“Bonjour Mademoiselle Riopse … Vous êtes jolie aujourd’hui” j’avais marqué un temps, le visage de la prof  m’a happé (oui happer est le nouveau mot du jour). Je ne sais pas ce qu’elle a fait ou pas fait, mais elle n'est pas comme tous les jours et elle est vraiment belle, j’ai envie de lire dans son visage, je suis certain d’y apprendre tant.

Les loug-garou ! Je me fige et instinctivement je me mets devant Zélie pour la protéger. “Zélie vite cache toi derrière Evan ! Elle veut te disséquer ! Je vais faire diversion pendant que vous quittez le cour, dépêchez vous !!!” Sans attendre je me lève d’un bond, ma tête part en arrière mon corps convulse en plein milieu de l’allée. Mon corps se stabilise et d’une voix monocorde “Le mal approche, de la forêt où les arbres sont les plus resserrés et nombreux, la lumière n’y pénètre plus. Les créatures aux multiples pattes et yeux disparaissent.  Les hommes avec leurs armes y font leur loi, ils sont de plus en plus nombreux…. AAAAAAAAAAAAAAH!”  J’espère que Zélie a pu se cacher, ça me ferait chier de dépecer mon amie, Ikarus ou Edgar balec mais pas petite pouilleuse. On a vraiment des prof trop dangereux entre le père de l’autre tronche d’ail et miss Riopse, on est peut-être plus en danger à l’intérieur qu’à l’extérieur du château, faut croire que l’autre fada sans nez a pas servi de leçon. Faut dire, la dirlo est pas la baguette la plus puissante de la boutique d’Ollivander ; ouais c’est la débandade ! Vous verrez quand je dominerai le monde les choses seront plus comme ça, je vous le promets !

La matinée fut assez ... tranquille finalement. Coline avait passé son début d'après midi dans la bibliothèque à chercher quelques informations sur les champignons sauteurs, puis avait rejoint Amalia dans les couloirs de l'Aile d'Astronomie sur les recommandations de Zélie. Et étonnamment, ça marchait plutôt bien. Depuis maintenant deux semaines, Amalia "tolérait" la présence de Coline dans son groupe. Mais Zélie lui manquait terriblement.

- Tiens, je t'ai confectionné ce bracelet avec les plus belles perles que j'avais en réserve.
- Ah, merci Coline. Il fallait absolument que je change celui-ci. Par contre ... le jeudi c'est mauve pauvre tarte. Ca fait deux semaines que tu traines avec nous et tu ne connais toujours pas les codes ?
- Oh regardez, v'là la pouilleuse !

Zélie arrivait près du groupe de filles. Elle avait ses chaussures toutes crottés et ses cheveux étaient remplis de noeuds. Coline lui adressa un petit sourire contrit, ne sachant pas trop comment réagir. Elle avait envie de fuir ce groupe de filles insupportable et caler son bras sous celui de sa meilleure amie. Elle lui manquait tellement.

- C'est bien que tu ne traines plus avec cette souillon, Cabot. Les gens dans son genre n'apportent que des problèmes.
- Oui ... hé hé ... c'est sûr ...

Elle baissa les yeux un peu honteuse. Amalia lui jeta son vieux bracelet à la figure, passa le nouveau sur son poignet, leva sa main pour le contempler sur toutes ses coutures, puis finalement elle l'enleva.

- Refais le en mauve. Et ne modifie pas la couleur avec un sortilège, je veux de l'artisanal.

Amalia tourna les talons en faisant balancer ses belles boucles blondes dans les airs, puis elle se mit à glousser avec ses amies avant d'entrer dans la salle de classe. Thomas, l'amoureux d'Amalia arriva vers Coline. Plus loin, Evan et Milhouse arrivaient. Thomas s'arrêta au niveau de Coline, jeta un bref coup d'oeil sur les bracelets qu'elle avait dans les mains.

- Jolis bracelets Coline. J'aime beaucoup celui en perles vertes.
- Oh ... heu ... bah ... heu ... merci !

Le rouge aux joues, elle finit par entrer dans la salle de classe et s'installa à côté d'une fille de Poufsouffle plutôt discrète. Le cours commença. Le professeur Riopse avait une tête étrange, un peu comme si elle s'était prise le train de la vie en pleine face. Le sujet du cours tomba : les loup-garous. Automatiquement, le regard de Coline se dirigea vers Evan et Zélie. Evan, parce qu'il était question de faire un film sur les loup-garous et Zélie parce qu'elle en était un. Et visiblement, elle n'était pas la seule dans cette école.

Soudain, Milhouse se leva de sa chaise et se positionna devant Zélie pour la protéger de ... de quoi au juste ? Coline ne put s'empêcher de pouffer de rire en voyant la scène. Milhouse était vraiment trop drôle. Elle vit également la jeune Poufsouffle rire.

- Je suis sûr qu'il fera un bon comique plus tard !
- Oui enfin pour l'instant, il va surtout se prendre les foudres de Riopse, le fou, haha !

La classe se mit à rire en voyant l'attitude de Milhouse et sa longue plainte à peine le cours commencé. Bah ... ça promettait.

Un nouveau cours de Défense Contre les Forces du Mal : une idée qui attirait la sympathie de la jeune Serpentard ; il faut dire qu’elle n'était pas une élève assidue ni particulièrement douée d’un point de vue théorique, si bien qu’elle avait d’atroces notes en Histoire de la Magie. Mais les cours de Riopse étaient souvent des formes de pratique la plupart du temps, et c’est à ce moment-là qu’elle pouvait exceller sans présomption. Mais sa bonne humeur se défilait ses derniers jours… si elle était persuadée au préalable que l’absence de Coline ne lui ferait rien, la jeune Gryffondor commençait à atrocement lui manquer. Et la voir l’ignorer et se moquer d’elle dans son dos n’était pas aussi facile qu’elle l’avait pensé… son coeur se serrait parfois lorsqu’elle voyait le regard d’Amalia sur elle. Affronter cette peste n’était pas aussi facile sans Coline à ses côtés, et ces derniers temps elle se sentait particulièrement nulle. Elle avait l’impression d’être une souillonne, une petite sauvage ingrate qui méritait que la boue… Zélie savait pertinemment que Bane lui avait dit qu’elle devait tenir le coup et profiter de Poudlard jusqu’à sa septième année. Mais parfois, le jugement lui donnait la pure envie de partir. Bien sûr, elle avait prévenue Evan et Milhouse que l’éloignement de Coline avait pour objectif de réussir à trouver le journal intime de la petite peste d’Amalia.

Aujourd’hui n’échappait pas à la règle : face au regard acéré d’Amalia et de ses rires, Zélie se sent découragée. Coline ne lui avait pas encore prêté sa crème à cheveux si bien qu’elle avait encore tout un tas de nœuds… la gamine s’empresse alors de se nouer brièvement des tresses ; avant de retrouver son sourire lorsqu’Evan et Milhouse la rejoignent. Rassurée de ne plus être toute seule, la jeune fille lâche un profond petit soupir avant de rentrer dans la salle de classe : c’est bien l’une des seules à ne pas se rendre compte du changement de sa professeur, si elle lui trouve quelque chose de changé, elle n’arrive pas à poser le doigt dessus. Quant à Milhouse, il fit son Milhouse, ce qui fit rire malgré elle Zélie face à ses pitreries.. qui d’ailleurs ne se cacha pas. Parce qu’elle était réaliste, et que pour une fois, le sujet l’excitait vraiment… c’était rare qu’elle puisse déballer sa science à tout va avec un air hautain. Amalia n’y trouvera rien à redire pour une fois. Ne réagissant pas vraiment à la crise de Milhouse par habitude, et sa prédiction étant plutôt d’actualité sur les braconniers… elle se tourne avec vivacité vers Edgar en entendant sa voix. Il faut dire qu’il se faisait tellement minuscule en ce moment qu’elle l’égarait souvent de son esprit lorsqu’il s’agissait d’être en cours. Mais en l’entendant débiter tous ses mensonges, Zélie se sentit étrangement satisfaite, y voyant une forme de justice et de victoire personnelle. Croisant le regard d’Evan à côté d’elle, elle retient son rire entre ses dents, laissant le soin à Riopse de le contredire. Zélie lève ensuite la main. Miracle !

« Ils se transforment les soirs de pleine lune en des sortes de grosses bêtes poilues qui marchent debout qui ressemblent un peu comme des loups… » elle essaie de visualiser Lukyan et Mikko, avec qui elle avait passée la dernière pleine lune. « Avec d’énormes gueules un peu baveuses. »

Forcément, elle ne disait pas avec les mots exacts et scientifiques, mais l’esprit de Zélie était imagé.

« Mais faut faire gaffe à la morsure, une seule d’entre elle suffit à se faire transformer. »

Et dans un petit sourire malin, elle vient se tourner vers Edgar, simplement pour le voir se décomposer. Quant au reste, elle laissait le plaisir à ses camarades de raconter.

Aujourd'hui ils étaient supposés passer à un nouveau chapitre en cours de Défense Contre les Forces du Mal. Franchement Evan avait hâte ! Même si il sentait que son trop plein d'énergie pouvait parfois agacé leur professeur qui, clairement, ne se montrait pas forcément tendre dans ses propos, ça n'en restait pas moins une matière qu'il adorait. Non seulement elle avait un intérêt certain pour ses projets d'avenir, ne désirant certes pas devenir Auror mais pouvant utiliser chacun des éléments qu'il apprenait pour rajouter du réalisme et du danger dans ses films d'horreur, mais en plus c'était juste génial en fait à expérimenter ! Entre toutes les magies et créatures et autres dangers terriblement magnifique qu'ils apprenaient, en plus des mises en situations et exercices pratiques que Riopse commençait à leur faire faire de plus en plus, ça le rendait excité comme une puce. Il rêvait de pouvoir un jour faire des simulations aussi grandioses que celles dont il entendait parler chez les dernières années.

Donc ouais, prof terrifiante, mais Evan était excité comme jamais ! Surtout en ce moment ou son moral avait enfin commencé à bien remonter, qu'il se sentait de nouveau invincible et prêt à absolument tout. Du coup il avait dit bonjour, s'était installé, avait attendu avec impatience l'annonce du sujet... avant de pouffer de rire en voyant la réaction toujours aussi dramatique de Milhouse pour pas grand chose. Il riait de bon cœur a le voir faire le pitre, convaincu que ce dernier était convaincu de vraiment faire un truc de ouf pour leur sauver la vie, avant de quand même lui glisser un « T'inquiète mec, je pense qu'il n'y a rien à craindre. » un sourire aux lèvres car non, clairement Zélie ne courrait aucun danger dans cette école et avec ce prof. Manquerait plus que ça tient, que Poudlard se mette à accomplir des gestes aussi violents contre leurs élèves. Par chance ils avaient jamais connu cette sombre année de Poudlard dont il avait entendu parler et qui avait eut lieu pendant la guerre. En tout cas le sujet le passionnait, il adorait les loups garous, en connaissait un rayon grâce à Zélie et avait hâte de faire sa participation. C'était juste dommage que Coline ne soit pas assise vers eux mais bon... il avait cru comprendre que c'était un peu compliqué. Il faudrait qu'il demande des détails d'ailleurs, Zélie et elle semblaient sur un truc.

Bref, il attendait que Zélie commence, lui laissant l'honneur, avant que son attention ne soit attiré par... Edgar... Il fut le premier à prendre réellement la parole sur le sujet et très franchement Evan ne savait toujours pas quoi penser. Dans un sens il s'en voulait de comment il l'avait tourmenté, pareil pour la blague qui avait encore lieux, dans un autre il lui manquait un peu aussi, il mentirait si il disait que non, mais en même temps il ne pouvait pas s'empêcher de jubiler en le voyant se ridiculiser avec sa réponse, se disant clairement bien fait pour sa gueule ! D'ailleurs il avait pouffé de rire, tentant de ne pas faire trop de bruit et de se reconcentrer. Parler avec les arbes... hahaha, elle était bonne tiens ! Evan se demandait si il avait essayé de parler avec le sol cogneur tiens. Au moins Zélie apporta des informations un peu plus correcte, hochant de la tête avec un énorme sourire fier à chacune de ses paroles, néanmoins amusé par cette description... très familière ! « Les loups garous sont excessivement agressif de nature, sauf ceux nés loup garou sous forme de loup. Après tout à l'origine il s'agit d'une malédiction malheureusement. Mais il existe une potion, la potion tue-loup, qui permet d'effacer les effets les plus néfastes de cette malédiction et peut permettre au loup de garder conscience et de se rappeler des nuits de pleine lune, réduisant leur dangerosité à absolument minime, à moins qu'ils ne veuillent volontairement vous attaquer. » Evan avait une confiance entière en Zélie, avec cette potion franchement les loups n'étaient clairement pas les meurtriers que certains aimeraient faire croire qu'ils étaient. Et c'était sans compter sur ceux nés en étant loup garou, ils avaient un contrôle d'eux même encore plus fort « Mais la potion reste très désagréable à ingérer et dans ses effets jusqu'à la pleine lune. » son regard se tournant vers Edgar, un sourire en coin. Peut être pas aussi désagréable que cette fausse potion qu'ils lui avaient donné cela dit.

Amalia Moore
FEAT : Claire Rock Smith

Nom Prénom: Amalia Moore âge : 14 ans Maison: Gryffondor informations pertinentes sur le personnage : Amalia est une jeune fille superficielle, très attachée à son apparence et à ses boucles blondes parfaites. Elle se considère comme étant la plus jolie fille de sa promotion. Elle est particulièrement hautaine avec Coline et Zélie qu'elle traite de naine et de pouilleuse. Elle était très amie avec Coline en première année, mais on ne sait pas très bien pourquoi leur amitié s'est envolée. Elle sort actuellement avec Thomas, dit le plus beau garçon de la classe. Ses parents sont sorciers et ont des postes importants au Ministère. Ainsi elle se sent protégées et autorisée à marcher sur les autres. liens avec les personnages présents: J'avais besoin d'un chiffre pair et d'une fille Joué par: Niko

- Refais le en mauve. Et ne modifie pas la couleur avec un sortilège, je veux de l'artisanal.

Elle se retourna, balançant ses boucles parfaites dans les airs et se rapprocha d'Ingrid Stone et Anastasia Wolkof.

- Non mais vous avez vu son bracelet ? Elle est aussi douée qu'un Botruc !

Anastasia se mit à glousser comme une dinde et Ingrid fit une grimace exprimant du dégoût en direction de Coline. Satisfaite d'avoir rabaissé cette naine insipide qui lui collait aux baskets depuis plusieurs semaines, Amalia s'installa à l'une des tables disponibles. D'un coup de baguette magique, elle nettoya l'endroit comme s'il avait été infesté par une horrible créature au cours suivant.

Mais Amalia se raidit lorsqu'elle entendit Thomas adresser la parole à Coline. Quoi ? PARDON ? Elle le fusilla du regard et quand il passa près d'elle, la lionne lui attrapa brusquement le bras.

- Thomas ! Viens t'assoir à côté de moi.

Anastasia qui venait de prendre place considéra Amalia d'un air incrédule.

- Mais je suis à côté de toi ...
- Non, toi tu dégages ! Thomas, viens, la place est libre, tu vois ?

Ses paupières papillonnèrent et elle lui fit le plus grands des sourires. Thomas était un garçon beau, apprécié de tous et qui n'était foncièrement pas méchant. A se demander ce qu'il fabriquait avec une fille comme Amalia. Mais c'était son groupe de copains qui l'avait poussé à se jeter dans les griffes de "la plus jolie fille de la classe". Sur le papier, ils formaient un beau couple de 14 ans. Thomas haussa mollement les épaules et s'installa aux côtés d'Amalia. Elle se redressa d'un air prétentieux, contente de lui avoir remis le grappin dessus. Anastasia partie au fond de la classe, dépitée, pour s'asseoir à côté d'Edgar Rowell, le bizarre ... Suuuuper.

Comme à chaque cours, Milhouse fit le pitre. Tout le monde se mit à rire, même Thomas. Sauf Amalia qui trouvait Milhouse moche, inintéressant et complètement débile.

- Pourquoi tu ris ? Ce type est stupide. Il ne mérite pas sa place à Poudlard ... on dirait qu'il a été élevé par des Trolls.
- Nan, avoue que c'est quand même drôle ! Nan ?
- ...

Thomas leva les yeux au ciel. Franchement, Milhouse était quand même drôle. Mais rapidement la classe reprit son calme après l'intervention du professeur Riopse. On ne pouvait jamais rire bien longtemps avec elle. Amalia écouta les propositions des autres élèves. Et curieusement, ce fut Edgar qui leva la main en premier. Tout le monde se retourna et lorsqu'il évoqua l'idée que les loups parlaient aux arbres, Amalia ne put s'empêcher de pouffer de rire.

- Lui aussi est complètement débile. Les loups qui parlent aux arbres ... et dire que sa famille sont de sang pur !

Dit-elle d'un air supérieur et ampoulée. Thomas sourit, mais montra de la peine pour Edgar. C'est vrai que c'était un peu bête comme réponse. Puis vint le tour de la pouilleuse. Amalia posa ses prunelles parfaites sur le visage souillé de Zélie Twig. Cette vieille vermine qui l'avait ridiculisé chez Mme Pieddodu le jour même de la Saint Valentin. Terriblement rancunière, Amalia lui en voulait à mort. A sa réponse approximative et horriblement enfantine, Amalia secoua sa tête d'un air dépité.

- Tu veux que je te dise Thomas ? On est vraiment entouré de gamins ...
- Bah elle dit vrai non ? Les loups sont des gens qui se transforment dès la pleine lune.
- Elle dit n'importe quoi, regarde son sourire de fourbe ! Elle prépare encore un mauvais coup, j'en suis sûre.
- Dis pas n'importe quoi ...
- JE ne dis JAMAIS n'importe quoi.

Thomas passa une main sur son visage. Il commençait a être fatigué. Mais bon, c'était sa copine et lorsqu'il regarda en direction de ses copains, ils levèrent tous leurs pouces en signe d'encouragement. C'est vrai que ... ils ne s'étaient pas encore embrassés. Seul Evan donna une réponse convaincante pour Amalia.

- Professeur, si je puis me permettre, les loups-garous sont des créatures qui possèdent aussi des sens accrus. Comme l'odorat, l'ouie, la vue, la vitesse de déplacement et la force. Ils ne sont pas très bien accepté dans la société et des codes de conduite ont été mis en place depuis longtemps pour les obliger à ne pas attaquer les gens lors des nuits de pleine lune. C'est à ce moment là qu'ils sont particulièrement violents et incontrôlables.

Fière de sa réponse, Amalia esquissa un sourire pincée et secoua ses boucles parfaites en arrière. A chaque mouvement, se dégageait un doux parfum de lierre qui rendait Thomas complètement gaga.

Se moquer ainsi n'était certainement pas très noble de la part de Evan. Mais c'était tellement difficile de résister, il avait encore tellement de rancoeur... il s'était certes sentit coupable de l'avoir mené si bas en tourmentant Edgar après la trahison que celui ci lui avait fait, mais il considérait que cette ultime blague il en avait le droit, c'était l'ultime dédommagement avant d'enfin passer à autre chose et qu'ils disparaissent de la vie l'un de l'autre. Du coup, après que la prof ait bien engueulé Milhouse puis après avoir bien rit avec Zélie, Evan s'était concentré sur le cours. Surtout que, hormis la méchante blague qu'ils étaient en train de jouer à Edgar, il s'agissait vraiment d'un sujet qui l'intéressait. Après tout avec Zélie qui était loup, forcément c'était un sujet dont il voulait en savoir toujours plus, sans compter l'usage de cette thématique dans le domaine de l'horreur. Alors il avait commencé à oublié le reste et à se montrer attentif.

Pourtant plus le discours de Riopse progressait, plus le sourire de Evan s'effaçait. Il... Il entendait bien son discours ? Elle avait bien ce genre de parole ? Evan faisait partit de ceux qui, malgré le côté très stricte et implacable de leur prof, l'appréciait. Mais là son discours... chaque mot qu'elle prononçait était en train de faire naître une certaine colère en lui. Oui les loups pouvaient être dangereux, il comprenait que c'était un fait qui devait être expliqué. Mais là... elle présentait tous les lycans comme des monstres assoiffés de sang dont seule une portion n'était pas comme ça, faisant clairement comprendre qu'ils représentaient une plaie et une menace pour le monde sorcier. Evan avait envie de hurler, il n'en revenait juste pas... le pire en plus c'est qu'elle lui avait demandé de prendre des notes. Des notes de quoi sérieux ? De son intolérance flagrante envers les loups garou ?! En signe de protestation Evan avait posé sa plume sur son bureau avant de croiser les bras avec un air clairement boudeur et en colère sur le visage. Même si en soit elle partageait de nombreux éléments justes, son discours était bien trop dirigé pour qu'il le trouve acceptable, surtout alors qu'elle avait des loups dans ses classes qui n'avaient rien fait de mal...

Il se détendit cependant un peu en la sentant tout de même prendre un discours plus... positif tout de même sur la fin, tentant de rappeler que non en effet, tous les loups n'étaient pas un danger, ce qui permit à Evan de se retenir d'exploser, de lui couper la parole et de lui dire ce qu'il pensait. Il restait contrarié, mais moins, ne pouvant s'empêcher à la fin de son discours, alors qu'elle demandait si il y avait des questions, de dire « Ouais bah les gens qui s'intéressent aux chiffres pour dire que les loups sont une menace pour l'humanité, si ils comparaient le nombre d'incidents incluant des sorciers tuant d'autres sorcier pour des raisons débiles... ou si ils s'intéressaient aux nombreux serial killer et à tous les corps qu'ils ont laissé derrière eux, ils lâcheraient peut être un peu la grappe aux loups-garous... » Mais c'était plus facile de s'intéresser à ceux qui étaient différents et de les pointer du doigt plutôt que de se regarder dans une glace.

De là Evan avait suivit leur professeur à l'extérieur avec les autres pour la suite du cours. La pratique au moins devrait avoir l'avantage de le défouler un peu après avoir entendu tout ce discours sur les loups-garous qu'il n'appréciait que peu. En plus ça demandait des capacités de duelliste pour certaines épreuves, ça allait être du gâteau ! Sans compter qu'il avait été mis avec Coline, comprenant bien que ces derniers temps elle pouvait pas traîner avec eux pour une espèce de plan quelconque, mais là au moins pouvant profiter, ça allait être cool. Puis surtout... surtout... il y aurait un épouvantard à la place ! A la fois la créature qu'Evan trouvait la plus fascinante et la seule capable de créer un vrai monstre d'horreur pour lui et a vraiment le mettre mal... ce qui l'excitait terriblement ! « Vas y, ça au moins ça va être fun ! Je vais me faire un plaisir. » frappant son point dans la paume de sa main, n'attendant que le moment où ils allaient se lancer. Ce qu'Evan n'avait pas vu par contre, c'était que pendant ce temps Edgar était allé voir leur professeur pour poser des questions sur la potion qu'il lui avait donné. La vérité venait d'éclater et bientôt... c'était lui qui allait passer un sale quart d'heure.

Il ne remarqua la présence de Edgar que tardivement, observant ce dernier avec une grande perplexité, ne s'attendant vraiment pas à le voir les approcher, avant de tenter de se protéger le visage mais trop tard quand Edgar leur envoya le contenu de sa fiole à la figure, Evan en recevant une grande quantité sur le visage et ses vêtement, poussant un cri de dégoût. « Arg ! Mais ça va pas la tête ?! » essayant de chasser le liquide comme il pouvait avec ses mains et ses manches. Mais il n'eut pas le temps de faire beaucoup plus que voilà que Edgar s'était jeté sur lui, l’agrippant par la chemise avec force avant de le plaquer au sol sans qu'il ne puisse rien y faire. C'est là que Evan eut le temps de comprendre que la vérité avait éclaté, Edgar avait compris et venait de le lui faire savoir en hurlant avant de commencer à le frapper, des coups qu'il ne parvint pas de suite à esquiver tant il avait été prit par surprise. Il fallu quelques coups de poing avant que Evan arrive à parer avec ses bras, tentant de se protéger le visage, pour finalement commencer à répondre lui aussi, rendant les coups avec la rage accumulée même si dans ce cas précis il était clairement en situation de faiblesse, recevant plus qu'il ne donnait « TU M'AS FAIT CROIRE QU'ON ETAIT AMI POUR M'HUMILIER ! » Ayant lui aussi son lot de rage à lui envoyer à la figure, mais ne parvenant cependant pas à reprendre le dessus malgré son expérience, y compris au corps à corps ; merci John ; ayant été trop sonné par les premiers coups, sa tête lui tournant et lui faisant mal, étant assuré d'avoir de belles marques une fois qu'on les aurait séparés.

La voix tonitruante du professeur Riopse figea Coline sur place. Bon sang, ce qu'elle détestait lorsque les professeurs élevaient la voix contre des élèves ... Mais Milhouse, encore une fois, était allé trop loin. Que cherchait-il exactement ? Un renvoi définitif des cours de Riopse, ou bien simplement faire rire la galerie ? Coline songeait à la deuxième hypothèse. Pour elle, Milhouse n'avait pas un mauvais fond. C'était un garçon qui aimait faire le pitre, qui aimait simplement attirer l'attention sur lui. Peut-être qu'il ferait un parfait humoriste plus tard et que Poudlard n'était qu'un lieu de transition avant de s'accaparer toutes les grandes scènes du monde.

Enfin, les réponses fusèrent dans la salle de classe. Tout le monde y allait de son avis sur la question des loups-garous. Coline n'y connaissait pas grand chose sur le sujet. Elle en avait un peu parlé avec Evan lors d'une discussion confidentielle, et elle savait que sa meilleure amie Zélie en était une. Mais jamais elle n'avait vu Zélie se transformer, ni même en parler. Ce n'était pas un sujet dont elles discutaient. Pourtant, Coline avait un tas de questions qui lui traversaient l'esprit. Née Moldue, elle n'avait entendu que des rumeurs à leurs sujets. Des histoires assez loufoques, qui faisaient peur, mais dont Coline n'y croyait pas un traitre mot.

Coline baissa les yeux sur son manuel de Défense Contre les Forces du Mal qui s'ouvrit à la page 394. Le cours commença et il fut presque difficile de prendre des notes, de suivre avec assiduité, toutes les informations que le professeur Riopse balançait. Le cours était riche et intéressant, si bien que Coline souligna plusieurs fois dans ses prises de notes les définitions et les dates importantes à retenir. Il était évident que leur professeur leur poserait des questions sur les loups-garous à l'examen de fin d'année.

A la fin du cours théorique, le professeur Riopse proposa aux élèves de se lever et de sortir de la salle de classe. Coline suivit le groupe tout sourire aux lèvres. Il était rare de pratiquer la magie en dehors des salles de classe, surtout avec leur professeur de DCFM. Il faisait beau, l'air était agréable, même si le fond était encore un peu froid. Instinctivement, Coline se dirigea vers Evan. Elle aurait bien voulu faire ce petit parcours avec Zélie, mais Amalia en avait décidé autrement en se rapprochant de la Serpentard. Plutôt curieux. Mais Coline ne fit aucune remarque, se contentant de s'approcher de son ami.

Elle sourit à Evan, car ça lui faisait réellement plaisir de passer du temps avec lui. Depuis qu'elle s'était rapproché d'Amalia, elle avait l'impression de n'être plus que l'ombre d'elle même.

- Je ne sais pas à quel point ça va être fun, mais j'ai hâte de voir comment tu vas t'en sortir. C'est sûr que tu feras le meilleur score d'entre nous tous !

Coline admirait Evan, surtout en cours de DCFM. Il était brillant lorsqu'il s'agissait de lancer des sortilèges offensifs ou défensifs. Il avait ce don inexplicables des sorciers talentueux pour devenir, un jour peut-être, auror. Mais Evan avait plusieurs cordes à son arc et son imagination l'amènerait probablement à monter d'incroyables films. Mais bon, l'avenir était vaste et à leurs âges ils se projetaient peut-être un peu trop tôt. Comment savoir à 14 ans quel métier ils exerceraient plus tard ?

Alors que Coline observait les premiers élèves se préparer au parcours, Edgar Rowell s'approcha. Son air était sombre et il tenait une fiole entre ses doigts serrés. Soudain, dans un grand mouvement circulaire, il balança le contenu de la fiole sur Evan, Zélie et Milhouse. Coline reçut quelques gouttes malodorantes du produit sur les manches de sa robe de sorcière. Evan quant à lui, avait le visage couvert du liquide noséabond. Coline observa Edgar d'un air choqué, ne comprenant pas le geste du Serdaigle.

Puis, Edgar lui hurla dessus, perdant clairement les pédales. Il se jeta sur Evan, le poussant violemment en arrière et les coups commencèrent à tomber. Horrifiée, Coline fit un pas en arrière pour se rapprocher de Zélie et d'Amalia. Que fallait-il faire ?

- Ils vont s'entretuer ! Arrêtez !!

Mais se rapprocher de deux garçons en train de se battre, roulant sur eux-même, n'était pas une bonne idée. Coline courut vers le professeur Riopse qui à ce moment là, avait le dos tourné vers les élèves qui s'étaient lancés dans le parcourus.

- Professeur ! Evan et Edgar sont en train de se bagarrer !

Elle pointa du doigt les deux garçons qui continuaient à se donner des coups. Elle était convaincue que le professeur Riopse, une fois prévenue, parviendrait à calmer la situation. Mais à quel prix ?

Amalia Moore
FEAT : Claire Rock Smith

Nom Prénom: Amalia Moore âge : 14 ans Maison: Gryffondor informations pertinentes sur le personnage : Amalia est une jeune fille superficielle, très attachée à son apparence et à ses boucles blondes parfaites. Elle se considère comme étant la plus jolie fille de sa promotion. Elle est particulièrement hautaine avec Coline et Zélie qu'elle traite de naine et de pouilleuse. Elle était très amie avec Coline en première année, mais on ne sait pas très bien pourquoi leur amitié s'est envolée. Elle sort actuellement avec Thomas, dit le plus beau garçon de la classe. Ses parents sont sorciers et ont des postes importants au Ministère. Ainsi elle se sent protégées et autorisée à marcher sur les autres. liens avec les personnages présents: J'avais besoin d'un chiffre pair et d'une fille Joué par: Niko

C'était affligeant de voir ces élèves donner des réponses aussi ... nulles. Amalia était bien au dessus de tous ses camarades. Elle prit des notes sans broncher face aux propos parfois discriminatoires du professeur. A quoi bon ? Elle aussi faisait une sélection dans son entourage. D'ailleurs, elle prenait un malin plaisir à classer les élèves dans des catégories et Zélie, Milhouse ou Edgar faisaient partis des looseurs. Des élèves qu'il fallait en tout point éviter de fréquenter.

Elle était ravie, dans un sens, d'avoir reprit le pouvoir sur Coline et de voir que cette petite naine la suivait comme un toutou. Depuis qu'elle s'était liée d'amitié avec la pouilleuse, Coline lui avait tourné le dos. Et Amalia n'avait pas très apprécié cette attitude. Elle aimait avoir de l'influence sur Coline, car elle savait que l'esprit de la jeune sorcière était malléable et facile à corrompre. Jamais elle ne s'en ferait une grande amie. Mais un sous-fifre oui. Une bonne à tout faire ... c'était tellement jouissant de voir Coline se plier à tous les désirs d'Amalia juste pour la satisfaire. Elle jubilait de ce pouvoir.

Après une prise de note plus ou moins correcte, Amalia se leva comme tous les autres élèves pour quitter la salle de classe. Bien sûr, elle collait Thomas aux basques, lui attrapant le bras avec fermeté, comme s'il était une petite chose qui lui appartenait. Ils arrivèrent dans le parc de Poudlard. Devant eux, un petit parcours était dressé et Amalia bailla avec désinvolture, comme si ce genre d'activité l'ennuyait au plus haut point.

Les groupes furent distribués par le professeur Riopse et lorsqu'elle entendit son nom relié à celui de la pouilleuse, Amalia eut un frisson de dégoût dans la nuque.

- Quoi ? Elle m'a mise avec l'autre dégoûtante ? Il est hors de question que je fasse équipe avec une souillon ! C'est avec toi que je veux être, mon beau Thomas.

Elle lui glissa un regard rempli de charme, mais Thomas haussa simplement les épaules. Lui faisait équipe avec son meilleur ami Peter, ce qui le soulageait d'un poids. Il tapota l'épaule d'Amalia, d'un geste nonchalant.

- T'inquiète, ça va bien se passer. Elle n'est pas contagieuse.

Un sourire torve sur les lèvres et Thomas quitta Amalia avec un grand soupire de soulagement avant de rejoindre Peter qui s'était déjà installé sur la ligne de départ. Edgar vint interrompre le professeur Riopse, empêchant ainsi Amalia de s'opposer au choix du professeur. Dégoûtée, elle se rapprocha de Zélie, l'air renfrognée. Elle la jugea de haut en bas d'un air mauvais.

- C'est avec toi que je dois faire ce parcours ... je te préviens la souillon, si jamais tu oses saboter mon parcours, je te ferais ravaler ta fierté ... ou non, penses à ta petite copine ...

Elle se tourna vers Coline qui discutait joyeusement avec Evan.

- C'est à elle que je m'en prendrais. Et je lui ferais bien comprendre que tous les malheurs qui lui arriveront chaque soir dans les dortoirs, ce sera à cause de toi.

La menace était bien présente. Amalia se sentait fière d'elle. Imposer une barrière de protection entre elle et Zélie. Que cette vermine ne la touche pas et ne puisse pas profiter de ce cours pour saboter la note d'Amalia. Alors qu'elle ramenait ses boucles blondes derrière les épaules d'un air satisfait, Edgar arriva et jeta sa potion sur Evan, Milhouse et Zélie. Quelques gouttes tombèrent sur le pull d'Amalia.

- Aaaahh !! Mais ça va pas la tête ?!? Mon pull en cachemire !!

Scandalisée, Amalia observa la scène avec des yeux ronds. Elle fit quelques pas en arrière en voyant les deux singes se jeter dessus. Mais elle était au fond satisfaite de voir Zélie couverte de cette potion malodorante. Elle n'avait même pas eut besoin de l'humilier elle. Amalia faisait partie de ces élèves qui ne faisaient rien. Qui étaient de simples observateurs lorsqu'une bagarre éclatait et qui encourageait presque la violence. Elle n'était pas au point d'hurler des noms ou de pousser Evan ou Egard à asséner des coups plus forts, mais elle n'irait jamais calmer le jeu.

Elle fut presque dépitée de voir Coline courir vers le professeur. Décidément, cette naine faisait tout pour gâcher le peu de piment qui s'imposait dans cette école. Mais Amalia était curieuse de voir qui se prendrait la pire sentence. Elle n'attendait que ça.

Un petit sourire complice vers Evan : ils semblaient fiers de toutes les horreurs qu’ils avaient pu commettre envers Edgard. Zélie n’était aucunement froissée par tous les petits plans maléfiques qu’ils avaient entamés à l’égard du Serdaigle : la situation la faisait même rire. L’air effrayé et candide de cette limace de traître lui faisait du bien… surtout en voyant qu’Evan semblait peu à peu apaisé. Enfin, c’est ce qu’elle imaginait. La harpie de Riopse commence son cours, et Zélie se contente de gribouiller des dessins sur son parchemin, parce que ça ne l'intéresse sincèrement pas. Elle connaît déjà les loups-garous, et en parler avec Lukyan était plus intéressant que d’avoir un cours théorique particulièrement barbant. Et puis, sincèrement, elle trouvait le discours de sa professeur particulièrement limite… c’était certes connu qu’un bon nombre de loup-garous s’étaient liés à Voldemort. Mais un certains nombre d’entre eux étaient en colère par manque de respect que le monde sorcier leur réservait. Zélie ne se cachait pas sur sa condition de louve, même si elle n’en parlait pas forcément. Mais ce n’était pas pour rien qu’on l’appelait la sauvage : le monde sorcier n’avait toujours pas évolué.

Zélie finit par sursauter en entendant à nouveau son prénom, non loin suivi par celui d’Amalia. Comprenant sans tarder qu’elles allaient devoir être en groupe, elle lance un regard de détresse vers Evan, et ne tarde pas à porter un regard plein de confusion vers Coline. Oh non, c’était l’enfer si elle allait devoir se la coltiner Miss Parfaite et Incroyable, Miss qui la traînait dans la boue dès qu’elle le pouvait. Et face à elle, Zélie n’y pouvait rien tant qu’elle avait le pouvoir de s’en prendre à Coline dans sa salle commune. C’était tellement frustrant de ne pas pouvoir agir correctement sans les informations idéales ! Quelle petite peste teigneuse. Si ça ne tenait qu’à elle, son poings finirait dans sa soigneuse petite gueule de poupée… mais elle avait déjà trop de problèmes avec les professeurs et la direction pour se montrer aussi ouvertement détestable…. Zélie allait devoir être subtile. Mais pour une fois, elle n’avait aucune véritable idée… Coline finissait toujours par payer.  La gamine roule allègrement des yeux lorsqu’elle s’approche et commence ses petites menaces. Qui fonctionnaient parfaitement, d’ailleurs.

« C’est à se demander comment Thomas fait pour te supporter… »

Elle finit par lui répondre d’un petit ton pincé et qui se voulait cruel. Mais sincèrement, elle ne voyait pas ce qu’il pouvait trouver chez elle… elle était tellement arghhh ! Roulant des yeux, croisant les bras pour fermer l’échange, c’est le cri d’Edgar qui réveille son attention. Les deux filles ne tardent pas à être éclaboussés par l’affreux mélange concoctés par Evan et Zélie… Edgar et le Gryffondor ne tarde pas à se battre : et la colère ressentie par la jeune Serpentard est si incisive qu’elle se perd dans cette tempête endiablée. L’idée d’être renvoyée ou punie par la professeure lui passe bien au dessus : elle doit protéger Evan. C’est un instinct purement primitif, exacerbé par sa louve. Ses doigts fourmillent, la colère bourdonne dans son crâne : son esprit animal réclame de sortir, lui hurle d’agir. Lui intime presque de grogner et de mordre le Serdaigle pour de vrai. Mais Zélie est pour le moment suffisamment lucide, et la première chose qu’elle fait, c’est de lui attraper son immonde tignasse, et de tirer dessus en lui donnant des coups de pieds.

« Laisse-le ou j’t’arrache les oreilles ! »

Et pour appuyer sur ses mots, une de ses mains vient attraper son oreille pour tirer dessus. Ses ongles s’enfoncent dans la chaire, y laissera probablement des marques. Zélie s’en fiche, elle veut juste éteindre sa colère, abimer le visage d’Edgar jusqu’à le faire regretter de s’en être pris à Evan une nouvelle fois. L’humilier, l’écraser, lui détruire le visage jusqu’à ce qu’il comprenne enfin si c’était nécessaire. Après tout la troisième année savait se battre depuis gamine, ce n’était pas un peu de sang et de douleur qui allait lui faire peur.

« T’as mérité c’qui t’arrives connard ! »

Alors qu'elle aiguillait deux élèves qui s'apprêtaient à entamer le parcours, des éclats de voix retentirent derrière elle. Emelyn se retourna vivement. Un élève de Poufsouffle se trouvait face à elle, penaud, un regard de chien battu. C'était Gregory Prescott. Pas très habile avec sa baguette, mais d'après le professeur Crowley, très doué en potions et botanique.

- M'dame, y'a ... y'a Edgar qui a pété un câble !
- Comment ?

Si elle avait bien horreur de quelque chose, c'était les élèves turbulents. Ceux qui ne respectaient pas les consignes, l'ordre qu'elle s'efforçait d'imposer dans sa classe. Accompagnée par Gregory, Emelyn arriva sur les lieux de la bagarre. Elle n'en croyait pas ses yeux. Edgar s'était jeté sur Evan, ils se donnaient des coups et Zélie avait rejoint le mouvement en empoignant le Serdaigle par les oreilles. Les autres élèves entouraient la rixe, encourageant presque les trois élèves à se battre.

Emelyn du jouer des coudes pour passer. Ses yeux lancèrent des éclairs foudroyants sur les élèves proches d'elle, et par instinct de survie, ils s'écartèrent et tombèrent dans un silence contrit. D'un simple mouvement de baguette, la professeur immobilisa Evan, Zélie et Edgar. Ils furent comme figés dans le temps, mais très conscient de ce qui se passait.

- Par Merlin ! Que se passe-t-il ici ?!

Elle rompit l'enchantement et demanda aux trois élèves des explications. Zélie et Evan étaient couverts d'une substance malodorante. Edgar avait les joues en feu, l'uniforme complètement débraillé. Emelyn était particulièrement déçue du comportement d'Evan, un élève qu'elle estimait énormément.

- Comment osez-vous avoir un tel comportement dans mon cours ? J'enlève 10 points pour chacune de vos maisons et j'écriais à vos parents. Ce genre d'attitude est intolérable ! Monsieur Wheeler, vous me décevez beaucoup. Miss Twig, je suis à peine surprise de vous voir mêlée à tout ça, quand à vous Monsieur Rowell ... il serait sage de vous reprendre en main. Deux heures de retenues tous les mercredis soir, jusqu'aux vacances d'Avril vous permettra peut-être de réfléchir à vos actes. Dans mon cours, on se tient correctement.

Sidérée, Emelyn ne pouvait plus les voir. Elle pointa du doigt le château.

- Pour vous, le cours est fini ! La prochaine fois, ça sera un tour direct dans le bureau de la Directrice. Est-ce bien clair ? Allez vous débarbouiller, vous deux.

Elle indiqua Evan et Zélie d'un air sévère. Quand à Edgar, ce fut plus de la désolation qui se lisait sur son visage. Ce môme était une cause perdue. Il était si différent de son frère ainé, s'en était affligeant. Elle se rapprocha de lui, droite et imposante.

- Monsieur Rowell, ce n'est pas la première fois que votre comportement dépasse les limites. Si je convoque vos parents, j'imagine que ça calmerait vos pulsions. Mais je me contenterai de leur écrire. Maintenant filez, et que je ne vous vois plus !

Evan aurait dû se douter que ça arriverait. Au fond même il le savait, il savait que quand enfin Edgar comprendrait ça allait partir en crise. Cela dit il ne s'était pas vraiment attendu à ce que son ancien ami ne passe cette limite, qu'il ne se jette sur lui et se mette à le frapper. Il fallait dire pourtant qu'il l'avait poussé à bout, qu'il aurait beau se cacher derrière le fait qu'il l'avait mérité pour tout le mal qu'il lui avait fait, il lui en avait fait tout autant au final. Il avait tourmenté Edgar et si il avait commencé à se rendre compte qu'il était allé trop loin, il n'avait pas mis fin à cette ultime moquerie qu'ils avaient préparé avec Zélie. C'était cruel, tout simplement. Mais chaque fois qu'il voulait tout arrêter, s'excuser même, il avait de nouveau cette douleur qui lui donnait envie de chialer en repensant à la blessure que lui avait infligé Edgar. Ce n'était pas juste l'humiliation, c'était à quel point Edgar avait été important pour lui pour se rendre compte que tout ça... ça ne valait rien.

Alors oui, Evan aurait mieux fait de ne pas répliquer, de juste se protéger jusqu'à ce que la professeur ne vienne inévitablement les séparer. Mais il n'avait pas résisté, avait rendu les coup, avait même eut le soutien de Zélie qui tentait de décrocher Edgar de sa personne. Mais comme prévu Riopse avait fini par arriver, les figeant tout en figeant de peur la foule qui s'était rassemblée autours d'eux, avant de les libérer et de leur demander avec une colère certaine qu'est-ce que tout ça voulait dire. Se relevant, Evan avait la tête baissé, regardant le sol d'un air à la fois coupable mais aussi en colère, encaissant le savon de leur professeur. Du moins jusqu'à ce que celle ci ne prononce son nom, suivit du mot déception. Evan avait relevé la tête vers elle, un visage de détresse sur le visage. C'était terrible, mais ce cours et l'estime que semblait lui porter Riopse malgré son caractère pas toujours facile à gérer... ça représentait beaucoup pour lui. Même si son avenir il le voyait dans le cinéma, savoir qu'un adulte, un professeur, appréciait ses compétences, l'estimait en tant que sorcier et croyait en ses capacités, c'était quelque chose dont il avait terriblement besoin. Evan n'avait peur de rien, il était même très intelligent à sa manière et vif d'esprit, mais il n'en restait pas moins un gamin turbulent, hyperactif et avec une capacité de concentration limité, raison pour laquelle s'intégrer n'était pas toujours chose facile pour lui, pas plus qu'avoir l'approbation des adultes. Alors oui, entendre Riopse dire qu'elle était déçu était un coup vraiment dur.

« Mais madame ! C'est lui qui m'a attaqué ! Je n'ai fait que me défendre. Je... je ne voulais pas... » avait-il tenté de se défendre, avant de baisser la tête en sachant pertinemment que ça ne servirait de toute manière à rien « C'est pas juste... » ce n'était même pas à cause de la punition, il s'en fichait de la punition ! Quoi que se retrouver coincer avec Edgar ne l'enchantait clairement pas. Mais là c'était vraiment le regard de leur prof. Et en parlant de regard il en lança un noir à Edgar, un qui semblait dire : Tout ça c'est ta faute ! Encore ! Avant de se retourner et de partir d'un pas rapide et frustré, quittant la salle pour aller tenter de se débarbouiller comme Riopse le leur avait demandé. Il détestait Edgar... il le détestait car encore une fois il lui donnait envie de pleurer car il souffrait toujours de leur lien brisé et qu'il n'arrivait toujours pas à comprendre comment ils pouvaient se faire aussi mal l'un à l'autre, même si dans ce cas précis il était lui même responsable de ce qui était arrivé en ayant participé à ce mauvais tour.