Johnny Boy — Twenty Øne Pilots

Un soir au restaurant. Jamie n’avait pas eu grand monde, avec l’ambiance du moment… Tous ces criminels qui rodaient dans la forêt et certain, comme les créatures qu’ils chassaient en masse, finissait par dépassé l’orée de la forêt et s’aventurer en ville.

Il ne restait qu’une cliente dans le restaurant, ayant fermé la cuisine depuis déjà deux heures, ne servant que du vin car de toutes façons on venait ici que pour ça. Il lui restait la moitié de son ballon de vin et il passait en salle, venant relever quelques chaises sur les tables d’un simple mouvement de baguette et dans un sourire timide, il prévenait la cliente :

« Prenez votre temps, vous inquiétez pas, je m’avance juste… » et il se dirigeait vers la porte pour aller la verrouiller histoire que d’autre client n’arrivent pas attirer par la lumière et s’encombrer d’innombrable et lassant : désolé mais on est fermé.

La baguette en main, il allait lancé le sort pour fermer le loquet quand elle s’ouvrit en trombe sur trois gaillard à la gueule cassé, le visage marqué par une vie n’ayant pas été tendre avec eux et à la forte odeur rance d’alcool. Dans des rires tonitruant, leurs habits sales et élimés, ils se dispersaient, celui du milieu venant bousculer Jamie d’un coup d’épaule en le contournant de trop près.

« Euh, excusez moi mais… on est fermé… » s’exprimait-il sans réelle autorité ou fermeté en ramassant sa baguette qui avait volé quand la porte s’ouvrit sur sa main.

Les hommes ne l’avaient même pas entendus, lorgnant le bar à vin.

« Mais qu’est-ce qu’on a là ! Sers nous du vin tavernier ! »
« Le service est… terminé. » essayait-il d’insister mais un fracas et jetant un regard à la bouteille que l’un des trouble fête vint de faire glisser du comptoir au sol, il ne vit pas l’un des hommes s’approcher de lui. Près, trop près.

« Et moi j’dis que tu vas nous servir ! » lui sifflait-il, venant presque collé son front contre le sien pour l’intimider. Il sentait la peur dans le regard du propriétaire, Jamie transpirant presque à grosse goutte, rien qu’à la posture de son corps. Il avait fait l’erreur de reculer d’un pas.

« Et tu vas même nous servir gracieusement ! » et une autre bouteille volait sur le sol, le faisant sursauter et fermer les yeux. Il avait clairement peur mais il n’était pas seul dans le restaurant, il restait une cliente. Il devait tenté de garder le contrôle de la situation et prendre sur lui, gérer ça… Sauf qu’il voyait déjà sa vie défilé. Il ne voulait pas de problème et loin d’être le plus téméraire, s’il avait été seul il se serait exécuté sans rechigner.

« S’ils vous plait messieurs… » tentait-il de garder bonne figure.
« Vous reviendrez demain, je vous servirais… et pour la gêne, je vous offrirait un verre de dégustation chacun… » rénchérit-il essayant de les caresser dans le sens du poil.

L’homme le bousculait brutalement d’un simple main sur l’épaule. Jamie était massif, il avait du corps (beaucoup de gonflette pour avoir un physique) mais à toujours s’écraser et se plier, il avait quand même reculer de quelques pas. D’instinct, il avait levé sa main droite avec sa baguette mais l’homme la fit voler d’une simple claque.

« Tu vas faire quoi !? C’est maintenant qu’on veut boire pas demain ! Dépêche toi ! »

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La journée avait été pour le moins enrichissante. C'était peut être la première fois que Natasha sortait en ville autrement que par obligation ou devoirs, pour faire les courses ou autres formalité. Une sortie pour le plaisir, dans un village de la Valée de Poudlard. La jeune femme se rappelait de ce sentiment, qu'elle ressentait autrefois lors des sorties scolaires durant ses études a  a Dumstrang: la liberté de sortir pour le plaisir.

Ainsi, elle avait un peu refait sa garde-robe vieillissante, Ayant jeté son dévolu sur quelques vêtements de ville, toujours pratiques mais plus élégant que ce qu'elle portait jusqu'à présent, ainsi qu'une robe de sorcier. La première fois de sa vie qu'elle s'achetait des vêtements pour son propre plaisir.

Satisfaite, la jeune femme avait prit gout a sa petite expédition a l'extérieur. Personne ne l'attednait vraiment a la pension Winchester et elle avait depuis longtemps passé l'âge pour que sa maman ne lui impose un couvre-feu. C'est donc en voyant la carte d'un restaurant que Natasha avait décider de s'y arrêter pour dîner, fortement tenté par leurs mets appétissants.

Elle avait mangé lentement, profitant un peu du temps qu'elle avait devant elle, si bien qu'elle ne vit pas le temps passer et fut un peu rappelé a l'ordre au moment ou elle finissait son café alors que le serveur la rassurait sur le fait qu'elle pouvait prendre son temps:

"Merci, je n'avez pas vu le temps passé."

Alors qu'elle finissait sa tasse, tournant le dos a la porte, le fracas de celle ci la fit tressaillir et elle se figea pendant quelques instants. Etait-ce pour elle que les hommes étaient venus?  Suivant sa trace depuis la Russie, ils l'auraient finalement retrouvés et viendraient ici pour la ramener? "« Mais qu’est-ce qu’on a là ! Sers nous du vin tavernier ! » Visiblement,  vu  l'échange qui suivit,  les trois hommes ne recherchaient personnes en particulier, si ce n'est a intimider le serveur dans l'espoir d'obtenir une consommation gratuite.« Le service est… terminé. »  Ce n'étaient des membres de la Mafia Russe envoyés a sa recherche, juste une bande de loubard sans cervelles qui voulaient s'enivrer plus qu'il ne l'étaient déjà, a en juger par leurs odeur.

Natasha n'allait certainement pas laisser la situation s'envenimer, des individus comme cela, elle en avait mater plus d'un dans sa vie. Se levant de table, elle s'avanca vers eux avec un air impassible, attirant quelques regards lubriques des trois barriques. Répugnants!  Sans qu'elle ne dise un seul mot, le premier a sa porté se prit un féroce coup de poings dans la mâchoir qui le fit tituber et tomber a la renverse. Alors que les deux autres se jetaient sur elle, avec des intentions tout a fait claire, elle se défit de leurs étreinte d'um mouvement agile avant de les prendres chacun par la nuque pour les cogner entre eux. Ce n'est que lorsque le trio fut sonné que la jeune femme sortie sa baguette, leurs envoyant a chacun un sortilège a la fois simple et pratique:  Petrificus Totalus. A trois reprise, elle prononça la formule et les trois cibles, encore désorienté par les coups qu'ils avaient prit furet touchés. Dans le mille! C'était comme tirer avec une arme, mais sans les balles. Une fois le calme revenu par la forces des choses, Natasha alla s'assurer de l'état du tavernier.

"Est-ce que ca va aller? Ils ne vous ennuirons plus pendant un moment, mais il faudrait prévenir les autorités pour qu'ils viennent les chercher. Le sortilège du saucisson ne durera pas indéfiniment, même si je pense qu'ils ont eu leurs compte..."

Dit-elle en lançant un regard au trio qu'elle venait de mettre hors d'état de nuire

Johnny Boy — Twenty Øne Pilots

Jamie, assis à une table à quelques mètres de la scène, observait la confrontation avec des yeux écarquillés. Il avait été témoin du calme apparent de Natasha, de sa démarche assurée vers les intrus, et de la précision de ses mouvements. Cependant, plutôt que d'être impressionné par la force et la bravoure de la jeune femme, Jamie se sentait pétrifié de peur.
Les bruits sourds des poings rencontrant la chair et les sons de chocs humains résonnaient encore dans l'air lorsqu'elle avait envoyé les trois hommes au tapis, les laissant inertes sur le sol de la taverne. Jamie, pas très téméraire et courageux, se sentait de plus en plus abasourdi, sa bouche restant entrouverte alors qu'il était figé sur place.
Alors que Natasha prononçait le sortilège, Jamie nota son expertise dans la magie, mais plutôt que d'être impressionné, il se sentait davantage intimidé par cette démonstration de compétence magique bien au-delà de ce qu'il avait l'habitude de voir.
Silencieux, Jamie n'osait pas bouger, craignant de rompre la magie du moment ou d'attirer l'attention sur lui. Il était conscient de sa propre vulnérabilité face à la scène qui se déroulait devant lui. Les bruits des corps immobilisés gisaient à terre, et Natasha se tourna ensuite vers le tavernier.
La voix de la jeune femme résonnait dans la pièce, indiquant sa préoccupation pour le bien-être du tavernier. Jamie, abasourdi par l'ensemble de la situation et pétrifié par la peur, continuait de fixer les brigands immobilisés au sol, sa timidité l'empêchant d'exprimer tout autre sentiment que l'admiration silencieuse pour la force de Natasha.

A force de reculer et se recroquevillé à chaque coup puissant qu’avait donné Natasha, Jamie avait reculé d’un pas et s’était retrouvé acculé au comptoir. Un silence. Le gémissement d’un des brigands au sol, une plainte de douleur à peine conscient. Le plats des mains contre le bois de son bar, il dévisageait encore les homme au sol choqué. Le peu de courage qu’il avait cherché en lui, elle l’avait soufflé en deux coup de cuillère à pot. Ce qui venait de se passer était incroyable.

Il finit par reprendre un peu ses esprits et s’approchait d’un des hommes, le poussant du bout du pied. Le sorcier à la gueule pleine de cicatrice et mal rasé eu un léger mouvement instinctif et fit reculer rapidement le proprio du bar à vin.

« Okokok… » avait-il marmonné comme s’il avait pu froissé l’homme amoché sur le plancher.

« Je… Woaw… Vous êtes vraiment. Forte. Je … Merci. » balbutiait-il finalement en s’approchant, contournant les corps inertes mais qui respiraient encore… Enfin il espérait, il n’irait pas vérifier. Il était perdu entre l'admiration et la culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur.

« Le repas est pour moi. » finit-il par lui souffler avec un sourire reconnaissant mais cette inquiétude dans son regard. Il lui offrait son repas et ses conso. Réellement, elle n’avait rien à payer pour ce qu’elle venait de faire. Qui sait si ces gars n’auraient pas bruler son échoppe.

Il se grattait la tête nerveusement, son regard se portant sur les trois hommes et agitait légèrement sa baguette, hésitant à l’utiliser ou…

« Je devrais t’être envoyer un hibou aux aurors non ? Je… Et si je les mets dehors, ils vont revenir ? Enfin s’ils veulent se venger ? Ou je… et s’ils pensent que c’est moi qui les ai tué ?!... Vous devriez peut-être resté pour être témoin et leur raconter, enfin même si… vu à quoi j'ai servis c’est plutôt moi le témoins. Je… Qu’est-ce que je dois faire ? » Finit-il par lui demander dans une plainte, se détachant du flot d’information anxiogène qui lui réduisait le cerveau à néant. Jamais il n’a eu à affronter ça, ce genre de situation et il était complètement paumé.

« Han… la honte s’il nous interroge et que… je vous ai juste regardé faire… » râlait-il en se passant une main raide dans les cheveux. Il soupirait. Ce n’était pas une question d’image masculine seulement même si… Disons que ça venait surtout de son éducation et sa mère lui a toujours appris à être galant et protéger les femmes. Il était plus proche du chevalier servant que du soldat. Il s’en voulait seulement de ne pas être le genre d’homme sur lequel on pouvait compter et heureusement que cette femme était là finalement.

« J’crois que je vous dois plus qu’un repas. Je vous dois presque la vie, ou celle du bar… » dit-il en jetant un oeil à l’endroit, regrettant presque au fond de lui, histoire de laisser tomber et toucher l’assurance. Il coulait avec sa petite entreprise.

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Après avoir régler leurs compte aux briguant, ce qui avait été pour elle du menue fretin, Natasha chercha des yeux le tavernier et le trouva rapidement. Appuyé contre le comptoir comme si sa survis en dépendait, elle se demanda si il n'était pas blessé, ayant comme du mal a se tenir debout, mais il était seulement pétrifié. Elle resta sur ses garde quand il alla pousser légèrement du pied celui qui avait l'air d'être le chef de la bande, avant de reculer lorsque celui ci se manifesta.

"Qu'est-ce qui se passe? Il va pas se réveiller maintenant pour vous sauter dessus, mais c'est pas en restant la a les regarder qu'il serons mis hors d'état de nuire!"

Dit-elle pour que le tavernier récupère ses esprits et que les trois corps pétrifiés puissent être embarqués. Enfin, il daigna retrouver l'usage de la parole, la complimentant sur sa force. Cela fit légèrement sourire la jeune femme:

"C'est pas une question de force, suffit juste de frapper la ou ca fait mal."

Finalement, il décidait de lui offrir son repas et cela semblait le tenir a cœur. Natasha éprouvait pour lui de la compassion. Elle avait l'habitude de surprendre les hommes, inversant bien souvent les stéréotype de genre avec ses techniques de combat impressionnante par rapport a ceux qui n'étaient pas formés a cela, homme, femme ou non-binaire.

L'homme s'inquiétait alors de savoir de qu'il adviendrait a présent concernant les trois bandits, craignant les représailles, chose que Natasha comprenait, même si elle ne maquerai pas de leur refaire la leçon si elle les voyait récidiver.

"Oui, les aurores s'en chargerons, contactez les, tout de suite. Je les surveille en attendant. Vous en faites pas, je resterai le temps qu'il faudra. Je peux tout a fait les mettre KO une deuxième fois si il le faut."

Quitte a passer toutes ses jeunes années a se battre par obligation, maintenant qu'elle en avait le choix, autant le faire pour une noble cause. Amelia et la Pension Winchester avaient fait grandir cette moralité qu'elle avait déjà en elle depuis toujours, du moins, elle en était de plus en plus persuadé au fur et a mesure que la mauvaise emprise qu'elle avait subit dans son enfance quittait son esprit. Depuis qu'elle était libre, elle développait de plus en plus cet instinct protecteur.

"Je raconterai ce qu'il s'est passé, enfin, ce que j'ai vu du moins. Il sont entré, ils vous ont menacé et je leurs ait mit une raclée."

« Han… la honte s’il nous interroge et que… je vous ai juste regardé faire… » le visage de la jeune femme, jusque la assez impassible se radoucit et elle vint poser une main sur l'épaule du jeune homme, lui disant d'un ton rassurant:

"Vous aviez peur. Vous êtes tavernier et visiblement, vous n'avez aucune notion d'auto-défense. Vous vous seriez mis en danger inutilement en voulant intervenir. Maintenant, contactez les aurores et on sera quitte. J'accepte le repas offert, ca fait cinquante - cinquante. Au fait, je m'appel Natasha Ivanov, et vous?"

« J’crois que je vous dois plus qu’un repas. Je vous dois presque la vie, ou celle du bar… » Encore une fois, Natasha se mit a sourire d'un air rassurant. Cela lui avait simplement paru juste sur le moment de mettre ses talents a l'œuvre pour protéger quelqu'un et cela lui semblait si naturelle qu'elle n'aurait rien demander en échange, si ce n'est la satisfaction de voire les responsables se faire coffrer en bonne et due forme.  

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Jamie avait encore du mal à y croire. Il avait vu sa vie défilé… tellement de fois. Quand le loubard avait commencé à le bousculer, puis quand ça a commencé à s’envenimer et quand Natasha s’était mise à répliquer et quand ils ont commencer à se battre. Pendant quelques seconde, il s’était demandé si elle n’allait pas lui botter le cul aussi — franchement elle aurait pu, j’ai servis à rien. Je suis qu’une merde… Ils auraient pu dévaliser ma boutique devant mes yeux et sans sortir de baguette que je les aurais laissé faire.

Il retrouvait doucement son souffle, le regard encore pétrifié de peur, son torse imposant se soulevant en rythme avec sa respiration erratique. Puis il avait poussé un homme du bout du pied qui se mis à bouger légèrement par reflexe. Là aussi, j’ai eu un début de vie qui défilait — avant de faire un petit bond en arrière, la peur qui lui prenait encore la gorge et l’empêchait de parler. Ses yeux sautaient sur l’homme à moitié inerte et sur la jeune femme tellement efficace. Elle les avait rincé en deux coups de cuillère à pot. C’était impresionnant. Trop. Jamie se sentit tellement petit et minable.
Encore plus aux remarque de la jeune femme. Non, il se sentait vraiment con et inutile mais c’était un fait… On l’a éduqué à être galant et protéger les femmes car elles sont fragiles — telle était encore la vision un peu archaïque de son éducation. Il vient d’une famille où pour manger, il y avait minimum trois couverts différents et en argent.

Il déglutit péniblement en se frottant l’arrière de la tête, un peu honteux, tel un enfant qu’on venait de reprendre. Enfin, il réussit à parler et complimentait la sorcière, partageant son admiration, la regard encore teinté de surprise. Il se demandait si tout ça c’était vraiment passé. Ce fut si rapide et… violent.
Encore une fois, Natasha paraissait sèche, enfin ses paroles il les prit comme des petites aiguilles dans son égo. Il avait hoché la tête… Force ou pas, il la trouvait intimidante et impressionnante. Elle l’était déjà naturellement mais maintenant de voir ce dont elle était capable, il… Il dirait oui à tout pour ne pas avoir à se faire botter les fesses et l’appellerait Grande Maitresse si elle lui demandait.
Frapper ou !a fait mal… Comme elle fait avec ses paroles quoi.

Et maintenant que le pire était passé, il redescendait un peu et pensait un peu à tous les détails et conséquence qui en suivrait. Il devait prévenir des forces de l’ordre et si jamais les bandits revenaient et si… Plein d’éventualité qui venaient alors lui noyer son esprit encore sous le choc de tout ce qui venait de se passer : la risque d’agression et la prouesse de la jeune femme.

« Je… Je… ouais okay ! Je reviens… Je… » dit-il, un peu perdu lorsqu’elle l’envoyait prévenir des aurors. Il avait fait un pas en avant, puis deux en arrière et revenait comme s’il ne se rappelait plus ce qu’il fallait faire ou comment il devait le faire. Il finit par froncer les sourcils, si pataud et se décidait enfin à choisir quoi faire dans la liste de priorité qui se mélangeait sous son crâne. Il se rendait de l’autre côté du comptoir et commençait à gratter avec sa plume sur un bout de parchemin et le donnait à un hibou qui s’envola dans un petit cri et haussant les ailes avec menace. Jamie lui avait tendu le papier du bout des doigts de peur de se les faire pincer et reculait pas à l’aise alors que l’animal s’envolait en lâchant quelques plumes sur son passage.

Jamie eut brusquement les épaules qui s’affaissèrent et il s’était passé les mains sur le visage avec une grimace déconfite. Il imaginait déjà le rapport de Natasha aux aurors et se sentait terriblement honteux. Puis plus il y pensait et plus il en avait les larmes aux yeux. Vraiment… Il était un incapable, tout ce qu’il entreprenait, il n’y arrivait pas… Il y avait une chose pour laquelle il était bon et c’était de famille, c’était le vin mais il n’avait pas envie de reprendre le domaine viticole de ses parents… et pourtant.
L’envie de pleurer venait aussi de la main de Natasha, en toute bienveillance et soutient, ses paroles rassurantes et réconfortante. Elle arrivait à minimiser un peu l’image qu’il avait de lui même. Il hochait sensiblement la tête, peu convaincu.

« Cuisinier… » la reprit-il quand même. Taverne, cave à vin… non, c’était un restaurant et il était cuisinier… Ah si, il y avait autre chose où il s’en sortait pas mal… cuisiner pour les autres, seulement gérer une échoppe ce n’était pas une mince affaire. Il était très mauvais en comptabilité et gérer les dépense et les rentrées… Son restaurant n’avait pas l’air comme ça, mais ça faisait un moment qu’il coulait malgré les clients qui affluaient avec une bonne moyenne. Ce n’était pas plein tous les soirs, mais disons qu’il n’en avait pas non-plus. Le problème ne venait pas du manque de client quoi ou de ses recettes mais de sa façon de gérer l’argent. Il n’y connaissait rien mais voulait absolument prouver àç ses parents qu’il pouvait s’en sortir tout seuls sans avoir à être servis et aidé comme depuis son plus jeune âge.

« Oui je l’ai fais, je… on les attends… Je ? Vous voulez que je vous offre un autre verre ? Une bouteille ? … » dit-il sans attendre, allant attraper un très bon rouge. Il en avait besoin lui, au pire il se la ferait tout seul. Il servit malgré tout deux ballons et revint vers elle avant de finir le sien cul-sec. Blasphème. Le vin n’avait pas eu le temps de décanter et il l’avait siffler comme une vulgaire bière. Du vin, ça se déguste !

« Jamie… Au fait, je m’appelle Jamie O’Mahony. Pardon… » dit-il, encore un peu perdu, son regard ne pouvant s’empêcher de dévisager les hommes encore au sol. Il présentait toujours son nom irlandais à l'anglaise pour qu'on ne fasse pas le rapprochement avec le vin de renom de sa famille depuis des générations : Château Ó Mathúna.

« On devrait pas les attacher… juste au où, ou je sais pas ? Et… Je réfléchissais, je… Venez quand vous voulez ici, je vous offrirais toujours le repas. Pas l’alcool, c’est ce qui me rapporte le plus, mais au moins à manger. Je vous dois bien ça… » et il était là aussi son soucis : il était trop généreux. Certes ses parents étaient plus qu’à l’aise financièrement mais il ne voulait pas de leur argent et vivait avec ses pauvres économie. Il dormait au dessus du restaurant depuis peu, ayant du revendre son petit appartement car il n’arrivait pas à joindre les deux bouts. Il voulait vivre seul, comme un grand, sans privilège mais il avait tellement eu l’habitude de ne pas trop réfléchir à ce genre de chose, trop empêtré dans sa vie facile de gosse de riche.

acidbrain — titlequote.none — @Natasha Ivanov

Le gérant, jeune mais plutôt bien bâtit pourtant, faisait peine a voire. Tremblant comme une feuille, le visage livide, il semblait au bord du malaise. C'était limite si Natasha ne s'était pas attendu a ce qu'il s'effondre devant elle et qu'elle soit en plus forcé de le réanimer. Mais ce ne fut pas le cas, il tenait bon. Il lui parlait même, la remerciant. Suite a ce bref échange, il alla finalement prévenir les autorités compétentes pendant que la jeune femme servait de garde-fou, prête a en remettre une couche au premier qui reprenait un peu trop vite sa lucidité.

Reprenant peu a peu contenance, son protégé du moment la corrigea sur le fait qu'il était cuisinier, et non tavernier comme elle l'avait cru au premier abord. Cela revenait au même: face a un groupe d'individu malveillant et agressif, personne ne pouvait faire face sans une formation spécifique.  Formation qu'elle avait elle même subie depuis sa plus tendre enfance. Elle savait d'instinct comment et ou frapper pour mettre KO n'importe quel individu. Armée en plus d'une baguette, elle n'en devenait que plus redoutable. En voyant les larmes perler au coin des yeux du jeune homme, Natasha sortit un mouchoir et le lui tendit. Bien qu'elle conservait une expression neutre, voire un peu froide, elle se montrait bienveillante dans ses gestes et son attitude.

"vous n'avez aucune honte a avoir. Maitriser des brutes, ce n'est pas quelque chose d'innée qui vient tout seul comme un super pouvoir. Cela s'apprends, en prenant des coups et en faisant en sorte de les éviter jusqu'à trouver des techniques qui fonctionnent. J'ai apprit a la dur et aujourd'hui, j'apprends ces techniques a des plus jeunes pour qu'elles sachent se défendre. Je suis professeur de self défense dans une pension pour jeune fille."

Dit-elle, espérant ainsi rassurer le dénommé Jamie sur le fait qu'elle n'était pas une sorte de super-héroïne a la force surhumaine et que tout le monde pouvait y arriver, avec les bonnes pratiques. Certes, les techniques qu'elle enseignait a la pension Winchesterétaient moins brutale que ce qui lui avait été inculqué par le passé, car la finalité n'était pas la même. Ils avaient voulu faire d'elle une machine de guerre, tendit que son objectif a elle était que ses jeunes élèves puissent assurer leurs propres sécurités le temps de dénoncer leurs agresseurs, ou tout simplement de fuir.

  « On devrait pas les attacher… juste au où, ou je sais pas ? Et… Je réfléchissais, je… Venez quand vous voulez ici, je vous offrirais toujours le repas. Pas l’alcool, c’est ce qui me rapporte le plus, mais au moins à manger. Je vous dois bien ça… » Natasha jeta un oeil en direction des bandits, toujours raides, a terre, les uns sur les autres. Puis elle considéra la proposition du cuisinier, mais ne pouvait pas l'accepter, ou difficilement de par ses principes.

"Les attacher serait une perte de temps, ils sont déjà pétrifiés et je n'ai qu'a lever ma baguette pour leurs en mettre une couche au moindre pet de travers. Les aurores ne devraient plus tarder. Pour ce qui est des repas, vous me proposez de m'offrir les repas jusqu'à perpétuité, alors que je n'ai fait que vous protéger une fois. Je ne peux pas accepter. Je suis d'accord pour celui de ce soir, et je compte bien revenir, mais pour les repas suivant, je les paierais, comme chacun de vos client. Je suis certaine que beaucoup de personnes ici serait prêts a vous protéger, si vous leurs offrez tout leurs repas, vous courrez vers la faillite. Peut être qu'un jour, c'est vous qui m'aiderai. Moi ou quelqu'un d'autres, ca n'a pas d'importance, mais l'échange sera fait a ce moment la. Ce n'est pas une question d'argent"

Suite a son discours, les pas lourds des Aurores se firent entendre dans la rue, jusqu'à l'entrée de l'établissement. Comme on pouvait s'y attendre, ils posèrent quelques questions auxquels Natasha répondit, mais sans affliger Jamie plus qu'il ne le faisait déjà lui même. Après avoir expliquer avec le plus de justesse possible sa version des faits, elle laissa son protégé donner la sienne, en l'encourageant du regard pour lui redonner un peu confiance.