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 7 mai 2010 - Je te ferais parler

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Balthazar Rowell

5ème année
Balthazar Rowell
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Message(# lien) Sujet: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty24.03.24 22:24

@Émile McRaven
avec @Ryland Beresford et @Ackley Bridge en fond.

Il avait eu sa confrontation avec Wheeler. Ça, c'était fait. Mais Balthazar savait qui était sa véritable cible depuis le début. Cela faisait des mois qu'il aurait dû s'en charger, pour de bon, de façon nette et précise. Avec ce genre de racaille, rien ne suffisait. Ni une convocation chez la directrice, ni une conversation claire et nette. Non, ce qu'il fallait à Emile, c'était une bonne claque pour qu'il comprenne enfin ce que cela signifiait, de rester à sa place.

Oak n'avait pas été ravi quand Balthazar lui avait formulé son plan. Savoir que Ryland serait de la partie ne lui plaisait pas. Et malgré tout, il avait accepté de le suivre coûte que coûte. Parce que Mac Raven n'était pas Wheeler. Il savait se battre, et n'hésitait pas à se défendre quand on s'en prenait à lui. Si Balthazar avait besoin de lui parler en tête à tête, il lui faudrait le maitriser.

Pour ainsi dire, Balthazar ignorait pourquoi il laissait Ryland l'aider dans cette démarche. Peut-être parce qu'il avait besoin de bras pour sa démarche. Et que mis à part Oak, Ryland était l'un des seuls assez fous et vicieux pour accepter de participer. Rien n'avait été enterré, bien sur. Mais pour l'instant, le Serpentard était un mal pour un bien, c'était ce qu'il avait dit à Oak, justement.

"Eyh Mac Raven !"

Fit-il d'un ton sec mais assez fort pour qu'Emile l'entende. Il était en train de descendre les marches terreuses taillées à même dans l'herbe, l'aidant à rejoindre l'enclos des créatures magiques, en contrebas. C'était le soir, le ciel s'était teint de rose et de violet, et le soleil avait déjà commencé sa descente. Bientôt, dans une petite heure, il ferait nuit. Et à cette heure, le seul encore présent aux enclos, c'était Mac Raven.

"Toujours les mains dans la merde à ce que je vois."

Fit Balthazar sèchement. Et c'était le premier détail qui pouvait laisser entendre que son attitude avait changé. La dernière fois qu'il s'était montré aussi sec, cela remontait aux affaires avec edger, au moment où Balthazar était venu le voir, après l'épisode avec les braconniers. Clairement, et sèchement, il avait dit à Emile de ne plus approcher Edgar. Un rare moment où le Gryffondor s'était adressé à lui avec sérieux. Habituellement, le Gryffondor lançait ses vannes, ses piques et ses moqueries avec un sourire quelque peu narquois. Il avait toujours été comme ça avec Emile. Cela avait commencé en deuxième année, et cela s'était empiré en troisième année. Balthazar s'était subitement calmé en quatrième, avant de se permettre une ou deux petites remarques en cinquième. Jamais des horreurs, juste des tacles, des vannes sur comment le Poufsouffle était pauvre et quelque peu débraillé, des moqueries visant surtout la différence de monde dans lequel ils évoluaient. Jamais sur le père d'Emile, Balthazar ne se l'était jamais permis. Mais il avait tendance, surtout en présence d'Oak et de Claude, à se comporter comme un sale con prétentieux avec Emile. En réalité, le dernier souvenir qu'Emile pouvait avoir où leur relation était plaisante, fut probablement la première année, à l'âge où chacun cherchait ses repères. Peut-être auraient-ils pu devenir amis, à cette époque. Mais chacun avait fait ses rencontres de son coté, et cela ne s'était pas fait.

Il avait commencé à être quelque fois moqueur, après quelques semaines depuis leur dernière conversation. Le retour à la réalité. Mais ce soir là, cela avait de nouveau changé. Le Gryffondor venait pour avoir une conversation sérieuse, Emile pouvait le sentir. Et il ne fallait pas réfléchir longtemps pour deviner à quel propos.

"J'ai à te parler."
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Émile McRaven

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Émile McRaven
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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 13:43

Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas pu souffler ainsi.

Nettoyer les enclos était une tâche ardue, mais Émile y mettait toute son énergie. Cela l'apaisait et puis, la reconnaissance muette des animaux lui faisait un bien fou. Émile avait certes les mains dans la boue, dans les excréments, dans la paille, mais il était heureux. Cela lui permettait de s'évader, d'échapper aux cours et aux révisions, de ne pas penser aux reculs d'Erin qui repoussait muettement ses avances et qui se contentait de hausser les épaules lorsqu'il tentait de caresser ses cheveux ou de l'embrasser. Cela le frustrait et il se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour mériter ça. Heureusement, ses petits malheurs quotidiens qui se limitaient à des disparitions d'objets, des dégradations et des lettres de menaces avaient cessés. Son hibou était revenu, amaigri certes mais en bonne santé. C'était déjà un bon point. Tout en remettant une pelle de paille sur le sol de l'enclos, Émile se dit que sa situation connaissait une sorte de statut quo. Son père était toujours en grandes difficultés financières, mais il s'en sortait. Émile, lui, n'avait que ses soucis de coeur à gérer, et ses révisions pour les examens. Au final, il n'était pas vraiment à plaindre. Le garçon sourit, profitant de l'exercice procuré par le nettoyage de l'enclos, de l'air pur, et des bruits de la forêt environnante. Oui, il était vraiment bien, ici, seul avec les animaux.

Des bruits de pas et une voix l'interpellent. Émile releva la tête et lâcha un soupir discret quand il reconnu Balthazar Rowell. Ce dernier avait toujours représenté une plaie à ses yeux, un arrogant petit fils à papa et à maman, plein aux as, qui prenait un malin plaisir à le tourmenter quand il en avait l'occasion. C'était encore gentil, car il se contentait d'insultes, de piques, de remarques déplacées. Émile l'ignorait. Il avait appris il y a bien longtemps que les mots ne pouvaient percer sa peau... Du moins pas la sienne. Tant que son père n'était pas impliqué dans les railleries, il parvenait à garder son calme. C'est pour cela que Balthazar avait encore un joli nez droit. Il n'avait jamais osé s'en prendre verbalement à lui à propos d'Andrew, et il ne valait mieux pas qu'il commence. Émile ignora donc superbement Balthazar quand ce dernier lui fit remarquer qu'il avait encore les mains dans la merde. C'était la vérité, puisqu'il était en train de ramasser les déjections de Veaudelune. Émile gardait le dos baissé, occupé dans sa tâche, ignorant le fils à papa et ses amis. Il avait autre chose à faire après tout.

Balthazar lui dit qu'il devait lui parler. Émile ne répondit pas tout d'abord. Il termina de remplir le seau, utilisa sa baguette pour laver ses mains et faire léviter l'objet vers la fosse à purin. Il prit même le temps d'arranger sa tenue en boutonnant son col de chemise. Puis, après une bonne minute d'attente pour Balthazar, il le regarda et pris un air surpris. Il dit : "Oh, tu étais la Balthazar ? Désolé, je t'ai confondu avec un des crapauds violets géants, vous faites les mêmes sons après tout..." Puis il passa devant lui pour ranger le matériel de nettoyage puis il caressa la tête d'un Flereur blessé qui ronronna d'aise. Il dit ensuite, tout en s'éloignant : "Vous êtes bien sur la messagerie d'Emile McRaven. Pour laisser un message, parlez après le bip sonore. Une fois l'enregistrement terminé, appuyez sur la touche dièse !" Il s'éloigna encore de quelques pas tout en signant :"Crétin" puis, une fois à bonne distance, il laissa échapper un "BIP" !

Non mais vraiment, il avait autre chose à faire que de supporter l'aîné des Rowell.


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 14:13

@Émile McRaven en compagnie de @Ryland Beresford et @Ackley Bridge

Y avait-il une forme de rivalité entre eux ? Peut-être, bien que chacun le nierait au final. Ils n'étaient que deux adolescents du même âge, qui peut-être, voyait en l'autre certaines qualités, mais surtout les défauts. Et ils s'attardaient sur les défauts, car à observer les qualités, peut-être se sentiraient-ils mal à l'aise à respecter l'un, à admettre qu'ils auraient pu s'apprécier dans une situation autre. C'était le cas de Balthazar, surement, bien qu'il ne s'en rendait ni compte, ni ne l'admettrait jamais. Non. Emile n'était qu'un petit bouseux, voilà ce qu'il préférait retenir. Un bouseux qui jouait les gentils et les discrets, qui n'usait pas de son plein potentiel. C'était ainsi qu'il l'avait vu pendant un temps. Et depuis cette année, il avait surtout compris qu'Emile Mac Raven était une petite brute bien couarde. Une brute qui s'en prenait aux plus faibles, et qui cherchait encore à jouer les victimes après coup. Il méritait son mépris.

Emile ne se laissait jamais impressionner par l'ainé des Rowells. Au contraire, il lui rendait les remarques avec des insultes tout aussi puériles. Certains auraient pu y voir une forme de complicité ... qui aurait nécessité un peu plus de franchise. Mais à ce moment, l'un n'était pas en état de blaguer, d'échanger quelques piques stupides et méchantes. Non, Balthazar n'était pas là pour rire. Emile l'ignorait, comme il savait si bien le faire. Il appartenait à cette caste de gens qui jugeaient Balthazar pour son rang. Comme Blackwell ou Gibson pour qui, naitre dans une famille de sang-pur faisait de toi un connard prétentieux. Voilà pourquoi Balthazar s'amusait parfois à jouer de ce trait avec eux, pour les renforcer dans leurs préjugés. Mais le Poufsouffle, lui, était plus du genre à ne pas faire de cas. Il ne s'énervait pas, il ignorait. Il renvoyait une pique, puis s'en allait, ou vaquait à ses occupations sans répondre à la provocation. Une attitude qui décontenançait souvent. Balthazar se demandait parfois ce qu'il fallait dire ou faire pour sortir Emile de ses gonds. Il y avait réfléchi, mais n'avait jamais eu la vilénie de tenter l'expérience. La seule fois où il avait failli, c'était sous l'influence de Ryland. Mais ça, c'était fini. Enfin, il le pensait.

"Tu as l'air bien fier Mac Raven ..."

Fit Balthazar en se tenant prêt des poteaux. Il ne comprit pas le signe qu'avait fait Emile, ne connaissant rien à rien au langage des signes. Mais depuis le temps qu'ils étaient en classe ensemble, il savait qu'Emile laissait entendre sa pensée à travers ses signes. S'il lui en faisait un maintenant, ce n'était probablement pas un compliment.
Balthazar esquissa un petit sourire, totalement faux, une pure construction pour jouer l'amusé dans cette situation qui ne lui donnait pas envie de rire. Le seul plaisir qui le traversait, c'était l'idée d'assouvir sa vengeance contre Raven.

"J'imagine que les mecs comme toi se sentent ainsi, bien fiers, après ce qu'ils ont fait ..."

Il arrêta brusquement de sourire, cessant cette comédie, regardant Emile dans les yeux, espérant avoir capté son attention dans sa manière de parler. Il laissa un silence se créer, de quoi laisser Emile réfléchir aux mots du Gryffondor, d'interroger un peu sa conscience, s'il en avait une. De quoi laisser à Balthazar l'occasion d'inspecter sa réaction. Et autre chose ... Enfin, quand il eut l'attention suffisante d'Emile, il précisa sa pensée :

"Après ce que tu as fait à mon frère."

Voilà l'intention, et ce fut comme un signal pour ses complices. Ils s'étaient tous les deux rapprochés, empruntant un autre chemin que Balthazar. Ce dernier, n'était qu'une diversion. S'introduire pour qu'Emile ne fasse attention qu'à lui, et ne voit pas les deux autres s'approcher dans son dos et le surprendre.
Ils lui recouvrirent la tête d'un sac en tissu, de quoi l'empêcher de voir et surtout de crier. Il eut beau se débattre, et malgré sa force, les deux autres étaient musclés. L'un d'eux avait une poigne de fer. Et surtout, ils avaient l'avantage de la surprise. Emile put sentir son corps être soulevé par quatre mains fermes et solides. Il put entendre la voix de Balthazar dire à ses complices :

"On va au lac ..."

Ils s'éloignèrent au trot des enclos, Emile étant impuissant et perdu dans l'obscurité d'un sac qui laissait à peine suffisamment d'air pour respirer. Le transport dura quelques minutes, un temps incertain. L'air se refroidit, mais était-ce parce que le soleil disparaissait peu à peu, ou parce qu'ils arrivaient dans une zone plus humide. Ils s'immobilisèrent puis, après quelques secondes, le Poufsouffle put entendre la voix de Balthazar de nouveau, maugréé quelques sons inaudibles. La seconde suivante, Emile sentit son corps se raidir, ses jambes se soulevèrent et son corps entier se souleva, se libérant enfin des prises de ses ravisseurs. Mais aucune chance de se libérer, le corps à la merci d'un sortilège de lévitation avancé. Le sac en tissu se retira enfin, rappelé par la gravité. Emile le vit tomber dans l'eau qui se trouvait en dessous de lui, celle du lac noir dont les eaux noires luisaient encore un peu de la lueur du soleil. Sa tête était en bas, son corps retourné par le sortilège de Balthazar. Emile put l'apercevoir, sur la rive qui se trouvait à quelques mètres seulement. Un peu en arrière, les deux complices de Balthazar : Ackley Bridge, dit Oak, le fidèle toutou de Balthazar, et Ryland, l'une des pires ordures du château.

Balthazar maintenait le sortilège, regardant Emile avec un air condescendant et sérieux.

"Moins fier, maintenant, hein ?"

Lui fit-il.
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 14:57

Ce qu'il avait fait ?

Émile leva un sourcil, étonné. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi Balthazar lui disait cela. Puis, après quelques secondes, il comprit. Edgar. Il lui en voulait par rapport à son frère. Le jeune homme resta impassible, regardant son camarade dans les yeux. Il n'avait pas peur de lui. Ce n'était qu'un fiston de fiche après tout, gâté par ses parents, choyé et né avec une cuillère en argent dans la bouche. Émile ne l'enviait pas. Balthazar n'avait aucun mérite après tout, contrairement à lui qui avait appris énormément de choses de la vie en peu de temps. Il savait se débrouille seul, sans l'aide de qui que ce soit, et était même capable de vivre indépendamment, de travailler pour gagner sa vie. Il savait même effectuer des formalités administratives. La preuve, il remplissait lui même son dossier scolaire à chaque rentrée.

Il dit à Balthazar : Tu as mal tourné ta phrase, le richou. Tu devrais dire : après ce que ton frère m'a fait. Puis, sans qu'il puisse réagir ou crier, on lui enfonça un sac sur la tête. Aveuglé, à peine capable de respirer, il se débattit de toutes ses forces. Puis, comprenant qu'il ne pourrait pas s'échapper. Il se relacha complètement, préférant réfléchir à une manière de s'en sortir. Il était seul face à des gars plus fort que lui, il allait devoir jouer la carte de la patience. Émile pensa à son père et, instinctivement, il se détendit. Andrew serait resté calme dans cette situation. Il aurait appréhendé cela avec détachement, et c'est ce que son fils devait faire. Ne pas paniquer, ne pas se mettre en colère, et tout irait pour le mieux. Il essaya même de deviner sa destination, quand la voix de Balthazar annonça le lac. Émile se dit, distraitement, qu'il aurait sans doute choisi le même endroit. Rien de tel que le lac noir pour être tranquille, tant il était immense. Il y avait beaucoup d'endroits où se cacher.

Il sentit que son corps était soulevé par un sortilège, tout comme l'air froid qui commençait à refroidir ses membres. Il était arrivé au lac, à en juger par l'odeur de vase et d'eau douce qu'il pouvait sentir à travers le sac. Ce dernier tomba à l'eau, et Émile vit qu'il était suspendu la tête en bas, maintenu dans les airs par un sortilège de lévitation avancé. Il sentit le sang lui monter à la tête et cela lui donna la nausée, mais il parvint à rester calme, malgré son coeur qui battait la chamade. Andrew, il devait penser à Andrew, à son sourire, à son rire. Émile se détendit et il soupira. Quand Balthazar lui adressa une remarque condescendante, Émile répondit : Peut mieux faire... Il dit aux autres gars présents, Ryland et Oak, les toutous de Balthazar : Salut les mecs ! On lèche les bottes du gosse de riche à ce que je vois ?

Émile parvint même à lâcher un rire tant la situation était cocasse. Il dit à Balthazar : Tu crois que ton petit copain le Comte appréciera d'entendre ce que tu as fait ? Je ne me gênerai pas pour raconter à tout le monde que tu enlève des élèves Balthazar.


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 16:18

@Émile McRaven

Il avait du cran. Il fallait le reconnaitre. Et c'était probablement une pensée fugace qui traversa l'esprit d'Oak et de Ryland en voyant Emile leur parler d'un air moqueur, suspendu la tête en bas au-dessus du lac. Certains auraient déjà supplié, pleuré, imploré, paniqué. Mais pas Emile. A croire qu'il avait déjà traversé de telles épreuves. Balthazar tenait sa baguette, et lui, ne riait pas. Son regard était dur, implacable, bien loin du plaisantin agaçant et prétentieux qu'il se contentait d'être à longueur de temps. A nouveau, il donnait le sentiment d'être plus âgé, d'être plus grave tant ses traits étaient fermés aux remarques d'Emile. Le Poufsouffle osait sourire dans cette situation. Non ... pas dans cette situation ... il osait sourire tout court. Il n'en avait pas le droit. Et cette réaction vint alimenter la colère qui faisait agir Balthazar depuis quelques jours. La même qui avait permis à Ryland d'enfoncer ses crocs dans sa chair, et de s'accrocher à lui telle la sangsue qu'il pouvait être.

Emile usa de ce qui, à cet instant, lui parut son seul moyen de pression dans cette situation. Il irait tout raconter au comte ... quel comte pensa Balthazar ? Il ignorait tout de cette conversation qu'avaient eu ses parents avec Loup Emrys, qu'Emile avait missionné l'Auror pour enquêter sur son affaire. Une affaire que ses parents avaient préféré garder sous silence après coup. Mais Balthazar finit par faire le lien, car le seul comte avec qui il s'était rapproché ces derniers temps, c'était Emrys. Et s'il ignorait comment le Poufsouffle pouvait le savoir, il s'en moquait bien. Il entendit la menace soufflée d'Emile et y répondit par un grand silence qui persista quelques secondes.

"Qui te dit que tu seras encore en état pour lui parler ?"

Puis la gravité rappela Emile qui sentit son corps chuter. Il tomba dans l'eau glacée du lac, heureusement assez profonde pour ne pas se rompre le cou contre le fond. Quelques secondes de liberté, et de torture avant que Balthazar ne relève sa baguette, et ne relève le corps trempé d'Emile dans les airs, dans sa position initiale.

"Et là ?"

Fit-il calmement, retenant du mieux la hargne qui le rongeait. Après ce bref plongeon, il osait croire que le Poufsouffle arrêterait de rire, qu'il comprendrait tout le sérieux de la situation dans lequel il se trouvait.

"Prêt à discuter ?"

Fit calmement le garçon, imperturbable à ce qu'il infligeait à Emile. Jusqu'à maintenant, l'idée de faire du mal à Emile lui procurait une sensation de plaisir, de justice. Mais alors qu'il tenait son sort à sa baguette, Balthazar avait le sentiment de ne rien ressentir. Tout ce qui l'importait à ce moment, ce n'était pas de faire du mal à Emile, ou de la faire plier, non. Ce qu'il voulait, c'était qu'il passe aux aveux.

"Si tu me disais maintenant ce que tu as fait à Edgar ?"

Il se répétait, mais il osait croire que maintenant, Emile arrèterait de se moquer de lui.
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 20:08

Visiblement, cela l'avait touché.

Émile y était allé en total inconnu, jouant la carte du bluff. Il s'était dit que, si Emrys avait parlé aux Rowell, il y avait peur être une chance pour qu'il connaisse Balthazar. Entre grandes familles de sang pur, ils doivent tous se fréquenter, non ? Émile prétexta donc que Balthazar était ami avec le comte et que ce dernier ne serait pas forcément très content d'apprendre qu'il enlevait ses camarades pour les faire parler et pour s'amuser. Visiblement, cela ne plut pas à Balthazar, même s'il restait complètement stoïque. Émile ne s'attendait en revanche pas à une telle réaction de sa part. Quand il percuta et s'enfonça dans l'eau glacée, il sentit sa respiration se couper et il ouvrit instinctivement la bouche, en quête d'air, avalant une grande gorgée d'eau gelée. Bon sang ! Il se débattit et, au moment où sa tête allait retrouver la surface, il rejaillit de l'eau, de nouveau la tête en bas, soulevé par le sortilège de lévitation. Émile toussa, retrouvant son souffle et il cracha un peu d'eau du lac.

Balthazar lui demanda s'il était prêt à discuter. Émile toussa encore un peu et répondit, sur un ton haletant : Il en a eu marre que tu lui suce la glotte c'est ça ? Tu sais, toute l'école est au courant que t'a joué les mignons devant Emrys. Fais pas l'innocent ! Je vais pas me gêner pour raconter à toute l'école ce que tu m'as fait. En plus de passer pour un suce boules tu seras également un putain de criminel aux yeux de l'école ! Il toussa une nouvelle fois. C'était encore du bluff. Il n'en savait rien si Balthazar avait rencontré le comte ou pas. Si cela ne fonctionnait pas, tant pis, il jouerait une autre carte, il en avait des tas. Émile, suspendu la tête en bas, avait sa chemise qui remontait sur son menton, dévoilant son ventre et son torse pâle et trempé. Il avait froid, mais il tenait bon, même si, au fond de lui, la peur commençait à naître doucement et à faire son bonhomme de chemin dans son esprit.

Balthazar lui ordonna de lui dire ce qu'il avait fait à son frère. Émile le regarda et dit : Ton frère... Ton frère... Ah ! Celui que tu ignorais jusqu'à ce qu'il fasse parler de lui ? Pas très glorieux comme figure fraternelle. Émile toussa et reprit : Tu sais déjà ce que je lui ai fait. Quand il y a eu cette histoire de photo, je l'ai frappé, mais j'ai déjà payé pour ça, et je le paye encore, crois moi. Voir mon père mourir de faim pour un appareil photo à la con me ronge un peu plus chaque jour. Il avait dit cela sur le ton de la fureur et il reprit : Après, il y a eu l'histoire avec les braconniers, mais la, on s'est entraidé avec ton frère. Je lui ai sauvé sa peau, pour tout te dire. Et après quelques secondes, il dit enfin : Il y a quelques temps..' Il est venu me voir, vers les enclos. Il m'a proposé de l'argent pour mon père. J'ai refusé, par fierté. Et il est parti sans dire un mot de plus. Je ne l'ai pas revu depuis. C'est la vérité, Balthazar. J'ai appris qu'il était parti à l'hôpital le soir même, que lui est il arrivé ? Son regard était sincère, tout comme sa question. Il regrettait ce qui était arrivé et, même s'il n'appréciait que peu les Rowell, il ne leur voulait pas de mal


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 20:51

@Émile McRaven

La tension montait, mais Emile restait brave. Parfois, c'était à se demander ce qu'il faisait chez les Poufsouffles. Le garçon n'aurait jamais démérité chez les Gryffondors, tant il savait se confronter à l'adversité. Mais déjà, des failles apparaissaient. Emile passait aux menaces, au fait qu'il irait raconter ce que lui faisait Balthazar actuellement. Tout se saurait. Balthazar resta de marbre, mais il tourna sa tête vers Oak et Ryland, et leur posa une question, suffisamment fort pour qu'Emile entende :

"Vous m'avez vu lui faire quelque chose, vous ?"

Il les laissa répondre, s'attendant à ce que ce soit à la négative. Puis il se tourna vers le Poufsouffle, sans lâcher sa prise, avec un œil condescendant et défiant. Qu'il parle, qu'il aille crier sur les toits ce qu'il s'était passé. Personne ne le croirait, ou du moins, pas suffisamment de monde pour que cela ait un réel impact. Ce ne seraient au final que des accusations infondées, puis des rumeurs, jusqu'à ce que tout le monde oublie cette histoire. Mais il ne le verbalisa pas, sa remarque avec ses potes en disaient long. Probablement que le Poufsouffle comprendrait l'allusion.

Emile était prêt néanmoins à parler d'Edgar, avec un tantinet de sérieux, celui que Balthazar attendait de lui. Il passa aux aveux, mais pas ceux que Balthazar attendait. Il parla des photos, ce qui laissa le garçon de marbre. Tout comme la remarque sur combien il avait été un mauvais frère ne semblait pas l'avoir touché. Après tout, que faisait-il à ce moment, si c'était agir pour l'honneur de son frère, et de sa famille. Raven pouvait le critiquer, il ne le connaissait pas le moins du monde, ne connaissait pas sa relation avec Edgar. Fils unique, il n'avait aucun moyen de comprendre ce lien.

Il évoqua les braconniers. Et le visage de marbre se fissura, laissant échapper une crispation de fureur. A nouveau, le garçon laissa Emile tomber à l'eau dans un gros splash. Puis, la seconde suivante, le remonta aussitôt.

"Tu lui as sauvé la vie ? Tu lui as sauvé la vie ? C'est pour ça qu'il s'est retrouvé couvert de blessures ? La main broyée ? A cause de qui s'est-il retrouvé là-bas ? Hein ?"

Il attendait une réponse, qu'Emile réfléchisse un peu à ses actes, plutôt que de se donner le beau rôle. Il voulait qu'il voit enfin comment Balthazar voyait toute cette histoire. Comment son peureux de frère s'était-il retrouvé face à des braconniers ? Parce qu'Emile l'avait probablement convaincu, ou forcé. C'était certain.
Il se retint un instant, regardant le "héros" comme Emile semblait se complaire dans cette idée. Ce héros trempé et pendouillant, payant enfin pour ses crimes.

Le Poufsouffle reprit, évoquant enfin une histoire auquel Balthazar manquait d'informations. La fameuse conversation. Balthazar en avait eu des échos. Cette courte conversation qu'avaient eu Emile et Edgar, certains l'avaient aperçu de loin. Et parce qu'Edgar avait été sur toutes les lèvres durant ces derniers jours, aussi ironique que ce fut, le mot avait fini par se passer. Jusqu'à ce qu'enfin, elles parviennent à Balthazar. Ce dernier fit un regard en direction de ses complices. Avait-il entendu cette rumeur de la part de Ryland ? Peut-être. Mais en tout cas, Emile la confirmait. Edgar lui aurait proposé de l'argent ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Le Poufsouffle cherchait-il à embrouiller le Gryffondor ? Faisait-il du chantage à Edgar depuis tout ce temps ? Tout était possible. L'ainé avait entendu des récits surprenants sur les déboires de son frère, un à un. Certains par ses camarades de maison, sur ce qu'Evan Wheeler et les autres lui avaient fait subir. D'autres, par Ryland même, le seul à qui Edgar avait fini par se confier ces derniers mois. Et le souci était que le Serpentard, avait bien pris soin d'améliorer la vérité, de la rendre plus condamnable pour certains concernés, dont Emile.

"Tu as refusé ? Pourquoi ... l'argent des Rowells est trop bon pour monsieur, c'est ça ?"

Fit-il en riant un peu, toujours amusé par cette fierté mal placée que pouvaient avoir certains.

"Si ton père crève de faim, tu y repenseras un peu, à ta fierté, non ?"

Fit le Gryffondor qui, sur l'instant, ne comprenait absolument pas la réaction du Poufsouffle. Lui qui reprochait un peu plus tôt à Balthazar de voir son père se tuer à la tâche pour cet appareil photo, avait préféré refuser cet argent providentiel.

"Ou peut-être n'était-ce pas de la fierté ... peut-être que tu as des principes, Raven ... peut-être as-tu refusé parce que tu sais le mal que tu as fait ... tu l'enveloppes dans de beaux papiers, mais la raison qui fait que tu as refusé ... c'était plutôt de la culpabilité. N'est-ce pas ?"

Un instant de silence, avant de rajouter :

"Ou du mépris ... du mépris pour Edgar ... pour ce qu'il incarne pour toi, ce que j'incarne pour toi ... il suffit de voir ton attitude pour le comprendre. Tu joues les fiers et les nobles Raven ... mais tu n'es qu'une chose, qu'une petite brute qui déteste les sangs purs ... comme beaucoup dans cette école."

Il le laissa entendre ce qu'il avait à dire, sa théorie, qui se tenait. Puis il précisa enfin :

"Et pire que tout, Raven, cela prouve ce que nous savons tous, ce pour quoi personne dans cette école ne t'écoutera si tu te plains ... tu n'es qu'une sale petit menteur."

Il laissa un léger temps, presque théâtral pour que l'information monte au cerveau, s'il fonctionnait encore dans la position désagréable où se trouvait Emile.

"Tu veux savoir ce que je crois ? C'est que tu sais très bien ce qui est arrivé à Edgar ... que tu sais très bien pourquoi, quelques heures après être venu te voir, il dégueulait du sang sur ses camarades ..."
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 21:43

Émile était dans dans le pétrin.

Balthazar ne le croyait pas. Et déjà, quand il menaça de tout raconter, Balthazar demanda à ses amis s'ils avaient vu quelque chose ce soir et, bien entendu, ils répondirent par la négative. Émile lâcha un rire dépité et répondit, en toussant : Bien évidemment. Mais tu as oublié un détail, crétin. La Directrice possède une Pensine. Rien ne m'empêche de lui demander de consulter mes souvenirs, et elle verra ce que tu as fais. Il se doutait cependant que la directrice ne gacherait pas son temps précieux pour un fils de moldu, mais il pouvait toujours tenter d'effrayer Balthazar avec cette hypothèse. Après cela... Il n'aurait pas d'autre choix que de serrer les dents et d'attendre que son rival se lasse. Émile pensa une nouvelle fois à son père et il soupira. Il aurait aimé l'avoir à ses côtés. Andrew était toujours de bon conseil, même en de pareilles situations.

Émile commença à raconter sa version des faits à Balthazar et, lorsqu'il évoqua les braconniers, le grand frère Rowell lui fit de nouveau rencontrer l'eau froide du lac en lui demandant pourquoi son frère avait été en si mauvais état. Émile lâcha un hurlement, cette fois ci, et toussa de nouveau avant de crier : Mais t'es malade Rowell ! T'es un grand malade ! Émile avait peur, maintenant. Balthazar semblait vraiment lui vouloir du mal. Émile ne savait pas quoi faire. S'il continuait à le provoquer, Balthazar allait sans doute continuer à le tourmenter ainsi. Alors, autant coopérer et lui donner ce qu'il voulait. Émile lui répondit, en hurlant : Ce sont les braconniers qui lui ont fait ça ! J te jure ! J'ai essayé de les repousser mais ils étaient trop nombreux et trop forts ! Je n'ai pas pu les empêcher de le blesser ! Il secoua la tête essayant de se débattre pour se libérer du sortilège. Non, il devait se calmer, il devait penser à Andrew.

La pensée de son père, souriant, riant, le calma suffisamment pour qu'il raconte la suite. Et les propos de Balthazar enflamment à la fois sa peur et sa colère. Il osait insulter sa fierté, ses valeurs. Émile l'écouta tout en dardant sur lui un regard noir. Il lui répondit finalement : Ta famille a humilié la mienne. Tu crois que j'accepterais davantage d'humiliation en prenant votre argent ? Je préférerais voir mon père mourir de faim, et il aurait pensé la même chose. Il aurait refusé l'argent, lui aussi, car nous refusons de dépendre de qui que ce soit, encore moins d'une famille comme la tienne, qui se donne un genre et se cramponne au cul des plus grands de ce monde. Puis Balthazar changea de discours et supposa que, si Émile avait refusé, c'était par culpabilité et il envisagea même qu'il était responsable de l'état d'Edgar. Émile ouvrit grands les yeux en entendant la révélation de Balthazar. Il avait ignoré la pique de son rival, ne retenant qu'une information : Quoi ? Il crachait du sang ? Mais on m'avait dit qu'il avait fait juste un malaise ?! Qu'est il arrivé, Balthazar ? Il avait parlé avec sincérité, se demandant réellement ce qui avait pu arriver à Edgar. Il demanda : il est malade ? Ou il a été empoisonné ?! Il s'est fait pas mal d'ennemis dans l'école avec l'histoire des photos tu sais ! J'aurais jamais fais ça pour ma part, tu le sais, tu connais mon niveau en potions ! Crowley me traite de goule borgne à chacun de ses cours. Tu crois réellement que j'aurais pu faire ça à Edgar ? Alors que je lui ai sauvé sa misérable peau quelques semaines avant ? Réfléchis un peu, Balthazar !


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty25.03.24 22:58

@Émile McRaven

Cela n'avait pas marché. La vaine tentative d'Emile pour faire peur à Balthazar, évoquant la directrice, la pensine. Même s'il avait un ascendant à ce niveau là, cela n'aurait pas arrêté la détermination du Gryffondor à faire justice. Il voulait qu'Emile ait peur, il voulait qu'Emile révèle ce qu'il avait fait. Car entre tremper un camarade gentiment dans l'eau, et empoisonner un camarade, il y avait un monde. Et pour Balthazar, le coupable était là. Il voulait simplement qu'il avoue. Celui qui paierait les crimes, c'était Emile.

Il insista sur le fait qu'il avait voulu protéger Edgar des braconniers, que c'était eux les coupables. Et cela lui a valu un nouveau trempage, le troisième, rapproché du second. Ce n'était pas ça que Balthazar voulait entendre à ce moment. Il lui relança à nouveau :

"Ce que je te reproche, c'est de l'avoir contraint à te suivre, sale petit con. De l'avoir forcé à s'opposer aux braconniers."

Même si Emile avait sauver son frère in-extremis des braconniers, Balthazar lui reprochait d'avoir mis Edgar en danger. Comme dit plus tôt, sans l'influence du Poufsouffle, jamais le Serdaigle ne se serait ainsi aventuré en forêt. Emile pouvait prétendre être un héros, il n'avait rien fait de bon dans cette histoire. Il devait arrêter de croire qu'il avait le bon rôle ici. Et Balthazar lui ferait comprendre.

Ayant retrouvé sa hargne, Emile cracha à Balthazar que son père aurait tout autant refusé que lui. Le Gryffondor l'écouta, et comme seule réponse, fit :

"C'est ce que je disais. Du mépris."

Emile le confortait dans sa pensée. Il avait refusé non pas par fierté, mais par mépris. Et Balthazar critiquait cela. Il critiquait ce gosse qui ne cessait de pleurer aux chaumières à cause de la grande famille de sang-pur qui leur avait tout pris. Et qui, lorsque l'un d'eux avait fait un geste, lui avait craché à la figure. Ce n'était pas ça être fier. C'était se conforter dans son malheur.

Emile joua les étonnés, prétextant ne pas avoir su jusque maintenant ce qui était réellement arrivé à Edgar. Il prétendait avoir cru à une simple malaise. Balthazar le fusilla du regard. C'en était trop. Il le fit refit tomber à l'eau, et stoppa sa chute lorsque sa tête et sa poitrine seulement fut immergée. Il le laissa ainsi, trois, quatre secondes, puis le fit remonter. Quelques secondes de sursis, avant de le replonger à nouveau. Deux, trois, quatre, cinq secondes, et il le fit remonter.

"Tu ne savais pas ?"

Fit Balthazar d'un ton hargneux. Il ne croyait en rien la surprise du Poufsouffle, il considérait sa prétendue ignorance comme une insulte qu'il lui crachait au visage. Même maintenant, face à la justice, il osait encore mentir. Emile perdit son calme un instant, assurant qu'il n'avait rien à faire dans cette histoire. Il assura qu'Edgar avait beaucoup d'ennemis dans le château, que s'en prendre à lui était juste hasardeux. Puis il assura qu'il n'avait pas le niveau pour concocter un poison, que ça ne pouvait pas être lui, il était innocent. Il osa évoquer Edgar en parlant de sa misérable peau. Du mépris pour son frère, que Balthazar trouvait, surtout venant d'Emile, comme insupportable. Même après son crime, il continuait d'insulter sa mémoire. Balthazar le fit redescendre, à nouveau la tête dans l'eau. La réponse d'Emile ne lui convenait pas, pire, elle l'enrageait.

Cinq secondes, puis dix, le remontant quand il commença à réellement se tortiller de douleur.

"Tu me prends pour un con, "goule-borne" ? Tu crois que je ne sais pas comment tu t'y es pris ? N'importe quel amateur peut trouver un poison dans ce château ... tout ce que tu as eu à faire, c'était d'attraper Edgar, et de lui faire ingurgiter de force ... ou lui faire boire à son insu."

Cette conversation avait-elle seulement un sens ? Sans doute aucune pour Emile qui avait dû comprendre que Balthazar ne fléchirait pas. Quand au Gryffondor, il était persuadé qu'un peu plus de persuasion finirait par faire cracher le morceau à Emile.

"Je te donne dix secondes pour me dire la vérité. Que tu admettes enfin, sale petite crevure, combien tu méprisais mon frère, combien tu le détestais pour cette histoire de photos, comment tu as ruminé ta vengeance contre ma famille, contre mes parents, et que, comme le sale petit lâche que tu es, le seul moyen que tu as trouvé était de t'en prendre au plus faible ... Admets-le ... ou cette fois, je ne te remonterais pas."

Il allait loin, beaucoup plus loin qu'il ne l'avait cru. Mais il fallait un moment qu'il le fasse craquer, il y arriverait, même si pour ça, il devait encore l'immerger trente secondes, voir une minute dans l'eau glacée et boueuse. La haine de Balthazar s'entendait dans ses mots d'une hargne profonde. Au final, ce n'était pas Emile en soit qu'il détestait. C'était l'image du coupable, de celui qui avait osé faire une chose aussi ignoble. Emile était le parfait coupable. Il avait un motif, des raisons d'en vouloir à Edgar. Pire encore, il avait récidivé avec cette histoire de braconniers. Oui, ça ne pouvait être que lui.
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 6:47

Il avait franchi un point de non retour.

Émile, haletant, l'eau sale du lac dégoulinant de tout son corps et même de sa bouche grande ouverte, affrontait la réalité avec fatalisme. Balthazar était furieux, il n'était plus maître de ses émotions ni de ses moyens. Il était déterminé à obtenir la vérité ou, à défaut, d'effacer les preuves de ce qu'il était en train de faire. Émile regarda l'eau du lac. Balthazar pourrait aisément faire passer sa disparition pour un accident, prétextant que le jeune Émile McRaven s'était bêtement noyé lors de... Oh, pourquoi pas un exercice de vol clandestin ? Tous savaient qu'Emile n'était pas très adroit sur un balai. Il aurait pu vouloir s'entraîner seul pour grappiller des points pour les Buses et, malheureusement, il est tombé de son balai pour percuter l'eau du lac où il s'est noyé, assommé par la chute. Oui cela pourrait être plausible, mais ce ne serait pas une vérité qui suffirait à Andrew. Ce dernier sait que son fils ne prends pas des risques pour rien, encore moins pour des notes. S'il le faisait, c'était pour une bonne raison, comme pour cette histoire avec les braconniers. Andrew retrouverait les coupables, et il les ferait jeter en prison. Émile essaya de se rassurer, mais son coeur battait la chamade.

Balthazar réclamait des aveux, il voulait l'entendre dire qu'il avait fait du mal à Edgar et qu'il l'avait lui même empoisonné. Émile le regarda. Il paraissait sérieux. Il allait vraiment le tuer, le noyer dans cette eau. Émile repensa alors distraitement à sa vie. Il se vit tout petit, tendant les mains vers un jeune homme d'à peine la vingtaine qui chantait et souriait. Il se voyait dans cette voiture, après cet accident, et il voyait son père avachi sur le volant, la tête en sang. Il revoyait son rire, son sourire, sa joie de vivre malgré sa vie qui avait été bouleversée par deux fois ; de par la naissance de son fils et de part cet accident qui lui a coûté son audition. Il revoyait sa grand mère, qui lui apprenait à coudre, il revoyait sa première rentrée à Poudlard et le choixpeau qui le dirigea vers Poufsouffle, cette maison qu'il aimait autant que sa famille. Émile se demanda ensuite ce qu'il aurait fait Andrew, devant une telle situation. Aurait il avoué comme un lâche, même si ce n'était pas la vérité, afin de préserver sa vie ? Ou aurait il bravé la mort ?

La lâcheté et un renvoi de l'école, ou la mort ?

Que faire ?

Émile savait déjà ce qu'Andrew, son exemple, son idole, le seul à être vraiment important dans sa vie (auquel s'est ajouté Erin maintenant) aurait fait. Il revoyait son regard déterminé face aux parents Rowell, face à l'humiliation qu'il venait de subir. Il leva les yeux vers Balthazar et il lui dit, d'un ton ferme et implacable : Alors vas y. Fais ce que tu as a faire. Je ne peux vivre dans le mensonge, je préfère mourir en proclamant que j'ai dis la vérité.


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 11:36

@Émile McRaven  @Ackley Bridge  @Ryland Beresford

Il n'en pouvait plus et bientôt, enfin, il craquerait. C'en était fini du Emile qui jouait les intouchables, qui faisait mine d'ignorer ceux qui le provoquaient. A ce moment, le Poufsouffle avait enfin compris que Balthazar irait probablement jusqu'au bout, pour le faire parler. Il lui avait dit, l'avait prévenu, que la prochaine fois qu'il s'évertuerait à ne rien dire, alors il le laisserait la tête sous l'eau, jusqu'à la fin.

Il parla alors, mais ce ne fut pas ce que Balthazar voulait entendre. Emile persistait dans sa version, prêt à subir ce que le Gryffondor allait lui faire. Certains auraient préféré cracher tout ce que le bourreau voulait qu'il dise, même si c'était faux, pour échapper à ce qui allait venir. Emile avait pu le sentir, mourir noyé serait douloureux, serait une mort atroce. Il aurait pu mentir, dire à Balthazar ce qu'il voulait entendre. Et la suite était certaine. Quoi que le Poufsouffle dise, l'aveu de son crime aurait probablement protégé Balthazar. Lui s'en serait sorti avec une vilaine claque sur les mains, et Emile serait renvoyé, voir pire. Mais il vivrait, au moins. N'était-ce pas un meilleur choix ? Pas pour lui. Il n'avait que la vérité qui était vraiment sienne, sa dignité, et jusqu'au bout, il la protégea.

Balthazar le regarda un instant, les yeux fixes, sourcils froncés, ne battant pas une seule fois des yeux. Il semblait être capable de tout, à tout instant. Et peut-être était-il en train de réfléchir, ou cherchait-il à mesurer si la volonté d'Emile irait jusqu'au bout, si elle ne s'effriterait pas au dernier moment. Un véritable bras de fer entre les deux garçons. Car jamais Balthazar ne le noierait vraiment. Il bluffait, l'intention étant d'effrayer Emile, que lui croit que le Gryffondor était capable d'aller jusqu'au bout. Mais si torturer pour son frère était une chose, une limite qu'il avait accepté de franchir, tuer n'en était pas une. Un silence s'instaura, le temps de quelques secondes, finalement brisé par la voix d'un des des deux garçons derrière Balthazar. D'abord celle de Oak :

"Ca ne va pas un peu loin ?"

Fit-il de sa voix un peu hésitante et ingénue, comme s'il prenait une initiative en osant donner son avis et ignorait s'il faisait une bêtise en parlant ainsi. Mais il était vrai que pour Oak, c'était la première fois qu'il voyait Balthazar ainsi. Aussi sérieux, aussi déterminé, mais aussi effrayant. Balthazar ne se retourna pas, mais il l'entendit. Puis, une autre voix, plus sifflante et plus provocante, et semblait s'amuser de tout ça. Celle de Ryland, à Emile :

"Mais qui va protéger ton père si tu meurs, Emile ?"

Ce n'était pas faux. Mais c'était là une remarque bien subtile, digne du prince des serpents qu'était Ryland. Balthazar ignorait tout de ces lettres de menace envoyées au père du Poufsouffle. En cette simple remarque, il suggérait clairement, sans l'admettre, qu'il y était pour quelque chose. Peut-être même que Balthazar y était pour quelque chose.

Deux sons de cloche. L'un qui commençait à douter, l'autre qui cherchait à aller plus loin encore. Balthazar restait fixé sur Emile, dans sa position vulnérable, tête en bas, pendouillant, les vêtements et le corps trempés et sales de boue. Plutôt mourir que de mentir.

Emile sentit son corps tomber en direction de l'eau. Balthazar avait pris sa décision. Le corps du garçon rejoignit les eaux glacées du lac, encore une fois, dans un grand splash. D'instinct, presque conditionné, Emile s'était probablement attendu à être ressorti aussitôt de l'eau, ou maintenu. Mais non, pas cette fois. Il était libre de ses mouvements, libre de nager et de rejoindre la berge où se tenait immobile Balthazar, droit et impassible. Et dire que c'était Oak qui avait su être la voix de la raison.

Puis, voyant enfin le corps rampant du Poufsouffle sortir de l'eau, trempé, boueux, Balthazar lui jeta un regard noir :

"Tu as la haine ?"

Il le laissa répondre, puis il rajouta d'un ton sec et condamnant :

"Tu comprends peut-être un peu mieux maintenant ce qu'a enduré Edgar, sous tes coups. Ce que ça fait que de tomber sur plus fort que soi."

Car même si Emile pouvait être innocent dans cette histoire d'empoisonnement, Balthazar n'oublierait pas ce qu'il avait infligé à son frère. Les photos, les braconniers, même cette histoire de refus d'argent. Humiliation après humiliation.

"Et un conseil, aie un peu de fierté. Garde ça pour toi. Après tout, Edgar ne t'a jamais dénoncé, lui."

Lui lâcha t'il enfin, pour qu'il comprenne que tous ses maux n'avaient jamais été causé par le Serdaigle, du moins, pas directement. Celui qui avait contacté ses parents et la directrice à l'époque, c'était Balthazar.

Hrp : Intervention d'Oak et Ryland vues avec leur joueuse respective ;).
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 13:12


Qui allait protéger son père s'il mourrait ? Émile leva la tête vers Ryland. Il le regarda un long moment, cherchant des réponses à ses questions dans son regard, son maintien. Y était il pour quelque chose dans les lettres de menaces qu'il avait reçu quelques temps plus tôt ? Mais oui, c'était clair. Émile fronça les sourcils et répondit, tout simplement : La vraie question, Ryland est : qui vous protégera de lui ? Car si Andrew était né moldu, il n'était pas sans ressources et sans défenses. Émile l'avait vu se mettre en colère, se mettre en fureur face à ceux qui le tourmentaient lui et son fils et tous ont compris que le jeune homme sourd, travaillant dans un garage automobile, était capable de tout pour sauvegarder son honneur et celui de sa famille. Il était écossais après tout, c'était quelque chose de très important. Si Émile venait à disparaitre, Andrew ne trouverait pas le repos avant d'avoir appris la vérité et d'avoir fait punir les responsables, à défaut de le faire lui même. Après cela... Émile se demanda ce que ferait Andrew. Il était tellement attaché à son fils qu'il ne pouvait vivre sans, il le lui avait dit bien des fois. Émile frissonna en envisageant la pire des possibilités. Andrew n'hésiterais sûrement pas à rejoindre son fils, une fois que celui ci serait vengé.

Soudain, Émile retomba à l'eau mais il était à présent libre de ses mouvements. Il agita les bras, les jambes, et remonta à la surface, émergeant des flots la bouche grande ouverte, en quête d'air. Il rejoignit la berge et se retrouva à quatre pattes devant Balthazar, Oak et Ryland, trempé et couvert de boue. Balthazar se permit une petite remarque et cela fit rire Émile. Un rire nerveux certes, mais qui venait du coeur. Il se redressa sur un genou et dit : Je savais déjà ce que ça faisait, Balthazar. Je viens d'un milieu moins que modeste, rappelle toi, j'ai appris à me démerder seul dès l'enfance, face aux autres gosses de mon école... Ils ont fait bien pire que toi. Il se releva et pris le temps d'essorer sa chemise puis de chasser l'eau de ses cheveux. Il avait froid, terriblement. Il garda cependant un sourire sur son visage et dit : Je savais que tu ne le ferais pas. Tu as trop peur, Rowell. Cela se voyait sur ton joli visage. Il passa devant lui sans le regarder et, quand Balthazar lui ordonna de ne rien dire, il lâcha un rire cette fois ci franc et répondit, en se retournant vers lui : Tu me demandes ça, toi, la balance ? Je me doutais qu'Edgar ne m'avait pas dénoncé, il était surpris autant que moi par la convocation. Il n'y avait que toi qui aurait pu le faire. Non, Balthazar, je ne vais pas me gêner pour tout raconter, il n'y a pas que la directrice dans l'école tu sais. D'autres seront plus disposés à me croire. Ma fierté en prendra un coup, mais cela en vaudra la peine, surtout lorsque je te verrais payer pour ce que tu as fait aujourd'hui. Torturer un élève, ça va chercher jusqu'où à ton avis ?

Il s'avança et fit face à Balthazar. Il le toisa, malgré le fait qu'il était plus petit que lui, et lui dit : Profite bien, Balthazar Rowell. Et j'espère sincèrement que ça ira pour Edgar. Je ne me moque pas de toi, ni de lui, je ne souhaite a personne ce qui lui est arrivé. Il était vraiment sincère. Il se détourna et commença à remonter l'allée, tranquillement, comme si tout allait bien. Il avait eu envie de frapper Balthazar pour se venger, mais cela n'aurait pas joué en sa faveur. Non. Il avait bien agi en restant calme, maintenant, il allait enfin pouvoir se défendre autrement qu'avec les poings.


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 13:45

@Émile McRaven

Emile ne se laissait pas faire, n'hésitant pas à référer à son enfance, à ce que lui avait vécu, à ce qu'il avait subi, bien pire que de se faire enlever et tremper dans l'eau gelée d'un lac. Etait-ce vrai ? Du bluff ? Difficile à imaginer. Balthazar, dans ses valeurs, pensant être allé assez loin dans la brimade et l'intimidation. A croire que certains jouaient dans une autre cour que la sienne. Ryland par exemple. Mais malgré tout, il ne se laissa pas ébranler, toujours trop en colère, encore trop haineux envers Emile pour se laisser attendrir ou toucher par son passif. Au contraire, il ajouta :

"C'est pour ça que tu es devenu à ton tour une petite brute ? Un lâche qui s'en prend aux plus faibles ?"

Si Emile disait vrai, alors Balthazar le condamnait d'autant plus. Il ne voyait en lui que l'un des bourreaux d'Edgar, comme Evan, comme Zélie et tant d'autres. Ceux qui préféraient viser les moins capables de se défendre. Mais peut-être était-ce cela. Peut-être que l'enfance d'Emile était ce qui l'avait rendu pourri. Le poufsouffle cherchait à bousculer la fierté de Balthazar, le narguant, le provoquant sur sa propre lâcheté, celle qui l'avait empêché d'aller jusqu'au bout, de noyer Emile. Balthazar le regarda, restant impassible, mais quelque peu mal à l'aise, pour la première fois. Sa colère et son aversion était toujours vive, mais il n'imaginait pas tuer quelqu'un. Même pour Edgar, il n'était pas un meurtrier. A ses yeux, comme ceux de Oak, il était déjà allé bien loin. Il savait qu'il avait agi en bien, aussi répréhensible soit ses actes. Mais le meurtre ? Etait-il lâche de ne pas avoir été plus loin ? Non. Bien sur que non.

Emile continua sur ses provocations, probablement porté par l'euphorie d'être libre, de pouvoir agir à sa guise, enfin. Il vantait le fait qu'il allait tout dire, que lui aussi, jouerait les balances. Balthazar le regarda, le toisa. Qui était le plus hautain des deux ? Difficile à dire. A ce moment, les rôles semblaient presque inversés. Emile jouait de ses airs supérieurs, tandis que l'ainé des Rowells fulminait, brûlait de son incapacité à trouver l'assassin de son frère. Il ne pouvait rien contre Emile, pas directement. Car malheureusement, il comprenait peu à peu qu'il s'était trompé. Le Poufsouffle, aussi bien le détestait-il pour ce qu'il avait fait, était probablement innocent dans cette dernière et fatale affaire.

Et alors qu'Emile s'apprêtait à partir, Balthazar lui lança, sêchement :

"Et si pour une fois, tu agissais vraiment, avec fierté ?"

Il laissa Emile se retourner, et l'écouter. Puis il précisa sa pensée.

"Tu crois vraiment que la directrice t'écoutera ? Ou qui que ce soit ? Rien ne s'est passé ici Emile. Tu es tombé à l'eau tout seul comme le branquignole que tu es."

Il lui laissait savoir ce que serait la réalité, lui rappelant ô combien Emile, comme le Poufsouffle le rappelait si bien, ne disposait que trop peu d'influence, ou de crédibilité. Au mieux, il arriverait à griffer la réputation de Balthazar. Mais il savait d'expérience qu'il s'en allait à nouveau combattre des forces trop grandes pour lui. Aucun témoin, si ce n'étaient des complices de Balthazar. Et ceux qui accepteraient de l'écouter n'auraient que peu de poids au final. Qui avait-il ? Gibson ? La bonne blague. Loup ? Sa relation avec les Rowell et son expérience avec Emile l'amènerait à nouveau devant une impasse. La parole du fils prodige contre celle de ce petit vaurien revanchard. Non, Emile n'avait pas l'avantage, et Balthazar le savait. Et il aurait pu laisser Emile se prendre ce mur, de nouveau, se casser les dents, voir se faire renvoyer pour ce nouveau coup d'éclat, ce qui serait considéré à "juste titre" comme de la diffamation.

Mais à ce moment, Balthazar était prêt à régler ça d'une autre manière.

"Et si, pour une fois, tu affrontais quelqu'un qui sait se défendre ?"

Une petite pique, toujours référant à combien Balthazar considérait Emile comme une brute s'en prenant uniquement aux faibles. Le moyen le plus efficace de titiller sa fierté qu'il vantait tant.

Là, maintenant. Toi, et moi. Sans baguette. Je te laisse l'occasion de te venger, de régler tes différents avec ma famille, avec mon rang. Ces deux là n'interviendront pas. Et quoi qu'il arrive, cela restera entre nous. Comme je t'ai dit. Aucun témoin."

Il lui offrait une porte de sortie qui serait profitable aux deux. Il autorisait Emile à enfin s'exprimer avec ses poings, sans conséquence.

"Je t'en donne ma parole. Si celle-ci n'a ne serait-ce qu'un peu de valeur pour toi. Une fois fini, tu iras de ton coté, moi du mien."

En quelque sorte, car ils se retrouveraient dans la même classe malgré tout. Mais dans cet échange, Balthazar promettait enfin un table rase. Un moyen d'évacuer le tout. Emile pouvait y gagner, tout comme l'ainé des Rowells. Enfin, il pourrait défouler cette haine et cette violence qu'il avait contre Emile depuis cette affaire. Aucune conséquence, ni pour l'un, ni pour l'autre.
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Ackley Bridge

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 14:10



Étape numéro deux : Emile McRaven. Un poufsouffle, lui aussi responsable de l’état d’Edgard -selon Balthazar- donc coupable d’emblée. Les questions de vérifications et de certitudes ne se posaient pas, la seule interrogation étant sur la nécessité d’embarquer Ryland avec eux. Quitte a être 3, autant rajouter Claude à l’équation. Mais le serpentard semblait plus à même à se sentir concerné par l’état du jeune Rowell, et si les sourcils avaient dansé sous une pointe de doute, l’acceptation avait abdiqué. Ryland était du genre à savoir se battre, il pouvait être utile. Utile si le dit Emile était du genre à se défendre à coup d’autre chose que des protestations.

La tactique était simple, et bien ficelée –comme toujours- et si Ackley trouvait en premier lieu la punition bien rude, une simple piqure de rappel d’un Edgard coincé à sainte Mangouste dans un état incertain suffisait à faire disparaitre toute trace de bonhomie naturelle. Kidnapper comme dans les films policiers, un sac sur la tête, privé de la vue, avec pour seul guide : le doute et la terreur de l’inconnu. L’impossibilité de s’échapper, le corps solidement maintenu par des poignes entrainées aux concours de force, ne pouvait que laisser l’esprit échafauder mille et unes horreurs à venir. Balthazar avait fait fort pour ce coup là, pour la guerre psychologique comme il disait, c’était pire que pour Evan sans en douter. Mais ce choix restait parfaitement compréhensible, il n’était que réponse à ceux adoptés par McRaven. Rien de plus.

C’était dans cet esprit de justice, d’œil pour œil, dent pour dent, qu’un rictus satisfaisant naissait au coin des lèvres alors qu’il laissait le corps du prisonnier s’élever dans les airs et menacer de plonger dans le lac noir. Mais le Emile ne semblait pas comprendre, ne pas saisir qu’il n’était pas en position de se la jouer ou de provoquer, il devait baiser la tête et demander pardon. Mais non… La langue du poufsouffle persifflait d’arrogance et d’attaques verbales. Téméraire, courageux ou juste suicidaire. Ackley ne savait trop comment interpréter la réaction l’agitation du Poufsouffle. Partagé entre validation et offuscation, Oak croisait les bras, serrant les dents pour ne rien répliquer et se contentait de regarder comme cela lui avait été ordonné. Balthazar devait gérer seul ses affaires. Ryland et lui n’étaient là qu’au cas où les choses dégénéraient –ou du moins l’avait-il compris comme ca.

Pour autant, écouter et ne pas bouger n’était clairement pas l’exercice le plus simple à réaliser. Entre insultes, menaces et de palabres calomnieuses, nombres de fois les poings s’étaient serrés si fort pour se maintenir que les jointures des phalanges –devenues blanches- semblaient désormais coincées. Dur de se contenir, la mâchoire grinçait de douleur à se serrer ainsi, et sans le vouloir les opales glissaient, interrogatrices, vers Ryland une ou deux fois, pour avoir l’autorisation d’y aller. Mais non. Il fallait attendre et écouter. Ecouter un Emile qui se disait ignorant de ce qui avait pu se passer. Les sourcils dansaient de plus belle sous le poison du doute s’infiltrant lentement. La tête gigotait machinalement de gauche et de droite, comme Balthazar attendait de lui pour autant l’écoute ne déviait pas faisant acquiescer les bouclettes suivant ce que son ami disait, ou encore dodeliner quand il n’était pas sûr.

Le sujet de guéguerre des statuts de sang balancé sur le tapis arrachait une moue en coin à Ackley, ce que Balthazar était connu et su de tous. C’était même une base assez simple, des sang-purs qui détestaient ceux qui n’étaient pas comme eux, et inversement. Son père l’avait mis en garde. Pourtant, a aucun moment il ne serait venu l’idée de se méfier de Balthazar, il avait certes des obligations au prés de sa famille et de son nom, mais pas au point de le faire détester ceux n’ayant pas de lignée de sang-bleu. Ackley en était la preuve, et d’autres aussi. Il y’avait donc peu de chance qu’Edgard ait développé des principes différents en cachette une fois à Poudlard. La discussion continuait, enragée et bercée de quiproquos, l’un brulait du feu de la vengeance, l’autre semblait sincèrement inquiet, laissant les traits de son visage se confondre en surprise. Pour autant, à aucun moment Balthazar ne se laissait amadouer, alors que la petite graine du doute avait pris le temps de germer et de développer ses racines dans ses convictions justicières motivant cette entrevue.

Et soudainement, sans qu’Ackley ne comprenne d’où cela venait, il entendit son ami menacer le Poufsouffle de le noyer. Mirettes grandes ouvertes, coup d’œil à Ryland pour voir s’il avait entendu aussi, et retour à Balthazar que sa bouche n’arrivait à interpeler à pleine voix. La main droite tendue par reflexe pour arrêter son ami avant qu’il ne dépasse le point de non-retour, Ackley hésitait. S’il interrompait Balthazar, ce dernier le prendrait très mal, au même niveau qu’une trahison, il estimerait que soudainement venger Edgar n’avait plus d’importance aux yeux d’Ackley. Mauvaise option. Mais s’il ne disait rien, c’était Balthazar lui-même qui risquerait l’exclusion et même pire. Cela n’aiderait en rien son petit frère même pire. Sans compter que Ryland et lui-même serait complice de meurtre, mais ce détail n’effleurait pas la vitesse de réflexion du sportif. La seule option possible était de tacher de tempérer Balthazar pour qu’il ne fasse pas une chose qu’il pouvait regretter par la suite. Cette seule option nécessitait : les mots. Encore une chose qu’Ackley ne savait pas bien manier.

Aussi, seule une question parvint à franchir la barrière de ses dents, une simple question voulant remettre en doute uniquement la nécessité d’aller aussi loin –et non celle de ne pas laisser impuni les sévices qu’avait subi Edgard. Jamais il n’avait été question de faire plus qu’envoyer Emile à l’infirmerie, ou du moins c’était ce qu’il avait voulu comprendre, ses limites n’acceptant guère plus niveau conséquences. Un détail dont Ackley ne prenait jamais le temps de s’encombrait et qui pourtant raisonnait dans un coin de la caboche alors que Ryland, lui préférait la jouait différemment, forçant la victime à laisser tomber la bravoure et la stupide fierté mal placée. Très certainement une technique réfléchie et bien amenée, mais pour l’heure ce qui gênait le plus était la détermination aveuglée de Balthazar. Aussi tempétueux pouvait-il se montrer, jamais l’héritier n’avait pris le risque d’entacher autant son avenir, jamais…

=Plouf=

Le bruit des éclaboussures sonores sorti le gryffondor de sa pénible réflexion embourbée de trop de loyauté et trop de joie de vivre pour savoir que penser de ce genre de représailles. Il papillonna plusieurs fois des yeux, sentant son souffle se couper ne sachant quel dieu prier entre celui qui arriverait à tempérer Balthazar et celui qui offrirait à Emilie le don d’apnée infinie. Etrangement Némésis avait dû murmurer qu’avoir une plaque d’identification chez Azkaban n’était pas si sexy qu’on pouvait le croire et avait su insuffler au sang-pur suffisamment de condescendance pour laisser l’Autre en vie. Sans sans rendre compte un soupir de soulagement lui échappait rapidement, pas de meurtre sur les bras à cacher. En plus comment cacher ça si ce n’était avec une bonne dose d’amnésie volontaire ?

Un rire à la limite de la démence fit exploser la petite bulle de possible préparatif à la supplication à faire à sa petite amie pour lui effacer la mémoire afin qu’il ne vende jamais la mèche sur la noyade accidentelle du Poufsouffle. Ce dernier était bien vivant, pas très sain mentalement, mais entier physiquement, telle que cela avait été prévu dès le départ. Une amer satisfaction au final quand ses mots parvenaient jusqu’à ses oreilles, voilà qu’il recommandait à mettre de l’huile sur le feu allègrement, se glorifiant presque d’avoir l’habitude d’être maltraité. Ce type n’était clairement pas net, abreuvé d’une trop grande dose de témérité et d’orgeuil, il n’avait pas froid aux oreilles. Etonnant de le voir arborer du jaune et noir, cette couleur ne lui seyait pas à la perfection. Etonnant également de l’avoir au final comme opposant, son caractère était proche de ceux que leur groupe appréciait. Etonnant aussi de le voir aussi stupide, il y’avait beaucoup de façon de faire taire quelqu’un dans le monde magique, bien plus que chez les moldu..

Le regardant partir avec autant d’indolence et d’arrogance, l’envie de s’en mêler rageait de nouveau profondément. Rester là à regarder ses amis se faire insulter était parfaitement contre nature pour Ackley. Quand bien même cet insupportable Poufsouffle était possiblement innocent, il ne devait sa survie qu’à la bonne volonté de Balthazar, à la muselière qu’il lui avait flanquée –au nom de l’amitié- et très certainement à la délectation que Ryland éprouvait à assister à ce genre de scène. Avec Balthazar qui surenchérissait de plus belle proposant un match de lutte –ou de catch, ou même de boxe thaï- autant dire qu’il ne manquait très certainement que de pop-corn pour le serpentard. Pour autant, le jeune bouclé ne bougeait pas, croisant les bras et acquiessant pour valider les propos qui voulaient que lui et Ryland restaient statiques en comptant les points.

hors-jeu:

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Ryland Beresford

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 17:28


@Balthazar Rowell @Ackley Bridge @Émile McRaven

Ryland était resté en retrait, bien à distance de Oak. Un rictus mauvais vint éclairer un peu plus son visage quant à témoigner contre Balthazar. Bien sûr qu’ils n’ont rien vu. Ce sourire confiant sous ce regard perfide. Emile savait très qui s’en prenait à lui… Il pensait vraiment que ses lamentations allaient encore faire mouche au bureau de la directrice ? … Ils ont tous un alibi et deux Rowell, c’est de l’acharnement… Qu’il ne joue pas à ça, Ryland pouvait lui retourner toutes les fautes en un claquement de doigt. Pas besoin de réponse, au contraire Ryland y répondit en détournant seulement le regard au loin pour confirmer mais revint vite sur le mauvais traitement d’Emile parce que… Il aimait ça. Il aimait voir les gens souffrir et angoisser et encore plus des mains de Balthazar. C’était bon signe. Il retrouvait son pote d’antan… Une oeillade mauvaise glissait vers Oak, se demandant ce qu’il en pensait, s’il avait peur que Ryland reprenne son influence sur ce rouge là comme avant.

A chaque réplique envoyé par le Gryffondor, grognant de colère, tranchant de mépris, claquant d’une vengeance fraternelle, Ryland souriait. Il regrettait juste de ne pas être à la place de Balthazar, mais la vrai cible dans l’histoire c’était l’aîné des Rowell, Emile, Evan, et les autres ne seront que des bonus. Un amuse-gueule avant le plat de résistance et pour ça, il était prêt à tout. Comme de prendre le relais, moi je saurais lui faire regretter de vivre… Comme avec Edgar. Il me supplierait de l’achever mais comme le dis si bien Balthazar, je vais finir a Azkaban un jour…
Oak avait l'air d'interroger Ryland du regard alors qu'il l'avait senti bouger à sa gauche et Ryland fronçait les sourcils, voyant les poings serré de l'autre Gryffondor et lui fit un signe de tête de se tenir. Balthazar ne faisait que commencer, il allait réussir à le faire taire.

C’était une flagellation publique. Balthazar ne retenait pas ses paroles, blessantes et cinglantes. Ryland n’aurait pas dit mieux.
Finalement, tu t’es éloigné car tu t’es vu en moi et t’as eu peur…
Oak envoyait encore quelques regards vers Ryland mais ce dernier, le regard d’un faucon, ne ratait rien de la scène.

Un léger rire échappait à Ryland, toujours à sa place les bras croisés. Emile pensait au témoignage par pensine.
Vu ce qui est arrivé à Edgar, ils ne feront pas l’affront de douter de la parole d’un Rowell, crois moi. Encore moins avec les Beresford de son côté, Oak et je pourrait sûrement rallier certain sang-pur du Cercle des Oiseaux de Proie, déjà Phineas. Et je suis sure que si Balthazar lui fait les yeux doux, Nyx serait prête à être de son côté et aussi chiante qu'elle est, sa douce et sage image est un plus pour le coup.
Son rire s’était perdu dans la brise fraiche de ce printemps, celle d’une personne confiante et assuré, à peine touché par ses menaces. Donc Balthazar non plus et une façon de lui faire comprendre qu’il assurerait ses arrières si besoin.

La torture devenait de plus en plus cruelle. Emile passait la tête sous l’eau à plus grande fréquence et toujours un peu plus longtemps. Sans que personne ne le remarque, Ryland s’était approché de Balthazar. Il était à moins d’un bras de distance derrière lui, légèrement sur le côté. Il se délectait de ce qui se passait, de voir le pauvre corps du Poufsouffle se débattre dans l’eau et de la détermination et l’aura mauvaise que dégageait le Gryffondor.

Oak osait alors donner son avis et Ryland avait lancé un regard noir à ce dernier pour qu’il se taise, son rictus mauvais au coin des lèvres.

« Oh arrête, on s’amuse à peine… » parlait le démon sur son épaule et il avait la main posé sur celle de Balthazar. Oak était la voix de la raison à sa gauche, celle du coeur.

« Mais qui va protéger ton père Emile si tu meurs… » avait-il soufflé avec son air mauvais, son regard malicieux planté dans ceux du Poufsouffle. A sa façon de le provoquer, il devait comprendre d’où elles venaient enfin… Si ce n’était pas de lui, c’était peut-être du groupe. Mais qu’on se le dise, des trois, sa réputation n’était plus à faire pour savoir lequel était le plus vil de tous. Balthazar n'avait pas besoin d'aide, Emile était déjà bien ébranlé, mais c'était gratuit et qu'à son gout, Emile n'en avait pas eu assez.
Le Poufsouffle finit par comprendre et Ryland le fixait seulement avec un sourire encore plus assoiffé de voir les menaces du jeune homme en action. Il n’avait rien à craindre d’un seul membre de sa famille, suffisait de voir le fils… Franchement, ça lui passait au-dessus, pas une miette de crainte. Il le défiait.
Joue pas avec moi... Balthazar c'est rien à côté de moi. Tu crois que j'ai pas vu tes cernes grosse merde ? C'est qu'un aperçu, là je m'amusais juste pour faire bonne figure devant Edgar. Je cherchais pas à te nuire. Pas vraiment. Me donne pas les raisons pour...

Et Emile plongeait à nouveau, Ryland resserrait sa prise sur l'épaule de Balthazar comme pour l’encourager. Mais finalement c’était fini. Le Serpentard ne cachait pas sa déception et reculait d’un pas de Balthazar, les yeux rivé sur l’autre élève rampant hors de l’eau, la baguette en main. Si ça ne tenait qu'à lui, il l'aurait maintenu à quatre pattes, la face dans la vase. A sa place, il l'aurait surement tué dans l'eau... Faut dire, il a bien failli le faire à Balthazar pendant les vacances, sur un éclat de rage et de fierté.  

Balthazar lançait alors une dernière confrontation à main nues à Emile qui se défilait avec le même affront depuis le début. Personne n'intervient... Ryland pour voir ça, était prêt à montrer patte blanche et confier sa baguette à Oak,  le plus innocent des trois sûrement, enfin bien plus noble que Ryland qui n'avait aucune morale, ni réellement de valeur.



Bon j'ai eu le temps finalement et l'inspi ! 7033


I'm the best of the both
@cr
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 19:35

Ryland était donc bien celui qui l'avait tourmenté pendant plusieurs semaines.

Émile le comprit rapidement, à la fois à cause de l allusion du Serpentard mais également avec son sourire, son regard, sa fierté évidente. Émile avait froncé les sourcils et rétorqué qu'il devait plutôt se méfier d'Andrew, car ce dernier n'hésiterait pas à venger son fils s'il lui arrivait malheur. Ryland prétendit qu'il était bien pire que Balthazar. Émile le regarda une nouvelle fois en silence, puis il répondit : Bien pire ? Parce que tu serais capable de mettre en application tes stupides menaces ? Arrête tout de suite Ryland, tu es aussi lâche que Rowell. Ils bluffaient, il ne pouvait pas en être autrement, Ryland ne pouvait pas être aussi vicieux, sinon il serait déjà à Azkaban.

Le jeune homme commença à remonter l'allée, avec pour seul et unique projet d'aller prendre une douche et se coucher sans manger, tant cette histoire ridicule l'avait laissé sans forces. Il était las, dépité par la stupidité de ses camarades de cours. Mais il devait reconnaître une chose : la dévotion de Balthazar envers sa famille était honorable. Émile aurait sans doute agi de la même manière si on s'en était pris à son père. Il rétorqua cependant qu'il allait tout raconter. Et Balthazar prétexta que la directrice allait pas l'écouter. Émile répondit : Riopse, Emrys, ces deux professeures m'écouteront, et me croiront. Manque de pot pour toi, la deuxième est mariée avec ton grand ami français. Allez, à plus Rowell.

Ce dernier l'arrêta, lui proposant un combat à mains nues pour se venger et laisser exploser toute sa rancoeur envers sa famille. Émile se retourna, le regarda. Il hésita. Voulait il perdre sa chance de voir couler Rowell et risquer lui même de se faire renvoyer ? Il le regarda de haut en bas et répondit : Pour que tu ailles te plaindre à tous que tu t'es fait tabasser ? Compte pas sur moi.. Puis il vit Balthazar qui confia sa baguette et qui leva les poings, prêt à se battre. Émile le toisa, l'observa. Il était plus petit, mais plus costaud, il pourrait sûrement le mettre à terre rapidement. De plus, cela lui permettrait de gagner le respect de ces trois salauds et, au moins, il lui foutraient la paix définitivement.

Émile se retourna donc vers lui et sortit sa baguette de sa poche. D'un sort, il sécha ses cheveux et ses vêtements avant de donner sa baguette à Oak. Il dit à ce dernier : Je te fais confiance, plus qu'à l'autre reptile. puis il fit face à Balthazar et leva les poings, adoptant la pose bien particulière qu'il avait apprise au fil des ans, au fil des combats. Il dit : Finissons en ! Puis il s'élança. Il esquiva un premier coup de Balthazar et se baissa, jouant avec son épaule pour charger ce dernier comme un taureau, mettant son épaule dans son ventre pour le jeter à terre. Il profita que ce dernier ait le souffle coupé pour lui envoyer un coup de pied dans la hanche. Il dit ensuite, tout en prenant de la distance : C'est tout ? Debout Balthazar ! Fais honneur à ton sang !


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty26.03.24 20:31

@Émile McRaven @Ackley Bridge @Ryland Beresford

Un mouvement d'épaule, sec, mais clair. Balthazar fit comprendre immédiatement à Ryland de ne pas dépasser les limites. Il avait accepté son aide, mais cela ne changeait rien à leur relation. Balthazar n'était pas Ryland, il ne faisait pas le mal pour son plaisir personnel. Ou plutôt, il ne le faisait plus. Et peut-être fut-ce la parole d'Oak, et ce moment où le Serpentard avait cru retrouver son ami, qui l'avait conduit à relâcher Emile, à réussir à faire cet effort mental pour croire le Poufsouffle.

Et pendant un instant, la confrontation crut vriller sur le côté, la présence charismatique de Ryland sachant attirer l'attention sur lui. Croire un instant qu'il était là pour Edgar était stupide. Balthazar s'était laissé amadoué par ses bonnes paroles, pour le laisser être présent, avec lui, quand il s'en prendrait à Emile. Mais la vérité était là. Le Serpentard n’œuvrait jamais dans l'intérêt des autres, mais dans le sien.

Emile était certain qu'il trouverait entendeur. C'était un pari risqué. Balthazar était bien vu par Riopse. Et parier pour qui pencherait la balance chez les Emrys n'était pas certain. Le poufsouffle ne réfléchissait pas posément. Il risquait énormément avec sa prétention. Et au final, la proposition de Balthazar était une porte de sortie plus convenable. Lui, semblait la considérer avec sérieux apparemment. Mais Emile n'était pas tout à fait convaincu, doutant de la bonne foi du Gryffondor. Celui-ci le jugea du regard, serrant un peu les dents, se sentant insulté.

"Tu parles comme si je n'avais aucun honneur, dignité, ou fierté. Ne me compare pas à toi Raven."

Il était digne, Emile devait l'admettre. Dans la voix de Balthazar, il laissait à ce moment entendre quelque chose de plus noble qu'il ne laissait paraitre habituellement. Emile ne donnait pas grand crédit à l'honneur d'un Rowell. Pourtant, c'était une chose sérieuse pour son rival.

"Avec tout ce qu'il se passa au château, ce ne sont pas quelques bleus au visage qui vont alerter les profs. A moins que tu n'aies peur de ne plus plaire à Gibson ?"

Lui lança t'il, sur une pique un peu provocatrice. Balthazar ignorait les soucis relationnels qu'entretenait Emile avec Erin. Sans le vouloir, il faisait mouche. Voyant qu'Emile hésitait, le Gryffondor pointa alors le lac du doigt, parlant d'un ton blasé, et détaché.

"Je peux même aller me tremper dans le lac, si tu penses encore que le combat serait trop inégal."

Peut-être allait-il un peu loin, mais il voulait qu'Emile n'ait aucune excuse à déplorer une fois qu'il lui aurait fait ravaler ses dents. Tout pour le rassurer, et lui assurer qu'il n'y avait aucun artifice dans sa proposition. Lui, tout ce qu'il voulait, c'était enfin vider son sac à la force de ses poings. Et faire enfin comprendre à Emile ce que c'était, de combattre quelqu'un sachant se défendre.

" N'importe quoi pour enfin te rabattre ton caquet."

Il sentait que petit à petit, il parvenait à le tenter. La liberté de faire parler les poings sans se soucier des conséquences, c'était trop rare. Un pugilat en tout honneur, qui au final, tracerait une ligne d'un avant, et d'un après. Balthazar pourrait enfin oublier sa rancune avec Emile, en l'exprimant physiquement sur lui. Il confia sa baguette à Oak, celui en qui il avait définitivement confiance. Il lui fit un regard déterminé, et complice.

"Surtout, tu n'interviens pas, ok ? Quoi qu'il arrive ... tu n'interviens pas. Et garde un oeil sur l'autre serpent, là ?"

Lui fit-il, n'ayant aucune confiance en Ryland. Il y avait quelque chose entre lui et Emile qui ne les concernaient qu'eux. Mais à ce moment, il ne voulait pas que cela perturbe son moment. Il se plaça alors, retroussant ses manches, se préparant à se battre. Emile se décida enfin, confiant à son tour sa baguette à Oak, et fit face au Gryffondor. Ils se toisèrent un moment, et enfin, le Poufsouffle annonça le début du combat. Il chargea dans Balthazar qui enfin, saurait ce que valait vraiment Emile.

Balthazar décocha un coup, mais Emile le prit de vitesse, et lui asséna un furieux coup d'épaule, le plaquant au sol avant de le frapper. Rapide, et puissant comme un bœuf, pensa Balthazar qui exprima un rictus de douleur. Il frappait fort le salaud. Il n'en était qu'à demi-étonné, mais Emile donnait toujours cette attitude de mec fébrile et lâche, au point qu'on doutait qu'il ait vraiment de la force. Le Poufsouffle, échauffé, provoquait et encourageait Balthazar à se relever. Le Gryffondor se releva, se massant le ventre. C'était douloureux, plus qu'il ne l'aurait cru.

Et il pensa à Edgar, et cela l'anima de nouveau, lui donna la force d'y retourner aussitôt. Il s'approcha d'Emile à son tour, s'élançant, et posa ses mains sur ses épaules. Il appuya avec force, tirant le corps robuste d'Emile vers lui. Le Poufsouffle était plus fort, mais cette fois, il profitait d'un élan. Il lui asséna un furieux coup de genou dans le ventre, et lui asséna alors un coup de poing qui frotta la joue du garçon, l'égratignant et blessant sa mâchoire. Balthazar y avait mis de la rage, laissant échapper des râles à chacun de ses coups. Lui aussi pouvait surprendre, laisser comprendre qu'il n'était pas qu'un fils à papa.

Il pensait à Edgar, combien il avait dû souffrir lorsqu'Emile lui avait asséné de tels coups. Et cette pensée lui donnait la force.
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Émile McRaven

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty27.03.24 20:32


Si Émile avait l'expérience des combats à main nues, Balthazar, lui avait la rage et la fureur. Cette dernière, au lieu de l'aveugler et de le conduire à l'erreur, le poussait à faire preuve de prudence et de jugeote, ce qui était un grand avantage pour lui.

Émile comprit qu'il allait devoir se méfier, surtout lorsqu'il pris des coups violents dans son ventre et sa mâchoire. Émile grogna sous la douleur et le choc qui le laissa pendant deux ou trois secondes complètement assommé. Puis il se reprit et se jeta à nouveau dans le combat avec hargne mais avec méthode. Il ne fonçait pas tête baissée, il prenait même le temps entre deux coups d'observer son adversaire. Ce dernier cherchait à en finir malgré tout. Il voulait gagner, il voulait prouver qu'il n'était pas un fils à papa, et il avait réussi. Émile le regardait désormais d'un oeil neuf, et il souriait même lorsqu'il s'élançait.
Ce n'était pas seulement une bagarre entre deux ados, c'était un affrontement entre deux familles, de classes différentes, qui luttaient pour leur honneur. À travers les coups échangés par les fils, c'étaient les pères qui s'affrontaient dans ce duel, chacun ayant une vision bien différente de la vie, chacun étant capable de donner sa vie pour sa famille. Andrew, Edmond, les noms des deux patriarches résonnaient dans les esprits de leurs enfants, qui, dans un écho mutuel, priaient leurs noms dans leurs esprits ivres de violence pour leur apporter plus de force, pour leur donner de quoi surpasser l'autre.

Émile commençait à fatiguer, mais c'était également le cas de Balthazar. Chacun était salement amoché. Mais Émile tenait bon, il prit même le temps de reprendre Balthazar sur quelques uns de ses coups, lui disant par moment : Non Balthazar ! Frappe plutôt ici ! C'est plus dur et plus douloureux pour ton adversaire ! Il faisait ça non pas pour le déstabiliser, mais véritablement pour apporter quelque chose à son adversaire qu'il commençait même à respecter. Émile quant à lui, usait de son expérience et de sa force brute pour montrer à Balthazar de quoi il était capable. Au bout de longues minutes, les deux garçons étaient haletants, épuisés, couverts de sang, de plaie et de bleus. Leurs visages étaient tuméfiés. Émile savait que cela ne valait pas la peine de continuer, sinon ils risquaient de s'en sortir avec des blessures plus graves et inutiles. Il estimait qu'ils avaient tout les deux prouvés leur valeur à l'autre.

Il se redressa en grimaçant, massant son dos douloureux, puis il dit : Bon, viens Balthazar, j'ai une pommade magique pour ce genre de blessures vers les enclos. Autant effacer ça tout de suite avant de se faire remarquer par les profs, non ? Il regarda le lac puis reporta son attention sur son rival, qu'il regardait sans plus aucune méfiance ni colère. Il dit : Beau combat, Rowell. Beau combat. Il sourit et tendit la main vers Balthazar avant de lui dire : Une telle témérité est admirable, j'envie Edgar d'avoir un frère tel que toi.


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Balthazar Rowell

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Message(# lien) Sujet: Re: 7 mai 2010 - Je te ferais parler 7 mai 2010 - Je te ferais parler Empty27.03.24 21:43

@Émile McRaven  @Ackley Bridge  @Ryland Beresford

Certains des coups le faisaient chanceler. Balthazar essuya quelque chose qui coulait sur sa joue. Du sang qui sortait d'une plaie ouverte. Sa tête lui tournait, et il ne voyait plus qu'à moitié tant son oeil gauche avait déjà gonflé. Emile frappait comme un boeuf. Balthazar s'était toujours douté, vu la corpulence du garçon, qu'il devait avoir de la force. Mais même ainsi, il admettait l'avoir sous-estimé. Que faisait-il, à s'occuper des enclos, les mains dans la boue, et pourquoi diable n'était-il pas sur le terrain de Quidditch, à faire valdinguer les souaffles ou les cognards. Poufsouffle aurait là un élément redoutable. Balthazar le reconnaissait.

Il cracha, pour la troisième fois, un molard rouge. Il fit bouger sa langue dans sa bouche et sentit l'une de ses dents qui bougeait. Mais pas de douleur. Sa machoîre était endolorie du coup qu'il avait reçu avant. Il regardait devant lui, Emile n'était pas non plus beau à voir. Balthazar avait cru s'écrouler plusieurs fois, certes, mais il n'avait eu de cesse de contre-attaquer, alimenté par ce qui continuait de bouillir en lui. Une colère certaine, qu'il pouvait enfin évacuer, exprimer. Et les rares moments où il semblait se relâcher, Emile parvenait à le réveiller.

"Arrête de parler et bats-toa !"

Lui hurlait-il, se rapprochant et lançant ses pieds en avant, maladroitement, mais parvenant malgré tout à griffer la peau des bras du Poufsouffle avec la friction, tout en les égourdissant de son poids. Certes, il recevait deux coups derrière, tant il laissait sa garde ouverte, mais au moins, Emile frappait plutôt que de discuter.

Ses conseils le rendaient furieux, à croire que toute cette scène amusait le Poufsouffle, que cela n'était qu'un jeu. Pour Balthazar, c'était sérieux. Ce n'était pas pour lui qu'il combattait, enfin, pas seulement. Il se battait pour Edgar, il vengeait son honneur. Il punissait Emile personnellement pour le coup des photos, pour avoir amené son frère devant des braconniers, pour avoir repoussé son argent qu'Edgar avait très certainement offert avec générosité. Et peut-être que s'il était si en colère, c'est qu'il lui en voulait d'avoir été l'un des derniers à voir Edgar, et peut-être aurait-il voulu qu'il le protège. Car Balthazar n'avait pas su le protéger.

Et à un moment, se battre devenait trop dur. Bien sur, l'un semblait faire signe de faire comprendre à l'autre qu'il fallait en finir, mais Balthazar était increvable, il en voulait encore plus. Il étira le combat jusqu'au moment où ni l'un, ni l'autre, n'avait suffisamment de force pour s'infliger un réel coup de poing, dont les phalanges étaient couvertes du sang de l'autre. A un moment, les deux faillirent tomber à la renverse, se soutenant l'un l'autre dans ce qui était sensé être un assaut l'un sur l'autre. Mais leur charge n'avait plus d'impact, ils étaient incapables de lever les bras, ou les jambes. Leur fougue avait disparu. Balthazar en voulait encore, cela se sentait, car il ne voulait pas se confronter à la suite. Si pour Emile, c'était l'assurance d'une liberté, voir du respect qui s'offrait à lui, pour Balthazar, c'était tout autre chose.

Il allait se retrouver face à une route embrumée d'un épais brouillard noir. Celui de la méfiance, de la suspicion, et de la crainte que les médecins lui annoncent à tout moment ce qu'il attendait et se doutait déjà. Qu'Edgar allait mourir, et qu'il ne pourrait rien faire pour laver réellement son honneur. Si ce n'était avoir torturé un petit Gryffondor et passé à tabac un camarade Poufsouffle, tous les deux innocents, ou pas si coupables.

Ils étaient là en face de l'autre, et ce fut Emile qui proposa de mettre fin au combat. C'était à se demander si Balthazar l'entendait, essouflé, le regardant d'un oeil et regardant le ciel à moitié, le nez pointé en l'air. Il voulut se remettre en position, reprendre le combat, mais c'était à peine s'il parvenait à lever les bras. Il était éreinté, la gueule en sang, mais il en voulait encore. Mais Emile sut le convaincre, mettre fin à ce combat, en insistant sur le fait que ni lui, ni l'autre n'avaient plus de force. Balthazar avait eu ce qu'il voulait, et lui aussi. C'était fini.

Le Gryffondor hésita. Vraiment ? Etait-ce vraiment le moment ? Il resta dans sa position encore un moment, les bras tremblants d'engourdissement. Combien de fois avait-il réussi à les soulever pour frapper encore, dépassant ses limites. Ses jambes flageolaient. Puis, il laissa ses bras tomber le long de son corps, finissant de reprendre son souffle, la tête baissée, comme un signe d'abandon, voir de défaite. Et peut-être en était-ce une pour lui.

Il resta ainsi quelques secondes, alors qu'Emile l'invitait à se soigner à l'aide d'un baume. Il ne répondit pas. Le Poufsouffle chercha à briser la glace, à le féliciter pour cet affrontement d'égal à égal, en bonne et due forme. Ils étaient tous les deux moches à voir, mais pour ce qui était d'Emile, Balthazar avait gagné son respect. Toujours aucune réponse du Gryffondor, qui continuait à souffler, la tête baissée. Il entendit le nom d'Edgar, comme quoi il pouvait être fier d'avoir un frère comme lui. Et ce compliment fut comme une hallebarde plantée dans son coeur. Il leva la main doucement, comme pour amener Emile à parler, ayant à peine la force de lever trois doigts pour faire signe qu'il allait dire quelque chose.

"Je ... ne ... je ne veux rien de toi Raven."

Il le regarda enfin, dans les yeux. Il reprit son souffle, puis précisa :

"Je te l'ai dit ... tu vas de ton coté. Je vais du mien. Table rase. Point."

Et il se tourna vers Oak, difficilement, grimaçant de la douleur qui se répandait en lui maintenant que la tension retombait, boitant, se rapprochant à pas lent, se retenant de s'écrouler. Emile avait parlé de fierté. Mais peut-être avait-il trouvé également un rival à ce niveau-là. Balthazar était fier, mais surtout, il avait de l'honneur, et des principes. Ce combat pour lui, n'était pas un combat pour gagner un quelconque respect. Sa parole avait été donnée, il laisserait Emile tranquille, mais n'attendait rien de lui, et n'avait rien à lui offrir, et surtout pas son amitié. Et si le Poufsouffle avait gagné son respect, l'ainé des Rowell n'en dit mot.

Hrp : A voir si tu réponds Emile (mais je serais curieux de voir ta réaction). Oak, Ryland, si vous voulez répondre également, vous le pouvez. Dans le cas de Balthou, il se rapproche d'Oak, et le laisse l'aider à ne pas s'écrouler de fatigue pour aller se soigner dans son coin.
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