This is it, the apocalypse.
@Hyun-Su Bae - 20 mars

Toutes les soirées casuelles et simplistes avec Huyn-Su étaient chaotiques. C’était probablement pas de leur faute, ou peut-être qu’ils étaient véritablement les deux chat noirs parmi les étudiants, et qu’à deux ils brassaient toute la malchance du château ? Allez savoir. Initialement, ce soir, ils avaient prévu d’aller se manger un hamburger bien gras et de végéter ensuite dans l’appartement de l’un des deux.  Les cours sont enfin finis, ils se préparent à rejoindre le petit restaurant un brin miteux, à l’hygiène douteuse, mais qui servait les meilleurs repas pas très chers du coin. es places étaient chères, y avait souvent du monde, mais Gus tuerait pour avoir son sandwich au steak d’éruptif. Mais… y a un truc plus important que la bouffe encore, et il s’en rend compte alors qu’il fouille dans ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes histoire d’en cramer une. «Meeerde. Attends faut que j’aille chercher mes clopes chez un mec de Perthro. » Bah ouais, parce qu’il pouvait pas s’en passer. Gus savait bien qu’il devait arrêter, mais sincèrement avec la famille qu’il se tapait, il voyait sincèrement pas comment il pouvait arrêter. Il était beaucoup trop tendu pour ça. « L’enfoiré me les a volé hier soir en me promettant de les rendre… tu parles. » Il grommelle entre ses dents, jetant un coup d'œil particulièrement frustré vers son ancien camarade de maison. Mais ses commissures se redressent en un petit rictus malicieux, Oengus n’ayant pas dit son dernier mot. « Heureusement je connais son mot de passe. » Un petit clin d'oeil perfide est glissé à Hyun-Su, alors qu’ils se dirigent dans l’étrange manoir pas vraiment accueillant de Perthro.

Ils rentrent comme chez eux, il faut dire que les maisons étudiantes sont habitués au passage régulier des têtes universitaires. Surtout au visage de Gus qui faisait parti du BDE et qui connaissait la plupart des gens au moins de loin et de visage. Ils montent les escaliers et les étranges tableaux qui les regardent, chuchotent. Initialement Oengus aurait aimé venir ici, l’ambiance mystérieuse qui plane y est plaisante. Mais bon, sincèrement, vu les dédales et recoins des lieux il ferait que s’y perdre. Et maintenant qu’il a sa propre maison, il faut avouer qu’il aime bien avoir un petit elfe pour préparer sa bouffe. Après tout il était un brin feignant. « Eh ça me donnerait presque le tournis, pas toi ? » Gauche, droite, gauche, gauche, gauche, droite. Même Oengus qui connaît environ les lieux commence à être paumé : il ouvre une porte, une autre, puis une troisième. « On aurait dû faire comme Ariane et mettre un fil pour pouvoir sortir ? » Les portes défilent mais il ne reconnaît toujours pas celle de celui qui lui avait volé ses clopes, qui avaient pourtant une gueule de loup et des étoiles dessus. Et y en a aucune qui y ressemble. Ou alors c’était parce qu’il était trop bourré et qu’il avait rien remémoré de ladite porte de son pote Pierre ? Bref une autre porte mais Gus s’arrête subitement face à la pièce qui leur fait face. Okay, l’angoisse, sorti tout droit d’un film d’horreur moldu. Des “n’ouvrez pas la porte” écrits à l’encre noire sur toute la surface du mur… Pourtant il porte un regard profondément malicieux vers son acolyte, venant lui chuchoter avec un amusement certain : « Tu penses à ce que je pense ? » Plus on interdisait quelque chose, plus on avait envie d’ouvrir ladite porte en bois, un peu glauque, nan ?

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@Hyun-Su Bae - 20 mars

Se ramener avec un plan aurait été envisageable pour pas qu’ils se retrouvent dans une pareille situation. Au pire, il aurait dû faire un accio sur le paquet pour qu’il vienne à sa main directement plutôt que de se paumer… Ou ne jamais prêter accessoirement ses précieuses cigarettes. Oengus était navré d’embarquer son camarade dans cette triste histoire… « Nan c’est pas sa porte, j'avoue que là on est plutôt complètement paumés. » Il avoue dans un petit ton, jetant une petite moue tout aussi peinée vers Hyun-Su dans l'espoir qu’il ne lui en veuille pas trop d’avoir ainsi écourté leur futur repas. Mais avec l’argent qu’il brassait grâce à son père… Oengus pourrait se permettre de lui payer le repas par la suite pour se faire vraiment pardonner. Parce que c’était pas des yeux doux et une belle gueule -chauve en plus de ça- qui arriverait à se faire pardonner. Gus prend une profonde inspiration en observant les eux, son regard se faufilant sur les nombreuses écritures qui dissuadaient leur venue. Son ancien camarade de maison avait raison, c’était trop louche comme endroit. Et plus l’ancien poufsouffle y pensait, plus il imaginait un trésor caché dans les entrailles de la maison étudiante, et que seuls les plus braves arriveraient à le trouver.

Bon Gus n’était pas brave, mais il était suffisamment stupide pour croire que ça pouvait y arriver. Pourtant… y a un truc qui cloche, il peine à mettre le doigt dessus parce que les normes de la maison étudiantes sont trop bancales pour trouver un écart avec le reste.  « Ouais nan, t’as raison… ça ressemble surtout à un piège. C’est comme si l'endroit hurlait d’ouvrir la porte… » Ses doigts le démangent pourtant, même en sachant que c’est un piège. Il a le frisson de la découverte qui vient se nicher dans sa colonne vertébrale. « J’suis pas certain qu’y ait un minotaure… ça serait génial hein, mais je pense que y aurait eu quelques morts et qu’on serait au courant. Pareil pour l’explosion ! » Sauf à preuve du contraire l’étudiant n’avait jamais entendu parler de morts parmi les étudiants. Bon y avait quelques accidents de sorts parfois, ou des disparus qui se cassaient dans un autre pays avec toutes leurs affaires sans prévenir quique ce soit. Mais c’était tout au final, personne n’était mort embroché par un immense taureau. Même si en avoir un en animal de compagnie devait être incroyable.

Gus pouvait tenter d’être rationnel ; de s’emmêler d’un brin de raisonnabilité pour qu’ils puissent survivre ? Mais non, ce n’était pas quelque chose qu'il savait faire, et peut-être même que son petit coeur battant à tout rompre dans sa cage thoracique lui donnait moins de courage face à ses pensées intrusives qui lui hurlait d’ouvrir cette fichue porte. « Et puis si on tente pas on saura pas…  » Et au final c’est son cher ami qui s’en occupe ; le claquement de la porte contre le mur, et Gus croise le regard de Hyun-Su dans l’espoir que personne ne les ai entendus. Il y a un moment de flottement, d’un silence troublant qui enrobe leurs ilhouettes. Mais pas de pas, ni de bruits environnants : ils ne sont pas repérés. Alors, Gus pénètre dans les lieux, tirant la manche du plus jeune pour qu’il le suive -et qu’il ne se retrouve pas seul à y rentrer. « Comment c’est glauque sa mère… » Il chuchote, sans trop vraiment savoir pourquoi… peut-être par peur de réveiller un fantôme… Mais ouais, l’endroit était glauque. On pouvait y sentir une eau de cologne de grand-mère, alors que bon nombre d’animaux empaillés se tenaient sur les murs. La décoration, franchement dépassée, semblait sortie tout droit d’un autre temps et ressemblait étrangement à la maison morbide d’un chasseur. « On dirait une décoration qu’on pourrait retrouver dans le vieux manoir de mon père. C’est fou comment ça manque de goût… j’ai même l'impression de manger de la poussière. » Plus il étudiait les lieux, moins il avait envie de fouiller et de s’y attarder. Les cadavres auraient été moins glauques que les petits yeux miroitants des animaux qui semblaient les regarder. Et le gros cerf du milieu finit même par se mouvoir, et parler d’une voix grave :« Vous avez une heure pour sortir. » Le son de la pendule commence, attirant leur attention sur le temps qui leur restait. Profondément nerveux, Gus lâche un petit rire confiant, usant de ce surplus de confiance pour éviter d’étouffer sous l’angoisse qui se ramifiait dans ses entrailles. « Ahah, très drôle. » Il est encore joyeux, il a un petit rire parce qu’il peine à y croire. Il se dirige même vers la porte pour l’ouvrir… avant de réaliser qu’ils ne l’avaient jamais fermés, et qu’elle était impossible à ouvrir. « Okay j’ai rien dit on est enfermés. »

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Ne pas paniquer, ne pas paniquer. Nan vraiment, c’était particulièrement dur d’être pragmatique dans des moments pareils. Gus aussi avait envie de savoir ce qu’il se passait après le une heure… Est-ce que la porte s’ouvrait à nouveau, où il allait devoir subir des épreuves comme avec Galen ? L’éternuement de son collègue lui sourire même un petit cri pathétique Les mauvais souvenirs remontant en mémoire, il grince des dents face à l’anxiété qui l’avalait tout entier… tellement habitué à agir en tant que moldu lorsqu’il était avec Hyun-Su, il en oubliait très souvent l'existence de sa baguette. Pas par respect pour l’asiatique, loin de là, mais c’était surtout par mimétisme inconscient. Alors, il finit par sortir sa baguette, et lance plusieurs Alohomora dans l’espoir que la porte s’ouvre sous les conseils de son camarade… mais non, ils étaient définitivement bloqués pour une durée indéterminée. Bon heureusement, l’absence d'autres cadavres et squelettes leur prouvait que ce n’était probablement pas une mort atroce qui les attendait à la fin…. mais plus une farce de la part de la maison ? Ouais, Gus se contentait de dédramatiser un maximum. « Parce que tu penses qu’on va trouver un pied de biche dans le coin ? Pourquoi on aurait que le pied de la biche, et pas le reste de son corps ? » Bah ouais.. Hyun-Su parlait à un très pur sang-pur, qui avait très peu baigné dans le monde moldu… Le sorcier avait vu miraculeusement quelques films, et même s’il respectait la culture moldue… il avait un peu de mal à s’y concentrer. C’était tellement abstrait et compliqué. Rien que l'électricité lui donnait d’atroces cauchemars à la simple idée d’imaginer comment de telles machines non magiques pouvait marcher.

Dans un soupir, il s’enfonce dans la pièce avec l’espoir de trouver quelques indices… il y avait bien quelques énigmes un peu dans tous les sens…. qu’il peinait un peu à comprendre. Il fat dire qu’il n’avait pas vraiment l'habitude du concept des escape games et des petites énigmes résolument très simples, qui lui paraissait être des calculs mathématiques trop ambitieux pour un lendemain de soirée alors qu’il était encore dans le potage. Mais en s’appuyant par hasard sur l’un des luminaires, il y a un délic étrange… qui soulève l’une des armoires pour révéler une autre pièce….Une étrange chambre digne des aristocrates du moyen-âge. Vraiment… c’était de pire en pire, de plus en plus incompréhensible. Néanmoins, s’il y avait bien une chose pour lequel il était doué, c’était dédramatiser une situation par le rire, alors il profite de cette nouvelle découverte pour faire une pose sexy exagérée. « Tu sais… si on est enfermé une heure ici on pourrait en profiter pour…  » Il bat plusieurs fois des cils, prenant un air dramatique, alors qu’il parlait d’une petite voix flottante et charmeuse. « tu sais… » Il lâche un petit rire, avant de passer sous le meuble pour se diriger vers la chambre… entraînant par le poignet l’asiatique malgré lui pour éviter de se retrouver seul dans la pièce et qu’ils ne soient séparés au cas où le meuble retombait à nouveau. « On a quitté la pièce, en soit. Tu crois que ça compte ? » L’endroit était étrangement calme, seule une petite clé sur une table de chevêt indiquait qu’il y avait potentiellement d’autres indices qui se camouflet dans les nombreux tiroirs des lieux. Mais au cas où l'endroit appartenait à quelqu’un, ou à un quelconque fantôme, Gus se sentait pas de fouiller. « En vrai, ça ressemble à un baisodrome chelou. » Il fronce des sourcils, étudiant les lieux sans avoir de réelle réponse. « Tu crois qu’on devrait faire quoi ? » Ouais, parce qu’ils allaient pas rester planter là.

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@Hyun-Su Bae - 20 mars

Bon, Gus avait du mal à voir la réelle utilité de cette étrange barre pour ouvrir des portes : enfin, disons qu’en tant que sorcier ça paraissait étrangement bien inutile alors qu’un sort pouvait ouvrir la plupart des portes… Jugeant profondément, l’étudiant passe très vite à autre chose. Bon, sa vanne ne rentre visiblement pas dans l’esprit de son comparse : et Oengus a un petit rire un peu benêt au préalable en se disant que Hyun-Su était en train de blaguer. Mais non, avec son air surpris… il était visiblement profondément sérieux. Oengus l’étudie avec une petite moue dubitative, avant d’user d’une voix profondément langoureuse et tout autant exagérée, battant des cils à l’excès avec des lèvres en cul de poule. « Pour coucher ensemble. » Petit clin d’oeil glissé, avant de poursuivre sur le même ton, avec non pas l’objectif de le séduire loin de là, mais attirer son rire. Parce que Gus était un pitre. « Pour faire le sexe. » Il lui envoie un baiser de loin, petit sourire en coin. « Pour pratiquer le coït. » Est-ce qu’il allait trop loin ? Hyun-Su était-il le pur et illustre puceau originel ? Bwarf, qu’importe. Qu’il soutire son rire ou sa gêne, qu’importe. « Pour faire rentrer Paupaul dans son lit… » Il relève un sourcil, un brin inquisiteur. « T’as besoin d’un schéma ? » En toute sincérité, question naïveté sur le sujet, le jeune n’était pas vraiment mieux, faut dire qu’il était vierge et tout ce qu’il savait était profondément baisé par les conneries que lui racontait Ruka. Mais Hyun-Su dépassait complètement toutes ses espérances en ne comprenant pas un sous-entendu aussi évident et graveleux. Ne pouvant pas s’empêcher de lâcher un petit rire perfide.

Oengus étudie les nouveaux lieux et la chambre hyper glauque. Il parvient à trouver une feuille avec un numéro inscrit en gros : un sept. Peut-être que y avait un code à taper quelque part, il le montre à Hyun-Su pour qu’il puisse récupérer l’information. Gus le met dans sa poche, riant de l’inquiétude de Hyun-Su… ouais, l’ancien Poufsouffle était profondément détendu désormais. Faut dire que même si les lieux étaient moches et glauques, et qu’il se retenait d'éternuer à cause de la poussière ; y avait rien de foncièrement effrayant maintenant qu’il étudiait un peu mieux les lieux. Tout semblait trop scénarisé à ses yeux… y avait même pas de vraie toile d’araignée. Est-ce que c’était un piège organisé par ces putains de tarés de la Maison étudiante ? Rien qu’à cette idée, Gus avait envie d’en étriper un ou deux. Et franchement, ça l’amusait que Hyun-Su puisse croire vraiment que cet endroit serait leur tombeau. Arrosés sous une pluie de paillettes, Gus récupère la clé sans trop vraiment quoi en faire et la pose quelque part. Ouais, nan, le coup des pailettes… ils allaient pas mourir en foutant que dalle. « T’imagines on reste coincés ici, et ils nous retrouvent dans une cinquantaine d’année ? Y aurait plus que nos os. » Et comme pour approuver que tout ceci n’était qu’une mauvaise blague, il sort un membre -étrangement bien fait- mais bel et bien en plastique-. La main tombe mollement, et il vient la jeter consciemment vers Hyun-Su avec un rire diabolique. « Mais nan gros lâche…. tranquille regarde. Personne dans les placards pour nous tuer. » Il ouvre un placard, et dans un sursaut et un cri pas viril, fait face à une squelette habillé. « Bonjour Mon… Madame. » Il se rectifie, en voyant que le squelette portrait une robe. Le vaurien fouille ses poches et trouve un petit coffre à trois chiffre…. qu’il explose avec un sort. Le coffret s’ouvre sur une jolie photo d’eux, dans la pièce.  « Regarde comme on est beau. » Plus rien n’avait foncièrement de sens.  « En vrai, premier degré, viens on se pose dans le lit et on attend que l’heure soit finie. »

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@Hyun-Su Bae - 20 mars

Il tentait vraiment d’être chill et le plus posé possible. Parce qu’il était comme ça : résolument calme à se donner un air pour paraître comme étant rationnel. Mais tout s’accumulait maintenant : le squelette dans le placard, et surtout cette photo qui les prenait en flagrant délit de fouille. Face à l’assaut de ce frisson désagréable qui vient courir sur son rachis, Gus ne pouvait pas faire éternellement l’idiot : il n’était définitivement plus à l’aise, et il ne parvenait pas à rassurer son camarade. Puis sincèrement, il avait la maudite impression qu’ils étaient observés à cause de la photo. Dans un petit soupir et faisant pas vraiment gaffe à l’air réprobateur parce qu’il avait abîmé un coffre et qu’il n’avait pas joué le jeu à trouver les chiffres nécessaires à son ouverture. Gus ne tarde pas à rejoindre le cracmol sur le lit venant sauter dessus de la même manière : mais un bruit le fait sursauter. Le bruit de la porte d’entrée, des pas de talons aiguilles qui  claquent sur le sol. Tendu et immobile, Gus est attentif à ce potentiel sauveur. Quelque chose l’empêche cependant de hurler de joie.

« Je sais que vous êtes là. »

C’est une voix féminine qui leur répond : issue des profondeurs, une voix digne d’une créature obscure qui ne leur voulait certainement pas du bien. Puis un rire âpre, rugueux. Le vaurien attrape la main du coréen par crainte, venant se recroqueviller contre le lit. La créature laisse ce qu’il semblait être des griffes après le bruit frotter les murs. Et dans un élan de lucidité, le regard tellement écarquillé que ses orbes formaient deux “o” de terreur, il souffle le plus bas possible à son camarade :

« L’armoire… »

Qu’il glisse dans un chuchotement le coeur battant. Les battements sont brutaux, vigoureux, qu’il a l’impression de n’entendre que ça, et que son coeur manque de s’échapper. Gus se redresse lentement et en tentant de faire le moins de bruits, il ouvre la porte, retire le squelette qu’il cache dans le lit, avant qu’ils ne se mettent tous les deux dans l’armoire. Ils entendent les pas dans la pièce, qui s’éloignent, reviennent. Ce n’est qu’après un long silence qu’il ose enfin dire quelque chose. Peut-être pas forcément l’information la plus pertinente : mais dans l’adversité, il avait toujours besoin de dédramatiser les atrocités par le rire. Tant pis si on le prenait jamais au sérieux, mais lui, définitivement, ça le soulageait d’une certaine charge.

« Tu m’écrases… »

Il tente de s’extirper de Hyun ; de ce corps trop proche du sien et qui l’étouffait. Il faisait chaud, une fine pellicule de sueur couvre sa peau. Nan, définitivement, ils avaient un putain de karma négatif avec Hyun-Su, ça en devenait ridicule et étrangement pénible. Gus finirait probablement par être persuadé qu’ils allaient finir par mourir dans un de leurs pétrins dans lesquels ils s‘emmêlaient trop souvent. Mais en tâtant les parois de la boîte dans laquelle ils étaient enfermés, il sent une sorte de clou minuscule, semblable à une serrure. Attentif aux bruits environnants, il garde le doigt sur l’ouverture, avant de chercher la clé dans ses poches.

« Attends, je crois que y a une serrure… »

Il finit par enfoncer la clé et d’un seul coup, le fond de l’armoire tombe, provoquant au passage la chute des deux étudiants qui se fracassent au sol. Ils se retrouvent au milieu d’un des couloirs particulièrement lugubres de Perthro aux tableaux qui les jaugeaient avec moquerie. Mais ce n’était pas tout. Deux étudiants, dont un rouquin au visage grêlé qui n’était autre que le mec qui lui devait les clopes, se moquait d’eux.

« La petite frayeur vous a plu ? »

Gus se contient, parce qu’il est peacefull, il cherche jamais à se montrer en colère, même si ça l’agace. Même s’il a envie de leur foutre une baffe parce qu’il avait eu la sensation qu’il allait s’éteindre. Le soulagement est cependant appréciable, chaleur doucereuse qui lui rappelle ô combien il est vivant. Inspirant profondément, il roule des yeux.

« Quelle bande d’enculés… je rêve. » sa voix est rauque, il aura probablement une extinction de voix dans la soirée; « J’espère t’as mes clopes. »

Il râle dans un petit sourire ; avant de porter son attention vers Hyun-Su. Au moins, ils étaient saufs.

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@Hyun-Su Bae - 20 mars

La peur commençait doucement à chuter, Gus avait l'impression de n'entendre plus que son coeur qui tambourinait avec vigueur dans sa cage throacique, au point qu'il croyait que celui-ci allait réussir à sortir. Les yeux fusillant le mec qui lui avait volé son paquet de clopes, il lâche un profond soupirs. Le concerné semble d'ailleurs nullement agacé par les deux piégés qui commençaient à se plaindre avec vigueur : il faut dire que les voir se plaindre ressemblait à une énorme victoire pour lui. Et son petit sourire en coin prouvait bien qu'il ne s'en voulait pas du tout, mais vraiment pas. Gus roule alors des yeux, grommelant dans sa barbe, agrémentant ses mots de jolies insultes pour montrer l'étendue de son ennui.

« T'es surtout un putain de connard. »

Bon okay, il l'avouerait probablement plus tard, mais il en rirait dans quelques jours ou quelques heures. Pour le moment, il avait besoin de déverser sa peur en une colère vicieuse... même si bon, Gus était un nounours qui couinait lorsqu'on mordait dedans... le genre de jouets pour chien quoi. Bref, il était pas le meilleur pour gronder à tout va, il semblait juste un peu agacé. Avec son éternel petit sourire simple et jovial malgré les circonstances.

« Y a vraiment que votre maison pour faire ça... »

C'était des tarés dans cette maison, comment faisait-il pour s'y retrouver dans un labyrinthe pareil ? Même Poudlard était plus facile en terme d'orientation. Le dépit prend désormais la place de l'agacement. Laissant un nouveau petit soupir dépassé, il porte un regard vers Hyun-Su qui avait les joues gonflés et un air énervé qui ressemblait fortement à un enfant fâché. Cette vision parvient à attendrir un brin le jeune étudiant qui malgré lui, ne peut s'empêcher de glisser ceci :

« Hyun-Su tu ressembles à un petit chihuahua en colère... »

Parce que c'était vrai, au fond. Il ressemblait à un petit animal teigneux capable de mordre même si on lui caressait doucement la tête. Surtout que Hyun-Su était parfaitement inoffensif comme il était incapable d'utiliser quelconque magie.

« Mais c'était pour renforcer vos liens... » lâche celui qui les avait enfermé avec des petits yeux papillonnants.

Son mensonge était tellement lisible : il n'avait vraiment pas cherché à camoufler la grossièreté de ce qu'il disait. Il se moquait bien que les gars le croient ou non, il avait définitivement pris trop de plaisir dans le fait des les avoir fait chier.

« Mais ouais, c'est ça... par contre j'suis d'accord pour l'augmentation des clopes. Tu devras 'men refiler d'autres pour compenser le traumatisme.  »

Le gars lui tend un paquet en grommelant que Gus récupère. Et il tarde pas à en attraper une pour fumer, parce que là il en avait vraiment besoin. Istvan le frapperait s'il le voyait... Quant à Hannah... il lui avait promis d'arrêter pour se concentrer sur les entraînements. Bah ça serait pas aujourd'hui, il avait encore trop le palpitant et trop de stress pour ça.

« Bon, et si on allait manger ? Pour de vrai cette fois-ci. » la question était purement rhétorique, Gus avait la dalle. I lui fallait un truc gars et calorique. « Mais vous nous amenez à la sortie. »

Histoire d'éviter de se perdre à nouveau...