Le début de l’année civile avait été très compliqué pour Maelys. Elle en passait par quelque chose de compliqué entre son oncle, son cousin et la famille à porter. Pour Beth, et plus généralement pour tous ceux qui connaissaient Maelys, il n’appartenait pas à une jeune fille de quinze ans de porter la famille. Sans parler de Loup Emrys, il y avait Emily pour gérer ça. Mais n’importe qui connaissant un minimum la Serdaigle savait bien qu’elle prenait les choses sur elle, sans se soucier de savoir si c’était bien son rôle ou pas. Résultat, elle était en train de s’effondrer à petit feu.

En tant que meilleure amie, non seulement Beth s’en était rendu compte, mais elle ne manquait pas de vouloir y remédier. Il n’était pas question que sa meilleure amie se laisse dépérir sans qu’elle ne puisse rien faire. En plus, elle ne manquait pas d’idées pour la distraire. Elle avait donc organisé quelque chose de spécial pour le week-end à Pré-au-Lard, avec l’autorisation de sa maman, de la tante de Maelys et du personnel de Poudlard en général. Thunder allait gérer l’accompagnement et tout se passerait forcément bien, puisque Beth emmenait Maelys en terrain connu depuis longtemps, maintenant, depuis le début de l’été précédent.

En juillet, Beth avait eu l’occasion de donner son premier concert public, en compagnie du Philharmonique de Londres, grâce à Thunder. Elle avait vécu un moment magique, une expérience unique qui avait renforcé son envie de prendre cette direction à long terme. Mais en plus de lui faire vivre une expérience unique, c’avait eu d’autres conséquences. L’ensemble du Philharmonique l’avait adoptée comme une mascotte d’un talent peu commun. Ils veillaient tous sur elle d’une manière assez touchante. Quand elle leur avait écrit pour parler de son amie, le vote avait été unanime. Elle entraînait donc Maelys à Pré-au-Lard avec la joie mystérieuse d’une surprise.

« Tu ne vas pas le regretter. J’ai quelque chose de spécial pour toi, aujourd’hui. »

Arrivées à la Tête de Sanglier, un transplanage plus tard, elles arrivaient à quelques rues du Philharmonique. Beth ne put s’empêcher de prendre la main de sa meilleure amie comme une enfant, tant elle était impatiente de lui montrer où elle l’emmenait. En arrivant devant l’immense bâtiment dans lequel l’orchestre faisait ses répétitions, et certains spectacles, elle ressentit ce doux sentiment de familiarité et de foyer. Les musiciens l’avaient accueillie avec une telle chaleur qu’elle se sentait chez elle et elle savait qu’elle y aurait sa place aussitôt qu’elle le souhaiterait, en parallèle de sa formation musicale officielle.

« Tadam ! » lança-t-elle à son amie devant le bâtiment.