L'enfer de mon destin !

feat. Mikko et Aiden

Je ne sais pas trop ce que j’ai, mais depuis un certain temps j’ai une envie de bouger et surtout de prendre l'air comme pas possible. J’ai beau essayer de me concentrer à autre chose, rien ni fait, je suis incapable de me soustraire à cette irrépressible appel de la nature.

Le regard fixé sur l'une des fenêtres extérieures, je ne cessais de me dire combien il ferait bon d’être dehors en ce moment, mais impossible pour moi de quitter la classe en plein cours. Par chance il ne reste plus que vingt minutes avant la cloche annonçant ma divine libération. Rapportant mon attention sur le professeur, je tentais de me recentrer sur le contenu du cours, mais la chose se révéla vraiment difficile puisque je ne cessais de bouger sur ma chaise et de taper du pied d’impatience. Tout ceci a eu pour effet de me mériter quelques regards noirs de la part de notre enseignant et un petit travail additionnel sur le contenu d’aujourd'hui. Génial!!!

Dès que l’horloge nous indiqua la fin du supplice et que la cloche confirma au professeur que celui-ci pouvait enfin nous relâcher, je ramassais mes affaires et me rua à toute vitesse vers l’extérieur du château. J’étais tellement pressé, que je ne fis pas attention aux autres élèves et j’en bouscula, par inadvertance, plus d'un. Le bras toujours en attelle, mon épaule se fit un plaisir de me faire remarquer que j’étais toujours passablement souffrant si bien que chaque bousculade me tira un grondement de douleur des plus désagréable.

Une fois dehors, je respira un bon coup, emplissant mes poumons d’air frais et je laissa vaqué mon regard sur l'horizon avec joie et ravissement. Il y avait tellement longtemps que j’attendais ce moment que je ne pouvais faire autrement que de le savourer et de m’exclamer : “Ahhhh!!! Quel bonheur.” Ma félicité était tel que je pus m’empêcher de sourire avant de reprendre une autre très profonde et lente respiration.

Prenant tout doucement la direction du lac, je me laissa aller à l'envie de faire une très longue balade, quand soudain j'aperçus mon cousin @Aiden Emrys. Celui-ci était légèrement recroquevillé sur lui-même, assis aux abords de l’eau. Le pauvre, il ne semblait clairement pas dans son état et l’entendre pesté contre son destin me confirma le tout. M’approchant alors tout doucement, une branche craqua sous mes pas ce qui eut pour effet d’alerter mon cousin de la présence de quelqu'un. Voyant alors que ce n’était que moi, celui-ci me salua simplement tout en m’avouant être de très mauvaise compagnie pour le moment.

“C'est ce que je constate. Qu’est-ce qui ne va pas? Tu veux m’en parler?”

Prenant place à ses côtés, je lui envoyais, bien malgré moi, le message que je me faisais du souci pour lui et que je ne partirai pas avant d’avoir la certitude que son moral était revenu au beau fixe. C'est plus fort que moi, ma famille à toujours été et sera toujours ma priorité numéro un, impossible pour moi de passer mon chemin en laissant mon cousin dans cet état.

“Tu sais que peu importe ton moral, ta compagnie ne sera jamais désagréable pour moi. Tu es mon cousin, pratiquement un frère, non je rectifie, tu es un véritable frère et du coup je serai toujours là pour toi.”

Regardant mon cousin avec sérieux, une légère pointe d’inquiétude dans les yeux, j’avais volontairement fait une emphase sur les mots “véritable frère” tout en les prononçant. Depuis la mort de mes parents, nous habitons tous ensemble sous le toit de notre oncle Loup et même avant la tragédie nous étions toujours ensemble si bien que pour ma part j’en suis venu à considérer mes cousines et mon cousin comme des frères et sœurs à part entière. Je serai toujours pour eux le grand frère protecteur, celui qui les aimera et les soutiendra éternellement, jusqu'à en crever