rowena. Bon sang, quelle humiliation, je ne voulais pas que ma fille me voit ainsi. De plus, au lieu de remettre mon pyjama en velours, ils m'ont repassé cette blouse d'hopital que je trouve insipide. Rowena va voir mes cicatrices. Je sens une larme de dépit couler sur ma joue et, toujours immobile, je me dis que cela ne pourrait pas être pire...
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Rowena Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty17.11.23 11:21


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Rowena avait envie de pleurer. Personne en le lui avait dit quand c’était arrivé, mais maintenant, elle savait. Son papa s’était battu avec Monsieur Crowley, le professeur de potions, et il était à l’hôpital. Rowena ne savait pas pourquoi personne ne lui avait rien dit. Si Morrigan n’avait pas commencé à lui parler de ce qui la perturbait, la petite Poufsouffle n’aurait sûrement jamais su ce qui était en train de se passer sous son nez, ce qui déchirait la famille et brisait le cœur de sa mère, de son frère, de ses cousins. De tous ceux qui savaient sauf elle.

Pour la première fois, peut-être, Rowena avait été combative, Rowena n’avait pas laissé faire. La fillette avait fait le pied de grue devant la porte de sa mère, devant celle de la directrice, jusqu’à ce qu’on l’écoute, jusqu’à ce qu’on l’entende. Elle voulait voir son père, elle devait le voir. Il était blessé, il avait du mal, dans le physique et dans le cœur, et il n’avait pas sa petite Rowena pour essuyer ses larmes, c’était proprement intolérable. Tout ça parce que sa famille avait voulu éviter qu’elle soit triste, parce que ses proches ne voulaient pas que se réduise la lumière de leur rayon de soleil.

Elle était touchée, évidemment. Kikko, Malys , Aid et sa maman, ils avaient toujours voulu les protéger, elle, sa petite sœur et leur cousine. Et elle était pareilles puisqu’elle n’avait pas couru voir les deux fillettes pour leur révéler le pot aux roses. Aucun doute, les Emrys étaient bien tous les mêmes et elle se comptait clairement dans le lot. Toujours à protéger les autres et à veiller sur eux. Mais là, son papa avait besoin d’elle, alors elle avait demandé à le voir. C’était une condition spéciale, mais l’école avait accepté, vu les circonstances. Elle n’était pas la seule à y avoir eu droit.

Elle fut accueillie par l’infirmière qui lui assura que son papa allait être content de la voir, mais il sembla à Rowena que quelque chose n’était pas naturel. Pour une enfant qui débordait la joie de vivre, elle savait sentir quand cette joie était forcée. Mais elle sourit, elle était reconnaissante à cette femme de s’occuper de son papa, même si elle sentait bien qu’il n’allait pas bien. Cette fois, on ne pourrait pas lui cacher la vérité. Mais elle était prête à la voir, à l’entendre. Elle voulait être un pilier pour sa famille, comme Malys, comme sa mère.

« Merci, madame, de prendre soin de mon Papa. Je vais m’occuper un peu de lui, maintenant. »

Elle entra dans la chambre, et son cœur se serra aussitôt que son regard se posa sur lui. La blouse d’hôpital, les traces de blessures sur les pans de sa peau qu’elle pouvait entrapercevoir, ce regard qui ne semblait pas la voir, tout cela lui serra le cœur, mettant des larmes dans ses petits yeux bleus si doux. Elle les essuya vivement et se moucha discrètement avant de s’avancer vers son papa, croisant son regard qui lui sembla douloureusement vide. Elle en eut mal au cœur, et cela évoqua une douloureuse sensation de familiarité qu’elle ne s’expliquait pas. La chassant pour le moment, elle caressa doucement de la main la joue de son père.

« Bonjour, Papa. C’est moi, Rowena. Je suis désolée de pas être venue te voir plus tôt, mon Papa, mais je savais pas que tu étais ici. Ils me l’avaient pas dit. Mais je suis là, maintenant, je vais m’occuper de toi. »

Elle entoura ses petits bras autour du cou de son papa et se serra fort contre lui. Même s’il ne réagissait pas, elle était sûre qu’il sentirait la chaleur de son cœur et de son amour. Il était abîmé tout au fond du cœur. Rowena avait craint que ça n’arrive avec tout ce qu’il faisait. Il travaillait si dur, et il prenait tout sur ses épaules. Maintenant, il avait besoin qu’on prenne soin de lui. Elle s’assit près de lui et posa la tête contre son torse. Elle ne s’occupa pas de ses réactions, tout simplement parce qu’elle n’était pas là pour elle, elle était là pour lui, pour lui rendre le quotidien plus joli.

« Ce n’est pas grave si tu n’as pas envie de parler, ça arrive. Moi, je peux parler. D’ailleurs, j’ai apporté un livre, un que tu adores. Je me suis dis que je pourrais te lire une histoire. »

Cette histoire, il la connaissait. Une histoire d’amour entre Merlin et une jeune femme au sein de la forêt de Brocéliande des siècles auparavant. Même si c’était romancé, Rowena aimait à penser qu’il s’agissait des ancêtres de leur famille. Après tout, Emrys n’était-il pas le nom secret de Merlin ? Cette histoire, il la lui avait lue dans ces moments qu’il arrivait à lui consacrer. Ils l’avaient même lue ensemble, un chapitre chacun, une fois. Elle n’avait pas beaucoup de ces moments avec son père, mais chacun était des plus précieux et elle le conservait dans son cœur comme un trésor enfoui.

La petite voix fluette lisait, cette fois, seule. Elle ne désirait qu’apporter un peu de magie dans cette journée si triste d’hôpital. Elle gardait sa tête contre le torse de son père, tout en lisant, rassurée d’entendre battre son cœur, rassurée de constater à chaque instant qu’il était bel et bien en vie. On lui avait caché le danger qu’il avait couru, mais il y avait survécu. Une pensée fugace la traversa et elle se demanda pourquoi cet état lui paraissait si familier car elle ne se rappelait pas avoir jamais vu quelqu’un comme ça. Mais elle ne voulait pas se concentrer sur ça. Rouvrir les portes qui menaient à la vie à son papa, voilà ce que voulait faire Rowena en cet instant, et elle continuerait à s’y atteler de tout son cœur.

Elle était là pour lui montrer qu’il n’était pas seul, qu’il n’était pas obligé de porter sa souffrance sans en déposer une partie sur le côté. Même elle, la petite, la sensible, elle était là pou atténuer cette douleur qu’elle sentait presque vibrer au fond de son cœur.





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Loup Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty04.12.23 6:36



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Feat Loup & Rowena


J'étais complètement désespéré.

Ma petite Rowena, mon rayon de soleil, se tenait la. Elle venait de franchir par elle même la première barrière qui la séparerait du monde insouciant de l'enfance. Elle faisait face seule pour la première fois au malheur et au chagrin. Je ne peux ni bouger, ni la regarder. La catatonie m'en empêche complètement. Je suis dans l'incapacité totale d'agir et de parler. Elle vint me caresser la joue tout en me parlant. Sentir sa main chaude contre moi me soulagea autant que cela me fit atrocement mal. Elle me dit qu'elle allait s'occuper de moi, qu'elle n'avait pu venir plus tôt car elle ignorait que j'étais là, elle ne savait pas que j'avais terminé ici, épuisé autant physiquement que psychologiquement, blessé et meurtri. Je ne réagis pas et elle vint me serrer dans ses bras avant de se coller contre moi, tête contre mon torse, oreille contre mon cœur, comme elle avait si bien l'habitude de le faire depuis sa naissance. Je me rappelle alors que, quand j'étais dans l'ombre, hurlant de peur et pleurant à chaque bruit, complètement brisé, Emily avait tenté une fois de m'apaiser en déposant Rowena sur mon torse. La main du nouveau né s'est posée d'elle même contre mon cœur, écartant doucement les doigts et attrapant instinctivement les poils pour s'y raccrocher. Ma fille s'est apaisée en écoutant les battements de mon cœur et j'en ai fait autant en sentant sa chaleur.

Rowena commença à me lire une histoire, que je connaissais bien car je la lui lisais quand elle était enfant. Elle raffolait des histoires de Brocéliande, de nos ancêtres, des nobles sorciers et moldus qui ont vécu sur nos terres et dont, apparament, nous sommes les héritiers. J'en avais parlé une fois à Emily, elle a explosé de rire et m'a dit, en voyant mon air incrédule, qu'elle venait de m'imaginer portant la robe de Merlin et sa longue barbe blanche. Je m'apaise doucement, écoutant l'histoire lue par ma petite Rowena, mon petit rayon de soleil. Au bout d'un long moment, je me mets à trembler, et les larmes envahissent mes yeux. Je finis par faire la grimace et me mets à pleurer comme un enfant. Je ne cesse de lui dire, désespéré : "Je suis désolé Rowy, tellement désolé". Je porte mes mains à mon visage et tente d'essuyer mes larmes, mais je tremble trop, épuisé malgré le trop plein de sommeil, au bord du gouffre. Je pleure comme un enfant, je ne voulais pas que Rowy me voit comme ça , je voulais la préserver encore un peu de tout ceci


Je finis par me calmer, après plusieurs minutes, et, le souffle saccadé par les sanglots, je finis par lui dire, en français, en posant ma joue contre le haut de son crâne : "Merci ma puce, merci infiniment." Elle m'avait calmé, simplement par sa présence, simplement par son sourire et sa bienveillance. Je prends sa main dans la mienne et la lève à hauteur de mes yeux. Mes joues sont encore trempées de larmes, mais je parviens à lui offrir un misérable sourire et je lui dis : "Tu ne devais jamais me voir ainsi..."
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Rowena Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty04.12.23 11:11


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La seule façon, pour Rowena, de rendre un peu de chaleur à m’âme refroidie de son papa, c’était de lui communiquer sa propre chaleur. Non seulement sa chaleur corporelle en se pelotonnant contre lui, mais surtout sa chaleur émotionnelle. Elle avait envie qu’il sente au fond de son cœur qu’il n’était pas tout seul et qu’elle était là pour lui. Elle ne pouvait pas se battre contre les monstres, elle ne pouvait pas pourfendre les dragons qui le menaçaient, mais elle pouvait atténuer un peu la peine qu’il avait dans le cœur. Elle pouvait remplir sa vie d’amour et de tendresse.

Elle ne s’en faisait pas de sa non-réaction. Outre le malaise et le sentiment désagréable de familiarité que ça lui évoquait, elle se disait qu’elle ne pouvait que faire son maximum pour apaiser ses tourments, et elle lisait posément, sans se troubler, sans se laisser perturber par le silence ou la sensation que son père était loin. Elle le sentait, elle entendait son cœur battre, il y avait encore quelque chose à sauver, et elle s’y emploierait de tout son cœur. Sa petite voix emplissait tout l’espace et il n’y avait que ça pour remplir le silence de la chambre.

Soudain, le corps de son père frémit tout contre elle, il tremblait. En s’écartant, elle vit que les larmes coulaient sur ses joues. Il réagissait. Ce n’était pas une réaction très douce, ni pleine de bonheur, mais il réagissait et Rowena s’attendait à ce que la première réaction soit les larmes. C’était normal. Il avait mal, il fallait que ça sorte. Elle referma le livre, alors qu’il s’excusait continuellement comme un petit enfant. Elle prit un mouchoir dans le paquet qui se trouvait dans sa poche et se mit à genoux auprès de son père. Elle passa le mouchoir sur son visage, essuyant les larmes qui coulaient sans chercher à les arrêter.

« [b}Ca ne fait rien, mon petit papa chéri. Tu peux pleurer, je vais le dire à personne, c’est promis. Pleure, si ça te fait du bien. Je reste avec toi.[/b] »

Une de ses mains agrippa fermement la grande main du Comte, tandis que l’autre continuait d’essuyer les larmes qui coulaient sans discontinuer. Elle attendit patiemment que le flot se calme, qu’il pose sa tête contre la sienne avec quelques mots de reconnaissance. Elle lui sourit doucement. Il n’y avait pas besoin de répondre à ça, elle n’attendait pas de remerciements mais elle savait que c’était la preuve qu’une grosse crise venait de passer et c’était une bonne nouvelle. Le petit sourire lui fit mal au cœur, il était évident qu’il était rempli de souffrance et quand il lui dit qu’elle ne devrait pas le voir ainsi, elle le regarda avec tendresse.

« Ce n’est pas grave, moi, Papa. Je peux te voir comme ça. Je sais quand-même que tu es le plus fort et que tu peux sauver le Comté à toi tout seul. Et je ne le dirai à personne. Ce sera notre secret ! Moi, je peux te faire un énorme câlin jusqu’à ce que ton cœur il soit tout regonflé à bloc », affirma-t-elle en mettant ses petits bras autour de son cou.




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Loup Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty20.12.23 22:01



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Feat Loup & Rowena


Les larmes coulent, inlassablement, sans s'arrêter.

Je pleure comme un enfant, laissant une petite partie de tout le chagrin accumulé pendant douze ans s'en aller peu à peu.
Ma fille, patiente, s'agenouilla sur le lit, sortit un mouchoir et, tout en prenant ma main, elle essuya mes joues. Brave Rowena. Je me doute que cela ne doit pas être facile pour elle. C'est la première fois qu'elle me voit ainsi. Depuis qu'elle est en âge de se souvenir, elle m'a toujours vu souriant, droit et fier, soutenant inlassablement le comté et notre famille. Depuis la mort de mon frère, j'ai du endosser une nouvelle responsabilité que je suis heureux de pouvoir supporter, car j'aime mon frère et je suis prêt à tout pour qu'il puisse reposer en paix. Je pleure donc, m'excusant sans arrêt, essayant de me calmer et replongeant dans le désespoir dés que je pense y parvenir.

Au bout de quelques minutes, à court de larmes, je cesse enfin de pleurer. La gorge encore prise de sanglots, je pose ma tête sur celle de ma fille et la remercie pour son soutien. Heureusement qu'elle est la. J'aurais sûrement sombré à nouveau dans un état quasi végétatif si elle n'était pas venue. Je me repose ici certes, mais je dois surtout réapprendre à vivre, à faire avec cette tare qui va me poursuivre toute ma vie depuis que j'ai repris conscience dans cet hôpital. Les paroles de ma fille, pleines d'innocence et d'amour, m'ont fait du bien. Je sais cependant qu'avec elle, je ne peux complètement laisser exploser mon chagrin et mon amertume. Elle doit rester comme elle est, une gentille petite fille naïve qui pense encore que le monde est beau et rose... Tant qu'elle le peut encore... Aujourd'hui cependant, je sais qu'un grand coup à été porté à son innocence. J'espère qu'elle n'en souffrira pas trop.

Je lui souris, tristement, en lui disant qu'elle n'aurait jamais dû me voir ainsi. Je fais référence à la fois à mes larmes, au fait que je suis allongé sur un lit d'hôpital et aux cicatrices de lacération sur mes bras, mon cou et les traces de la corde sur mes poignets. Heureusement qu'elle ne peut voir mes jambes... Je ne voulais pas qu'elle me voie ainsi. Elle entoura mon cou de ses bras et me dit qu'elle garderait le secret et qu'elle savait que je pouvais sauver tout le comté à moi tout seul. Je pose une main sur son dos et ferme les yeux, savourant notre échange, savourant sa tendresse. Je finis par lui souffler, une nouvelle fois, comme il y a quelques mois : Ne me quitte jamais ma Rowy... Ne me quitte jamais. Je relève la tête et, les joues encore trempées de larmes, je souris une nouvelle fois avec tristesse avant de lui demander : Comment as tu su que j'étais ici ?
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Rowena Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty15.01.24 2:58


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Rowena savait bien que même les êtres forts et courageux avaient besoin de pleurer de temps en temps. Elle n'aurait jamais vu un homme des larmes parce que cet homme qui était justement en train d'en verser l’avait élevée avec la conviction qu'il était normal d'exprimer sa douleur et que c'était plus sain que de la laisser vous ronger les sangs. Il était vrai qu'elle n'avait jamais vu ses parents dans cet état. Le comte et la comtesse de Brocéliande avaient toujours montré à leurs enfants un visage le plus serein et le plus heureux possible. C'était la façon qu'ils avaient de les protéger de la souffrance inéluctable dont la vie se paraît parfois.

Mais même si elle ne les avait jamais vus pleurer, Rowena aurait trouvé normal qu'ils le fassent. Elle avait toujours cru au fond de son cœur que c'était son père qui essuyait les larmes de sa mère et inversement et que c'était pour ça qu'elle ne les avait jamais vues. Elle pensait que c'était ça, être amoureux, c'était être capable d'essuyer les larmes de l'autre et de lui permettre de retrouver le sourire. Mais bien-sûr, sa maman ne pouvait pas être toujours ici. Alors c'était normal que Rowena prenne le relais. Et une fois que son papa aurait pleuré, il serait plus fort pour affronter ce que l'univers pouvait mettre sur son chemin. Si Rowena était consciente que la vie ne pouvait complètement être dépourvue de difficultés, elle était certaine que sa famille était là pour s'entraider et pour que ses difficultés ne soient jamais de gros obstacles.

« Bien-sûr que je ne vais pas partir, Papa. Je serai toujours là pour toi. Je sais que tu as besoin de moi. Je suis là pour ça. Tu sais ce que maman dit toujours à la maison ? On a le droit de pleurer quand on est triste, mais il faut absolument que le sourire gagne à la fin. On va faire gagner ton sourire, Papa. »

Il lui demanda comment elle avait su où il se trouvait. Elle avait été un peu fâchée contre sa maman et contre ses cousins qui n'avaient pas voulu lui dire ce qui était arrivé. Mais la colère était passée maintenant, parce que le plus important, c'était qu'elle soit là pour son papa. Elle le mettait au centre de ses pensées et de ce sur quoi elle se concentrait et elle laissait de côté l'amertume du secret qui avait fait partie de l'arrivée à l'hôpital de Loup. Grâce à ça et à sa façon de ne pas garder rancune, Rowena pouvait répondre à son père paisiblement et factuellement.

« Morrigan, elle avait très mal, à-cause de ce qui s'est passé avec son papa et toi. Je savais pas que vous vous étiez battu, Kikko et Malys il m'ont rien dit et maman non plus. Mais Morrigan elle m'a expliqué. J'étais un peu fâchée et quand je suis allée voir Maman pour savoir où tu étais, je crois que j'ai pas été très gentil avec elle. Je lui ai dit que je voulais te voir et je l'ai pas laissé décider. Il faudra que je lui dise que je suis désolée. Je voulais pas me fâcher contre elle, mais j'avais peur pour toi. Et puis, je voulais pas que tu sois tout seul ici, sans personne pour s'occuper de toi. Y a les guérisseurs mais c'est pas pareil. Je demanderai pardon à Maman pour l'avoir obligée à me faire venir ici, mais si tu as besoin de moi, je resterai avec toi tout le temps que tu voudras. Je laisserai personne me chasser. »




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Loup Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty26.01.24 12:32



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Feat Loup & Rowena


Ils lui avaient donc caché mon état.

Je ne peux leur en vouloir. Rowena est jeune, innocente, j'aurais sans doute fait la même chose pour la préserver de mes malheurs. Je ne voulais pas confronter ma fille a tout ceci, même si, au plus profond de moi, je me dis que ce n'est pas une si mauvaise chose. Elle a douze ans après tout, ce ne sera bientôt plus une enfant. Elle va bientôt connaître la puberté et toutes les désillusions qui allaient avec. Je lâche un soupir en essayant de l'imaginer, adulte. Ma petite fille... Non, je n'y arrive décidément pas. Dans ma tête, elle demeurera éternellement ce petit ange qui m'aide à me sentir bien, à me dire que mon existence en vaut finalement le coup. Le comté, certes, compte sur moi. Ma famille compte sur moi. Mais depuis que j'ai été libéré du cachot de Crowley, je ne suis plus sûr de rien. Je continue, toujours aussi inébranlable, comme si rien n'était arrivé, alors que je me détruits lentement de l'intérieur.

Je caresse les cheveux de ma fille et commence à lui souffler : Je vais te raconter une histoire, ma chérie. Elle ne va pas te plaire, mais il faut que tu l'entendes... Je me pousse un peu pour lui faire de la place et la laisse s'installer contre moi. Je commence ensuite : C'était il y a douze ans. Tu n'étais pas encore née, mais tu grandissais lentement dans le ventre de ta maman. Nous étions comblés et nous attendions ta venue avec impatience... Je dépose un baiser dans ses cheveux et reprends : Le seigneur des ténèbres était revenu depuis deux ans déjà. Nous autres, Auror, étions sans cesse sur la défensive, prêts à défendre les faibles et les innocents. Quand le Ministère est tombé, j'ai continué à me battre aux côtés de ceux qui résistaient. Ce jour là, j'étais en pleine mission, nous combattions un groupe de Mangemorts. Tous mes camarades étaient tombés, j'étais le seul encore debout. Un sort m'a touché et j'ai perdu connaissance. Je prends doucement sa main et vient la poser à l'arrière de ma tête, là où je porte encore, sous les cheveux, la marque du sort qui m'a assommé. Elle peut y sentir une cicatrice d'une vieille entaille.

Je poursuis : Je me suis réveillé, endolori, nu et attaché, les jeux bandés, dans ce qui me semblait être une cave. J'ai compris que j'allais passer un mauvais moment... T'a t'on déjà parlé des sorts interdits ? Non, ce n'est pas de ton niveau. Sache alors qu'il y en a trois. L'Imperium qui permet de contrôler l'esprit d'un autre. Doloris, pour faire souffrir la personne, au point qu'elle ne désire plus qu'une chose : mourir. Et, enfin, Avada Kedavra, le sortilège de la mort, la lumière verte qui ote la vie sans laisser aucune trace ... Je tousse un peu et continue : Le sorcier qui me retenais prisonnier a usé, sur moi, pendant un mois, des sortilèges Doloris et Diffindo pour essayer de me faire parler. Je n'ai rien dis. Rien du tout. Tu es née durant ce mois où j'étais enfermé...Il a fini par ordonner à son elfe de me trancher la gorge, elle n'a pas pu le faire et m'a libéré. J'ai mis deux ans à recouvrer un semblant de raison... Je secoue la tête et détourne le regard, les larmes aux yeux. Je lui souffle enfin : Ce n'est qu'une petite partie de mon histoire, mon coeur, mais voilà ce qui est arrivé... Je suis désolé de devoir t'imposer mon passé, mais il est temps que tu sache... Seuls Mikko, ta mère et toi êtes au courant à présent.
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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty05.02.24 14:41


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Dans les bras de son père, Rowena se sentait un peu rassurée. Bien-sûr, il était à l’hôpital, bien-sûr, la situation était difficile. Mais il avait arrêté de pleurer et il n’était pas trop mal. Il parlait, il bougeait. Il allait avoir besoin de temps pour se rétablir complètement, mais il aurait pu être dans un état bien pire. Oui, somme toute, la fillette jugeait qu’elle pouvait s’inquiéter un peu moins. Évidemment, il allait avoir besoin d’elle, de son soutien, de son amour. Mais Rowena était prête à le lui donner, inéluctablement, sans aucune limite, elle serait son petit rayon de soleil aussi longtemps qu’il le faudrait.

Mais son papa était curieux de la façon dont elle avait appris la nouvelle. Bien-sûr, sa maman et ses cousins ne lui avaient rien dit pour la préserver, mais elle avait su quand-même. Elle lui raconta donc ce qui s’était passé avec Morrigan. Une chose était sûre, elle était contente d’être là pour sa camarade, mais il y avait des choses qu’on lui cachait. Et son père semblait penser que le moment était venu pour elle de ne plus subir autant la dissimulation. Il avait décidé de lui révéler la vérité. Collée dans ses bras, elle l’écouta raconter cette histoire dure et triste, la sienne.

L’histoire était horrible. Son papa n’avait même pas pu être là quand elle était née parce qu’à la place, il se faisait torturer. Au fil de ce qu’il racontait, les larmes se mirent à couler le long des joues de la fillette. Il ne lui dit pas le nom du sorcier qui l’avait torturé, mais elle savait. Morrigan avait pleuré parce que leurs pères s’étaient battus, et elle avait l’air d’être tombée de haut. Il ne faisait aucun doute qu’elle savait, au moins en partie, ce que son papa avait fait. Et ça lui faisait mal, peut-être aussi mal qu’à Rowena. Pourquoi de telles choses devaient-elles arriver ? Rowena ne comprenait pas.

« C’est… C’est le professeur Crowley… n’est-ce pas ? C’est lui qui a fait ça ? », demanda-t-elle avec un sanglot dans la voix. « C’est pour ça que tu t’es battu contre lui ? C’est pour ça que… Morrigan elle pleurait ? »




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Loup Emrys

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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty24.02.24 21:52



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Feat Loup & Rowena


Mon histoire est difficile à entendre, autant qu'à raconter.

Je revis sans cesse ce mois passé dans la cave de Crowley. Chaque nuit, chaque fois que je ferme les yeux. Je tente de faire abstraction pour ne pas revenir dans cet état qui a failli me conduire à la folie pure et simple, mais c'est difficile, encore plus aujourd'hui, alors que je suis en train de guérir de cette crise qui a failli faire des morts. Je m'en veux, et je sais que Crowley également, la vérité a éclaté ce jour là, sa vie autant que la mienne ont été bouleversé et il est hors de question de revenir en arrière. C'est pour cela que je dévoile la vérité a ma fille aujourd'hui, c'est pour cela que je prends la décision d'enfoncer la porte qui maintenait son enfance et son innocence bien à l'abri pour lui expliquer pourquoi je suis ici, dans l'aile psychiatrique de l'hôpital Sainte Mangouste.

Ma fille, blottie contre ma poitrine, est en larmes. Je m'en veux pour cela, mais c'est une bonne chose malgré tout. Il est temps qu'elle sache ce qu'il s'est passé. Je caresse ses cheveux, laissant moi même mes larmes couler sur mes joues. Aucun sanglot ne vient, heureusement, je peux ainsi paraître plus fort pour elle, malgré mes pleurs silencieux. Après une minute ou deux, elle me demanda si mon assaillant était le professeur Crowley. Je lève un sourcil, surpris, elle m'expliqua que c'était Morrigan Crowley qui le lui avait dit, car elle pleurait parce que son père s'était battu contre moi. Je lâche un soupir. Morrigan, bien évidemment, pauvre petite. Je m'en veux pour elle, parce que j'ai détruit son enfance, mais jamais je ne regretterais de l'avoir exposée à la vérité. Elle aussi ne devait plus vivre dans le mensonge.

J'essuie doucement, du pouce, les larmes de ma fille et lui réponds : En effet... C'est lui. Mais écoute Rowy, regarde moi J'attends qu'elle relève les yeux vers moi et lui dis : Je veux que tu continues à suivre ses cours, sois assidue, sage et rigoureuse, ne va pas gâcher ton avenir à cause d'une vieille querelle. Gaïus m'a promis de vous enseigner les potions jusqu'à l'obtention de votre diplôme, sans aucun différence de traitement. Il m'a même promis de fournir à Mikko les potions contre sa lycanthropie. Ce conflit, c'est entre lui et moi, et c'est tout. Je la regarde dans les yeux, sérieux, les mains caressant ses joues trempées de larmes : Promets le moi ma chérie, comporte toi bien avec lui, d'accord ?
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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty17.03.24 0:49


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Rowena ne se rendait pas compte que son père et elle étaient en train de pleurer ensemble mais dans son cœur, elle le sentait. Forcément, ils partageaient la douleur de cet instant et la douleur, surtout, de ce que le comte avait vécu de si horrible. Rowena savait que son papa était fort et qu'il pouvait vivre ce genre de choses sans pour autant devenir un complet légume éternellement. C'était son papa et il avait en lui tout ce qu'il fallait pour surmonter ce genre d'épreuves. Mais elle aurait quand-même voulu qu'il n'ait pas à y faire face, simplement parce qu'il était son père et qu'elle voulait le meilleur pour lui. Ce n'était pas parce qu'il était capable d'affronter certains dangers que c'était obligé qu'il y soit confronté.

Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qui était derrière tout ça. Ce n'était pas qu'elle ait de la défiance spontanément envers son professeur. Il n'avait jamais agi pour qu'il en soit ainsi. Mais l'implication de Morrigan et de ce qu'elle lui avait dit, ainsi que l'état de Ikarus, étaient des indices conséquents sur l'identité du tortionnaire de son père. Elle savait qu'elle avait vu juste avant qu'il le lui confirme mais quand il le fit, un sentiment de colère et de haine s'empara de son cœur. Elle se concentra sur son père qui était en train d'essuyer les larmes de son visage, alors qu'il lui demandait de lui promettre de poursuivre ses études et de ne pas négliger les potions ou se montrer incorrecte avec son professeur à cause de la querelle avec son père.

Rowena ne le quitta pas du regard, ni quand il demanda de lui faire cette promesse, ni quand il lui expliqua tout ce que Gaïus Crowley avait promis en ce qui concernait Mikko et les autres enfants de la famille. Elle ne pouvait pas à faire autrement que de lui en vouloir de tout son petit cœur pour ce qu'elle venait d'apprendre. Loup était l'homme le plus important parmi tous les hommes de la Terre pour Rowena et cet individu lui avait fait du mal. Pour la petite fille à l'âme aussi entière, c'était proprement impardonnable. Elle regarda son père avec sérieux et fronça les sourcils. Elle ne savait pas si sa réponse lui plairait, mais elle avait beau être extrêmement bienveillante, même elle avait ses limites.

« Je travaillerai bien, Papa. je te le promets. Et je ne serai pas impolie ou désobéissante avec le professeur Crowley. mais tu ne peux pas me demander de lui pardonner. C'est impossible. Il a fait du mal à mon papa. Je ne peux pas pardonner ça. J'en suis incapable. Tu es trop important, Papa. je te demande pardon. »

Elle était probablement la plus tolérante et la plus apte à pardonner de toutes les petites filles. Elle avait même pardonné à Lucinda ces mois de torture, parce qu'elle était apparemment déterminée à bien agir et à faire preuve d'amitié. Elle avait pardonné alors qu'on lui avait fait du mal et elle avait pardonné alors qu'on l'avait méprisée. Mais là, il s'agissait de quelque chose de bien plus grave qu'elle était incapable de laisser tomber. Elle se montrerait digne et responsable comme une Emrys se devait de l'être. Mais il ne fallait pas lui en demander davantage.




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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty14.04.24 16:53



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Feat Loup & Rowena


Nous pleurons ensemble, de concert, liés par le sang et par nos larmes.

Mais Rowena commençait à voir le monde sous un nouveau jour. Elle qui était si naïve, si innocente apprenait désormais à faire face à un monde dur et sans pitié, par l'intermédiaire des souffrances de son père. Je savais qu'il était plus que temps pour elle de passer par la. À douze ans, je connaissais déjà beaucoup de choses sur le monde et je l'apprehendais avec la froide détermination d'un homme adulte, si bien que ma propre mère se lamentait parfois, se demandant où était passé son innocent petit garçon rieur et taquin. Elle avait en face d'elle un jeune homme sévère, rigide, qui, de temps en temps et à l'abri des regards, riait de choses futiles comme les enfants de son âge.

Je demande à Rowena de ne pas se laisser influencer par ma vieille querelle avec le professeur de potions. Tandis que j'essuie ses larmes, elle me regarde droit dans les yeux. Je lui demande de me faire la promesse de bien se comporter avec Gaius Crowley, car c'était son avenir qui en dépendait. L'art des potions est l'une des plus importantes de son cursus scolaire et il est indispensable qu'elle les maîtrise si elle veut appréhender le monde avec plus de sérénité. Elle me répondit qu'elle allait bien se comporter, mais qu'elle ne pourrait lui pardonner. Je lâche un petit soupir. Je laisse échapper une petite moue fatiguée et lui réponds : D'accord... Je ne peux pas te demander ça. Mais, je t'en supplie, ne va pas t'attirer des problèmes. Tu vas devoir supporter ce professeur jusqu'à tes ASPIC, alors prends sur toi, c'est tout ce que je te demande, ma puce...

Il y avait un autre sujet que je voulais aborder avec elle. Un sujet bien plus difficile, mais, si elle parvenait à en saisir l'enjeu, elle pourrait m'être d'une aide indispensable. Je lui dis alors : Il y a un chant que tu dois entendre. Tout comme mon histoire, cela ne sera pas facile, mais il y a quelque chose que je veux te faire comprendre derrière cela... Je lui murmure alors ce chant, d'un enfant qui se demande où est son père, et qui apprends que ce dernier est mort au combat. Alors que je lui souffle le refrain final, quelques minutes après avoir commencé, je laisse le silence retomber. Larmes d'ivoire est un chant particulièrement triste et lourd, où l'on saisit l'immense sacrifice de ceux qui se battent et la douleur de ceux qui sont restés. Aussi, après quelques secondes, je lui dis : Rowena. Les Comtes de Brocéliande ne sont hélas pas connus pour leur longévité. Tu n'as jamais connu ton grand père. Je n'ai jamais connu le mien. Mon grand père, mon père sont morts dans la force de l'âge, épuisés par la charge et l'honneur que représente Brocéliande. Je ne ferais pas exception à la règle.

Je souris et caresse sa joue alors qu'elle me regarde droit dans les yeux. Je reprends : Mon temps est compté, plus que jamais, et mon héritier n'est pas prêt. Je suis très inquiet pour l'avenir du comté, Rowena, aussi, je vais te demander d'être avec Aiden, et d'être forte, quand le temps sera venu. Je doute que ton frère soit prêt à prendre la relève lorsque je disparaîtrais. J'ai commencé à apprendre dés l'enfance, et il n'a toujours pas commencé de son côté... Je ne lui en veux pas, c'est de ma faute. Nous vous avons trop couvé avec votre mère... Je lâche un petit soupir et achève sur ces mots : Aussi, Rowena, je te le demande. Mon trépas ne doit en aucun cas être une fatalité. S'il survient demain, dans quelques mois, années ou, si Dieu le veux, dans une ou deux décennies, ne te laisse en aucun cas abattre. Soutiens ton frère, car il va devoir endosser une charge qui sera mille fois plus grande qu'un simple deuil. Mikko sera la pour t'aider dans ta tâche, ainsi que ta maman. Puis je compter sur toi ma Rowena ?
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Message(# lien) Sujet: Re: 10 mars 2010 - A window to the past 10 mars 2010 - A window to the past Empty22.04.24 23:16


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Rowena pouvait être quelqu'un d’étonnamment raisonnable pour une personne aussi innocente et sensible qu’elle l'était. La préadolescente avait conscience de ce qui faisait partie de son statut de jeune fille de bonne famille et il était évident à ses yeux que c'était normal de se conduire avec tout le soin et le décorum que lui imposait son rang. Les enseignants étaient des personnes qu'il était normal de respecter, et c'était un statut inaliénable pour quelqu'un qui était choisi pour ce genre de choses. Elle accordait, de plus, une importance extrême a son éducation, il n'était pas question de la négliger, quoi qu'il puisse y avoir dans les histoires de la famille.

Mais elle était capable de se montrer respectueuse et de travailler correctement avec quelqu'un qu'elle n'aimait pas. Elle avait beau en vouloir au professeur, elle n'avait pas l'intention de négliger sa tâche, mais il lui était impossible d'oublier et de pardonner, pas alors que la blessure était toujours aussi forte dans le cœur de son père. Elle avait beau connaître sa force, elle était totalement consciente que cela lui avait fait du mal et elle l'aimait trop pour pardonner. Son père était heureusement raisonnable et il le comprenait parfaitement. Elle secoua la tête lorsqu'il lui parla du fait qu'elle allait très certainement être obligé de poursuivre ses études avec lui pendant encore bien des années.

« Même si je ne trouve pas ça très normal qu'il puisse être professeur après ce qu'il t'a fait, je dois reconnaître que c'est un bon professeur et il ne me semble pas qu'il me traite différemment parce que je suis ta fille. J’ai toujours trouvé qu'il m'évaluait à ma juste valeur. Je te promets de toujours bien travailler en classe. Je ne peux juste pas faire comme s'il ne t'avait rien fait. »

Ce dont elle avait peur, c'était que les autres membres de la famille ne puissent pas avoir la même façon de considérer les choses. Elle n'était pas la seule dont la destinée dépendait en partie de la façon de les gérer du professeur Crowley. Son frère, sa sœur et ses cousins étaient tous des personnes concernés par la situation. Et elle n'était absolument pas certaine que toute la famille serait encline à la même compréhension que c'était son cas. Elle connaissait notamment le côté emporté de son frère et elle était à peu près certaine qu'il se montrerait encore moins prêt qu’elle à pardonner.

« Qui d'autre est au courant ? Il ne faudrait pas que les autres se créent des problèmes dans leurs apprentissages à-cause de toute cette histoire. Il n'y a pas que moi. »

Rowena n'avait pas envie d'entendre que son père n'était pas éternel. C'était une vérité qu'on ne pouvait ignorer et avec laquelle elle était bien obligée de vivre. Elle espérait avoir la chance que son père puisse la mener à l'autel, mais rien n'était moins sûr si l’on se fiait à la longévité des comtes qui l’avaient précédé. Il était normal qu'il veuille laisser ses affaires en ordre avant de repartir et elle avait conscience qu'elle était l'une des armes dont il pouvait se servir pour s'assurer que le comté était entre de bonnes mains. Il ne s'agissait pas d'une question d'amour. Toute la famille aimait sincèrement de leur peuple, mais il fallait bien reconnaître que ce n'était pas une chose facile de gérer autant de choses.

« Bien entendu que je serai là pour lui, Papa, tu sais très bien que tu peux compter sur moi. Mais je voudrais bien que tu essaies de ne pas mourir trop vite, s'il te plaît. Je sais que tu vas me dire que personne n'est éternel, mais quand tu t'en iras, tu vas vraiment me manquer beaucoup beaucoup », lui dit-elle en enserrant son cou et en posant sa joue sur celle de son père comme elle le faisait quand elle était une petite fille.




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